mardi 4 mars 2014

Décadence Artistique Aux César Des "Culs Serrés" : C'est Vraiment De la M....

Cérémonie ultra-bourgeoise d'une aristocratie de vioques!

Inintéressant ces gens qui n'arrêtent pas de se congratuler et remercier leur père, leur mère, leurs frères et leurs soeurs toute la soirée............


Sachant que les acteurs sont tout de même payés avec l'argent de nos impôts, à quand un vote du public pour la sélection des nominés et des lauréats des Césars . A quand des acteurs payés au pourcentage et non de façon inversement proportionnelle au nombre de rentrées de leurs films? A quand un régime chômage des intermittents du spectacle identique au régime général ? A quand la fin de l'entre-soi ?


Les César : Guillaume tout seul à table


Guillaume Gallienne est le grand gagnant de la 39e cérémonie des César, une soirée interminable d’où Abdellatif Kechiche et le grand Alain Guiraudie sont repartis quasiment bredouilles. 
- Merde, Alain Resnais est mort.
- J’espère que ce n’est pas d’ennui, devant les César.
- Tu exagères…
- T’as regardé la cérémonie en entier ?
- Bien sûr.
- Et ?
- C’était comme d’hab, non ?
- J’ai trouvé ça encore pire. Plus long, moins drôle, plus insignifiant. 
- Tous les ans, tu craches sur les César. Pourquoi tu t’infliges ça, t’es maso ?
Tu dois avoir raison. Je n’aime pas le côté bal des faux culs, foire aux bestiaux de ces cérémonies, où les meilleurs films de l’année ne sont pas toujours nominés, où l’on pleure sur les défunts comme Eric Rohmer en 2010, alors que l’Académie ne lui avait jamais remis un seul César de son vivant. 
- Bon, on commence par la forme. Tu en as pensé quoi de la présentation de Cécile de France ?
- Trois heures de blagues pas drôles (« Il reste encore des hétéros dans le cinéma français », de déclarations à côté de la plaque (« Faîtes l’amour et qu’on n’en parle plus »), d’expressions belges imagées (« A tantôt » pour clore la cérémonie). J’en ai presque regretté les vannes à deux balles d’Antoine de Caunes (« La différence entre Hollywood et Bollywood, c’est le Smecta »). 

« Avale ta morve ! »

- J’ai adoré quand Cécile de France a confondu Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos ! 
- T’es encore plus langue de pute que moi. 
- Pour l’ambiance, elle avait pourtant un paquet d’auteurs pour lui ciseler ses blagounettes.
- Au moins sept ! Les auteurs habituels d’Antoine de Caunes dont Frank Annese (So FootSo Film), ou Thomas Bidegain (coscénariste du Prophète), et trois potes de Cécile de France (Mika TardGrégoire Monsaingeon et Stéphane Wojtowicz). De belles plumes, mais pas vraiment un beau ramage…
- J’ai l’impression qu’il y avait moins de sketchs que d’habitude. 
- Il y a quelques années, les gags des Robin des bois ou de Valérie Lemercier donnaient un peu d’air à cette soirée cul serré. Plus récemment, je me souviens des happenings de Kad Merad se vautrant sur son pupitre, ou de Laurent Lafitte, imperturbable, annonçant le César du Meilleur français dans une actrice américaine (« Benjamin Millepied dans Natalie Portman »). Cette année, quasiment rien, à part un magnéto sur les vacances de Kechiche à la piscine (« Avale ta morve ! ») et un sketch avec Pierre Niney qui s’est prolongé sur scène avec Lorànt Deustch. Plutôt maigre. Le show, c’était Cécile de France et elle semblait être la seule à passer un bon moment. Pas sûr qu’on la revoie de sitôt en maîtresse de cérémonie.


Contre Kechiche

- Et le palmarès ?
- C’est toujours très subjectif. Néanmoins, j’ai du mal à comprendre que l’on donne le César du Meilleur Scénario à un truc aussi insignifiant et mal écrit que 9 mois ferme. Mon chouchou, le sublime L’Inconnu du lac, est reparti avec une babiole, le César du Meilleur Espoir Masculin. J’aurais bien vu Alain Guiraudie avec le César du Meilleur Réalisateur, voilà un cinéaste qui n’a pas peur de montrer ses couilles, dans tous les sens du terme. Même Roman Polanski, déjà multi-récompensé, n’en revenait pas quand il a reçu la statuette dorée…
- Et La Vie d’Adèle ?
- Tu sais qu’Abdellatif Kechiche a une réputation de tyran et je crois que « les professionnels de la profession » lui ont fait payer ses méthodes de travail plutôt autoritaires, ses déclarations à l’emporte-pièce, son délire de persécution, sans oublier un surprenant ralliement à Christian Estrosi il y a 15 jours (« Estrosi, pour moi, est le meilleur rempart contre le Front national… Ce soutien, je l'ai apporté à la demande de Dominique Estrosi (ex-femme d’ Estrosi et porte-parole de sa campagne, NDR), une femme d'une grande beauté, une beauté italienne, à tomber à la renverse… » ; ouuups, ça sent le dérapage, là). Je pense qu’ils n’ont pas tant voté pour les uns ou les autres que contre Abdellatif Kechiche. Même si je n’aime pas beaucoup La Vie d’Adèle - pensum interminable dénué d’émotion – j’ai trouvé redondant de donner le César du Meilleur Premier Film ET le César du Meilleur Film à Les Garçons et Guillaume à table
- Kechiche n’est pas venu à la cérémonie.
- Léa Seydoux l’attendait pour la grande réconciliation médiatique. Dans l’après-midi, la maison de couture Francesco Smalto annonçait fièrement qu’elle habillait le cinéaste pour la soirée, mais celui-ci n’est jamais arrivé jusqu’au théâtre du Châtelet… Bizarre ! A l’écran, il n’y avait que cette photo sur laquelle il est en train de… prier. Cette soirée devait être celle de son sacre et Kechiche est devenu l’homme invisible. 
- Bilan ?
- Avec sa délicieuse comédie douce-amère sur la différence, Guillaume Gallienne est le king du cinéma en 2014 - ce qui est un peu paradoxal pour cet acteur de théâtre -, la saveur du moment. Tandis que des politiques foireux s’agitent frénétiquement à propos de la théorie du genre, cette histoire d’un gentil coming out homo ne pouvait pas être plus dans l’air du temps… L’autre gagnante de la soirée est une femme elle aussi invisible, Julie Gayet, nominée pour un rôle infinitésimal dans Quai d’Orsay, ½ seconde de présence dans la bande-annonce. Abonnée aux seconds rôles dans des trucs oubliables, disparue des écrans depuis ses galipettes avec un motard mystérieux, elle a fait une entrée remarquée au César en tailleur-pantalon noir et le réalisateur de la cérémonie a multiplié les plans de coupe sur elle, aux dépends des poids lourds de Canal comme Rodolphe Belmer (big boss) ou Antoine de Caunes et même la ministre Aurélie Filippetti. Le syndrome Closer ?

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