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Compaoré sauvé par la France…
Par ailleurs, autre interrogation : pourquoi la France a-t-elle aidé à la fuite de Compaoré ? Le site d’information Guinée Conakry Infos donne quelques pistes : « voulant s’attribuer le bon rôle, François Hollande insinue que la raison pour laquelle la France est intervenue pour faciliter la fuite de Blaise Compaoré était liée à la nécessité d’amoindrir les risques de drames et de convulsions. […] Il est vrai qu’acculé, Blaise Compaoré aurait pu ordonner à certains de ses soldats de tirer dans le tas, pour le protéger. Mais n’est-il pas aussi vrai qu’en l’exfiltrant, la France l’a quelque peu aidé à échapper à la justice de son pays ? Pourquoi n’avait-on pas procédé de la même façon avec Laurent Gbagbo ? De même, la même France n’avait-elle pas laissé Kadhafi se faire capturer et lyncher par la foule qui courait après lui ? »
La France avait-elle besoin de préciser que c'est elle qui a aidé à "évacuer sans drame" Blaise Compaoré chassé par un peuple en furie ? C'est un secret de Polichinelle que l'ex-président burkinabé est un homme des Occidentaux et particulièrement de l'Hexagone. Une lettre de François Hollande opportunément publiée après sa chute, nous apprend que l'Elysée lui avait demandé de préparer son départ.
Mais ce sont les Burkinabé, particulièrement outrés par un entêtement sans commune mesure et une volonté réelle de rester éternellement à la tête du pays, qui ont pris leurs responsabilités. Ils sont descendus dans les rues. Et leur "balai" en référence au mouvement citoyen en vogue, balaya Blaise. Et rien n'indique qu'il voulait mettre fin à la vie de leur ex-président. Il faut donc rendre hommage à ses "Hommes intègres", qui ont pris leur destin en main au lieu de se contenter de petits calculs. La France et les autres gagneraient à poser des actes forts, moins paternalistes, pour aider les Burkinabé à sortir d'une crise, fille d'une gestion approximative et cavalière du pouvoir qui a trop duré...
Qui ?
Alors, la presse burkinabé continue de s’interroger sur le nom de celui qui pourrait diriger la transition… D’après le quotidien Aujourd’hui, « deux noms particulièrement circulent : Dé Albert Millogo et Soungalo Appolinaire Ouattara. Le premier est président du Conseil constitutionnel, depuis le 4 septembre 2007. C’est un homme du sérail de l’ancien pouvoir, puisqu’il a été ministre de la Défense de Blaise Compaoré. Ce personnage affable, mais homme de dossiers, est très apprécié dans de nombreux milieux, qui le trouvent humble et consensuel. Problème, relève Aujourd’hui : ses adversaires trouvent qu’il manque de poigne, qualité nécessaire pour diriger, même étant président de transition. L’autre nom qui est dans les petits papiers de la communauté internationale, poursuit Aujourd’hui, est celui de l’ex-président de l’Assemblée nationale, Soungalo Appolinaire Ouattara. On sait qu’après l’incendie et le sac du parlement, il était parti avec l’ex-président du Faso, Blaise, à Yamoussoukro. A ce qu’on dit, l’intéressé pourrait atterrir incessamment à Ouagadougou, si ce n’est déjà fait, pour attendre de voir. »
« Qui sera donc le “suivant” ? », s’interroge Le Pays, « “le suivant”, dont se moque le célèbre humoriste nigérien Mamane de RFI, en paraphrasant une chanson de Jacques Brel ? Qu’ils soient nombreux, et le plus tôt sera le mieux !, s’exclame le quotidien burkinabé. Car, même piégée par un tyran, l’alternance est bien possible sur le continent, à la condition d’y travailler avec le peuple. Une chose est sûre : de nos jours, seuls les peuples et non les urnes peuvent chasser les dictateurs ! »
CRISE BURKINABE : Pourquoi la France a-t-elle aidé à la fuite de Compaoré ? - GuineeConakry.info
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