jeudi 4 juillet 2013

Batho la Vérité Après Cahuzac Le Mensonge

Montebourg Et Batho a Solutré (comme tonton) en 2013

C’est plus qu’un simple Batho qui prend le large, c’est le gouvernement qui coule un peu plus dans l' opinion après les "révélations" de Delphine Batho.

Mme Batho a révélé beaucoup de choses sur le mode de fonctionnement de ce gouvernement, semble-t-il à l'écoute des grands patrons (ce qu'avait déjà révélé l'éviction de Mme Bricq). On sait qu'il y a un tournant d'austérité et de rigueur, ce que l'on nous cache. Par ailleurs, la femme d'un grand industriel (Vallourec fournisseur de tubes de forages pour les gaz de schiste) au cabinet de Hollande. Intéressant tout cela ?



Un exemple à peu de frais


La rapidité et la brutalité avec laquelle les propos de madame Batho ont été sanctionnés, bien loin de prouver une détermination sans faille, n’en font que mieux ressortir l’incroyable indulgence et l’impunité dont ont profité et dont bénéficient encore les affiliés de la « Bande des Quatre », à savoir Montebourg, Hamon, Peillon et Duflot, dont les paroles et le comportement ne seraient pas tolérés dans un gouvernement « normal ». En faisant tomber la foudre sur une femme sans poids politique ou médiatique, sans allié, sans appui, totalement isolée depuis qu’elle a rompu avec Ségolène Royal (sa marraine poitevine), on a fait un « exemple » à bon compte et à peu de frais



Le courage des lâches


Pitoyable François Hollande, il a laissé les verts et certains socialistes (y compris des ministres) le critiquer sur un acte inaugural du quinquennat, c’est à dire le traité budgétaire Européen qu’il a purement et simplement entériné alors qu’il avait promis de le renégocier.

On attends encore les résultats du fameux pacte de croissance que fier à bras, il se vantait d’avoir obtenu.

Montebourg et d’autres n’ont cessé de les harceler sur ce point lui et son hérault inaudible et sans saveur.

Toutes les tensions et les difficultés du gouvernement et de son improbable majorité sont contenues dans ce mensonge premier et déterminant pour toute sa politique.

Incapable d’affronter les verts ou l’aile gauche du PS, nos deux compères finassent tant qu’ils peuvent et se conduisent comme des mufles vis à vis d’une jeune ministre esseulée. Ils espèrent faire ainsi preuve de cette implacable autorité qui leur manque tant et qui finalement explique le naïf dérapage de l’apprentie ministre.




Les fusibles sautent


Finalement la leçon a tirer de cette histoire est que le Président Roi François Hollande est le seul a qui l’ont doit reprocher des choses, car la preuve est faite que les ministres ne sont que des exécutants sans droit a des idées personnelles.

Toute position personnelles ou critique de la doxa imposé par le Roi est passible de radiation des cadres, les ministres ne sont que des fusibles, sans aucun pouvoir ou marge de manœuvre autre que celle concédé par le Roi, dans le cadre imposé par le Roi.

Partant de ce constat, tout limogeage de ministre pour raison politique n’est que de la poudre aux yeux, le seul responsable est le Roi anguille, champion de l’esquive et de la dissimulation.

En conséquence un remaniement ministériel n’aurais aucun sens, et seule la démission du Roi pourrait résoudre une vrai crise due à des erreurs du gouvernements. L’équipe des serviteurs n’as aucune responsabilité dans l’action, ils ne sont que des exécuteurs d’ordres et des fusibles.

De Bradley Manning à Edward Snowden : Les Nouveaux USA Dévoilés

Un monde saturé d'informations et de désinformations


 On entend en permanence tout et son contraire et on ne sait finalement plus à qui faire confiance. Seuls ceux qui passent des heures chaque jour à éplucher sites, journaux et livres arrivent à y voir un peu plus clair. 99% des gens sont dans le brouillard et y restent, faute de temps ou de trouver un bout par lequel commencer à comprendre.

