lundi 7 avril 2014

Allons Nous Célébrer la 1ere Guerre Mondiale En Entrant En Guerre Contre la Russie Et la Chine?



Obama se rend-il compte qu'il est à la tête des États-Unis et de ses Etats/alliés, satellites/fantoches depuis 1945, dans ce qui ressemble de plus en plus à une guerre contre la Russie et la Chine? Ou Obama est-il manipulé dans cette catastrophe diplomatique par des rédacteurs de discours néo-conservateurs? 


Ukraine : Obama lance une guerre qui n’avoue pas son nom


L’agence Bloomberg rapporte que les États-Unis ont envoyé un navire de guerre en mer Noire, une action qui, comme l’a fait remarquer le ministre russe des Affaires étrangères Sergeï Lavrov, enfreint les règles concernant la présence de navires étrangers dans ces eaux. L’actuel commandant suprême des forces alliées en Europe (SACEUR), Philip Breedlove songe également à envoyer une troisième brigade de 5 000 soldats.

L’économiste américain Lyndon LaRouche estime qu’il s’agit là «d’un acte très proche d’une déclaration de guerre, ou des hostilités», nous rapprochant dangereusement d’une guerre mondiale.

Ceci signifie que si le Président des États-Unis promeut cela, sans le dire ouvertement, il s’agit de fait d’une déclaration de guerre contre la Russie et la Chine [le secrétaire d’État adjoint pour l’Asie orientale Daniel Russel a menacé la Chine de sanctions et de représailles militaires le 3 avril en raison d’une dispute territoriale entre cette dernière et les Philippines]. 

Cela signifie la guerre thermonucléaire. Ainsi, le Président des États-Unis joue avec l’idée d’une guerre thermonucléaire (…) ce qui confirme qu’il doit être destitué, précisément pour cette raison.

L’oligarchie transatlantique continue à faire monter la pression sur son pantin à la Maison-Blanche pour qu’il joue à fond la carte du chantage nucléaire. Un rédacteur associé du Financial Times, Philip Stephens, écrivait le 3 avril :

La marche de la Russie en Crimée a soulevé la question de savoir où l’Occident devrait tracer la ligne. L’OTAN irait-elle en guerre pour protéger les pays Baltes ? La même question se pose pour l’Asie orientale : M. Obama combattrait-il la Chine pour une poignée de rochers dans la mer de Chine orientale ? 

Plus crédible sera le « oui » des États-Unis et ses alliés à ces deux questions, moins leur détermination sera mise à l’épreuve.

LaRouche: Obama fait une déclaration Facto de la guerre une offense répréhensible

Les Allemands Ne Veulent Plus Jamais Entendre Parler De Guerre, "Humanitaire" ou Pas...

Seulement si nous sommes attaqués!



Allemagne. Quelle «nouvelle responsabilité» en termes d’engagement militaire?

source: A l'encontre

D’après des sondages d’opinion encore en février 2014 («Deutschlandtrend»), une majorité de la population allemande est contre plus d’engagement militaire de la Bundeswehr, de l’armée allemande, dans des guerres d’intervention, même si elles sont déclarées « humanitaires ». Quarante-cinq pour cent pensent même qu’il y a déjà trop de participations de la Bundeswehr à des interventions militaires; tandis que 30% pensent, qu’il ne faut pas en faire plus. Il n’y a que 22% des Allemands qui sont pour plus d’interventions de la Bundeswehr dans des pays étrangers «out of area».

Il faut ajouter à cela que la «Grundgesetz», c’est-à-dire la Constitution, n’assigne que des tâches défensives à la Bundeswehr. La politique établie s’en moque, comme elle se moque de l’avis de la majorité de la population. Depuis les années 1990, toutes les forces représentées dans le Bundestag – dans le Parlement fédéral allemand (Chambre basse) –, sauf le parti Die Linke (La Gauche), s’efforcent à faire passer comme «normal» la participation de la Bundeswehr aux interventions militaires des forces dites de l’Ouest. La Bundeswehr est systématiquement réformée pour répondre aux besoins de ce genre d’activité, ce qui a inclus le passage, en fin 2010, de l’armée de conscrits à une armée de soldats professionnels [1], sous le gouvernement mené par Angela Merkel en coalition avec les libéraux du FDP (Freie Demokratische Partei).

