mercredi 12 février 2014

Putification Ethnique En Centrafrique : François Hollande Nous Plonge Dans Un Nouveau Rwanda

Le Drian vient de comprendre qu'il servira de fusible...comme Charles Hernu

Vers un nouveau déploiement militaire?




En République centrafricaine, la situation sur le terrain continue de se détériorer, malgré la présence des troupes françaises et africaines.

Alors que le secrétaire général de l’ONU a mis en garde contre une partition possible du pays, de nouvelles forces devraient être déployées en renfort des troupes sur place.

« La brutalité sectaire est en train de changer la démographie du pays, la partition de facto de la RCA est un risque avéré », a déclaré Ban Ki-moon. « Nous devons faire davantage pour prévenir de nouvelles atrocités, protéger les civils, rétablir l’ordre, fournir l’aide humanitaire et maintenir l’unité du pays », a-t-il annoncé, demandant notamment au ministre français des Affaires étrangères français « d’envisager de déployer des troupes supplémentaires ».



Encore un mensonge de François Hollande!


Deux mois après le début de l'intervention française en Centrafrique, la situation est toujours aussi confuse. Pourquoi un tel manque de visibilité sur cette opération ? Pour Roland Marchal, chercheur au CERI de Sciences PO et spécialiste des conflits sub-sahariens, les vraies raisons de l'opération Sangaris ne sont pas humanitaires mais militaires... et François Hollande ne nous les a pas dites.

La déclaration de François Hollande sur la nécessité « d’éviter une catastrophe humanitaire » était un leurre. Elle masquait juste le fait que les Français intervenaient pour réparer leur tolérance, pendant trop longtemps, envers des actes inacceptables en Centrafrique. Ils ont toléré le fait que la MICOPAX (Mission de consolidation de la paix en Centrafrique) n’était pas utile, voire dysfonctionnait.



"Bandits alcooliques"


Les propos du général Soriano, commandant de l’opération Sangaris en Centrafrique : les anti-balakas «seront chassés comme ce qu’ils sont : des hors-la-loi et des bandits». Le mots est lâché : « bandits ».


Dans un rapport rendu public mercredi, l'ONG Amnesty international a interpellé l'opinion internationale sur le "nettoyage ethnique" de civils musulmans qui se déroule selon elle dans l'ouest du pays. "Les milices anti-balaka mènent des attaques violentes dans le but de procéder au nettoyage ethnique des musulmans en République centrafricaine, a déclaré Joanne Mariner, conseillère d’Amnesty International pour les situations de crise. Résultat, on assiste à un exode des musulmans sans précédent."

"Les troupes internationales de maintien de la paix n’ont pas réussi à stopper la violence, a déclaré Donatella Rovera, également conseillère de l'ONG pour les situations de crise. Elles y ont consenti dans certains cas, en laissant les milices anti-balaka remplir au niveau du pouvoir le vide créé par le départ de la Séléka."




sources : 
Aveuglement, mensonges: les dessous de l'intervention en Centrafrique | JOL Journalism Online Press

Crise centrafricaine | Selon Amnesty International, un "nettoyage ethnique" se déroule en Centrafrique | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique



Ces Déclarations Sociétalo-Totalitaires Du PS Qui Ont Mis Les Familles Dans La Rue

Bien plus efficaces que l' UMP pour détruire la majorité dans les urnes et les esprits...



Pour ceux qui trouvent qu’on exagère (un peu trop)…voilà une belle collection des pires délires totalitaires du solferinoshow.


Quand on lisait cela dans les livres d’anticipation il y a quelques dizaines d’années on frémissait un peu et on riait beaucoup, aujourd’hui on ne rit plus du tout et on tremble vraiment.


"Ce qui est cause, c’est l’hétérosexualité en tant que norme. Il nous faut essayer de penser un monde où l’hétérosexualité ne serait pas normale."Eric Fassin, sociologue, promoteur de la théorie du genre en France, professeur à l’Ecole Normale Supérieure.
"Les enfants n’appartiennent pas à leurs parents." 
Laurence Rossignol, sénatrice PS, 5 avril 2013, en direct sur France 2, émission Ce soir ou jamais.
"Le but de la morale laïque est de permettre à chaque élève de s’émanciper… Il faut être capable d’arracher l’élève à tous les déterminismes : familial, ethnique, social, intellectuel"
(Vincent Peillon, Le Figaro, 2/9/2012)
"Toute l’opération consiste bien, avec la foi laïque, à changer la nature même de la religion, de Dieu, du Christ, et à terrasser définitivement l’Eglise"
(Vincent Peillon, Une religion pour la République, p. 277, édition du Seuil, 2010)
"Il faut donc à la fois déraciner l’empreinte catholique qui ne s’accomode pas de la République et trouver, en dehors des formes religieuses traditionnelles, une religion de substitution qui arrive à inscrire jusque dans les moeurs, les coeurs, la chair, les valeurs et l’esprit républicain sans lesquels les institutions républicaines sont des corps sans âme qui se préparent à tous les dévoiements"(Vincent Peillon, ibid, p. 34)
"La laïcité française, son ancrage premier dans l’école, est l’effet d’un mouvement entamé en 1789, celui de la recherche permanente, incessante, obstinée de la religion qui pourra réaliser la Révolution comme promesse politique, morale, sociale, spirituelle. Il faut pour cela une religion universelle : ce sera la laïcité. Il lui faut aussi son temple ou son église : ce sera l’école. Enfin, il lui faut son nouveau clergé : ce seront les hussards noirs de la république".
(Vincent Peillon, ibid, p. 48)
"Il faut toucher un maximum de gens avec des messages subversifs et politiques."La réalisatrice du film Tomboy a propos de son film projeté en classes de primaire.
"Je suis pour la GPA accessible à tous les couples."Jean Pierre Michel, sénateur PS, rapporteur du texte de loi sur le mariage pour tous au sénat.
"Des parents, un géniteur, une gestatrice peuvent permettre ensemble la venue au monde d’un enfant."Najat Vallaud Belkacem, porte parole du gouvernement.
"Il faut en finir avec la filiation biologique."Erwan Binet, député PS et rapporteur de la loi Taubira
"Une femme doit pouvoir avoir accès à la PMA parce qu’elle ne souhaite pas avoir de relations avec un homme."Francois Hollande
"Il s’agit de substituer a des concepts  tels que "le sexe" ou "la différence sexuelle" le concept de "genre" qui montre que les différences entre le différences entre les hommes et les femmes ne sont pas fondées sur la nature mais socialement construites. [...] [La théorie du genre] se borne à dire que les hommes et les femmes ne se retrouvent pas dans leur état biologique et se construisent autrement."Julie Sommaruga, député PS
« Je ne vois aucun inconvénient ni pour les unions à plusieurs, ni pour les unions polygames, ni pour l’inceste. » idem
"Moi je suis pour toutes les libertés. Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l’usine, quelle différence? C’est faire un distinguo qui est choquant"Pierre Bergé au Figaro
« Admettre la différence des sexes c’est admettre la complémentarité des sexes, donc la domination patriarcale, donc l’oppression et l’aliénation de la femme » Judith Butler, philosophe féministe du genre
« Le droit à l’adoption pour les couples homosexuels repose sur une filiation fondée sur la volonté individuelle, et la volonté n’a pas de sexe… » 
Daniel Borillo, Sénat