Bradley Manning et Edward Snowden arrivent, et, l'espace de 72h, le silence se fait, le brouillard ce dissipe, le monde entier n'entend qu'un seul cri d'alarme et ne voit que la vérité.

Et ensuite le bourdonnement revient et embrouille tout de nouveau. On passe à autre chose.

Mais tous ceux qui ont vu ce que j'ai vu ne sont plus les mêmes pour encore quelques heures. Nous avons vu clair! Nous avons vu Big Brother, Nous avons vu les fausses souverainetés, les illusions de liberté et la vraie servitude. 

Au passage tout le monde sait désormais à quoi s'en tenir avec l'immonde personnage qui nous sert de Président.


Affaire Prism : un parfum de guerre froide 2.0 


Jusqu’à présent, il n’y avait que dans les James Bond que l’on pouvait suivre les faits et gestes des espions en direct. Autrefois, on apprenait les défections des années plus tard, lorsqu’un rapport confidentiel était déclassifié. Les exfiltrations n’étaient révélées que dans des ouvrages paraissant longtemps après les faits. Mais voilà que l’affaire Edward Snowden inflige au monde de l’ombre la même accélération que les technologies de l’information ont imposée au reste de la planète depuis deux décennies. 

Quelques jours seulement après que l’ancien informaticien travaillant pour la CIA et la NSA a contacté des journalistes,ses révélations s’étalent dans tous les journaux. Quand il disparaît de son hôtel dans Hong Kong, il continue néanmoins à donner des interviews et à « chatter ». Lorsqu’il s’embraque dans un avion pour Moscou, on connaît immédiatement son heure d’arrivée et le nom de son compagnon de voyage. Wikileaks (dans le rôle du SPECTRE ?) publie des communiqués de presse et des tweets sur sa stratégie de demande d’asile... Même si Snowden finit en exil ou en prison, il finira riche, car les producteurs de cinéma se battront pour son histoire. Bienvenue dans le XXIe siècle ! 

Et pourtant, toute cette histoire nous ramène indéniablement quarante ou cinquante ans en arrière, en pleine guerre froide. Il y a bien sûr le fonds d’espionnage et de trafics de secrets, mais il y a surtout le retour d’un affrontement de différents blocs, une escalade verbale et un haut niveau d’hypocrisie entre les différents pays impliqués. 

Après l’implosion de l’URSS et de l’Europe communiste, les États-Unis étaient devenus, selon le vocable d’Hubert Védrine, « l’hyperpuissance ». L’ascension de Poutine en Russie, la domination économique de la Chine, l’essor des « petites nations » et la surréaction des États-Unis après le 11 septembre 2001 ont de nouveau bouleversé la donne, et tous ces éléments entrent en résonnance dans l’affaire Snowden.

Toute l’ambition des néo-conservateurs américains qui ont encadré le double mandat de George W. Bush de 2001 à 2009 a été de restaurer la puissance américaine, affaiblie selon eux par la débandade vietnamienne, le repli domestique et le pragmatisme dominant dans les relations internationales. Les échecs afghans et irakiens ont provoqué l’exact opposé. Malgré tous les moyens militaires déployés depuis douze ans, les Américains font figure de colosse aux pieds d’argile. Ils sont restés à l’arrière-plan des opérations libyennes et maliennes, et une intervention en Syrie leur fait clairement peur. L’emploi massif des drones – héritage bushien qu’Obama s’est approprié – apparaît de plus en plus comme un marteau-piqueur visant à écraser une fourmi, avec des dégâts collatéraux bien plus néfastes qu’anticipés en termes politiques. 