La «Grande Coalition» – instaurée en décembre 2013, sous la direction de la chancelière Angela Merkel, et constituée par les chrétiens-conservateurs de la CDU/CSU (Christlich Demokratische Union Deutschlands et Christlich-Soziale Union de Bavière) ainsi que du SPD social-démocrate, après les dernières élections fédérales de septembre 2013 – veut renforcer cette tendance. Pour mieux faire passer cette démarche dans la population, la ministre de la Défense, Ursula von der Leyen, annonce que le fonctionnement de la Bundeswehr doit être plus compatible avec les besoins familiaux de ses soldats. De même, son image dans la société doit être embellie. Il faut donc des crèches pour les enfants des soldats  – femmes et hommes – et des périodes de service qui rendent plus facile l’éducation  des enfants [2]. De plus,  la Bundeswehr se doit d’être bien plus présente dans les universités et dans les écoles pour y faire sa propagande. Le président de la république, Joachim Gauck [ancien pasteur luthérien de la RDA, élu Président en 2012], a revendiqué la «nouvelle responsabilité» de l’Allemagne sur le plan international. Il a dessiné cette «tâche» à l’occasion de la Conférence de Sécurité à München en février 2014. Mais cela n’est pas nouveau. Déjà en en octobre 2013, il émettait la même opinion dans un discours public, tenu à Stuttgart.

En fait nous connaissons la chanson depuis les années 1990. Volker Rühe de la CDU, qui fut ministre de la Défense sous Helmut Kohl jusqu’en 1992, avait écrit un livre intitulé Deutschlands Verantwortung  (La responsabilité de l’Allemagne ) en 1994. On peut y lire: «Mais, en même temps nous devons prendre nos nouvelles responsabilités. Notre pays possède, à cause de sa puissance politique et économique, une position clé pour le développement des structures européennes.» Il est vrai qu’aujourd’hui l’Allemagne est au premier plan, quand il s’agit: d’imposer l’austérité brutale aux pays économiquement «périphériques» au sein de l’Union Européenne (UE); de faire tomber des gouvernements qui ne se soumettent pas assez ou pas assez vite aux diktats de la Troïka (BCE,FMI, UE); d’enlever aux parlements et aux gouvernements de ces pays leur pouvoir de décision, surtout en matière budgétaire.


Faire partie du cercle des maîtres


Au plan du droit international et selon sa propre identité formulée officiellement, la Bundesrepublik Deutschland – la République Fédérale Allemande, l’Etat allemand d’aujourd’hui –  se place dans une certaine continuité du IIIe Reich allemand. Pendant des décennies, il était entendu que plus jamais il ne devait y avoir de guerre menée par l’Allemagne, sauf, à la limite, pour défendre la population allemande contre une éventuelle agression militaire.

Maintenant, cela ne compte plus. La politique officielle allemande vise à se défaire complètement du «passé brun», considéré comme un obstacle pour se hisser au rôle dirigeant désiré sur le plan international. Quand Die Linke a demandé récemment au Bundestag ce que le gouvernement allemand entend entreprendre pour dédommager le peuple grec pour les massacres commis en Grèce par la Wehrmacht et pour pillage des richesses de la Grèce par l’Allemagne sous les nazis [3], la réponse a été que: «65 ans après les conflits guerriers il ne peut plus y avoir de réparations, ce serait un cas sans précédent» ! C’est le genre de cynisme arrogant de gens qui défendent le «droit» de l’Etat allemand à faire partie du cercle exclusif des «maîtres de la terre».

A écouter le pasteur retraité et actif Président de l’Allemagne, Joachim Gauck, dans son intervention à la Conférence de Sécurité à München, ce sont les exagérations des pacifistes dogmatiques qui sont le problème à résoudre: «A côté des pacifistes sincères, il y en a chez nous d’autres qui se servent de la culpabilité historique de l’Allemagne, pour cacher derrière cela leur indifférence face au monde et leur esprit de confort … Ainsi la retenue peut servir à s’auto-attribuer des privilèges.» Donc, dans un monde où tout le monde s’entre-tue, on ne peut quand même pas s’abstenir d’y participer! Si les droits de l’homme sont piétinés quelque part dans le monde, c’est notre devoir d’Allemands d’intervenir par les armes: «Le principe de la souveraineté des Etats et celui de la non-immixtion ne doivent pas rendre intangibles des régimes violents». Et oui, avec la guerre contre tous les régimes considérés comme violents et despotiques – sans mentionner  les critères de sélection – on l’aurait vite cette troisième guerre mondiale…


Les droits de l’homme appartiennent-ils à l’impérialisme?


Et pourquoi l’Allemagne aurait-elle un rôle particulier à jouer? Gauck répond: «L’Allemagne est si profondément imbriquée dans le monde, comme bien peu d’autres Etats le sont. En conséquence, l’Allemagne profite spécialement de ce système monde ouvert. Dès lors, elle est d’autant plus vulnérable aux perturbations au sein du système … Donc l’Allemagne, dans les cas à venir, aura à s’engager plus rapidement, de manière plus décidée et de manière plus substantielle.» Il faut reconnaître que ce genre de réflexions peut très bien servir à justifier des guerres préventives.

Si on réfléchit au cas de l’Ukraine, où la Russie est présentée comme l’agresseur initial par la politique officielle et par les médias, bien que ce soit l’«ouest» qui a continuellement poussé son influence et la présence de l’OTAN à l’est, vers les frontières de la Russie, et que c’est l’Union Européenne qui est intervenue ouvertement en direction du mouvement de masse en Ukraine pour s’imposer (avec l’OTAN et des milliards d’Euro à l’appui) comme puissance hégémonique en rivalité avec la Russie, on n’est pas si loin de l’idée de guerres préventives. Comme notre camarade Jakob Moneta [4] l’avait souligné contre ceux qui cherchaient à détourner le mouvement de masse en RDA, en 1990, du fier slogan de «Nous sommes le peuple» en avançant les mots d’ordre «Nous sommes un peuple» et «Si le D-Mark ne vient pas chez nous, nous irons chez le D-Mark»: «Il n’y a pas de droit de l’homme appartenant à l’impérialisme», ni états-unien, ni européen, ni allemand, ni russe par ailleurs.

La revendication de la «nouvelle responsabilité» de l’Allemagne pour «la stabilité du système mondial» – selon Frank-Walter Steinmeier, ministre des Affaires étrangères, SPD – est commune dans les rangs des membres de la «Grande coalition». Les sociaux-démocrates ne s’y opposent aucunement. Cette revendication correspond à la logique de la politique des gouvernements «rouges-verts» du SPD et des Verts sous Gerhard Schröder (1998-2005). Elle correspond au renforcement de l’industrie d’armement, qui non seulement en tire profit au travers de ses exportations [5], mais aussi trouve un débouché dans l’accroissement de l’armement de la Bundeswehr. Cette dernière, d’après le gouvernement Merkel, doit disposer de drones modernes et doit participer au déploiement du bouclier antimissile de l’OTAN pour «se défendre» contre les agressions potentielles de la Russie. Le budget militaire est d’ailleurs la seule partie du budget fédéral non touchée par des coupes.

L’orientation du gouvernement actuel de la «Grande Coalition» en matière de politique extérieure n’est pas le fruit d’inspirations spontanées. Comme d’habitude, derrière, il y a le travail des think tank capables d’orienter les politiciens. Dans le cas échéant, il s’agit d’un texte de stratégie publié le 16 octobre 2013 par deux fondations, la Stiftung Wissenschaft und Politik (SWP, Donation Science et Politique) financée par des recettes publiques allemandes et le German Marshall Fund (GMF, Fondation Marshall Allemande) fonctionnant grâce à des fonds états-uniens (voir: http://www.swpberlin.org/fileadmin/contents/products/projekt_papiere/DeutAussenSicherhpol_SWP_GMF_2013.pdf).

Ce texte est intitulé « Neue Macht, neue Verantwortung. Elemente einer deutschen Außen- und Sicherheitspolitik für eine Welt im Umbruch » (« Nouveau pouvoir, nouvelle responsabilité. Eléments d’une politique extérieure et sécuritaire allemande pour un monde en bouleversement »). A son élaboration ont participé un certain nombre de personnalités représentant aussi bien des fondations de partis politiques, de tout l’éventail représenté au Bundestag que des organisations liées au patronat, dont la liste est disponible à la fin du document mentionné ci-dessus. On peut comprendre pourquoi toutes les orientations exprimées dans ce texte de stratégie n’étaient pas homogènes. Une minorité ne voulait accepter que des participations de la Bundeswehr à des interventions militaires sur la base d’un mandat de l’ONU, tandis que le texte lui-même se prononce aussi pour les interventions militaires soi-disant «humanitaires sans permission du Conseil de sécurité de l’ONU» (p.41).


L’ennemi ne s’attaquera pas à nos frontières


Est-ce que la nouvelle orientation évoque la période d’avant la Première Guerre mondiale, où les fauteurs de guerre avaient entraîné le mouvement ouvrier social-démocrate dans la boucherie impérialiste, prétendument pour défendre la civilisation allemande contre le barbarisme du tsarisme russe? Inge Höger, députée au Bundestag et militante de l’aile anticapitaliste du parti Die Linke, l’a affirmé: «Les paroles du président de la République fédérale Joachim Gauck et du ministre des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier (SPD) rappellent de manière fatale les battements de tambour de l’empereur Allemand Guillaume II à la veille de la Première Guerre mondiale.»

Certes, il y a des différences de taille entre l’Allemagne de 1914 et celle de 2014. La stratégie des auteurs du texte des deux fondations, comme les déclarations des politiciens qui les suivent dans leur orientation, mentionne un rôle important et même dirigeant de l’Allemagne, mais exclusivement dans le cadre de «l’ouest», dans le cadre de l’ONU, de l’OTAN et de l’UE. Voilà un passage caractéristique du texte: «Son histoire, sa situation, et plus encore sa force économique actuelle et son nouveau poids géopolitique donnent (à l’Allemagne)… une responsabilité spécifique pour la préservation et le développement ultérieur de l’UE. Ici, l’Allemagne aura à diriger plus souvent et de manière plus décidée ; mais pour des objectifs communs, et seulement pour et avec les autres Etats membres.» (p.20) Mais le texte ne se limite pas au rôle de l’Allemagne au sein de l’UE. En comparaison avec 1992, «l’Allemagne se trouve dans une nouvelle situation – parce que maintenant, elle joue elle-même dans la ligue des acteurs mondiaux. Cela n´était pas le cas avant… La force accrue de l’Allemagne lui donne de nouvelles possibilités d’influence. Cela également est une raison pour redimensionner ses relations internationales.» (p. 30) Et voilà – l’Allemagne réclame son «droit» à avoir voix au chapitre dans toutes les affaires planétaires, ce qui inclut par ailleurs sa campagne de longue date pour devenir membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU.

Mais les différences avec 1914 ne signifient pas qu’il n’y aurait pas d’analogies. Comme jusqu’en juillet 1914, en Allemagne, presque personne ne croit vivre dans un Etat en guerre, même s’il y a les interventions de la Bundeswehr dans un certain nombre de pays. Presque personne ne pense que l’Allemagne se trouve devant des conflits militaires importants. Comme avant l’éclatement de la Première Guerre mondiale, beaucoup de capitaux sont investis dans l’armement. L’ennemi désigné maintenant, ce sont les Etats qui pourraient troubler «l’ordre ouvert» cher à l’ouest – ce n’est qu’aux moments opportuns, selon des jugements politiques conjoncturels, que l’ennemi sera désigné plus concrètement – un ennemi qui ne s’attaquera pas aux frontières de l’Allemagne, mais qui, en revanche, sera accusé de méfaits divers et de ne pas se conformer aux règles définies par les puissances de l’ouest. 
(3 avril 2014) 

A l'encontre » Allemagne. Quelle «nouvelle responsabilité» en termes d’engagement militaire?
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[1] Karl-Theodor zu Guttenberg, membre de la CSU, ministre de la Défense, qui a dû démissionner pour plagiat dans «l’élaboration» de sa thèse de doctorat en droit, a été en pointe pour le passage d’une armée de conscription à une armée professionnelle. (Rédaction de A l’Encontre)

[2] Ursula Gertrud von der Leyen est membre de la CDU. C’est la première femme ministre fédérale de la Défense dans l’histoire de l’Allemagne. Elle fut ministre de la Famille, des Personnes âgées, des Femmes et de la Jeunesse en 2005, dans le premier gouvernement de Grande coalition présidé par Angela Merkel. En 2009, elle devient ministre du Travail et des Affaires sociales. Elle est mère de sept enfants. Médecin de profession, elle a commencé sa carrière politique dans un exécutif, dans le Land de Basse-Saxe (Hanovre), où elle avait déjà la charge de la Famille, des Femmes et de la Santé. (Rédaction de A l’Encontre)