« La famille est une construction sociale créée par les hommes pour dominer les femmes. » 

Roselyne Bachelot, janv 2013
« Revendiquer l’égalité de tous les individus quels que soient leur sexe et leur orientation sexuelle c’est déconstruire la complémentarité des sexes et donc reconstruire de nouveaux fondements républicains »
« Il s’agit donc de déconstruire la complémentarité des sexes pour transformer en profondeur la société. » 

Réjane Sénac, chercheure au CNRS affectée au Centre de Recherches Politiques de Sciences Po (CEVIPOF), enseignante à Sciences-Po Paris et à l’université Sorbonne Nouvelle –Paris 3, source rapport du SNUipp, page 24-25
« Je pense qu’en matière du lien de filiation, le mariage est devenu tout à fait secondaire. [...] Il me paraît évident que le groupe que je préside préconisera d’ouvrir la possibilité d’adoption aux couples non mariés, parce que, tout simplement, ça va de soi. »
Irène Théry, sociologue, directrice d’étude à l’EHESS et nommée présidente d’un groupe de travail par Dominique Bertinotti dans le cadre de la Loi Famille
« Pour pouvoir abolir le mariage, il faut d’abord que tout le monde puisse en bénéficier. Ce que vous évoquez est tout à fait envisageable [l’abolition du mariage] […] c’est l’étape suivante ».
Caroline Mécary, Avocate au barreau de Paris, festival « Mode d’emploi » à Lyon, nov 2013
« Une proposition que je vous soumets, ce serait de disjoindre la parentalité et la conjugalité – pourquoi ne pas proposer dès la naissance des enfants, disons juste après le sevrage, une disjonction des maisons, c’est-à-dire une résidence alternée dès la naissance. Au moins, les femmes anticiperaient une carrière maternelle comme les hommes anticiperaient une carrière paternelle [...]. Les hommes pourraient envisager des métiers où ils seraient bien obligés une semaine sur deux de s’occuper des enfants. Ce qui veut dire qu’au moment de la séparation, les choses seraient beaucoup plus simples : il n’y aurait plus de séparation puisqu’on serait déjà séparés.»
Caroline Mécary, avocate au barreau de Paris, spécialiste des droits des homosexuels, Festival mode d’emploi à Lyon, novembre 2013

Didier Migaud prépare l' Opinion Au Dérapage Du Déficit 2013 Et à l' Austérité Socialiste



Dépenses en hausse recettes en baisse, désolé hein?


" il existe un risque significatif que le déficit public excède la dernière prévision du gouvernement, de 4,1% du PIB"..."Parallèlement, les dépenses ont progressé de 1,7% en volume l'an dernier, contre une prévision de 0,9% en décembre 2012". 

Au mieux le solde du budget 2013 sera à 4.5% de déficit, au pire il atteindra les 5%!

La Cour des comptes juge l'objectif de 3,6 % intenable pour 2014


François Hollande et son équipe d'amateurs idéologues se sont acharnés sur les "con-tribuables", et le résultat est là : ils sont en train de TUER l'économie...


Les comptes de 2013 ne sont pas brillants. Les objectifs annoncés par le gouvernement pour l'an dernier ne pourraient pas être tenus, et fragiliseraient ceux fixés pour 2014. Tel est le message adressé ce mardi par la Cour des comptes, dans son rapport annuel.

Le rapport annuel de la Cour des comptes pourrait bien avoir l'effet d'un coup de pied dans une fourmilière pour le gouvernement.


La Cour des comptes envisage un dérapage du déficit public


Le président de la Cour, Didier Migaud, vient en effet d'annoncer qu'il existe un sérieux risque de dérapage du déficit public, pour 2014, qui excèderait la dernière prévision gouvernementale de 3,6 % du PIB. Et cela, en raison des incertitudes qui planent sur les comptes de la France pour l'année précédente.


