Division dans les rangs socialistes
Un soldat français portant un foulard à tête de mort pose près d'un tank à Niono (Mali) : Quel boute en train celui là... |
"Ce n'est pas à l'armée française d'aller reconquérir le Nord." La critique est à peine voilée. Et elle émane d'Elisabeth Guigou, la présidente de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale. La députée socialiste approuve les bombardements opérés par l'aviation française, mais elle estime que les troupes françaises ne devraient pas prendre part à l'offensive terrestre. "C'est aux armées africaines, comme l'a dit Laurent Fabius, d'aller reconquérir le nord du Mali", a-t-elle expliqué lundi matin au micro de France info.
Premières fissures
Premier à mettre en cause le choix de François Hollande, Jean-François Copé a commencé par s'inquiéter de la solitude de la France dans le début de la guerre. "Nous ne sommes pas les mercenaires de l'Europe, toute l'Union doit intervenir", a renchéri un député UMP.
C'est ensuite Alain Juppé, le très respecté ex-ministre des Affaires étrangères qui a mis en cause cette fois l'engagement des troupes au sol. "C'est extrêmement risqué", a dit le maire de Bordeaux. "Nous sommes dans une spirale que nous allons avoir du mal à maîtriser". Un autre cadre de l'UMP élève la voix ce week-end, c'est l'ex-ministre des Affaires européennes Laurent Wauquiez qui a parlé d'"improvisation" et d'"impréparation".
Mais les seuls à mettre vraiment en cause les fondements de cette guerre, ce sont les écologistes. La plupart d'entre eux mettent leur malaise en sourdine, solidarité avec le PS oblige. Mais quelques-uns se sont affranchis de cette responsabilité, dont Eva Joly. L'ex-candidate à la présidentielle a parlé d'un remède potentiellement pire que le mal.
Certains Verts ont désapprouvé l'intervention, comme Noël Mamère, qui a dénoncé une tentation «néocolonialiste».
Ces mises en cause restent isolées parmi les Verts qui maintiennent leur soutien et conseillent au gouvernement «d'éviter tout discours belliciste».
En clair : "tuez mais ne le dites pas..."
Jean-Luc Mélenchon a publié un communiqué pour critiquer l'intérêt «d'une intervention militaire extérieure (…) alors que les intérêts fondamentaux de la France ne sont pas en cause». Le leader de la gauche de la gauche reproche au gouvernement malien auquel la France apporte son soutien de n'avoir aucune légitimité démocratique.
France: le consensus sur l'intervention au Mali commence à se lézarder - RTBF Monde
Le Figaro - Politique : Intervention au Mali : le consensus politique s'effrite
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