[3] Voir à ce sujet l’article publié sur ce site en date du 1er mai 2012 : http://alencontre.org/europe/la-grece-et-loccupation-par-les-forces-du-iiie-reich-1941-1944-quels-dedommagements-la-dette-de-qui-envers-qui.html. Cet article a été établi à partir d’un solide dossier établi par des historiens allemands et publié dans la revue Lunapark, n° 15, 2011; entre autres en s’appuyant sur deux contributions de l’historien Karl Heinz Roth. (Rédaction de A l’Encontre)

[4] Jakob Moneta (1914-2012) – issu d’une famille juive ayant fui leur ville de Blasow (Autriche-Hongrie puis Pologne) suite à un pogrom, en 1919 –  s’installa en Allemagne. Il y fut, très tôt, un militant internationaliste. Il s’engagea à 17 ans dans les Jeunesses du SAP (Sozialistische Arbeiterpartei). En fin 1933, il chercha refuge en Palestine. Il y fut interné par les forces britanniques et revient en Allemagne en 1948. Il occupa, par la suite, le poste de rédacteur de l’hebdomadaire Metallzeitung du  syndicat L’IG-Metall. Cet hebdomadaire sortait à 2 millions d’exemplaires (en plusieurs langues). Militant trotskyste. Jakob Moneta contribua régulièrement à la SOZ (Sozialistiche Zeitung) depuis le milieu des années 1980. (Rédaction de A l’Encontre)

[5] Pourtant, la loi allemande interdit explicitement l’exportation d’armes dans des régions où se déroulent des conflits militaires. Par exemple, les armes chimiques du régime d’Assad en Syrie proviennent, en grande partie, de l’Allemagne qui est chargée, actuellement, d’en détruire une fraction. (M. Kellner)

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Cette contribution utilise largement l’article d’Angela Klein: «Neuer deutscher Militarismus» publié dans la SoZ 3/mars 2014, ainsi que ceux d’Uli Cremer: «Neue Verantwortung: Deutschland fordert die Kapitänsbinde» et «Neue Verantwortung: Deutschland fordert die Kapitänsbinde», publiés dans Sozialismus 3/mars 2014. Manuel Kellner est membre de la rédaction de  Sozialistische Zeitung.

Les Anglais Aiment Poutine à 82% et Hollande à 1%! Un Sondage Dérangeant...

Un sondage du journal britannique The Independent pose la question: Poll: Nigel Farage's favourite world leader is Putin. Who's yours?

 «Quel est votre leader favori à l’échelle mondiale ?» avec un ton anti-russe non dissimulé, pourtant, le classement est tout de même sans appel ...


Poutine 82%, Merkel 8%, Obama 4%, Cameron 2%, Hollande 1%, Shinzo Abe 1%


La majorité de la population mondiale, épuisée et dégoûtée de son état d’asservissement à l'Empire Américain, comprend que la Russie est aujourd’hui numéro 1 de la Résistance à ce fameux Empire qui n'existe pas mais dont l'armée est partout sur le globe!

S'il était possible d'organiser un sondage juste et objectif dans le monde entier, Poutine serait-il désigné comme le dirigeant le plus populaire au monde?

C'est qui l'URSS en 2014? Les faillitaires ou les excédentaires? Ceux qui taxent à 17% ou les rois de l' Impôts à 85% qui font fuir leur contribuables?

«A Genoux! Rampez jusqu'à votre Europe !» Dans l'Est de l'Ukraine Bruxelles n'A Pas Vraiment La Cote!



Frappés, injuriés, couverts de crachats et obligés à avancer à genoux


La foule bruyante chantait «Kharkiv est une ville russe !»

A Kharkiv, dans l'est de l'Ukraine des manifestants
pro-européens ont été contraints à s'agenouiller.
«Rampez jusqu'à votre Europe !»

De Donetsk et dans d'autres villes, des cris de «Russie, Russie» résonnent! 
La foule s'en prend au cordon de policiers qui ont reçu l'ordre de ne pas faire usage de la force. Les manifestants décrochent alors le drapeau ukrainien pour le remplacer par celui de la Russie. 