La réduction du déficit public moitié moins importante que prévu


D'après les chiffres révélés par les Sages de la rue Cambon ce mardi, la réduction du déficit public a été moitié moins importante que prévu, soit 0,7 point contre 1,5 point estimé. La Cour des comptes précise en outre que l'effort de réduction de la dette publique, basée pour les 3/4 sur des recettes fiscales nouvelles en 2013 représentait 1,7 point de PIB contre une réduction globale du déficit de 0,7 point.
Le gouvernement n'a pas tenu ses objectifs de réduction du déficit en 2013... et en 2014

Une situation inquiétante sur plusieurs points. Tout d'abord car le gouvernement avait anticipé un déficit de 3 % du PIB pour 2013, dans sa loi de finances de décembre 2012. Un objectif qui n'a pas été tenu, vraisemblablement. On ne connaîtra le chiffre exact que fin mars, avec une publication de l'Insee. Ensuite, car malgré les hausses d'impôts spectaculaires orchestrées par le gouvernement, Didier Migaud, estime de fait que la réduction du déficit "sera limitée".


Les Sages envisagent une nouvelle chute des recettes fiscales pour 2014


Cela fait donc deux années de suite que le gouvernement pêche par excès de confiance. Le rapport des Sages démontre une nouvelle fois l'excès d'optimisme du pouvoir en place dans l'assainissement des comptes publics. Car avec de telles données, pas question pour la Cour des comptes de tenir l'objectif annoncé par le gouvernement pour cette année, à savoir une réduction du déficit public à 3,6 % du PIB. Pire, le gouvernement devrait même s'attendre à une nouvelle baisse des recettes fiscales, entre "2 et 4 milliards d'euros" pour 2014...  

Déficit public : la Cour des comptes juge l'objectif de 3,6 % intenable pour 2014 - Economie Matin

La Cour des comptes anticipe un dérapage du déficit public en 2013 et 2014

Pour dire "Hollande Démission" Et "non au cirque", les Français vont jusqu'à Washington Devant la Maison Blanche!

Max Renn (rennmax) sur Twitter

 David Van Hemelryck a une nouvelle fois déployé une banderole anti-Hollande. Cette fois-ci, devant la Maison Blanche lundi 10 février. 

Après de nombreuses actions appelant à la démission du chef de l’Etat, David Van Hemelryck récidive : le combat de cet entrepreneur trentenaire se déplace cette fois-ci outre-Atlantique. Il a saisi l’occasion du voyage de François Hollande aux Etats-Unis pour déployer une longue banderole anti-Hollande aux alentours de la Maison-Blanche. La contestation transcende les frontières.   



Les actions de cet activiste sont volontairement chocs et provocantes pour marquer les esprits : le message « Hollande-démission », imprimé en caractères blancs sur fond noir, a ainsi flotté pendant une quinzaine de minutes à proximité de la résidence de Barack Obama. Cet activiste a ensuite relayé l’image sur son compte Twitter.



Camper devant l’Elysée


Fier de sa démarche, il poursuit : « Le premier amendement et la liberté d’expression ont été respectés » pour sa nouvelle action.


Et son combat contre le président de la République va se poursuivre : à peine cette action a-t-elle été réalisée qu’une nouvelle idée a germé dans son esprit : à l’instar d’une personne qu’il a rencontrée à Washington et qui campe devant la Maison-Blanche depuis 33 ans, il envisage de s'installer sous une tente devant l’Elysée. 

La Plus Haute Juridiction Allemande Refuse d'Assumer Seule La Fin de l' Euro

 La cour de Karlsruhe, donc l’Allemagne, joue très finement dans cette affaire: elle ne veut pas tuer l’euro ni clamer que la BCE a outrepassé ses droits, mais après le jugement de la CJE favorable à la BCE, elle pourrait signifier que l’OMT n’est pas conforme à la constitution allemande. Elle pourrait donc interdire à la Bundesabank de participer à l’OMT. Sachant que le système monétaire de l’eurozone repose sur l’Allemagne, l’avenir de l’OMT pourrait être « fragile ».



La Cour constitutionnelle allemande renonce à faire exploser la zone euro

Les juges de Karlsruhe étaient devenus un cauchemar pour les politiques allemands. En effet, au fil de sa jurisprudence, la Cour constitutionnelle fédérale en était venue à affirmer la supériorité de la loi fondamentale allemande sur les traités européens, ce qui revenait à s’ériger en juge suprême de l’Union : toute décision européenne devait d’abord être validée par la Cour de Karlsruhe… Les tergiversations du gouvernement allemand pendant la crise de la zone euro, qui ont fini par coûter très cher financièrement et économiquement, viennent de là : à chaque fois, Berlin a voulu sécuriser juridiquement sa solidarité financière, ce qui a fait perdre un temps précieux. 

