dimanche 3 novembre 2013

Nord Mali : Ghislaine Dupont et son cameraman Claude Verlon lâchement égorgés (Préfet Kidal)

AQMI a apellé au Djihad au Nord Mali



Enlevés puis égorgés en plein centre de Kidal


Malijet vient d'apprendre de source sécuritaire malienne la mort des deux journalistes de RFI enlevés le samedi 02 novembre à Kidal.

Information confirmée par le préfet de Kidal il y a quelques minutes.

Des militaires de l'opération Serval auraient retrouvé la journaliste Ghislaine Dupont et son cameraman Claude Verlon à 12 km à l'est de Kidal, tous deux lâchement égorgés par leurs ravisseurs.

Les ravisseurs seraient poursuivis en hélicoptères par les forces françaises Serval.

Les deux journalistes ont été enlevés aux alentours de 13h TU après un entretien avec un leader du MNLA à Kidal. Ils voulaient ensuite continuer sur Tessalit quand un commando de 4 personnes les a kidnappés à la porte de la maison du leader du MNLA. 






Différend financier autour de la rançon?


Sur le mobile de ces assassinats, la presse en France annonce l'hypothèse d’un différend financier concernant la rançon de 20 millions d’euros versée pour la libération des quatre otages français détenus par Aqmi et libérés mercredi dernier.

Paris a martelé que la France ne payait pas de rançon mais sans exclure que de l’argent privé ait pu être versé.

Iyad Ag Ghali, chef du groupe islamiste Ansar Dine  qui contrôlait Kidal avant l’intervention française, aurait joué un rôle central dans la libération des otages, en échange de son impunité.


Des questions troublantes auxquelles la justice, qui a ouvert une enquête, devra répondre.



Anarchie à Kidal


« Personne ne contrôle rien à Kidal ! » Plus que jamais après l’enlèvement et l’exécution de nos confrères Ghislaine Dupont et Claude Verlon, cette phrase prend toute sa force.

Depuis l’été dernier, Kidal est officiellement sous le contrôle de l’État malien. Un gouverneur a été nommé, des services publics de santé et une banque ont rouvert.

L’armée malienne est symboliquement de retour avec quelque 200 hommes. Ils sont là dans un camp à la sortie de la ville, sans véritablement de moyens.

« Une ville livrée à elle-même »


La sécurisation de la ville est officiellement assurée par les troupes de la Minusma, les casques bleus sénégalais, togolais et guinéens. « Des gens pas très sérieux », lâche un ressortissant de Kidal, qui rappelle que la Minusma n’a pas réussi à assurer la sécurisation de trois ministres maliens en déplacement à Kidal en septembre dernier.


Source: Malijet

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