Quant à l’appareillage de surveillance domestique et international, autre héritage bushien, il est justement en train d’exploser à la figure de Washington. S’il est absurde de prétendre, comme le font la Maison-Blanche et le Congrès, que les révélations de Snowden ont endommagé les capacités antiterroristes américaines en avertissant les bad guys qu’ils pouvaient être surveillés (ce n’est pas pour rien que Ben Laden s’était privé de téléphone et d’accès à internet), il est évident que les dégâts symboliques sont importants. Personne n’aime voir ses bijoux de famille ainsi exposés, surtout au mauvais moment. Alors que les États- Unis avaient entrepris une campagne de dénonciation des cyberattaques chinoises, et qu’ils se battent avec des plus en plus d’acharnement sur des questions de propriété intellectuelle et de sécurité industrielle avec leurs concurrents économiques asiatiques, cela fait mauvais genre de voir révélé tout un système de surveillance électronique opaque et apparemment débridé, mis en place avec la coopération des plus grosses entreprises informatiques nationales. 

L’acharnement mis à poursuivre et à punir les auteurs des fuites (hier Bradley Manning ou John Kiriakou, aujourd’hui Edward Snowden), témoigne également de la fébrilité américaine. Il faut à tout prix contrôler le message (et le messager). Comme lors de la Guerre Froide, lorsque chaque camp doutait de ses capacités à emporter le combat sur la seule foi de ses mérites idéologiques, le discours ne peut être que blanc (soi-même) ou noir (l’ennemi), et ceux qui y dérogent sont accusés d’être des « traîtres ». Et même si le mal (tout relatif) est fait, il convient de punir sévèrement pour l’exemple : à quoi cela servait-il de faire subir des mauvais traitement à Bradley Manning lors des premiers jours de sa captivité sinon à « envoyer un message », comme à l’époque ou les régimes communistes faisaient payer aux familles des opposants leur dissidence ? 

Le ton des remarques américaines est également comme l'écho d’une autre époque. Le secrétaire d’État John Kerry a d’abord ironisé sur « les bastions de la liberté d’internet » que seraient la Chine ou la Russie, avant d’avertir Moscou qu’il y aurait « des conséquences » à ne pas remettre Snowden à la justice américaine. S’il comptait impressionner les Russes et les Chinois en les tançant ainsi, c’est qu’il a mal mesuré le chemin parcouru depuis vingt ans. Les Chinois gèrent avant tout leurs intérêts, quant à Poutine, il se complait dans l’exercice qui consiste à s’opposer publiquement aux Américains.


Le Kremlin n’est pas fâché de voir Washington embarrassé et ses secrets exposés 


Si Pékin n’a nullement l’intention se heurter frontalement à Washington, plusieurs sources interrogées ces derniers jours à Hong Kong par les médias anglo- saxons expliquent que les Chinois ont habilement mené leur barque. Certains ont suggéré que les services secrets chinois pouvaient avoir « utilisé » Snowden, à la veille de la rencontre au sommet entre Barack Obama et Xi Jinping, afin de détourner l’attention des cyberattaques chinoises que le président américains voulait mettre sur la table. D’autres estiment qu’il serait étonnant que, durant son séjour hongkongais, le jeune informaticien n’ait pas été « débriefé » par les autorités. Enfin, il semble aujourd’hui clair que Pékin a fait passer le message à Snowden qu’il lui valait mieux partir vite car il ne serait pas protégé très longtemps. Autrement dit, la Chine a parfaitement joué son rôle de « realpoliticien » : une dose de confrontation, une dose de dissimulation, une dose d’omission. 

Du côté de Moscou, on affiche une politesse bien moindre, mais le message est le même : « Pas la peine de nous faire la leçon, nous savons très bien à quoi nous en tenir avec vous ! » Le Kremlin s’est amusé à expliquer qu’il ne gérait pas la billetterie d’Aeroflot (la compagnie aérienne empruntée par Snowden) et que l’informaticien n’avait de toute manière pas mis le pied sur le sol russe (il serait dans la zone de transit de l’aéroport). Personne n’est dupe – on imagine très bien ce qui arriverait à un Tchétchène dans la ligne de mire de la police s’il se réfugiait dans un avion – mais les Russes retournent le soudain légalisme américain à l’envoyeur. Une bonne vielle tactique de guerre froide. 