graphitti anti euro devant la BCE à Francfort



Les juges constitutionnels devaient se prononcer sur la légalité de la décision prise par la Banque centrale européenne (BCE) d’intervenir massivement sur le marché secondaire de la dette publique afin d’aider les États attaqués par les marchés (programme OMT, opérations monétaires sur titre). Annoncée en juillet 2012 par Mario Draghi, son président, elle a instantanément mis fin à la crise de la zone euro. Or, si Karlsruhe jugeait ce programme contraire à la Loi fondamentale allemande, cela revenait à désarmer la BCE et donc à relancer une crise qui risquait d’aboutir à l’explosion de la zone euro. En dépit de l’opposition de la Bundesbank au programme OMT, les juges ont décidé sagement de renvoyer la balle à la Cour de justice européenne en lui demandant son avis. Un jugement logique : n’est-il pas normal que seule une juridiction communautaire puisse juger de la légalité d’une politique européenne ?
Néanmoins, six juges sur huit ont tenu à faire savoir que, pour eux, le programme OMT était contraire au traité européen qui interdit le financement monétaire des déficits publics. Un avis que ne partagent pas deux juges qui estiment, dans des opinions dissidentes, que la règle de droit n’a rien à faire dans cette affaire : il ne revient pas à des tribunaux de décider de la survie ou non de l’euro, mais au pouvoir politique. Gageons d’ailleurs que la CJE décidera que la décision de la BCE est parfaitement légale. Certains commentateurs, qui ne renoncent pas à vouloir défaire juridiquement une construction voulue par le pouvoir politique, estiment que la Cour de Karlsruhe semble ne pas exclure de ne pas tenir compte de l’arrêt en interprétation de la CJE. Mais on voit alors mal pourquoi elle lui demanderait son avis si, in fine, ce n’est pour n’en tenir compte que si elle juge le programme OMT contraire aux traités européens. Un tel détour n’aurait aucun sens. Sauf à imaginer que Karlsruhe veut simplement gagner du temps (pour quelle raison ?) avant d’enterrer la BCE, la CJE, l’euro et l’Union. Ajoutons qu’il n’y a aucun précédent dans l’histoire où des juges prendraient la responsabilité d’enterrer une monnaie et une construction politique voulues par les citoyens.
Cette décision de Karlsruhe est donc une défaite sévère pour les eurosceptiques. Car elle démontre que même une Cour gagnée aux idées souverainistes sait qu’elle ne peut se substituer au pouvoir politique. Une leçon de réalisme : les eurosceptiques, s’ils veulent en finir avec l’euro, devront d’abord gagner la bataille des urnes.

Édouard Martin Essaye De Lêcher Valls Et Se Fait Humilier

Édouard Martin, honte à Florange, de la CFDT à Valls


source: Grinçant.com


Edouard Martin refoulé (Lui qui « devait accueillir » Valls est refoulé par son service d’ordre…
L’humiliation totale !)


Hier, matinale de BFMTV, interview d’un homme illustre.
L’ex-syndicaliste Édouard Martin, recyclé en politique.
Il pose devant l’hôtel de ville de Florange.
Ce garçon est tête de liste PS dans le Grand Est.
Pour les élections européennes.
Il veut accueillir Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur, en visite « officielle ».
Alors il lui faut lécher tout ce qui passe.
À l’écran, il a déjà un air de constipé, un air pathétique de faux-cul.
Il est loin le temps où il cassait du mobilier de sous-préfecture.
Avec le sigle de la CFDT, au nom de l’emploi chez ArcelorMittal.
De manière bien opportune, devant des caméras.
Ses camarades de l’époque l’appellent maintenant « traître ».
Sans doute le connaissent-ils bien.
Mais là, il a droit à une fenêtre sur la TNT.
Environ deux ou trois minutes…
Ce qu’il a dit donne envie de vomir.
Comment peut-on retourner sa veste à ce point ?
Qu’est-ce que la soupe doit être bonne à Bruxelles !
Un véritable enfoiré… Traître est un bien faible mot !
Fort opportunément, BFMTV ne met à disposition que 29 secondes.
Bien policées, pour ne pas démolir le bonhomme.
Et pourtant, diffuser toute l’interview sur Internet aurait été bien utile.
Pour montrer jusqu’où va le reniement, des camarades, mais aussi de soi.
Une insulte à la Moselle sinistrée, une insulte tout court ce garçon.
« Le ministre de l’Intérieur vient montrer que la république est partout, c’est une belle image »
« On a quelques différences lui et moi sur certains aspects »
« Désormais, mon projet, c’est une France forte dans une Europe forte »

Et il en manque, protégé par les droits d’auteur probablement.
Merci BFMTV de tant de pudeur.
On ne va pas risquer ici des représailles pour un type aussi minable.
Un peu plus tard, vers midi, à nouveau sa tête de haut-fourneau définitivement éteint à la TV…
Lui qui « devait accueillir » Valls est refoulé par son service d’ordre…

L’humiliation totale !

« Moi, on m’a dit de venir. Les élus lorrains m’ont demandé de venir pour accueillir le ministre.
Je suis là depuis 8 heures du matin, moi ! »

Il finira par passer, pour jouer l’idiot utile.
Le lamentable, le minable, la serpillère.
Et ce matin, sur la même chaîne, le « grand chef syndicaliste »…
Bourdin recevait Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT.
Un type complètement éteint.
Englué dans une connivence évidente avec les politiques.
Refusant de répondre directement aux questions pourtant molles.
Le genre de bonhomme qui veut s’occuper de tout en ne faisant rien.
« L’euro fort, il est parfois un handicap, parfois une opportunité. »Comment voulez-vous que le pays aille bien avec une vision pareille ?
Avec des types qui sont complices de tout, car ils siègent presque partout.
Des types qui jouent à touche-pipi autour d’un « pacte de responsabilité ».
Poids morts dans un bateau qui coule.
Absence totale de vraie empathie pour ceux qui morflent.
Belle démonstration de ce qu’est le syndicalisme.
Belle démonstration de ce qu’est la politique.

