jeudi 23 avril 2015

Les Migrants Et La Gauche (PS) :Les Abonnés Du Quotidien "Le Monde" Ne Marchent Plus!

Le Monde a dégoté des chercheurs qui soutiennent qu’une plus grande ouverture des frontières n’augmenterait pas le nombre de migrants puisque, de toutes les façons, ceux qui viennent sont prêts à risquer leur vie, ce qui ne semble pas vraiment avoir convaincu les lecteurs étant donnés les commentaires.

Zig Zag 23/04/2015 - 11h50
Nous avons plusieurs millions de chomeurs, n'avons plus ni agriculture, ni mines, ni industrie. A quoi employer des populations faiblement qualifiées ? Nous n'en avons pas besoin, voire même leur arrivée va encore dégrader nos comptes sociaux. Tout le monde le sait, beaucoup prétendent le contraire ...car comme trés bien décrit sur France Culture la semaine dernière, les populations issues de l'immigration sont les électeurs sur lesquels le PS a assis l'élection de Freançois Holllande.

J-C De-VALFROID 
L'article met l'accent sur "l'apport économique " des migrants. Mais pour la plupart des Français le problème n'est pas là, la question de l'identité nationale ayant pris le dessus sur les considérations économiques. Hier le Zapping montrait un sondage dans un journal de France3, où 57% des spectateurs étaient contre une aide aux migrants de Méditerranée. La présentatrice avait l'air sincèrement surprise du résultat.

Du bon sens et Raison 
La seule solution humaine ? Que le FMI ou la banque mondiale puissent créer de la monnaie pour fixer les populations à leur territoire d'origine, autant qu'il faudra. Politique qui aurait dû être lancée dans les années 1960 et aurait prévenu l'emballement démographique.

Marius 22/04/2015 
C' est le moment de vérité: ceux qui tiennent officiellement le discours "nous devons faire valoir le droit d' asile" en faisant le contraire se prennent les faits en pleine figure: comment accueillir des millions de personnes sans faire éclater nos sociétés? D' où une suite de sophismes pour chasser le réel. Ce qui se dit de l' immigration et du droit d' asile vaut pour le reste: le chômage, la dette et la politique sociale. Le discours officiel masque le désastre et refoule le réel.

Fermer les frontières « n’arrête pas un migrant prêt à risquer sa vie »

Loi sur le renseignement : Un mauvais coup pour l'économie



Loi sur le renseignement : ce que nous coûtera la loi



Passons rapidement sur les 2700 fonctionnaires (si j'en crois la presse), qui seront embauchés pour faire tourner le nouveau dispositif. Entre salaires, coût des retraites futures, et frais de fonctionnement, il n'est pas déraisonnable d'imaginer un coût annuel de 500 millions pour le budget de l'état. Désagréable, en ces temps de disette, mais pas déterminant non plus. Mais le pire est évidemment ailleurs.

Vous avez tous entendu parler de la fronde des hébergeurs de contenu qui ont annoncé leur intention de déménager leurs serveurs. Deux (Altern.org et Eu.org) sont déjà passé aux actes à l'heure où j'écris ces lignes, et d'autres devraient suivre. Peut-être avez vous également entendu parler de cet article du New York Times alertant ses lecteurs sur la portée de cette loi. Bref, aucun investisseur ne peut ignorer que la France devient un pays où aucun secret ne peut être réellement gardé.

En effet, la loi indique que le dispositif pourra être activé dans 7 cas de figure. Aux classiques questions de terrorisme ou de défense nationale, le législateur a ajouté que les services pourraient collecter des informations dès que "les intérêts économiques industriels et scientifiques majeurs de la France" seraient en jeu.

Nous ignorons totalement quelle est la limite légale des "intérêts économiques, industriels et scientifiques majeurs", mais nous vivons dans un pays où le gouvernement croit utile d'empêcher le rachat de Dailymotion par Yahoo ou un concurrent chinois: sa vision de "l'intérêt national" est donc particulièrement extensive. Autant dire que tout entrepreneur sait que son entreprise peut à tout moment être considérée comme un actif "d'intérêt majeur" justifiant une écoute du gouvernement Français.

On peut donc supposer que la réaction de tout investisseur sensé sera d'éviter la France à tout prix. Nous avions déjà de nombreux boulets aux pieds, fiscaux et réglementaires, nous allons ajouter celui de l'impossibilité de préserver le secret des affaires. Cela n'est pas neutre : aux USA, de nombreux analystes ont montré que l'affaire Prism couterait des sommes énormes à l'industrie naissante du Cloud Computing.