Là encore, le Kremlin n’est pas fâché de voir Washington embarrassé et ses secrets exposés. Car en matière d’espionnage (voir ce livre) ou de cyberattaques (contre l’Estonie en 2007 ou la Gerogie en 2008), la Russie n’est pas un second couteau. Et, comme le faisait remarquer dans le New York Times le spécialiste de la Russie Matthew Rojansky, « (Snowden) transporte apparemment quatre ordinateurs portables et plein de clefs USB. Vous ne laissez pas filer une telle opportunité, vous ne laissez pas le type passer en transit pour Cuba ou ailleurs sans le cuisiner ». Quoi qu’il en soit, comme Poutine l’a encore démontré la semaine passée lors du G8, celui-ci n’a aucune intention de se laisser infléchir par les Américains s’il n’y trouve pas son compte. La confrontation sur la Syrie n’est pas uniquement une rétorsion par rapport à l’intervention libyenne, c’est une politique de rapport de force plus vaste sur la place et les intérêts propres de la Russie dans le monde de l’après-guerre froide. 

La position des « petites nations » (dans ce cas de figure l’Équateur ou le Venezuela) ou des organisations comme Wikileaks ou Anonymous est un peu différente. Elles ne recherchent pas forcément l’affrontement, mais l’affranchissement. Même si elles sont critiques du point de vue américain sur des bases idéologiques, elles rejettent avant tout la mainmise de « l’hyperpuissance » et refusent surtout l’idée de devoir « choisir leur camp ». Le Venezuela veut pouvoir mener sa propre politique économique « chaviste » ET vendre son pétrole aux États-Unis. Wikileaks veut pouvoir critiquer les actions du gouvernement américain en Irak ET aider les internautes chinois à contourner la censure du web dans leur pays. 

En ce sens, ces pays et organisations sont les plus éloignés d’une atmosphère de Guerre froide, puisqu’ils refusent le principe du « vous êtes avec nous ou contre nous » cher aux années 1947-1989 et qu’a voulu ressusciter la gouvernance de Bush post-11 septembre. Mais, dans le même temps, ils ne craignent pas l’affrontement verbal, la prise de position caricaturale et la prise de risque qui furent les caractéristiques du conflit Est-Ouest. Cette guerre froide 2.0 se déroule autour de l’information et de sa circulation. S’il est évident que les États-Unis sont un pays qui respecte bien davantage la liberté de la presse et d’accès à internet que la Russie, la Chine, l’Équateur ou la Venezuela, le problème n’est pas là. Ces quatre derniers pays, parmi d’autres, ne défendent pas Snowden mais leurs propres intérêts. Et les Américains, en espionnant à outrance les réseaux téléphoniques et électroniques, puis en cherchant faire taire celui qui a crié au loup, défendent eux aussi leurs intérêts et contredisent leur discours public sur la respect de la vie privée et la défense des libertés. Durant la Guerre froide, il s’agissait de contenir la diffusion des idéologies adverses et les gains de territoire par tous les moyens. Aujourd’hui, chaque pays entend contrôler l’information pour son propre compte. Car c’est elle qui est désormais à la source du pouvoir.

Thomas Cantaloube | Mediapart

Dette Italienne : Mario Draghi soupçonné d'avoir ruiné l'Italie

En Italie: les finances publiques menacées, Mario Draghi soupçonné d'avoir ruiné l'Italie ! 

l’Italie risque de perdre 8 milliards d’euros sur des contrats dérivés. Ceux-ci sont l’héritage des pratiques du gouvernement italien pour habiller ses comptes publics avant l’adhésion à l’euro. Actuel président de la BCE, Mario Draghi était alors directeur général du Trésor. Monsieur Teflon, selon son surnom, va devoir s’expliquer.

D’un coup, Mario Draghi se retrouve donc rattrapé par son passé.