50 Milliards à Trouver : La protection sociale Dans le viseur de Hollandreou




50 milliards en moins : une austérité à l'espagnole


 |  Par martine orange



Personne n’a encore pris la mesure des économies voulues par le gouvernement. Supprimer 50 milliards d’euros de dépenses publiques sur trois ans va avoir des effets récessifs sur l’économie. Alors que la déflation menace dans toute l’Europe, cette politique procyclique risque de causer de lourds dégâts, à l'image de ce qui s'est produit en Espagne.


« Jamais un gouvernement n’a engagé de telles réductions sur les dépenses publiques. » Le ministre des finances, Pierre Moscovici, insistait à nouveau, dimanche soir au micro de France Inter, sur la « courageuse » politique du gouvernement. Effectivement, le choix est sans précédent. Depuis l’après-guerre, jamais un gouvernement en France n’a lancé un tel programme d’austérité. Il ambitionne d’économiser 50 milliards d’euros en trois ans.

  


Personne n’a encore pris la mesure de l’effort demandé. L’annonce reste pour l’instant dans l’abstraction des milliards. Qu’est-ce que 50 milliards dans le flot des dépenses publiques – État, collectivités locales, sécurité sociale – qui dépassent les 1100 milliards ? Dans le lot, pense-t-on, il y a bien sûr des économies à faire. Tout le monde pense aux ronds points inutiles, aux documents demandés trois fois par des administrations différentes, etc. L’ennui, c'est que tout cela n’est pas du tout à la hauteur de l’enjeu.


« La France est dans une zone dangereuse »,soutient le président de la Cour des comptes, Didier Migaud. Le rapport de la Cour remis ce mardi pointe les secteurs qui doivent être particulièrement ciblés : en priorité la protection sociale et tout ce qui s’y apparente, « compte tenu de son poids dans les dépenses publiques » et les dépenses des collectivités locales. « Il faut changer de méthode pour obtenir les économies programmées », insiste Didier Migaud.


Le mensonge de Vincent Peillon sur le gel de l’avancement automatique des fonctionnaires donne une première illustration de ce qui se prépare dans le secret des cabinets. Ce sont des réductions gigantesques qui sont en cours d’élaboration, avec des ruptures complètes dans les systèmes sociaux et publics. Sans le dire, la France est en train de s’engager dans une politique d’austérité comparable à ce qu’a mis en place le gouvernement espagnol en 2008-2009 : une politique de la Troïka sans la Troïka.
Depuis le début de la crise financière, les termes de cette politique de la Troïka sont désormais familiers. Et la France a déjà beaucoup fait pour s’y conformer. Réduction du nombre de fonctionnaires ? C’est en cours depuis 2009 et, en dépit de ses promesses électorales, François Hollande a poursuivi la mesure. Diminution des salaires de la fonction publique ? Le point d’indice de la fonction publique est gelé depuis 2010, ce qui équivaut de fait à une baisse de 5 % environ des salaires et des pensions.


Remise en cause des systèmes de retraites ? Une nouvelle réforme a été lancée par le gouvernement Hollande : le système français repoussant l'âge de la retraite et allongeant la durée de cotisation est devenu un des plus durs d’Europe, bien que la démographie soit favorable. Suppression des professions réglementées ? La réforme est en cours pour les taxis et les pharmaciens. Réduction des soins de santé : le programme est aussi engagé de longue date. Révision du code du travail : la refonte a là aussi déjà commencé et se poursuit notamment avec la réforme de l'inspection du travail.


Après trois années de silence, l’ancien premier ministre espagnol, José Luis Zapatero, qui a été un des premiers à expérimenter ces remèdes, est revenu dans un livre (lire l'entretien à Info Libre ici) sur cette période que beaucoup considèrent comme une trahison. « La question, se justifiait-il, est de savoir comment nous affrontons la concurrence. La réponse facile, entre guillemets, tient à l’innovation, à la technologie… Mais ils (la Chine, l’Inde, le Brésil) sont en train de l’acheter. La droite et le courant majoritaire de l’économie disent : "Ah, ça, on ne peut le faire qu’avec une dévaluation salariale, un marché du travail presque libre pour l’entreprise, sans salaire minimum, avec moins de droits dans les contrats, une négociation collective inexistante, parce que c’est la seule façon d’être compétitif…" C’est à ce discours que la social-démocratie doit savoir répondre », expliquait-il.


José Luis Zapatero avait au moins comme justification d’être soumis à une pression intense des marchés financiers et des responsables européens, au moment où il a pris ces décisions. De plus, il y avait un côté expérimentation en temps réel. Dans la panique, personne ne savait vraiment que faire. François Hollande n’a pas cette excuse. Il n’y a pas de pression des marchés, pas de risque d’explosion de la zone euro dans l’heure. Négligeant la mise en garde de l’ancien premier ministre espagnol, François Hollande n’a pas cherché une réponse sociale-démocrate. Il s’est contenté d’épouser sans grande difficulté le discours du monde des affaires.
Dans les conciliabules organisés à Bercy, il se prépare ainsi une politique d’austérité sans précédent. Des  programmes entiers de développement, d’investissement, de soutien à l’économie voire de sécurité vont être visés. Même si le gouvernement dit refuser une politique arbitraire du chiffre et lui préférer une réflexion approfondie dans ses choix et ses missions, l’exemple de la RGPP à nouveau remise sur le métier dit l’inverse : l’État se prépare à supprimer budgets et effectifs, selon la règle du chiffre.
Les manœuvres autour du gel de l’avancement automatique dans l’éducation nationale indiquent exactement la même chose. Pourquoi le gouvernement cible-t-il d’abord l’éducation nationale ? Parce que ce sont les plus gros bataillons de la fonction publique, qui représentent le plus gros poste budgétaire pour l’État, après les charges financières liées à la dette.