Mais ces coûts iront bien au delà du "Cloud Computing" ou des entreprises de nouvelle technologie : même les industriels classiques ou les services, financiers, juridiques ou autres, voudront mettre leurs données, les travaux de leurs bureaux d'étude, leurs stratégies marketing, ou leurs projets d'OPA, à l'abri de l'indiscrétion des employés de l'administration française. On peut donc imaginer que le modèle de développement international de toute entreprise à vocation mondiale cherchera à limiter l'investissement en France au strict minimum (force de vente pour le marché intérieur, logistique), mais surtout à éviter le territoire français pour toute opération à caractère sensible, toute opération financière significative (adieu, recettes fiscales...), tout centre de décision majeur, tout développement de bureau d'études à haute valeur ajoutée.

Bien sûr, tout ne disparaîtra pas du jour au lendemain. Prenons un exemple : Renault ne déménagera pas son centre d'études de Guyancourt d'un coup de baguette magique. Mais le jour où cette entreprise devra arbitrer entre le développement de sa R&D sur le sol français et celle de ses filiales mondiales, la loi renseignement entrera sûrement en ligne de compte dans son choix final. Combien d'emplois directs et indirects perdus ? Nul ne peut le dire à ce jour, mais il risque d'être important.

Vous me direz que j'exagère, et que si tous les états font pareil, les entreprises devront faire avec. Seulement voilà, tous les états ne suivront pas la France. La France n'est pas le seul état ayant des visées prédatrices sur nos données, mais elle semble mener le train des nations prétendument libres pour se les approprier. Gageons que face à cela, plusieurs réactions se produiront : tout d'abord, certains états, soucieux de ramasser de nouveaux revenus, adopteront (et le feront savoir) des législations "business friendly" pour les données des entreprises, à l'instar de ce que fit la Suisse avec le secret bancaire dans les années 30. Même si ces lois ne vont pas aussi loin que cet illustre exemple historique, des classements, officiels ou officieux, des états les moins "intrusifs", devraient voir le jour, et orienter les décisions d'investissement en conséquence.

http://fr.sott.net/article/25386-Loi-sur-le-renseignement-ce-que-nous-coutera-la-loi

Le Vote FN Un Clash Sociétal Anti-Libéral Depuis 1983


http://2ccr.unblog.fr/2015/04/08/derriere-le-vote-f-n-un-crash-societal/




Le vote d'extrême droite
ne date pas d'hier, mais est le produit d'un processus de désengagement politique, trahissant les valeurs de la Résistance, celle du programme des jours heureux, qui par le Général de Gaulle lui-même, portait l'intérêt général, celui de la Nation au-dessus des intérêts particuliers. Tant que l'Etat, expression de la volonté de la Nation rassemblée, votait des lois en faveur de l'intérêt général, le vote d'extrême droite n'existait pas, et ne représentait en termes de classes sociales, que les poujadistes d'une partie du monde agricole, du petit commerce, de quelques professions libérales et quelques militaires en mal de coup d'Etat (Algérie).

La force de l'Etat c'était de pouvoir transformer, en un délai assez court, la parole politique en acte mesurable et ressenti par les citoyens en termes de « vie quotidienne ». Ce pouvoir était la conséquence de la mise en œuvre du programme de la Résistance, avec notamment l'ensemble des Nationalisations issues de 1944, ainsi que la planification, qui permettait de fixer des objectifs et de travailler à ces objectifs. Cette capacité de maîtrise, via le secteur public industriel [1], permettait à la parole politique de se transformer en acte économique immédiat. De Gaulle disait : « Je veux une voiture populaire » et 2 ans après, celle-ci était disponible.

  »Le Plan » complétait le dispositif, permettant aux entreprises privées de réaliser des profits, en investissant dans les secteurs définis par l'Etat. Bouygues S.A, N° 1 mondial du B.T.P, s'est développée par la politique de planification et de reconstruction, France Télécom est le produit de l'Histoire de la Poste, qui a équipé tout le Pays en centraux téléphoniques, Airbus est la suite des entreprises publiques (S.N.E.C.M.A), Renault est le produit de la R.N.U.R (Régie Nationale des Usines Renault), nationalisée en 1945 pour avoir pactisé avec le régime du Maréchal Pétain et fourni volontairement des chars aux nazis. Avec aussi la création du C.E.A (Commissariat à l'Energie Atomique) et à E.D.F-G.D.F, pour donner l'indépendance énergétique à la France, avec encore aujourd'hui, l'électricité la moins chère d'Europe.

