Le ministère de la Défense a confirmé la reprise de Diabali et Douentza par l’armée française et malienne, dans l’ouest du pays. Les islamistes se seraient repliés vers Kidal.
Diabali reprise par l’armée malienne et française. L’information a été annoncée ce lundi par le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. « Pour y parvenir, les militaires maliens ont été soutenus par les forces françaises, basées à Niono et à Mopti-Sévaré », précise-t-il dans un communiqué signé par lui-même. Paris indique également que Douentza, une autre ville, a également été reprise par les forces maliennes.
Près de 200 soldats maliens et français, membres du 21e régiment d’infanterie de marine et des parachutistes, à bord d’une trentaine de véhicules blindés, sont entrés dans la ville vers 9 heures (heure locale) sans rencontrer de résistance. L’entrée des blindés avait été précédée par des vols de reconnaissance d’hélicoptères légers Gazelle de l’armée française, selon Reuters. Les islamistes contraints à la fuite, se seraient repliés vers Kidal, dans le nord-est, à 1 500 kilomètres de Bamako, près de la frontière algérienne. La ville a été la première à être tombée aux mains des rebelles touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Ces derniers ont été évincés quelques jours plus tard par les islamistes.
La ville de Diabali avait, elle, été conquise le 14 janvier dernier par des islamistes qui seraient venus en provenance de la Mauritanie voisine. Ils s’y étaient installés jusqu’à ce que les frappes aériennes de l’armée française les contraignent à fuir. Cette reprise de la ville montre que les 2000 soldats de l’opération Serval déployés au Mali progressent vers le Nord. Ils ont consolidé leurs positions sur deux points stratégiques à plusieurs centaines de kilomètres au nord-est de Bamako, Niono et Sévaré.(21 janv 2013)
"Diabali est libérée, les islamistes sont partis, les militaires français et maliens sont entrés dans la ville," a déclaré cette élue. Une source sécuritaire régionale a confirmé que Diabali était désormais sous le contrôle des forces françaises et maliennes.
Diabali avait été prise lundi par des islamistes, apparemment dirigés par l'Algérien Abou Zeid, un des chefs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). La localité a été bombardée à plusieurs reprises mardi par l'aviation française, mais les islamistes ne l'avaient pas pour autant totalement quittée et, selon divers témoignages, ils cherchaient à se fondre dans la population dont ils se servent comme bouclier.
DIABALI REPRISE AUX ISLAMISTES (19 janv 2013)
Les militaires français et maliens ont repris le contrôle de la localité stratégique de Diabali, conquise le 14 janvier par les islamistes dans le centre du pays, a annoncé son maire.
"Les forces présentes en ville effectuent actuellement des opérations de ratissage", a déclaré à Reuters par téléphone Oumar Diakité. "Il y a un grand nombre de véhicules calcinés que les islamistes cherchaient à cacher dans les vergers".
Selon le maire, l'entrée des forces françaises et maliennes dans l'agglomération fait suite à un raid aérien de l'aviation française dans la matinée.
Diabali est située sur la ligne de démarcation entre les islamistes et les forces franco-maliennes qui cherchent à reconquérir le nord du Mali occupé par les djihadistes liés à Al Qaïda.
Diabali reprise, les armées françaises et maliennes n’en rencontrent pas moins une solide résistance. Plusieurs diplomates en poste à l'ONU affirment, sous couvert d'anonymat, que Paris a sous-estimé les capacités militaires d'Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), du Mujao, scission d'AQMI, et des Touareg d'Ansar Dine, les trois groupes islamistes qui menaçaient de marcher sur Bamako.
L'opération française «Serval», qui a débuté le 11 janvier par des raids aériens, est prolongée depuis mardi par un engagement au sol. La France va bénéficier du soutien opérationnel des premiers soldats de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), arrivés jeudi dans la capitale malienne. Il s’agit d’une compagnie de l’armée nigériane et d’un élément de l’armée togolaise, soit environ 250 militaires.
