Grèce Le système financier ferme les banques!
.Athènes - Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a annoncé dimanche soir à la télévision la fermeture temporaire des banques grecques et l'instauration d'un contrôle des capitaux, tout en invitant la population à garder son sang-froid.
Le refus de l'Eurogroupe de prolonger le programme d'assistance à la Grèce au-delà du 30 juin a conduit la BCE à ne pas augmenter la liquidité des banques grecques et a contraint la Banque de Grèce à activer les mesures de fermeture temporaire des banques et de limitation des retraits bancaires, a déclaré M. Tsipras, tout en assurant que les dépôts des citoyens dans les banques grecques sont absolument garantis.
Le Premier ministre n'a pas précisé la durée de ces mesures radicales mais les médias grecs tablaient sur leur maintien au moins jusqu'au référendum du 5 juillet. Alexis Tsipras a également annoncé avoir reformulé dimanche à l'UE et la BCE la demande de la Grèce d'une prolongation du programme d'aide. Celle-ci avait été refusée samedi par l'Eurogroupe des ministres des Finances de la zone euro. Cette fois, la requête a été adressée au président du Conseil européen et aux 18 dirigeants des Etats membres de la zone euro, ainsi qu'au président de la BCE, de la Commission et du Parlement européen. J'attends leur réponse immédiate à cette requête démocratique de base, a-t-il ajouté lors de son allocution télévisée. Ce sont les seuls qui peuvent le plus rapidement possible, et même ce soir, renverser la décision de l'Eurogroupe et donner la possibilité à la BCE de rétablir le flux des liquidités des banques, a appelé le Premier ministre.
Alexis Tsipras a assuré que les dépôts des citoyens dans les banques grecques sont totalement garantis, tout comme le sont le versement des salaires et des retraites. Il a appelé la population à affronter la situation avec sang-froid et détermination, mettant de nouveau en cause, à travers les décisions de l'Eurogroupe et de la BCE, une tentative de chantage de la volonté du peuple grec.
Eurogroup : Un coup de force illégal
Alexis Tsipras avait décidé de convoquer un référendum le 5 juillet, demandant au peuple souverain de trancher dans le différent qui l’oppose aux créanciers de la Grèce. Il avait pris cette décision devant les menaces, les pressions, et les ultimatums auxquels il avait été confronté durant les derniers jours de la négociation avec ce que l’on appelle la « Troïka », soit la Banque Centrale Européenne, la Commission Européenne et le Fond Monétaire International.
Ce faisant, et dans un geste que l’on peut qualifier de « gaullien », il avait délibérément renvoyé au domaine politique une négociation que les partenaires de la « Troïka » voulaient maintenir dans le domaine technique et comptable. Ce geste à provoqué une réaction de l’Eurogroupe d’une extrême gravité.
Nous sommes en présence d’un véritable abus de pouvoir qui a été commis ce 27 juin dans l’après-midi, quand l’Eurogroupe a décidé de tenir une réunion sans la Grèce. Ce qui se joue désormais n’est plus seulement la question du devenir économique de la Grèce. C’est la question de l’Union européenne, et de la tyrannie de la Commission et du Conseil, qui est ouvertement posée.
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