La reconstruction et le progrès social, objectifs de la Résistance se sont matérialisés par la création de la Sécurité sociale, faisant de notre pays le pays exemplaire pour l'O.M.S (Organisation Mondiale de la Santé). Rapidement le taux de mortalité baissa dans des proportions considérables, et le taux de mortalité infantile fut l'un des plus bas du monde. De plus la sécu, permit le développement de toute l'industrie pharmaceutique française. Sans sécu, pas de SANOFI. Les congés payés, symbole de la France, permirent à de nombreux ouvriers et employés de découvrir la mer, les plages, développant ce que le MEDEF appelle aujourd'hui : « L'Industrie touristique », qu'il couve de ses yeux, au point de revendiquer le « travail touristique permanent » (Travail du dimanche) au détriment de l'Industrie qu'il a volontairement abandonné, pourtant tellement créatrice d'emplois, de richesses et d'indépendance, donc de souveraineté.

La rupture se fait en 1983, quand après avoir fait semblant de faire une politique de gauche, (retraite à 60 ans, hausse du S.M.I.C), François Mitterrand, au nom du « réalisme de marché », accepte les « fourches caudines », de la « libéralisation » et du « marché libre et non faussé », débouchant sur les « privatisations de l'économie » et la libéralisation financière mondialisée [2]. Le résultat de cette politique dénommée « désinflation compétitive », fut le développement du chômage de masse, la précarité comme norme d'emplois, et la pauvreté, comme gangrène de la société. Dans ce cadre, les immigrés devinrent les ennemis, montrés en exergue comme cause du chômage, car il est plus simple de dénoncer son voisin (logique Pétainiste) que de dénoncer les banques et les marchés, dont l'accès est plus complexe, pour ne pas dire en apparence, inaccessible.

Mitterrand,  sachant que les privatisations industrielles (débutés en 1985) allaient créer du chômage de masse, de la précarité et de la pauvreté, monétaire et sociale, alluma trois contre feux, un politique et deux « sociaux » :

  • Le Front-National dont le premier passage dans les médias date de l'heure de vérité du 13 février 1984 et dont l'objectif était d'empêcher que les colères sociales s'expriment dans le vote communiste.
  • Les restaurants du cœur (1985), dont le seul objectif était d'accompagner la misère sociale engendrée par les privatisations, c'est-à-dire l'abandon au marché, de l'économie.
  • La création du R.M.I en 1988 par Michel ROCCARD dont l'objectif était d'habituer le peuple à survivre par des subventions d'Etat, remplaçant les salaires manquants du fait de la casse des industries consécutive aux privatisations, conséquence de l'acceptation des oukases de la « mondialisation libérale ».

Il s'agissait alors de mettre en œuvre la « real-politik », celle du « tout marché ». L'accompagnement social était là pour cacher les désengagements de l'Etat et les trahisons politiques, le F.N pouvait se présenter comme un vote contestataire et repoussoir, contestataire pour les électeurs, repoussoir pour les parties de la société encore intégrée, tout ceci cachant de fait, le « crash sociétal ». Le fondement de la financiarisation de l'économie, c'est de faire du profit une donnée fixée en amont, et de l'emploi et des salaires, une variable d'ajustement, nécessitant de ce fait, une « libéralisation du marché du travail ». La précarité étant la première phase du processus.

La précarité et la destruction industrielle sont les terres de prédilection du F.N à l'image du Nord. Les territoires du F.N sont ceux de la classe ouvrière précaire et qui recoupent évidemment les terres d'immigration, expliquant le double discours anti-immigré mais populaire, renvoyant aux discours de l'extrême droite des années 30. Avec un Front National à plus de 25 %, l'appel au « vote utile » jouera à plein empêchant de voir ailleurs. En ce sens, la montée du F.N est une aubaine pour ceux qui veulent que rien ne change. Mais cette victoire à la Pyrrhus, aggrave la situation et précipite encore plus le risque de « crash sociétal » intégral.