Italie: les finances publiques menacées, Mario Draghi soupçonné


D’un coup, Mario Draghi se retrouve rattrapé par son passé. Après la révélation d’un rapport secret du Trésor italien, publié à la fois par la Reppublica et le Financial Times le 26 juin, le président de la Banque centrale européenne (BCE) se retrouve embarqué dans un scandale de comptes truqués, comme en Grèce, au moment de l’accession de l’Italie dans la zone euro et qui menace aujourd’hui les finances publiques. À cette époque, Mario Draghi était directeur du Trésor et a difficilement pu ignorer ce qui se tramait. L’affaire a commencé par un rapport secret du Trésor italien. Celui-ci s’y alarme d’une perte potentielle de 8 milliards d’euros pour les finances publiques italiennes, à la suite d’une renégociation de huit contrats de dérivés d’un montant notionnel de 31,7 milliards d’euros. Même pour un État, l’engagement est gigantesque. Les auditeurs s’attardent longuement sur cette renégociation avec plusieurs grandes banques, réalisée début 2012, à un moment où l’Italie est très menacée par la hausse des taux sur sa dette obligataire. Le gouvernement italien cherchait alors à étaler dans le temps le paiement des emprunts. Mais, très affaibli, il a été obligé d’accepter des conditions très défavorables, qui risquent de se traduire par de lourdes pertes dans les finances publiques italiennes. Comment en est-on arrivé là ?, n’ont pas manqué de s’interroger les rapporteurs. S’ils n’ont pas réussi à connaître le nom des grandes banques impliquées dans ces opérations, ils sont parvenus, en revanche, à retrouver l’origine de ces engagements par le Trésor italien : tout remonte à la fin des années 1990, au moment où l’Italie cherchait à rendre ses comptes présentables pour pouvoir adhérer à l’euro.


En 1995, rappelle le Financial Times, l’Italie affiche un déficit budgétaire de 7,7 % du PIB, très au-delà de tous les critères demandés par l’Europe. Aucun gouvernement européen, et encore moins la Commission européenne, n’imaginent la création de la monnaie unique sans l’Italie. Tout le monde est donc d’accord pour fermer les yeux sur ce que peut entreprendre Rome pour afficher les bons critères. 

Dès 1996, le gouvernement italien dirigé par Romano Prodi, qui deviendra par la suite président de la Commission européenne, a eu recours à de savants habillages (voir Europe : les hommes de Goldman Sachs). Mario Draghi est alors directeur du Trésor italien. Avec l’aide de la banque américaine JP Morgan, les autorités italiennes mettent en place un prêt reposant sur une opération d’échange (swaps) de devises à un taux favorable. Miracle : grâce à cet apport d'argent, le budget italien est en ligne. Comme il s'agit officiellement d'une opération de change, rien n'est inscrit dans les comptes publics. Le mécanisme plaît tellement qu’il sera réutilisé par Goldman Sachs en 2001 pour maquiller les comptes grecs. 

Mais, manifestement, d’autres opérations ont été menées avec d’autres banques, afin de permettre à l’État italien de faire du hors bilan. Des emprunts sont réalisés, des dettes sont cachées dans des établissements bancaires. Résultat : le déficit italien tombe à 2,7 % du PIB en 1998, juste avant le lancement de la monnaie unique. La chute du déficit italien est spectaculaire. Aucun gouvernement occidental n’a réussi à rétablir aussi rapidement ses comptes. Pourtant, les impôts n’ont pas augmenté, la lutte contre l’évasion fiscale est toujours aussi inexistante et les dépenses n’ont pas ralenti. Mais personne ne se pose de question. Les autres pays européens ont décidé de fermer les yeux. 


La petite équipe du Trésor 


Mais aujourd’hui, l’Italie est rattrapée par ses engagements passés. Le Trésor italien n’a jamais publié un état complet de l’exposition des finances publiques aux dérivés et autres montages. Un rapport parlementaire publié en mars 2012 révélait que le Trésor détenait des dérivés pour couvrir quelque 160 milliards d’euros de dettes, soit environ 10% de la dette publique. 