Le mea culpa du FMI ou de l'OCDE



Pour justifier la mise en œuvre d’une politique si éloignée des promesses de la présidentielle, François Hollande et le ministre des finances Pierre Moscovici mettent en avant la nécessité de reprendre en main les comptes publics, de ne pas perdre en crédibilité face aux financiers. L’urgence absolue est aussi de redonner une compétitivité à la France.


Derrière le pacte de responsabilité défendu par François Hollande, se cache un revirement idéologique qui laisse sans voix. Après avoir défendu pendant des décennies non seulement une politique de l’offre, mais aussi le rôle d’impulsion et de soutien de l’État dans l’économie, le gouvernement se rallie à la vision la plus libérale, qui considère que toute dépense publique est par nature improductive. Cette conversion inattendue l’amène à accepter des transferts massifs vers le privé, censé être le seul à même de savoir ce qui est bon pour l’économie.

  

Ce ralliement est d’autant plus étonnant que les politiques d'austérité imposées par l'Europe ont de moins en moins de défenseurs. Les expériences passées de la Grèce, de l’Espagne ou du Portugal ont échaudé nombre d’économistes et de politiques. L’Europe du Sud, soumise au régime de la Troïka, a connu la plus grande destruction de richesses économiques en temps de paix. Confrontées à un effondrement spectaculaire et qu’elles n’avaient pas prévu des économies de l’Europe du Sud, les institutions internationales se sont senties dans l’obligation de procéder à une révision critique de leurs théories.

Les économistes du FMI ou de l’OCDE ont découvert, par exemple, que les dépenses publiques n’étaient pas forcément improductives, que les salaires versés aux fonctionnaires servaient à entretenir la consommation et la demande, que l’État pouvait soutenir par ses dépenses la production et l’investissement. Une vraie surprise !

Dans un rapport très critique publié à l’automne 2012, l’économiste en chef du FMI, Olivier Blanchard, insistait sur l’erreur conceptuelle que les États européens avaient commise dans leurs prévisions – prévisions accréditées par le FMI, malgré tout. Les gouvernements assuraient que pour un euro d’économie dans les dépenses publiques, la contraction économique n’était que de 50 centimes. Or, cela ne s’était pas passé comme prévu.

« De récents développements suggèrent que les multiplicateurs budgétaires à court terme peuvent être plus grands que prévu au moment de la planification budgétaire. Des recherches, dont il a été fait état dans les derniers rapports du FMI, montraient que les multiplicateurs budgétaires sont plus proches de 1 dans un monde où de nombreux pays s’ajustent en même temps. Des analyses suggèrent ici que les multiplicateurs sont désormais plus grands que 1 », écrivait le rapport. Les études du FMI évaluent aujourd’hui les coefficients multiplicateurs entre 0,9 et 1,7. En clair, pour un euro de dépense publique économisé, les contrecoups sur l’économie peuvent être de 90 centimes à 1,7 euro.

La commission européenne conteste cette analyse du FMI : elle juge que les effets contreproductifs de l’austérité sont surestimés et s’en tient à sa règle passée : la politique d’ajustement et de dévaluation interne finit par porter ses fruits. À l’appui de cette thèse, elle met en avant les supposés succès espagnols. Après cinq années de récession, dit-elle, la reprise se manifeste en Espagne.
Et quelle reprise ! L’activité économique a crû de 0,1 % au troisième trimestre, après une chute de près de 13 % en cinq ans. Les crédits aux entreprises sont en baisse de 19 % à la fin de l’année, la production baisse, la consommation aussi. Le chômage atteint un taux de 26 %, et de 53 % pour les jeunes. Si l’Espagne enregistre un premier excédent commercial depuis 1971, c’est surtout en raison de la chute des importations. L’endettement de l’État qui était de 57 % du PIB en 2007 est passé à 93 % fin 2013, et devrait dépasser la barre des 100 % cette année.

C’est à cette thèse européenne sur les mérites de la dévaluation interne que souscrit le gouvernement. Comment exclure  que les mêmes causes ne produiront pas les mêmes effets qu’en Espagne ? La question est soigneusement éludée par le gouvernement. Déjà, les premiers effets de l’augmentation des prélèvements fiscaux et des mesures d’économies décidées au cours des derniers dix-huit mois s’inscrivent dans les comptes de la Nation. L’économie est à la limite de la récession  La production industrielle a baissé à nouveau de 0,3 % en décembre. Depuis le début de la crise, elle a chuté de 16 %, pour revenir au niveau des années 2006.

Tout demeure bloqué depuis la crise financière. Six ans ont passé et l’économie française fait du surplace. La consommation stagne. Les investissements sont à leur plus bas niveaux depuis la crise de 1993, les industriels repoussant tout projet faute de débouchés et de crédit. Le chômage, par contre, s’envole. Décréter 50 milliards d’économies supplémentaires dans ce contexte, c’est l’assurance d’un effondrement ou au moins d’une chute prolongée dans la récession de l’économie française.

Les yeux rivés sur l’exemple allemand, François Hollande est convaincu qu’il faut en passer par les adaptations menées en Allemagne dans les années 2004-2008 pour relancer la compétitivité en France. C’est oublier, au-delà des contraintes imposées par la monnaie unique bien plus défavorable à la France qu’à l’Allemagne, et de la spécialisation très différente de l’industrie allemande, que les plans Hartz d’adaptation et d’ajustements parfois drastiques des salaires ont été menés à une période où tous les autres pays européens étaient en croissance. La rigueur allemande, même si elle a été payée à un prix élevé par une partie des salariés allemands, a pu être menée sans trop de heurts grâce à la demande et à la consommation du reste de l’Europe.