 Le vote F.N est la combinaison de plusieurs tendances, dont celle d'un vote de droite qui s'extrémisme. Mais, plus grave, une partie importante est la conséquence directe des politiques menées depuis 30 ans, des politiques de libéralisation, détruisant les repères collectifs en termes de « lutte des classes ». L'abstention massive et le vote des quartiers populaires en faveur du F.N  sont l'expression politique d'un immense « crash sociétal », conséquence des politiques d'abandons de l'Etat dans la définition et la maîtrise des politiques économiques. En transférant ce pouvoir aux marchés, les responsables politiques ont fait le choix délibéré d'abandonner la République au marché et sa logique « d'offre et demande » fixant un prix et, « à force de ne raisonner que par le prix, on devient esclave du marché ». L'intérêt général a disparu, remplacé par l'intérêt privé, que formalise à merveille les lois sur la « compétitivité » et la « loi Macron ». En quoi la « compétitivité », objectif de l'entreprise privée peut-elle devenir un « objectif d'intérêt général ? », si ce n'est que par sa déclamation ?? En quoi la « loi Macron » imposant le travail du dimanche pour les seuls salariés du commerce, par hasard les plus précaires et les moins organisés, puisse être, là aussi, présentée comme une loi « d'intérêt général » ??? Ces politiques ne font qu'entériner « l'impuissance politique » conséquence des choix faits depuis 30 ans de soumission au marché… . En ce sens le vote F.N, est un indicateur du niveau de la crise, pas plus, pas moins. Le vote F.N est un indicateur du « crash-sociétal » à venir.

 D'après un article de Fabrice AUBERT

[1] Le secteur public industriel pesait environ 25 % des emplois et 45 % des investissements en 1986, il ne pèse plus que 5 % de l'emploi et 15 % de l'investissement aujourd'hui.

[2] Conséquence du « consensus de Washington », obligeant les Etats à accepter le libéralisme de marché fondé sur la concurrence, la compétitivité, le « libre échange » et la liberté de circulation des capitaux.

« Aucune carte du monde n'est digne d'un regard si le pays de l'utopie n'y figure pas »… Oscar Wilde

En vrac, ici,  pour en savoir plus sur le sujet


Les Grecs menacent L'europe D'un Fort Alamo


https://europegrece.wordpress.com/2015/02/18/les-grecs-menacent-de-faire-fort-alamo/

Les Grecs menacent de faire Fort Alamo

Koungui. Montagnes d'Epire. Source de la photo : http://www.panoramio.com/photo/115799050

« Si nous n'obtenons pas ce que nous voulons et ce à quoi nous avons droit de l'Eurozone, nous allons faire Koungui. »

Tels sont les mots de Panos Kamménos, ministre de la défense grec, dirigeant des Grecs indépendants le 18 février 2015 en pleine négociation du ministre des finances Yanis Varoufakis avec ses homologues européens.

Autrement dit, Fort Alamo version Hollywood (dans le film réalisé par John Wayne en 1960, celui-ci incarnant Davy Crockett se fait sauter avec les munitions dans la chapelle du fort pour ne pas tomber entre les mains des Mexicains): le 13 décembre 1803, dans les montagnes perdues de l'Epire, le moine Samuel et quatre autres combattants grecs en lutte contre ceux qu'ils appelaient les  « Turcalbanais » (ie Albanais musulmans) d'Ali Pacha de Tépéléni, préféreront se faire sauter dans l'église de Sainte Paraskévi sur la colline de Koungui près de Souli, avec toutes leurs munitions plutôt que de se rendre, emportant leurs adversaires dans la mort.

Kamménos reprend les termes qui se diffusent depuis quelques jours sur la blogosphère grecque: faire une dernière sortie  et « faire Koungui »…

Le 11 janvier 2015, Vénizélos, le socialiste allié au Premier ministre centre-droit Samaras dans le précédent gouvernement grec, avait déjà annoncé que si SYRIZA gagnait les élections, la Grèce « pourrait devenir un nouveau Koungui et tous les Européens viendraient déposer des gerbes [de fleurs] à son mémorial. »

A ne pas sous-estimer.

Beaucoup de Grecs éprouvent une certaine fascination, pour ces épisodes de leur histoire où, seuls contre les plus puissants, certains de leurs ancêtres ont préféré la mort au déshonneur…

A propos, il existe une controverse sur le rôle joué par Davy Crockett à Fort Alamo : contrairement au film, le vrai Davy Crockett se serait rendu avant d'être abattu par les Mexicains.

Il aurait donc eu « et la mort, et le déshonneur. »

Reste à voir si Tsipras, Varoufakis et Kamménos incarneront le Davy Crockett du film, ou l'autre…

Et si « le Mexicain » aka Wolfgang Schäuble ira lui aussi jusqu'au bout. Passionnant.