En février, la Cour des comptes italienne s’était déjà inquiétée de cette menace financière. « Le dommage causé aux recettes de l’État par les dénouements perdants des contrats dérivés est particulièrement important et délicat », notait Salvatore Nottola, procureur général de la Cour, dans son rapport sur les finances publiques en 2012. Selon les estimations de l’agence Bloomberg, l’Italie a perdu plus de 31 milliards de dollars (23,8 milliards d’euros) sur ses contrats dérivés, en valeur de marché. 

Aujourd’hui, peu de monde semble connaître exactement l’exposition des finances publiques italiennes et les risques qui pourraient les menacer. Afin d’y voir plus clair, des équipes de la Guardia di Finanzia – autorité puissante et indépendante, dotée de pouvoirs et de moyens d’enquêtes importants notamment pour lutter contre la Mafia – ont été dépêché dans les locaux du Trésor pour saisir le rapport et des documents sur la dette italienne et les contrats dérivés. Les autorités publiques sont désormais d’autant plus vigilantes sur cette question que ces produits ont été l’origine de la faillite de Monte dei Paschi, la plus vieille banque d’Europe, qui a dû être renflouée dans l’urgence par l’État. 

La confiance n’est manifestement plus là. Car le Trésor italien ne donne guère l’impression de vouloir s’expliquer sur ses pratiques et ses décisions. Ses équipes, il est vrai, semblent fortement soudées par les secrets passés et présents. 

Le Trésor est dirigé aujourd’hui par Vincenzo La Via. Celui-ci était responsable de l’agence de la dette – l’équivalent de France Trésor qui conduit toutes les émissions obligataires pour l’État –, quand Mario Draghi en était le directeur général. Parti au début des années 2000, M. La Via a été nommé à la tête du Trésor en mai 2012, « avec le soutien de Mario Draghi », assure le Financial Times. La responsable de l’agence de la dette aujourd’hui, Maria Cannata, était alors haut fonctionnaire chargée des comptes publics et de la dette. 

Dans l’urgence, le Trésor italien a publié dans la matinée une mise au point.« Il n’y a aucune menace sur les finances publiques » a –t-il d’abord affirmé. Avant d’assurer qu’il n’avait commis aucune infraction au moment de l’entrée dans l’euro. « Il n’y a jamais eu de recours à des contrats dérivés pour remplir les critères pour entrer dans l’euro. Les contrats dérivés ont tous été correctement enregistrés et ont fait l’objet de contrôle systématique par Eurostat, qui a toujours confirmé leur régularité par rapport aux règles ». Se défendant d’avoir mené une gestion aventureuse pour les finances publiques, il rappelle que «les couvertures ont toujours un coût mais qui est justifié par la nécessité de se protéger contre des risques dangereux ». 

Dans la foulée, le ministère italien des finances a publié un communiqué pour voler au secours du Trésor italien. Il justifie, lui aussi, le recours aux dérivés pour se protéger de scénarios adverses et assure qu’il n’y a « aucun danger pour les finances publiques ». Un porte-parole de la Commission européenne en rajoutait, déclarant que « selon les informations disponibles, les chiffres (révélés) ne changent pas nos analyses sur les déficits passés en Italie et bien sûr l’appréciation des déficits futurs ». 

Bref, tout le monde se mobilise pour circonscrire l’incendie et protéger Mario Draghi. La BCE s’est jusqu’à présent. refusé à tout commentaire. Présent à Paris, à la veille d’un nouveau sommet européen, le président de la Banque centrale européenne s’est à nouveau auto- félicité pour son action décisive (OMT) lancée à l’été dernier qui a permis de calmer les marchés financiers avant d’enjoindre les pays européens à « mener les réformes structurelles nécessaires pour retrouver la compétitivité perdue et la croissance ». Mais il s’est contenté du service minimum sur l’affaire italienne, indiquant juste que « le Trésor italien allait publier un communiqué pour faire le point sur les pertes sur les dérivés ». 