Guerre au Mali : DIABALY TOUJOURS OCCUPEE, ARRIVEE DES PREMIERS CONTINGENTS DE LA FORCE AFRICAINE
18 janv 2013
La ville de Diabaly attaquée lundi dernier par des groupes terroristes restait toujours hier sous l’emprise de ces derniers. Comme nous le constations dans notre édition d’hier, les réseaux de téléphoniques de la ville étant hors de service, il est désormais très difficile de savoir ce qui se passe sur place. Malgré le bouclage de la localité par les islamistes qui ont pris en otage la population, quelques personnes ont eu la chance de fuir la ville. Certains sont arrivés à Niono à pied ou à moto. Ils confirment la présence des jihadistes à l’intérieur de la cité et le calvaire que vit la population.
Le directeur de zone de l’Office du Niger à Diabaly, Salif Ouédraogo, fait partie de ces rescapés. Il est arrivé mercredi soir à Niono après une longue marche dans la brousse avant d’être secouru par une connaissance qu’il avait pu contacter par téléphone. Il décrit la situation sur le terrain comme extrêmement préoccupante. Les islamistes qui toléraient au départ que les gens quittent la localité ont fini par boucler toutes les voies d’accès, empêchant ainsi la population de fuir.
Certains paysans ont même été empêchés d’aller au champ. Les motocyclistes se voient retirer leurs engins. Ceux qui résistent sont battus. Les bandits armés ont fait entrer leurs véhicules dans toutes les maisons à grand portail pour les cacher. Au quartier « Berlin » qu’ils ont choisi comme fief, de nombreux véhicules ont été camouflés, soit dans des familles soit dans les vergers.
Salif Ouédraogo confirme que l’aviation française a procédé à des frappes aériennes dès la première nuit de l’occupation de la ville. Ces raids ont détruit une dizaine de véhicules des assaillants. Toujours selon le directeur de zone de l’Office du Niger à Diabaly, les frappes aériennes ont fait de nombreux morts.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, l’aviation française a effectué de nouvelles frappes. Selon un responsable de la Direction des relations publiques des armées (Dirpa), les militaires maliens avec l’appui des Français ont engagé des combats avec les jihadistes. « Mais ce n’est pas facile car ils se sont mélangés à la population », indique notre interlocuteur qui annonce par ailleurs que l’armée malienne a affronté mercredi des jihadistes à Konna. Nos forces ont détruit deux véhicules de l’ennemi et leur ont pris deux autres.
Signalons par ailleurs que les forces de la Cedeao qui doivent aider notre pays à libérer les régions du Nord ont commencé à arriver à Bamako. La première partie des troupes nigérianes est arrivée dans la nuit de mercredi. Il s’agit d’un premier convoi de 100 personnes. Le reste du contingent nigérian qui comptera au total 900 hommes est attendu aujourd’hui. Des militaires burkinabés sont arrivés hier et le contingent du Togo doit débarquer aujourd’hui.
Par ailleurs, un premier contingent de soldats tchadiens destinés à la future force africaine au Mali a quitté mercredi soir N’Djamena à bord de trois avions pour Niamey. « Deux cents éléments des forces spéciales tchadiennes », sur les 2.000 hommes promis par le Tchad, ont quitté hier soir N’Djamena et ils sont présentement à la base militaire de Niamey », a indiqué une source militaire tchadienne. « Nos éléments sont partis à bord de trois avions, les chars sont transportés dans un C-130, les pick-up dans un Antonov et les troupes ont été embarquées dans un Boeing de la compagnie Toumai Air Tchad », a précisé cette source.
Les soldats tchadiens, aguerris et rompus au combat dans le désert, devraient apporter une forte plus-value opérationnelle à la Misma pour reprendre le nord.
Ces premières troupes tchadiennes devaient être rejointes par des soldats nigériens, pour ensuite pénétrer en territoire malien, selon la même source.
La Misma sera dirigée par un général nigérian, Shehu Abdulkadir. Quelque 2 000 soldats ouest-africains sont attendus d’ici le 26 janvier à Bamako.
Toujours par rapport à cette guerre que nous ont imposée les islamistes armés, la population de Niono est en train de répondre favorablement à l’appel des autorités en apportant des contributions en nature et en espèces en faveur des forces armées et de sécurité.
Par ailleurs, l’opération militaire française Serval mobilise désormais 1.400 soldats français au Mali, certains engagés dans des combats au sol, tandis que des hélicoptères de combat supplémentaires ont été déployés.
C. O. DIALLO
Amap-Niono
avec S. TOGOLA
Source : L’Essor
Maliactu du 18 janvier 2013
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