L'Allemagne Stupéfaite Par La France : "Avec Le Projet De Loi Renseignement Le Mur De Berlin Ne Serait Pas Tombé"

«Avec la collecte des données personelles, le mur de Berlin ne serait pas tombé». Gabriel (SPD)



Renseignement: vu d'Allemagne, le texte français est «inimaginable»


 (source)

De notre envoyé spécial à Berlin - « Cette loi serait inimaginable ici. » Ce matin, Konstantin von Notz sirote son thé fumé matinal dans son bureau du Bundestag, l'Assemblée nationale allemande, à deux pas de la célèbre porte de Brandebourg. Au même moment, à Paris, les députés français sont en train de terminer l'examen de la très contestée loi sur le renseignement (lire nos articles ici).

D'une voix posée, cet avocat de profession, député des Grünen (écologistes) et spécialiste de la protection des données personnelles, dézingue le texte du gouvernement Valls. « Mettre chaque citoyen sous un microscope, savoir en temps réel où il était, avec qui il a parlé, ce sont des instruments totalitaires. Un État de droit ne peut pas accepter ça, dit-il en détachant chaque mot. C’est une illusion technique de penser qu’on en saura plus parce qu’on surveille davantage. C'est même le contraire. Les services français avaient les auteurs des attentats de Paris dans le viseur, et pourtant ils sont passés à l'acte. J'aimerais qu'un pays attaché aux libertés comme la France conduise un débat sérieux sur ce sujet, au lieu de mener cette attaque massive contre les libertés publiques. »
Deux jours plus tôt, le Frankfurter Allgemeine Zeitung, grand quotidien libéral pas franchement gauchiste, a parlé de « surveillance de masse »« La loi doit permettre aux services secrets de tout surveiller »écrit la correspondante à Paris Michaela Wiegel, évoquant un texte « inspiré de la NSA », l'agence américaine de renseignement dont le lanceur d'alerte Edward Snowden a révélé les pratiques d'espionnage généralisé. En Allemagne, où les libertés individuelles sont gravées dans le marbre de la Constitution, la loi française sur le renseignement, qui accroît largement la surveillance sur les citoyens français, hérisse les hackers, étonne la presse et intrigue nombre de spécialistes des questions numériques.

« Si même la FAZ le dit, c'est que c'est vraiment grave ! » sourit Markus Beckedahl. Le responsable du site netzpolitik.com, à la fois média spécialisé et ONG de défense des droits numériques, reçoit dans sa rédaction, où trône un grand portrait de Snowden, star incontestée des web-activistes allemands pour avoir révélé l'espionnage de la chancelière Angela Merkel par la NSA, mais aussi l'étroite collaboration entre l'agence américaine et les services secrets allemands (lire notre article).

« Ce que vous introduisez en France ressemble parfaitement au code FISAA de 2008, cette loi américaine qui a permis à la NSA de tout surveiller, y compris à l’étranger, reprend Beckedahl. Vous êtes en train de créer les conditions d’une surveillance permanente et généralisée. Ce ne sont pas des dispositifs démocratiques dignes d’un État de droit. C’est plus proche de ce que font l’Iran, l’Arabie saoudite ou la Chine ! » « Une loi où l'exécutif a tant de marge de manœuvre, avec des contrôles si faibles du Parlement et des juges, est impensable en Allemagne. Même le gouvernement et la police ne demandent pas ça ! », s'étonne Malte Spitz, membre de la direction des Verts, très engagés sur ces questions.
Observer les débats sur le renseignement en France depuis l'Allemagne a quelque chose d'exotique. Le décalage entre les deux pays saute aux yeux. De l'autre côté du Rhin, la question du respect des libertés individuelles n'est jamais évoquée à la légère. Bien sûr, cette différence culturelle a des causes historiques : le souvenir du nazisme puis de la RDA, cette société où des dizaines de milliers de citoyens, collaborateurs secrets de la Stasi, espionnaient leurs  voisins. « Les Allemands savent qu'un système politique apparemment stable peut basculer en quelques années», explique Dirk Wilutzky, coproducteur avec Mathilde Bonnefoy de Citizenfour, le film de Laura Poitras primé aux Oscars qui retrace l'affaire Snowden (lire notre article).
« À l'école, mes camarades et moi n'avons cessé de nous pencher sur le passé de l'Allemagne, reprend Wylutzki, de nationalité allemande.Ma génération sait que les acquis démocratiques sont fragiles, et c'est elle aujourd'hui qui est au pouvoir. Bien sûr, rien n'est acquis, et l'argument de la peur pourrait très bien fonctionner aussi un jour en Allemagne. Mais dans ce pays, il y a au moins une prise de conscience des menaces que la surveillance fait peser sur la démocratie, bien plus qu'en France où ce débat n'existe quasiment pas. »