La situation est aujourd’hui radicalement différente. La France se lance dans une austérité accrue au moment où l’Europe entière est menacée par la déflation. Même s’il n’est jamais prononcé, le mot est dans tous les esprits. Il a même échappé par inadvertance à Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif. Loin de mener une politique contracyclique pour lutter contre ce danger considéré comme un des plus graves par les économistes, le gouvernement décide de conduire une politique procyclique, au risque d’aggraver encore la chute de l’économie française, mais aussi de toute l’Europe.


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Source : www.mediapart.fr

Le dollar américain détrôné par le Yuan : un scénario passé de l' invraisemblable à l' inéluctable



En décembre 2013, la monnaie chinoise a ravi à l’euro la deuxième place du podium des devises les plus utilisées dans les contrats commerciaux, la surprise a été de taille. 

Pour le yuan, ou renminbi (monnaie du peuple), la nouvelle a constitué une forme de consécration. Depuis, certains observateurs extrapolent, et imaginent déjà un scénario qui aurait été jugé, il y a peu, totalement invraisemblable : le dollar américain détrôné en tant que devise mondiale. La tendance paraît inéluctable. Le renminbi va non seulement devenir une devise de règlement dans les échanges commerciaux et une devise de facturation, mais également la principale monnaie de réserve des grandes banques centrales du monde. 

Les trois fonctions principales d’une monnaie mondiale, que le dollar américain (qui représente à lui seul un peu plus de 60 % des réserves de change mondiales) assure sans partage depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, après avoir supplanté la livre sterling. L’histoire économique et monétaire le prouve : la domination mondiale d’une monnaie va de pair avec le leadership économique, financier, voire culturel du pays qui l’émet. Avant le règne du sterling de l’Empire britannique au XIXe siècle, le peso portugais, la piastre espagnole ou encore le franc français ont eu, eux aussi, leur heure de gloire. 

Les prédictions assurant qu’un passage de témoin entre le dollar et le yuan interviendra tôt ou tard sont d’autant plus réalistes que Pékin ne cache pas ses ambitions en la matière. En octobre dernier, l’un des chroniqueurs de l’agence de presse officielle chinoise Xinhua, Liu Chang, avait appelé explicitement dans un point de vue à une « dés-américanisation » de l’économie mondiale. Fustigeant la politique de Washington, Liu Chang y militait pour l’instauration d’une nouvelle devise de réserve, amenée à remplacer le dollar dominant afin que « la communauté internationale puisse, de manière permanente, rester à l’écart de la contagion de la crise politique intérieure s’intensifiant aux Etats-Unis ». 

Une référence aux bras de fer permanents entre la Maison-Blanche et le Congrès sur les questions budgétaires. Le fait que la Réserve fédérale américaine monétise sa dette publique à tout-va ne laisse pas non plus d’inquiéter les autorités chinoises, à la tête de 5.000 milliards de dollars de réserves investies essentiellement sur le marché obligataireaméricain.


Une question de temps

L’économiste Nouriel Roubini annonce ainsi l’inéluctable : « L’Empire britannique a décliné - et la livre a perdu son statut de principale monnaie de réserve mondiale - lorsque la Grande-Bretagne est devenue un débiteur net et un emprunteur net durant la Seconde Guerre mondiale. Les Etats-Unis sont aujourd’hui dans une situation similaire. 

Ils accumulent d’énormes déficits commerciaux et budgétaires, et comptent sur la bienveillance continuelle de créanciers étrangers qui commencent à se sentir mal à l’aise à l’idée d’accumuler toujours plus d’actifs libellés en dollars. La chute du dollar pourrait n’être qu’une question de temps », avertit-il. Président d’AB Marchés et ex-chef économiste d’HSBC France, Antoine Brunet va plus loin, en analysant les résultats du dernier plénum du comité central du Parti communiste chinois, en novembre. Ce dernier a décidé la création de la zone de libre-échange de Shanghai, où le yuan sera convertible et le mouvement des capitaux libres. « C’est une nouvelle offensive. La Chine, patiemment, ne cesse de prendre des initiatives et de marquer des points pour mettre en cause le statut privilégié du dollar et pour substituer in fine le yuan monnaie du monde au dollar monnaie du monde. » 

Il est vrai que, depuis plusieurs années, Pékin ne ménage pas ses efforts pour développer l’usage du yuan à l’international. Accords de swaps entre la banque centrale chinoise et la Banque centrale européenne, la Banque d’Angleterre et la Banque du Japon notamment ; création d’un marché obligataire privé (les obligations Dim Sum) à Hong Kong, pour offrir de nouvelles opportunités d’investissement en yuan ; possibilité offerte aux banques et aux entreprises étrangères d’emprunter en yuan par l’intermédiaire des places financières de Hong Kong, Singapour et Londres ; accord sino-britannique pour renforcer le rôle de la City dans le négoce offshore du yuan, un marché convoité aussi par la place financière de Paris… 

Des tentatives ont aussi lieu au niveau des instances internationales. Lorsque la crise économique et financière de 2007-2008 a atteint son paroxysme, plusieurs leaders, dont le président français de l’époque Nicolas Sarkozy, ont appelé à une réforme du système monétaire international, et à une moindre dépendance vis-à-vis du dollar. Dans le cadre du G20, certains avancent l’idée d’introduire de nouvelles monnaies au sein du panier des droits de tirages spéciaux (DTS), cette unité de compte utilisée par le Fonds monétaire international. Sans succès jusque-là. Washington veille au salut du dollar et à ses « privilèges exorbitants », dénoncés par bon nombre d’économistes. « On le voit, globalement, la puissance géo-économique des Etats-Unis équilibre encore celle de la Chine. 

