L'amitié de Jean-Louis Borloo et de Claude Bartolone
Bernard Tapie ne se souvient donc de rien.
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Mais les dernières surprises de cette audition sont ailleurs : elles ont trait à l’irruption dans l’histoire de deux proches amis de Bernard Tapie, en la personne de Jean-Louis Borloo, le président de l’UDI, et de Claude Bartolone, l’actuel président (PS) de l’Assemblée nationale. Décrivant aux policiers ses relations avec Stéphane Richard, Bernard Tapie raconte en effet aux policiers que la deuxième fois qu’il l’a rencontré, cela a été « dans le cadre de l'anniversaire de Monsieur Bartolone ; c'était lors des dernières primaires socialistes ». Lequel Claude Bartolone, selon nos informations, a toujours intrigué dans les coulisses du pouvoir en faveur de l’arbitrage, notamment du temps où Laurent Fabius était ministre des finances, et a fait encore ces derniers mois pression sur l’Élysée pour que son ami Bernard Tapie puisse faire l’acquisition des journaux régionaux du Sud-Est de la France.
Pressé de questions par les policiers, Bernard Tapie a accepté de se montrer un peu plus prolixe en racontant les contacts qu’il a eus avec Jean-Louis Borloo, quand celui-ci fut nommé ministre des finances pendant quelques mois, tout au début du quinquennat de Nicolas Sarkozy – lequel Jean-Louis Borloo avait été son avocat tout au long des années 1980 : « Dans les tout premiers jours de son ministère, M. Borloo m'avait invité à un petit déjeuner rue de Lille. Il est arrivé comme souvent en retard, Monsieur Richard me voyant seul dans l'entrée est venu me faire la conversation en attendant l'arrivée de M. Borloo. À l'arrivée de M. Borloo, M. Richard est resté quelques minutes avec nous puis nous a laissés seuls. J'ai alors pris comme prévu un petit-déjeuner avec Monsieur Borloo. Nous sommes alors restés que tous les deux. » Et c’est ainsi que, dès les premiers jours de la présidence Sarkozy, l’idée de l’arbitrage a commencé à cheminer.
Cela, Bernard Tapie le nie farouchement. Tout comme Jean-Louis Borloo. Mais les magistrats instructeurs ont si bien travaillé, et la Brigade financière avec eux, que les filets de la justice se resserrent de plus en plus autour de la « bande organisée »...
Ce que Tapie a dit pendant sa garde à vue - gaullisme.fr
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