Comme les autres pays occidentaux, l'Allemagne a voté plusieurs lois sécuritaires ces dernières années, notamment après le 11 septembre 2001. Après les attentats de Paris de janvier 2015, la grande coalition au pouvoir, constituée de la CDU conservatrice d'Angela Merkel et des sociaux-démocrates, a prévu ou fait déjà voter des mesures pour empêcher les départs vers la Syrie et le soutien au terrorisme, ou augmenter les moyens des services de renseignement, réformes d'ailleurs en partie contestées par l'opposition, constituée des écologistes et du parti Die Linke.

Mais dans cette démocratie parlementaire où l'exécutif ne peut pas tout, les juges constitutionnels du tribunal fédéral de Karlsruhe, garants de la loi fondamentale, ont souvent cassé les décisions qui contrevenaient aux libertés fondamentales. Dès 1983, bien avant les portables et Internet, le tribunal constitutionnel a affirmé le droit des citoyens à déterminer les informations sur eux-mêmes qu'ils veulent rendre publiques.
« Dans les dernières décennies, une douzaine de lois sécuritaires ont été cassées par des jugements qui ont fait date. L’exécutif, voire le législateur ont souvent voulu pousser les feux, mais le tribunal constitutionnel les a toujours freinés », raconte Peter Schaar, ancien responsable fédéral de la protection des données, l'équivalent allemand de notre Commission nationale informatiques et libertés (Cnil).

La question des libertés numériques, et en particulier de la protection des données personnelles, fait partie du débat public, et depuis longtemps. Le parti pirate, qui défend la démocratie directe et la défense de la vie privée, a des représentants dans plusieurs parlements régionaux. Chaque été depuis 2006, la manifestation "Freiheit Statt Angst" ("La liberté plutôt que la peur") mobilise des milliers de citoyens opposés à la surveillance. En 2014, après les révélations d'Edward Snowden, la manifestation fut particulièrement suivie. Il existe même un mot, "Vorratsdatenspeicherung" (littéralement "stockage de données par précaution"), couramment utilisé dans les médias, pour désigner l'enregistrement par l’État et les entreprises des données personnelles (sites visités, localisation, à qui a été envoyé tel SMS ou tel courrier électronique, etc.).

En Europe, la collecte de données personnelles a été explicitement autorisée par une directive européenne datant de 2006. La France s'est alors empressée de la traduire dans la loi, et n'a depuis cessé de l'étendre, sans que cela n'ait jamais suscité d'émoi. Depuis lors, les données de trafic doivent être conservées pendant un an par les opérateurs téléphoniques et les fournisseurs d’accès. En 2013, la loi de programmation militaire a encore élargi les motifs pouvant justifier l’accès à ces données. La loi sur le renseignement en cours d'examen permettra bientôt « le recueil immédiat sur les réseaux des opérateurs » des données de connexion, avec la possibilité de les scanner au moyen d’algorithmes si le premier ministre le demande, et leur durée de conservation est portée à 5 ans. Il ne s'agit que de « données techniques de surveillance », répond le rapporteur du texte, le député Jean-Jacques Urvoas.

La Commission nationale informatique et libertés (Cnil) s’en est revanche inquiétée« Votre loi me semble aller très loin, abonde Peter Schaar. Par exemple, la collecte de données personnelles par algorithme directement chez l'opérateur que vous mettez en place ne serait pas envisageable chez nous. »

En 2009, la précédente grande coalition entre les sociaux-démocrates et la CDU de Merkel avait décidé d'imposer l'enregistrement de toutes les données de connexion pendant six mois, pour que la police et les services secrets puissent y avoir accès dans certains cas. Mais l'année suivante, après une pétition signée par 35 000 citoyens, ce stockage de masse a été considéré par le tribunal constitutionnel de Karslruhe comme une « attaque particulièrement grave contre le secret des communications », puisque s'immisçant « jusque dans la sphère intime ».

