Le PS veut réduire ses effectifs
Au PS, on ne parle pas encore officiellement d'un plan de départs volontaires. Mais on s'y prépare. « Nos finances ne sont pas dans le rouge mais nous devons nous adapter pour éviter d'y être dans trois ans », indique Jean-François Debat, le trésorier national. Une préoccupation largement partagée rue de Solferino, au siège du PS, déjà un peu endetté. « Ce qu'il nous faut absolument éviter, c'est un remake des élections législatives de 1993, témoigne un salarié. La débâcle que nous avions connue avait obligé le parti à licencier brutalement plusieurs dizaines de permanents. »
Pour le moment, la défaite en 2017 n'est qu'une hypothèse. Mais plusieurs clignotants sont déjà allumés sur le tableau de bord du PS. Le premier tient à... François Hollande, le précédent premier secrétaire. En décidant une baisse de 10 % de la dotation de l'Etat aux partis politiques, il a privé son ancien parti de près de 3 MEUR en 2014, le budget du PS (pour le siège national) passant de 30 à 27 M€. Et le scénario a toutes les chances de se reproduire jusqu'en 2017. Résultat : sur quatre ans, le PS s'attend à un « manque à gagner » de 12 M€.
Autre voie d'eau inquiétante dans les finances socialistes, la chute des cotisations des militants dont beaucoup se sont éloignés, déçus par le gouvernement ou échaudés par les affaires Cahuzac et Thévenoud. « Selon nos prévisions, les cotisations des adhérents devaient nous apporter 2,4 millions en 2014, explique Debat. Mais à mi-parcours, en juillet, seulement 530 000 € étaient rentrés dans nos caisses au lieu du 1,3 million attendu. »
Pour tenter d'inverser la tendance baissière, le conseil national convoqué cet après-midi à Paris par Jean-Christophe Cambadélis va adopter diverses mesures censées faciliter et relancer les adhésions au PS. La perspective du congrès de Poitiers, en juin, devrait aussi booster les adhésions.
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Les élections, le Parti socialiste les sent bien... mais pas avant 2020
Éreinté par les défaites électorales, déserté par les adhérents, le PS pense déjà aux futurs scrutins. Un esprit combatif qu'atteste une note interne, dont le contenu a été dévoilé par L'Opinion en date du 11 décembre. "Rénover pour (Re)conquérir", c'est l'intitulé de ce document élaboré dans la perspective du conseil national du samedi 13 décembre.
Sauf que courageux mais pas téméraire, Solférino ne prévoit pas d'embellies avant... au moins 2017. En tout cas à en croire la note, qui fixe comme priorités la préparation de la présidentielle de 2017 et celle des prochaines municipales, en 2020. À croire que pour les départementales ou les régionales, prévues en mars et décembre 2015, le parti à la rose part déjà battu.
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