Mais la dynamique est en faveur de la Chine », martèle Antoine Brunet. John Mauldin, de Mauldin Economics, se veut, lui, plus mesuré. « La question n’est pas de savoir si le yuan va devenir la principale monnaie de réserve mondiale à la place du dollar, mais s’il va devenir une monnaie de réserve. » Et sa réponse est simple : oui, le renminbi en deviendra une. Ce n’est qu’une question de temps. Selon son analyse, la Chine va d’abord l’imposer au niveau commercial. Il est impératif d’alimenter le monde avec sa propre monnaie. Les Etats-Unis l’ont fait pendant plus de vingt ans grâce à leur déficit commercial avec les pays de l’Opep et d’Asie. « Ces dollars qui ont terminé dans les coffres des banques centrales de ces nations sont revenus financer le déficit budgétaire américain par des achats de titres du Trésor », rappelle-t-il. 

Mais, ce schéma va prendre fin. Depuis le début de la crise, les Etats-Unis ont fortement réduit le déficit de leur balance courante (- 58 %) grâce au gaz de schiste et à la renaissance de leur industrie. « A terme, la balance courante américaine pourrait redevenir positive. La quantité de dollars offshore va donc se réduire significativement. Ce qui induit un effondrement de la liquidité dollar au niveau mondial puisque la devise américaine est présente dans 87 % des transactions de change globales. Face à cette évolution prévisible, une seule monnaie pourra suppléer le billet vert : le yuan. » En seulement deux ans, la Chine est d’ailleurs parvenue à faire passer de 0 à 18 % la facturation en yuan de ses exportations. « Il y a seulement deux ans, le yuan était une nondevise. Personne ne la négociait, personne ne la détenait. »



Considérations géopolitiques

Aujourd’hui, le yuan est devenu la neuvième devise négociée au monde, selon l’étude publiée ce mois-ci par l’European Centre for International Political Economy. Et cette internationalisation va se poursuivre. Pour que la Chine devienne un exportateur de poids de ses propres produits, il lui faut offrir des financements à ses consommateurs ultimes que sont l’Indonésie, le Vietnam et le reste de l’Asie. « Si un pays effectue 20 % de son commerce avec la Chine, il est normal que le yuan soit la monnaie de référence des contrats commerciaux », explique John Mauldin. L’étude récente de la Development Bank of Singapour (DBS) abonde dans ce sens. L’internationalisation du yuan est cruciale pour la Chine. Pékin veut éviter la répétition du scénario de 2008. « Quand Lehman Brothers est tombé, le monde entier s’est effondré instantanément et simultanément. L’Asie est tombée aussi vite, voire plus vite, que les Etats-Unis, non pas faute de demande de l’économie réelle, mais en raison d’un choc financier, un gel des financements en dollar du commerce international de l’Asie. » 

L’une des solutions est d’ancrer le commerce asiatique au yuan. A cela s’ajoutent des considérations géopolitiques de prestige. « Il serait irréel, alors que la Chine est devenue la nation la plus commerçante au monde, que son commerce soit encore mesuré en dollar à la fin de la décennie », relève DBS. Dans un rapport commandité par le World Gold Council, en janvier 2013, l’Official Monetary and Financial Institutions Forum (Omfif) partage cet avis : « Pour des raisons géopolitiques, de fierté nationale et de prestige, la Chine veut voir sa monnaie jouer un plus grand rôle dans le système capitaliste international. 

Mais il faudra un grand nombre d’années avant que le yuan ne soit un challenger crédible du dollar. Les Chinois préféreront d’abord asseoir le rôle du yuan comme devise commerciale et d’investissements. » D’autant que détrôner le dollar comme monnaie mondiale ne dépend pas du seul bon vouloir de Pékin. La Chine peut de manière indépendante promouvoir l’internationalisation de sa devise en libéralisant un peu plus les mouvements de capitaux, en réformant le taux de change fixe entre yuan et dollar, conditions essentielles pour prétendre à un statut de devise de réserve… « Mais il faudra surtout que la communauté financière mondiale accepte que le yuan devienne la deuxième devise de réserve mondiale », constate l’Omfif. Et sur ce plan, les Etats-Unis disposent d’un atout considérable. Celui d’être une démocratie s’appuyant sur des règles de droit intangibles. « Il n’est pas assuré aujourd’hui qu’un investisseur puisse récupérer en totalité un éventuel investissement en yuan. 

L’environnement juridique chinois n’est pas comparable à celui des Etats-Unis », avertit un économiste. Jean-Pierre Patat, conseiller au Cépii, ne s’attend pas non plus à un bouleversement du paysage actuel. « Il faudra des dizaines d’années pour que le yuan soit en mesure de concurrencer sérieusement le dollar. A moins d’un séisme majeur comme la Seconde Guerre mondiale, qui a couronné le dollar au détriment du sterling. La Chine ne dispose pas encore d’un marché de dette publique aussi profond, diversifié et liquide que celui des Etats-Unis. » La bataille entre le yuan et le dollar pour la première place du podium s’apparente donc plus à une « Longue Marche », parsemée d’embûches, qu’à un « Grand Bond en avant ».


Source
http://www.lesechos.fr