En 2014, la Cour de justice de l'union européenne (CJUE) est allée dans le même sens, jugeant que la directive européenne de 2006 était une « ingérence d’une vaste ampleur et d’une gravité particulière dans les droits fondamentaux au respect de la vie privée et à la protection des données à caractère personnel sans que cette ingérence soit limitée au strict nécessaire ». Depuis, certains opérateurs conservent les données, d'autres pas, et il n'est pas rare que la police ou les services secrets s'en emparent, en dehors de tout cadre légal.

Très récemment, ce sujet brûlant a pourtant rebondi. Pour ne pas laisser du champ à la droite après les attentats de Paris, le vice-chancelier social-démocrate Sigmar Gabriel s'est prononcé pour autoriser à nouveau, malgré la censure des juges constitutionnels, le stockage des données personnelles. En affirmant qu'il aurait pu empêcher une série de meurtres d'étrangers perpétrés par la NSU, une organisation néo-nazie (en l'occurrence, c'est surtout le renseignement intérieur qui a échoué), ou la tuerie d’Utoya commise par le terroriste d'extrême droite Anders Breivik, alors même que la Norvège ne collecte pas les données. Des ficelles un peu grosses qui lui ont valu d'être moqué sur les réseaux sociaux (photo). « Tragédie et incompétence »s'est moqué le journal de gauche taz.

Dans les rangs du SPD, dont de nombreux militants avaient protesté contre la surveillance de masse au moment de l'affaire Snowden, la pilule est dure à avaler. Une partie n’en veut pas, comme la cheffe des jeunes sociaux-démocrates ou le député Lars Klingbeil, porte-parole du parti au Bundestag pour la politique numérique : il dénonce une « erreur » qui « ne tiendra pas devant les tribunaux »

Mercredi 15 avril, c'est une ministre de la justice penaude, le social-démocrate Heiko Maas, personnellement opposée à tout stockage des données, qui a dû annoncer le « compromis » trouvé avec son collègue de l'intérieur, le conservateur Thomas de Maizière : les données de connexion, mobile et Internet, de tous les citoyens allemands seront collectées deux mois et demi ; les données de localisation, elles, ne seront conservées qu'un mois, et leur utilisation limitée ; la police devra justifier de menaces terroristes ou criminelles pour y accéder,après l'accord d'un juge. Les traces numériques des pasteurs, avocats ou journalistes, qui détiennent des secrets professionnels, seront bien enregistrées mais ne pourront pas être demandées par la police.

La loi pourrait être votée dès cet été, a priori sans difficultés puisque SPD et CDU détiennent à eux deux 80 % des sièges du Bundestag. Pour les militants des libertés numériques, elle va bien trop loin. Le club Digitale Gesellschaft dénonce « une apparence d’État de droit ». Les écologistes et les libéraux du FDP, anciens alliés de Merkel au gouvernement désormais disparus du Parlement, dénoncent une agitation sécuritaire et menacent de porter la loi devant le tribunal de Karlsruhe. Lundi 20 avril, l'actuelle responsable fédérale de la protection des données personnelles, Andrea Vosshof, s'inquiétant d'une « atteinte massive au droit fondamental », a dit ses doutes sur la« compatibilité des mesures annoncées avec la charte des droits fondamentaux européens ».

La référence constante au droit européen en Allemagne ne laisse pas d'étonner le visiteur français. Car la jurisprudence européenne a bien peu été évoquée dans les discussions à l'Assemblée nationale. Elle est pourtant au cœur de l'argumentation juridique de la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH), très critique contre la loi, qui s'inquiète dans un avis récent du« risque d’un “État panoptique”» instaurant une « surveillance de masse ». Plusieurs pays (Pays-Bas, Autriche, Roumanie et Bulgarie) ont d'ailleurs interdit récemment la collecte massive des données de leurs citoyens.

« Cette question de droit se pose et va se poser dans tous les États européens, veut croire Peter Schaar, l'ancien patron de la Cnil allemande. Le droit européen, ça existe ! L’Allemagne, l’Autriche, la Hongrie ou la Bulgarie ne peuvent pas être les seuls pays à s’interroger. Il faut que le Royaume-Uni, la France, l’Espagne ou l’Italie se posent eux aussi ces questions de droit. » Il sera intéressant de voir si le Conseil constitutionnel, que François Hollande va saisir sur ce texte – une procédure prévue par la Constitution, mais inédite à ce jour – sera sensible à cette question du droit européen.

