dimanche 12 mai 2013

Mali : C'est Toujours la Guerre Civile Malgré l' Intervention Française



Élections piège à...

Un an après leur mise en place dans la foulée du coup d'État de mars 2012, les autorités maliennes de transition ont fixé la date du 7 juillet pour l'organisation de l'élection présidentielle. Mais cette échéance rapprochée nourrit de nombreuses inquiétudes, notamment dans le nord du Mali. Le contexte sécuritaire pose une première difficulté. Si l'essentiel du territoire est libéré et contrôlé par d'importants dispositifs militaires, la menace terroriste continue de peser, comme l'ont montré diverses attaques de djihadistes infiltrés ces dernières semaines.
«Ce sont des élections imposées par les bailleurs, regrette un habitant de Gao, c'est leur politique. Ils ne veulent pas aider un État avec un régime intérimaire, mais les conditions ne sont pas réunies pour des élections!» Sans descendre de sa moto, l'homme poursuit: «Le pays est divisé! On ne peut pas faire l'élection dans une zone, laisser tomber une autre zone et dire qu'on a un président pour tout le pays!»

Ber théâtre d’affrontements entre les communautés arabes et touarègues

Au Mali, un nouvel épisode dans la ville de Ber : cette localité, située à 60 kilomètres au nord de Tombouctou, est le théâtre d’affrontements entre les communautés arabes et touarègues depuis plusieurs semaines. Elle a été plusieurs fois investie puis libérée par les combattants arabes du MAA, le Mouvement arabe de l’Azawad. Les soldats burkinabè et maliens s’étaient rendus sur place, les Maliens avaient même procédé à des arrestations parmi la population touarègue de Ber. Ces derniers jours, tout le monde avait quitté la ville mais, ce samedi 11 mai, les combattants arabes y sont retournés pour piller la ville.

Les combattants arabes sont arrivés en milieu d’après-midi. Aucun des témoins interrogés dans la ville n’est en mesure de donner leur nombre, mais l’un d’eux parle d’une colonne de sept ou huit véhicules. « Ils tirent en l’air, ils pillent les boutiques et les maisons », dit l’un d’eux. Un autre s’interrompt, inquiété par le bruit des balles. Avant de poursuivre : « Ils cassent tous, ils volent, nous avons besoin d’aide. Ils ont dit aux femmes de rester tranquilles, ils cherchent les hommes. »

Là encore, les témoignages concordent sur le fait qu’aucune violence contre les populations n’a été exercée, mais que les combattants arabes seraient à la recherche d’hommes de la communauté touarègue.

Le chef du Mouvement arabe de l’Azawad, Mohamed el-Maouloud Ramadan, affirme que ces hommes n’agissent plus au nom du MAA. « Nous avons rappelé nos éléments, il s’agit là d’actes isolés, de vengeance. » Et d’expliquer ainsi cette nouvelle incursion : « Ils ont été pillés par le MNLA à In-Khalil, alors ils veulent récupérer leurs affaires. »

Ni l’armée malienne ni l’armée burkinabè, en poste à Tombouctou, n’étaient sur place ce samedi en fin de journée. « Nous sommes au courant, explique laconiquement un responsable militaire, nous sommes là-dessus. »

Source: http://www.pressafrik.com

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