« Monsieur Teflon », comme certains surnomment Mario Draghi – en référence au fait que ce dernier est parvenu à couper à toutes les enquêtes sur son rôle soit comme directeur du trésor, soit comme gouverneur de la banque centrale d’Italie, soit chez Goldman Sachs –, risque malgré tout de devoir s’expliquer un peu plus longuement dans les semaines qui viennent. Au moment où l’Italie est en pleine récession, que ses comptes publics chavirent, 8 milliards d’euros de pertes potentielles, ce n’est pas une petite somme. Les Italiens auront certainement envie de comprendre.

Martine Orange | Mediapart

Tourmente Economique au Portugal : "Ça Va Franchement Tourner à l'Aigre Avec La Troïka "

Portugal Italie Espagne Grèce Chypre Irlande et très bientôt la France

Ces pays voient leur dette augmenter , leur production s'effondrer , leurs jeunes partir, les impôts augmenter , les recettes diminuer , c'est de la folie . Einstein disait la folie , c'est de faire les mêmes expériences en espérant avoir des résultats différents . Les ministres portugais ont commencé à le comprendre au vu de leurs chiffres budgétaires apocalyptiques et de leur taux d'intérêts insoutenable pour un état quel qu'il soit.


Tout à commencé en 1999 !

Toutes ces situations explosives dans divers pays, ne se sont pas créées en quelques semaines.
Où étaient ces experts qui nous gouvernent, ou ces médias qui doivent nous prévenir, ou ces professeurs qui suivent les réalités de près, pendant tout ce temps ?

Clinton et Blair ont été louangés pour leur politique "de gauche réaliste" qui supprimait les obstacles que constituaient les réglementations prudentielles.
Ils sont à l'origine de nos misères et personne n'a rien dit. 

Bill Clinton a joué à Frankestein avec Fannie Mae et Freddie Mac , en les obligeant à accorder des crédits hypothécaires foireux même à des quasi clochards pour des raisons ethnico clientèliste !
 Qui nous a prévenus ? 

La réalité, c'est que nous refusons de prendre nos pertes et nous prétendons résoudre les problèmes par l'austérité et l'austérité étrangle l'économie.

Trop de laxisme pendant plus de 30 ans ne se corrige pas par une sévérité excessive pendant 5 ou 10 ans. C'est un leurre.
Mais on fait semblant d'y croire en haut lieu, car les conséquences néfastes sont pour les sans-grades.


Qui a dit que tous les problèmes de la zone euro étaient résolus ? 


On a vite oublié les instants de panique de l'année passée alors que les nuages s'amoncellent: les banques sont toujours sous perfusion, les états du Sud dans le trente-sixième dessous et pas prêts d'en sortir et ceux du Centre ne sont pas au mieux de leur forme, la dette américaine est abyssale et on attend patiemment que cela pète au Moyen-Orient mais à part cela tout va très bien Madame la Marquise !

Le Portugal de Barroso, dirigé par le parti de Barroso serait-il en train d'exploser par l'effet des "saignées curatives" que lui administre une troïka totalement inexpérimentée et irresponsable ?

"Malgré les assurances du Premier ministre Pedro Passos Coelho qui affirme qu'il ne va pas démissionner, le Portugal va voir tomber son gouvernement dans les prochaines 48 heures"

"Nous considérons que la relation entre Lisbonne et la troïka - probablement la meilleure des pays de la périphérie - va franchement tourner à l'aigre", estime Gilles Moec, économiste.

Le président-par-défaut de la Commission est-il en train de traiter les pays malades de l'euro
comme le faisaient les doctes médecins du temps de Molière ?

Son cher Portugal va-t-il ainsi mourir guéri ?

La tourmente au Portugal donne des sueurs froides aux marchés - Yahoo! Actualités France