Xi Jinping est arrivé au pouvoir en promettant de restaurer la grandeur que la Chine a connu lors des siècles passés.
Pékin estime que ses rivaux/voisins n'ont pas les moyens à long terme de se battre contre la Chine devenue géant économique et superpuissance militaire en devenir. De nombreux responsables chinois estiment, à tort ou à raison, que les pays asiatiques ne peuvent pas rester aligner durablement avec les États-Unis en situation d'affaiblissement structurel et chronique.
Suite aux disputes entre les autorités américaines et chinoises, les inquiétudes s’amplifient au sujet d’un éventuel conflit militaire dans le sud-est asiatique.
« Les gestes agressifs posés par la Chine pour étayer ses revendications territoriales en Asie-Pacifique menacent la paix et la sécurité dans la région et même à l’extérieur », a déclaré le secrétaire de la Défense des États-Unis, Chuck Hagel, samedi, cité par le quotidien Wall Street Journal. Suite aux déclarations de Chuck Hagel, la tension monte dans les relations entre Washington et pékin. La Chine a répliqué en disant que ces accusations n’étaient pas fondées. La tension est montée aussi dans les relations de la chine avec ses voisins. Lors du Dialogue de Shangri-la à Singapour, une conférence internationale sur la sécurité, un haut responsable militaire chinois a vivement réagi aux déclaration du secrétaire américain à la Défense, et les a qualifié de « provocatrices ». Le lieutenant-général Wang Guanzhong, chef de l’état-major de l’armée chinoise, a répondu à Chuck Hagel en disant que ces allégations étaient sans fondement, mais qu’il appréciait la franchise du secrétaire de la Défense. Selon lui, les propos de Chuck Hagel étaient la traduction de la rhétorique de menace et d’intimidation des Etats-Unis envers les autres pays du monde.
Un autre commandant militaire chinois a déclaré dans une interview : « Les dirigeants américains commettent une très grande erreur stratégique. S’ils voient en Chine un ennemi, il serait normal que la Chine se transforme en un ennemi des Etats-Unis ». La Chine souhaite devenir une grande puissance continentale en Asie, sur le même pied que les Etats-Unis. En outre, les dirigeants chinois essaient de faire comprendre aux dirigeants américains que malgré leur supériorité militaire, ils seraient incapables d’empêcher la Chine d’accéder à ce statut. Selon le directeur du projet de la sécurité nationale à l’Institut Lewis en Australie, la Chine ne serait pas pourtant aussi puissante qu’elle ne le croit, et qu’une séries d’actes provocateurs de la part de pékin n’aurait d’autre résultat que l’alliance des autres pays contre la Chine, tout en justifiant la présence militaire des Etats-Unis en Asie. Dans le même sens, plusieurs autorités américaines ont souhaité que les politiques de la Chine dans la mer de Chine méridionale puissent accélérer l’alliance des pays de cette région contre ce que Washington qualifie d’expansionnisme chinois.
Cependant, il faut se souvenir de la croissance très rapide de la Chine soit dans le domaine de l’économie soit dans le domaine de la puissance militaire. Les relations économiques et commerciales très profondes qui existent entre la Chine d’une part, et de l’autre les autres pays du sud-est asiatique empêchent la plupart de ces pays de vouloir rivaliser la Chine ou défier son statut régional. Certes, la machine de guerre chinoise est moins puissante que l’armée des Etats-Unis, mais depuis des années, les Chinois ont investi considérablement pour développer leurs systèmes balistiques afin d’être mieux armés au cas d’attaques militaires éventuelles des Etats-Unis. En réalité, les militaires chinois regardent avec inquiétude, l’encerclement progressif de leur territoire par un réseau de bases militaires américaines, réseaux qui est, en grande partie, l’héritage de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre froide.
En outre, la Chine a su profiter de la crise économique et financière de 2008 pour renforcer de plus en plus sa puissance économique et monétaire. En tirant leçon des guerres des Etats-Unis d’abord en Afghanistan puis en Irak, les dirigeants chinois estiment que pour le moment les Etats-Unis n’auraient pas du tout l’envie de se lancer dans un nouveau conflit militaire. Dans ce sens, les responsables chinois accusent la maison Blanche d’actes provocateurs contre Pékin, mais disent qu’ils sont tout à fait prêts à résoudre les différends par les voies pacifiques.
La Chine défie la puissance militaire des Etats-Unis COMITE VALMY
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