En attendant, la mobilisation contre la "Vorratsdatenspeicherung" s'organise en Allemagne. Pour les défenseurs des libertés numériques, ce n'est pas le seul combat. Les révélations de Snowden, qui ont tenu en haleine les médias pendant des mois, ont fait l'effet d'un choc.« L’écrasante majorité des Allemands se sont retrouvés dans une sorte de film hollywoodien, et ils n’auraient jamais pensé que leurs services secrets étaient à ce point impliqués », explique Malte Spitz. « Beaucoup de gens ont été choqués alors de découvrir les capacités technologiques actuelles de surveillance. On peut enregistrer désormais pratiquement tout l'Internet ! Pour moi, c'était de la science-fiction ! », assure Dirk Wilutzky, le coproducteur de Citizenfour.

Désormais, les antisurveillance rêvent de domestiquer les pratiques des services secrets allemands, qui ont activement collaboré avec la NSA et n'ont guère été embêtés malgré le scandale. Une commission d'enquête du Bundestagtente depuis un an de tirer au clair l'implication exacte du BND, les renseignements extérieurs, et celle des services intérieurs, le Verfassungsschutz.

Une tâche ingrate, assure le député écologiste Konstantin von Notz. « On nous met des bâtons dans les roues, des milliers de passages sont caviardés dans les documents qu'on nous transmet, et le gouvernement exerce sur nous une très forte pression pour que nous ne divulguions rien à ce stade. Malgré tout, il y a déjà plusieurs certitudes. La première, c'est que l'Allemagne joue un rôle essentiel dans la surveillance au niveau mondial et utilise les mêmes programmes que les États-Unis, le Canada ou le Royaume-Uni. L'autre enseignement, c'est que la Chancellerie savait tout des pratiques de la NSA en Allemagne, alors qu'ils ont fait mine de s'offusquer. Nous savons aussi que le BND comme la Chancellerie ont menti aux instances parlementaires chargées de contrôler les services secrets, qui n'ont d'ailleurs aucun moyen de vérification. Enfin, il est clair que les services secrets ont agi de façon non conforme à la Constitution. Par ailleurs, nous savons que les services intérieurs ont aussi coopéré avec la NSA, et ce sera bientôt l'objet de prochaines investigations. En réalité, il n'y a plus rien aujourd'hui dans nos communications téléphone et mobile qui échappe à la surveillance .»

Selon le magazine Der Spiegel, une loi à venir pourrait bientôt légaliser une partie de ces activités douteuses des services secrets allemands. Une façon de faire taire les critiques et de couper l'herbe sous le pied des parlementaires qui enquêtent sur les activités troubles des services. Un peu comme en France, où la loi renseignement a justement pour but de légaliser des pratiques jusqu'ici illégales, au risque de réduire les libertés publiques.

A lire aussi sur le blog de Tuxicoman : Alerte info BFM

Wall Street et les marchés truqués ... toutes les «brebis» iront à l'abattoir!



Tout va s'effondrer et les plus haut décideurs le savent!

 
Les États-Unis se préparent à l'introduction de la loi martiale en raison du futur (re)effondrement  économique qui paupérisera durablement les Américains ordinaires.

L'expert économique américain Gregory Mannarino écrit que les États-Unis peaufinent les derniers préparatifs avant leur effondrement économique complet. 

Ceci est prouvé par une inhabituelle frénésie d'exercices militaires à grande échelle, qui ont lieu à travers tout le pays -. 

Pendant de nombreuses années, les économistes, qui ont dit que les banquiers centraux falsifiaient tous les marchés, ont été traités de «théoriciens du complot». Mais maintenant, de plus en plus d'experts parmis les plus respectés ainsi que des acteurs du marché reconnaissent directement, que les fraudes sont  massives. Le dernier expert qui a révélé ce que l 'on appelle un « sale secret» - Ed Yardeni (Yardeni), un gourou de longue date Wall Street. Il a récemment déclaré CNBC: 

«Toute la bourse fait l'objet d'une falsification massive des cours.." 


Dans son blog, Seeking Alpha, il écrit: «Ce que nous voyons est un vol légal qui s'effectue sous le nez de toute la population, et personne ne dit un mot à ce sujet, et pourquoi? Parce que ceux qui sont aux affaires comprendre clairement que 98% de la population sont des «moutons» et des «brebis» qui finiront par aller à l' abattoir comme en 1929 voire même pire!". 

Mannarino informe le public que nous assistons à un massif "vol d'argent," de la classe moyenne en ce moment, et ce ne est pas seulement les astuces de la Réserve fédérale et des grandes banques mais une véritable conspiration venant de la Maison Blanche elle même!

quelques videos en anglais