Deux parlements régionaux viennent de tomber aux mains de sympathisants pro-russes en quelques heures seulement!



Le Don était considéré comme la frontière entre l'Europe et l'Asie, depuis l'Antiquité jusqu'au règne de Pierre le Grand


40.000 soldats russes sont positionnés de l'autre côté de la frontière: un véritable défi pour les nouvelles autorités de Kiev qui savent qu'en cas de répression anti russe le scénario géorgien sera alors appliqué en moins d'une semaine!

La petite manoeuvre de déstabilisation de la Russie via "l'Ukraine de Kiev" vire au fiasco pour les copains de Mc Cain et cie.

Tout ceci va se terminer au mieux par l'occupation du territoire à l'Est Du Don, fleuve qui servira dorénavant de frontière entre l'Ukraine et la Russie, au pire par une guerre civile à la yougoslave.

Kiev a oublié que personne ne mourra pour ses beaux yeux...



 l'Ukraine n'avait qu'à rester neutre!


L'Ukraine, telle qu'elle est rêvée par les dirigeants occidentaux, n'a jamais existé depuis le Moyen Âge, à l'époque de la Principauté de Kiev, lorsqu'elle était justement le berceau de la première Russie, avant l'invasion mongole. Au 17ème siècle, la fracture entre l'est et l'ouest se manifestait déjà, l'ouest étant polonais et l'est russe. C'est la même chose aujourd'hui. Faire fi des pesanteurs historiques au nom d'un universalisme occidental sans réalité tangible constitue un défi au bon sens.


Pour rester en paix, l'Ukraine n'avait qu'une voie à suivre, celle de la Suisse: la neutralité entre la Russie et l'Occident avec l'autonomie des régions. C'est peut-être aujourd'hui trop tard à cause, en grande partie, du comportement inconséquent de nos dirigeants qui ont soufflé sur les braises au lieu de calmer le jeu.

Valls et Royal Sacrifiés Après Les Élections Européennes de 2014?



Bravo François Hollande ! Voilà un beau gouvernement provisoire fait pour durer jusqu’aux européennes. 

Manuel Valls et Ségolène Royal sont les deux personnalités du cru les plus détestés au PS, respectivement numéro 1 et 2 des tètes à claques rue de solférino! 

La tache s’annonce colossale pour ne pas dire désespérée pour les deux loosers des primaires PS de 2011. 

Tout ce beau monde va virevolter, jeter des paillettes et des serpentins, faire des claquettes et lancer des bons mots en veux-tu en voilà. Il faut que le bon peuple en attrape le tournis et que ça tienne jusqu’aux européennes ; après il sera temps d’aviser. 

Certains ont cru à une petite blague de Hollande


Du FdG au FN en passant par l’aile classique du Parti socialiste et même à l’UMP, beaucoup n’ont pu s’empêcher de penser que la nomination de Valls à Matignon pourremplacer Jean-Marc Ayrault, était quasi invraisemblable!
 Pourtant, c'est pas du pipeau, Valls va vraiment s’installer à Matignon comme chef du « gouvernement de combat » que Hollande a sorti de son chapeau en réponse à la défaite sans précédent du PS dans les urnes. Une fessée séculaire, du jamais vu depuis un siècle! Dailleurs, on ne remanie jamais après des municipales, jusqu'à maintenant.

 « Le plus grand commun diviseur de la gauche », « un suicide politique », a immédiatement commenté sans concession un Jean-Luc Mélenchon qui a trainé dans son sillage les critiques au vitriol de l’aile gauche du PS, Lienemann Emmanuelli etc..


Hollande croit, en minable petit politicard à la petite semaine, que la nomination de Valls se veut un piège tendu à la droite. 
En choisissant le plus libéral sécuritaire (du moins dans les mots) des socialistes il croit cerner l’UMP et ses alliés en les contraignant à soutenir la politique du pacte de responsabilité.

Sauf que c'est son électorat historique qu'il fait fuir!


Hollande gagne encore du temps...


Valls va donc diriger un ballet sur un air écrit par un autre, tellement appelé, jusqu'à la nausée, "la feuille de route" par tous les Héraults envoyés devant les caméras et les micros, chanter l'air de la contrition active. 

