lundi 1 octobre 2012

Valérie Trierweiler veut faire construire à 100 m de la plage : on va pas en faire un scandale !


Valérie Trierweiler a besoin d’air frais ?


La Bretagne, ça la gagne ? Selon le quotidien Ouest-France, Valérie Trierweiler, notre first girlfriend, se chercherait un terrain constructible dans le pays d’Auray (Morbihan).

« Elle a déposé un permis de construire il y a environ un mois, avance un parlementaire breton. Le terrain était en vente. Il est situé à une centaine de mètres de la plage. Au préalable, Valérie Trierweiler avait déposé une demande de certificat d’urbanisme à la mairie de Locmariaquer pour savoir si le terrain était bien constructible. La mairie a répondu favorablement. »

C’est Michel Jeannot, maire de la charmante commune de Locmariaquer qui a vendu la mèche. « Oui, elle veut faire construire une maison dans le coin. Elle nous a contactés, tout comme la ville de Crach », a confié l’élu à Ouest-France. Le maire de Saint-Philibert, une commune limitrophe confirme l’information : « Nous on n’a pas été contactés, c’est à Locmariaquer que ça va se faire. »
Selon un parlementaire breton, visiblement bien renseigné, les tractations sont même déjà bien engagées entre la journaliste et la mairie. « Elle a déposé un permis de construire il y a environ un mois, avance l’homme. Le terrain était en vente. Il est situé à une centaine de mètres de la plage. Au préalable, Valérie Trierweiler avait déposé une demande de certificat d’urbanisme à la mairie de Locmariaquer pour savoir si le terrain était bien constructible. La mairie a répondu favorablement. »
Celle-ci, contactée par nos soins ce matin nous a répondu que le maire n’était « pas disponible » pour nous répondre. Auparavant, il avait expliqué au journaliste de Ouest-France, ne « rien pouvoir dire » au sujet d’un éventuel permis de construire.
La principale intéressée, elle nie formellement l’information au quotidien : « C’est encore une rumeur. C’est incroyable, il n’y a pas le moindre fondement ! »
Alors, qui dit vrai ?


Rumeur ?

«Oui, elle veut faire construire une maison dans le coin. Elle nous a contactés, tout comme la Ville de "Crach", explique Michel Jannot, le maire. Selon un parlementaire breton, également cité par Ouest-France, la compagne de François Hollande «a déposé un permis de construire il y a environ un mois» à Locmariaquer. «C’est à Locmariaquer que ça va se faire», confirme le maire de Saint-Philibert, une commune limitrophe.

First concubine oblige !
Vous commencez à me coûter cher Madame !

Le fait que la première concubine de France veuille faire construire dans cette belle région qu'est le golfe du Morbihan montre qu'elle peut avoir bon gout.
Là où cela va devenir choquant c'est quand son permis va lui être accordé alors que trente autres familles verront leur permis refuser afin de respecter la sacro-sainte loi littoral.

Les favorites royales, tant qu'elles étaient en activité , avaient un train de vie nettement supérieur à celui qu'elles avaient auparavant. 
Vu le plaisir que nous prenons à regarder les films de leur gloire passée, pourquoi pas aussi nos favorites républicaines ?



Un breton nous a précisé :

MachTiern Penkadour
Bon sang ! 
Cela va bouchonner au rond point du Chat Noir, face à la Boutique "La Trinitaine".
Car tous les ploucs qui avaient l'habitude de prendre à droite vers Saint Phil-Kerisper-La Trinité,vont vouloir "paparazzer" la "people Valoche" du côté de Kerpenhir...
Bon courage, mais j'ai tout de même un petit peu mal à ma Breizh Izel karet.


Valérie Trierweiler chercherait à construire dans le Morbihan - Voici

Le Figaro - Flash Actu : Trierweiler chercherait à construire

Cumul des mandats : François Hollande sera t il désavoué par la commission qu'il a nommée ?

Moi président personne ne me respectera !



"C'est le sujet le plus sensible politiquement", explique l'un des quatorze membres du comité. Surtout depuis les déclarations de François Rebsamen, le président du groupe socialiste au Sénat, qui a plaidé "pour que les sénateurs qui représentent les collectivités locales puissent garder leur mandat local". Un sénateur en est d'ailleurs certain :

L'engagement de François Hollande ne passera pas en l'état au Sénat. Il ne faut pas oublier que ce sont les parlementaires qui votent la loi !"

Que dira la commission ? "Ce n'est pas parce que Hollande l'a décidé qu'on va également le proposer", répond un autre de ses membres. Et d'ajouter : "A titre personnel, je trouve que Rebsamen a de vrais arguments, l'ancrage local est important."

