Selon un ministre israélien, l'ÉI "a bénéficié de l'argent turc en échange de pétrole"
Source : Reuters, le 26/01/2016 REUTERS/ADNAN ABIDI Le ministre de la Défense israélien a déclaré mardi que les militants de l’État Islamique avaient été financés avec de “l’argent turc”, une affirmation qui pourrait faire obstacle aux tentatives de réconciliation entre les deux pays après des années d’aliénation. “Il incombe à la Turquie, au gouvernement turc, à la direction turque, de décider si c’est leur volonté d’intégrer une forme de coopération pour combattre le terrorisme. A cette heure, ce n’est pas le cas,” a déclaré Moshe Yaalon aux journalistes à Athènes. “Comme vous le savez, cela fait très longtemps que Daech (l’État Islamique) profite de l’argent turc en échange de pétrole. J’espère que cela va prendre fin,” a encore dit aux journalistes Yaalon, un ancien chef des forces armées de droite, après sa rencontre avec son homologue grec, Panos Kammenos. La Turquie a nié avoir autorisé la contrebande de pétrole par le groupe militant islamiste qui détient des portions de territoire en Syrie et en Irak. Les États-Unis ont rejeté le mois dernier les allégations russes selon lesquelles le gouvernement turc et la famille du président Tayyip Erdogan étaient de connivence avec l’État Islamique dans la contrebande du pétrole. Yaalon a également dit, d’après une transcription fournie par le ministère de la Défense grec, que la Turquie avait “autorisé les djihadistes à aller et venir d’Europe en Syrie et en Irak, dans le cadre du réseau terroriste de Daech, et j’espère que cela aussi va cesser.” Les efforts d’Israël et de la Turquie pour normaliser leurs relations ont essuyé un revers ce mois-ci lorsque le ministre des Affaires étrangères turc Mevlut Cavusoglu a déclaré qu’il n’y avait pas eu d’accord sur les demandes de compensation d’Ankara pour la mort de 10 militants turcs à bord d’un bateau d’aide humanitaire en 2010 ni sur la fin du blocus de Gaza par Israël. De hauts responsables israéliens et turcs se sont rencontrés en décembre pour tenter d’améliorer les relations entre les deux pays, donnant l’espoir de voir des progrès dans les négociations pour l’importation de gaz naturel israélien, surtout maintenant que les relations de la Turquie avec la Russie ont empiré dans le contexte du conflit syrien. (Rédigé par Michele Kambas et Paul Taylor ; édité par Gareth Jones) Source : Reuters, le 26/01/2016 Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source. |
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