Mais précisément dans cette feuille de route il n'y a rien, toujours rien, rien d'autre que les à peu près sentimentalo-égotistes d'un Hollande qui ne veut pas faire de « business plan » pour la France, soit parce qu'il ne sait pas le faire, soit parce qu'il ne veut pas que cela lui lie les mains, ou bien encore parce qu'on pourrait alors prévoir quelque chose à son sujet, et que cela lui est insupportable. 

Alors Valls a certainement prévenu qu'il ne lâcherait rien sur tel ou tel point, peu importe à Hollande, pourvu, se dit-il probablement, qu'il lui achète du temps, car connaissant maintenant le personnage, on peut avancer sans risque de se tromper qu’il n'a pas l'intention de changer mais de donner le change. Si cela s’avère, alors il n’a rien compris à l’échec socialiste aux Municipales, et plus grave, il n’a toujours rien compris à sa fonction. 

La composition du soi-disant nouveau gouvernement n’est pas de bon augure, lorsque les chaises musicales se combinent aux cadeaux idéologiques d’une majorité patchwork, on peut craindre le pire.

Taubira-le-bol général !

La voilà subordonnée à un premier ministre qui "tire sur la France le voile des ténèbres à grand coup de menton!"



Taubira n'écoute pas que l'UMP!


La garde des sceaux a été reconduite dans ses fonctions , malgré la défaite Historique du PS, ce qui démontre la confiance Absolue que lui accorde Moi Calife 1er !

Son Opiniâtreté est pratiquement un suicide politique …faut-il que notre Guide Suprême soit tenu fermement par où vous savez pour aller aussi aveuglément vers les marches du perron de l’ Elysée qui le reconduiront dans sa Corrèze économiquement détruite par ses soins!

François Hollande est tellement bien tenu que Madame Taubira, garde précautionneusement les dossiers concernés sous le bras au cas où elle tomberait dans un guet-apens tendu par ses petits camarades.

Est-ce qu'il y a un "grand secret"? Un chantage pèse-t-il sur François hollande?

"Tata Christiane" incarne physiquement le mariage homo!


La majorité socialiste (excepté quelques battus des municipales) refuse d’admettre qu'une partie de l’électorat socialiste a bel et bien entamé une procédure de divorce à cause de la fameuse "loi-Taubira" ou encore nommée loi dite du "mariage pour tous".

Les manifestant scandaient pourtant "Hollande ta loi...on n'en veut pas!".


Le seul maintient à son poste de Christiane Taubira fout en l'air ce remaniement mais évite de changer l'icone LGBT que personne n'est pressé d'incarner à sa place (n'est-ce pas Monsieur Delanoë, vous qui avez refusé le poste de garde des sceaux?). 

Icône de la gauche? Pour le Marais, Libé et le Monde peut être,  mais pas pour les français. Les deux causes majeures de l'impopularité du gouvernement étaient Taubira et Dufflot. La seconde est partie d'elle même, la première s'accroche. 

La réforme pénale, encore plus d'impopularité!


Les réformes « sociétales » ont effectivement dressé une grande partie de la population toutes tendances confondues contre le  gouvernement Ayrault, mais n'oublions pas non plus la désastreuse politique juridico-sécuritaire menée par le couple infernal Valls-Taubira.

 L'exigence d'une inversion des valeurs se fait jour: que les véritables victimes (souvent modestes et susceptibles de voter à gauche) des crimes et des délits soient reconnues et considérées et non que les transgresseurs (qui ne votent pas!) le soient insidieusement à leur place. 

Une aspiration à ce que la mansuétude change de camp est largement partagé au sein du peuple. Ce serait drôle si ce n'était déplorable pour la société.


L'insécurité frappe partout, y compris dans l'électorat socialiste.

Philippe Bilger a employé des mots très durs à l'encontre de Mme Taubira ; Il exprime tout haut ce que de nombreux français ressentent . Voila pourtant, avec encore plus d'assurance, les réformes sociétales qui opposent les français les uns contre les autres. 

Seul un ancien magistrat de la force de Mr Bilger peut dire autant de vérités sans encourir les forces de l'ordre moral.

On ne peut pas l' accuser de racisme ni d'homophobie, ce qui gène visiblement la ministre concernée.