Catastrophe Magritte : Ceci n'est pas Tchernobyl |
Avec son potentiel apocalyptique de « 14.000 bombes atomiques d’Hiroshima » c’est pas seulement un gros champignon atomique étincelant qui risque d'apparaitre en prime-time sous nos yeux ébahis.
Le risque c'est la disparition du Japon et une irradiation entière de la planète au césium 137 pour des siècles et des siècles … Oui l’opération est vraiment « boiteuse » … mais nous sommes condamnés à y croire avec beaucoup de pensées positives … parce qu’il y aura pas de deuxième chance …
La piscine de combustible à l’unité 4 : Moment le Plus Dangereux pour L’Humanité
Nous sommes actuellement à un mois du moment le plus dangereux pour la population humaine (et animale) depuis la crise des missiles cubains.
....
Plus de 6000 assemblages de combustible reposent dans la piscine commune à juste 50 mètres de l'unité 4. Certains contiennent du plutonium. La piscine ne possède aucun confinement au-dessus. Elle est vulnérable à une perte de refroidissement, à l'effondrement d'un bâtiment proche, à un autre séisme, à un autre tsunami.
Au total, plus de 11.000 assemblages de combustible sont dispersés sur le site de Fukushima. Selon Robert Alvarez, expert de longue date et ancien responsable du département de l'énergie, il y a 85 fois plus de césium léthal sur le site qu'il n'y en a eu de libéré par Tchernobyl.
On continue de trouver des "points chauds" de radioactivité un peu partout au Japon. On entend parler d'une intensification des taux de problèmes thyroïdiens parmi les enfants de la région.
Dans l'immédiat, l'essentiel est que ces barres de combustible doivent sortir de la piscine de l'unité 4 dès que possible.
Juste avant le séisme et le tsunami du 11 mars 2011 qui ont détruit le site de Fukushima, le cœur de l'unité 4 avait été enlevé pour maintenance et rechargement de routine. Comme quelques deux douzaines de réacteurs aux US et d'autres biens trop nombreux dans le monde, la piscine conçue par General Electric dans laquelle repose aujourd'hui le cœur se trouve à 30 mètres en l'air.
On doit toutefois garder immergé le combustible usagé. C'est son revêtement, un alliage de zirconium, qui s'enflammerait spontanément s'il était exposé à l'air. Longtemps utilisé dans les ampoules de flash des appareils photos, le zirconium brûle avec une flamme chaude extrêmement vive.
Toute barre exposée émet suffisamment de radiations pour tuer en quelques minutes quiconque se trouve à côté. Un embrasement pourrait obliger tout le personnel à quitter le site et rendrait inopérable la machinerie électronique.
Selon Arnie Gundersen, ingénieur depuis 40 ans dans l'industrie nucléaire pour laquelle il fabriquait autrefois des barres de combustible, celles du cœur de l'unité 4 sont inclinées, endommagées et fragilisées au point de s'effriter. Les caméras ont montré d'inquiétantes quantités de débris dans la piscine, qui est elle-même endommagée. [Dans une interview, Arnie disait : "Ils ont admis que tout le bore s'était désintégré. Cela peut enclencher une réaction en chaîne nucléaire si les barres arrivent en contact les unes des autres dans la piscine."]
Les risques techniques et scientifiques pour le vidage de la piscine de l'unité 4 sont spécifiques et redoutables, dit Gundersen. Mais ce doit être fait avec 100 % de perfection.
Que la tentative échoue, les barres pourraient se retrouver exposées à l'air et prendre feu, dégageant d'horribles quantités de radiations dans l'atmosphère. La piscine pourrait même s'écraser au sol, déversant les barres dans un tas qui pourrait entrer en fission et peut-être exploser. Le nuage radioactif qui en résulterait menacerait la santé et la sécurité de nous tous.
La première retombée de Tchernobyl en 1986 a atteint la Californie en dix jours. Fukushima en 2011 est arrivé en moins d'une semaine. Un nouvel incendie de l'unité 4 déverserait un flot continu de poisons mortels radioactifs pendant des siècles.
L'ancien ambassadeur Mitsuhei Murata dit que des rejets à grande échelle de Fukushima "détruiraient l'environnement mondial et notre civilisation. Ce n'est pas compliqué, ça dépasse tout débat sur les centrales nucléaires. C'est un problème de survie humaine."
Ni Tokyo Electric, ni le gouvernement du Japon ne peuvent faire cela tout seuls. Il n'y a aucune excuse au déploiement concerté d'une équipe coordonnée des meilleurs scientifiques et ingénieurs de la planète.
Nous avons tout au plus deux mois pour agir.
Pour le moment, nous envoyons une pétition aux Nations-Unies et au président Obama pour mobiliser la communauté mondiale scientifique et technique afin qu'elle prenne en charge Fukushima et le travail de la mise en sécurité de ces barres de combustible.
Vous pouvez signer la pétition à : http://www.nukefree.org/crisis-fukushima-4-petition-un-us-global-response
Si vous avez une meilleure idée, donnez-y une suite s'il vous plaît. Mais faites quelque chose et faites-le maintenant.
L'heure tourne.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire