Benny Gantz observe le plateau du Golan le 29 sept 2012 |
Le chef d’état-major de l’armée israélienne Benny Gantz a évoqué lors d’une conférence plusieurs scénarios d’un conflit armé possible, avec des attaques diverses et simultanées contre l’État hébreu.
« La guerre pourrait commencer avec une frappe chirurgicale au cœur du Kiriya (le complexe qui abrite le QG du ministère de la Défense) à Tel-Aviv », a averti le général Gantz dans des propos tenus lors d’une conférence et diffusés par la radio publique hier.
« Il est possible qu’il y ait une cyberattaque sur un site assurant les besoins quotidiens des citoyens israéliens, que les feux de circulation ne fonctionnent plus ou que les banques soient paralysées », a-t-il prévenu.
Le Hezbollah, ennemi numéro 1
Selon le patron de l’armée, le Hezbollah continue de présenter une menace majeure. « La précision de leurs missiles va augmenter spectaculairement, et si le Hezbollah décide de frapper une cible donnée presque n’importe où en Israël, il peut le faire », selon le site Internet de l’armée citant le général.
De son côté, le Hezbollah répète qu’Israël a peur de la résistance. « Le principal obstacle qui se dresse sur la voie d’Israël et de l’Amérique dans la région réside dans la stratégie de la résistance », avait de fait déclaré début septembre le vice-président du conseil exécutif du Hezbollah, cheikh Nabil Kaouk.
En juillet 2006, une guerre avait opposé l’armée israélienne au Hezbollah pendant 33 jours, donnant lieu au tir de milliers de missiles depuis le Liban vers l’État hébreu.
Ce conflit avait fait 1 200 morts – principalement des civils – au Liban et détruit des régions entières, tandis que 160 Israéliens – 117 soldats et 43 civils – avaient été tués.
Benny Gantz redoute, outre une frappe de missiles sur le QG de la Défense et de l’armée à Tel-Aviv, une attaque de groupes islamistes contre des patrouilles israéliennes sur le plateau du Golan occupé par Israël. Il a évoqué l’hypothèse de l’enlèvement de soldats sur les hauteurs du Golan.
« L’attaque sera alors vraisemblablement revendiquée par une organisation terroriste, soit par la mouvance jihadiste mondiale, soit par un autre groupe sans affiliation spécifique », a-t-il poursuivi. « Les paysages paisibles du Golan pourraient d’un seul coup se transformer en un champ de bataille sanglant », craint-il. Israël occupe depuis 1967 quelque 1 200 km2 du plateau du Golan qu’il a annexés, une décision que n’a jamais reconnue la communauté internationale, environ 510 km2 restant sous contrôle syrien.
Selon le site de l’armée, M. Gantz a précisé que si les différents scénarios évoqués étaient hypothétiques, ils étaient du domaine du possible. « Ça a l’air imaginaire ? a-t-il lancé à son auditoire. Je ne crois pas. »
http://missilethreat.com/israel-army-chief-says-war-possible-on-many-fronts/
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