Et si le chef de l'Etat était désavoué par la commission qu'il a lui-même nommée ?

Sur le front des leçons de morale, des serments "moi Président je..." Tout n'aura été que démagogie et tartufferies.
Déjà l'affaire DSK avait permis de laisser s'exprimer pas mal d'énormités ou propos machistes mais la campagne des présidentielle a pris la place et ensuite les 100 premiers jours de la présidence ont été le champ d'exposition du président "normal" et du PS parti de gouvernement.
Quel leçon !
Du feuilleton Trierweiler au photos "volées" de Brégançon, au fanfaronnades du ministre du "redressement", au volte face pour PSA, au désaveu et déménagement de Nicole Bricq et maintenant la désignation comme en Chine du 1er secrétaire entre deux hommes condamnés pour abus de confiance ou emploi fictif, c'est désastreux...
Une chose est certaine les socialistes ne pourront plus se poser en donneur de leçon.


Le PS s'appuie souvent sur les exemples étrangers pour justifier ses positions. Qu'il fasse de même pour ce qui concerne le cumul des mandats. Les français seraient surpris et apprécieraient d'autant mieux une position rétrograde.
M. Rebsamen doit se plier au vote des militants socialistes sur ce sujet.
M. Resamen ne s'est pas exprimé sur le mode de désignation du Premier Secrétaire. C'est un signe.
Les barrons du PS doivent céder devant une expression majoritaire ou ce ne sont pas de vrais démocrates.
Accessoirement, un référendum pourrait, me semble - t - il se justifier si FH n'arrivait pas à ses fins au Parlement.


Pour mettre un terme aux "pleurnicheries" de nos Élus (Sénateurs et Députés) je propose que deux fois l'an, le Journal Officiel de la République française publie les revenus (salaires, indemnités, avantages en nature, revenus du capital...) de chaque Sénateur et de chaque Député avec en regard le montant des impôts sur le revenu payés. Ces données seraient fournies par le ministre des Finances. 
Ce serait un très bel exemple de transparence et les électeurs pourraient comparer à ce qu'ils gagnent et à leurs impôts sur le revenu.
Et peut être que ces personnages arrêteraient de se plaindre...et de persister dans leur volonté de cumul des mandats...?

le changement c'est du flan ... le lobbying des barons locaux socialistes ne laissera pas passer cela ... le PS parti de petits bourgeois arrivistes dans toute sa splendeur ... en 2017 ça risque de faire mal tout ça ... finalement l'élection du joufflu sera la perte du PS. 
J'attends avec gourmandise le vote sur le "non cumul"...
Allez passer quelques jours dans le Béarn, l'air y est pur...

Les 36 politiciens "ripoux" grecs suspectés d'avoir détourné 10 milliards d' euros



Classé dans EnquêtePolémique, Politique

Par Okeanos, le 28 septembre 2012 - 10:40


Les 36 politiciens suspectés d'enrichissement personnel (image www.iefimerida.gr)
Les 36 politiciens suspectés d’enrichissement personnel (image www.iefimerida.gr)
Après la bombe de dimanche dernier concernant les soupçons de détournement de 10 milliards d’euros d’argent public, la liste des 36 hommes et femmes suspectés d’enrichissement illicite par la SDOE, la brigade financière grecque,  a été publiée, notamment chez Zougl@.
La Liste :

Panos Kammenos : président du parti «Grecs indépendants. » Examiné par la SDOE de Grèce centrale pour la période ou il était député. L’enquête prévoit  l’ouverture de comptes bancaires et la vérification de propriétés.
 Nikitas Kaklamanis :  député Nouvelle Démocratie. L’enquête concerne la période pendant laquelle il était le maire d’Athènes. L’enquête a débuté après qu’une plainte est arrivé dans les bureaux de l’Accusation en Juin 2012.

Athanassios Nakos : vice-président du parlement. L’enquête a débuté le 15 Mars 2012 et est suivie par la SDOE de Thessalie. Collectes de données en cours.
Evangelos Meimarakis, président du parlement. Contrôlé par la SDOE après des plaintes. Suspecté d’être impliqué dans un scandale de détournement et de blanchiment de 10 milliards d’euros d’argent public.
George Voulgarakis, ancien ministre de l’Ordre Public, de la culture et de la marine marchande. L’affaire est très précoce puisqu’elle suit une demande du ministère public envoyée le 18 Juillet 2012, qui  concerne des comptes bancaires ouverts pour lui et sa femme.
Michalis Liapis, ancien secrétaire des Transports et de la Culture. L’enquête suit une plainte pour enrichissement illicite.
Aris Spiliotopoulos, député Nouvelle Démocratie d’Athènes. L’enquête fait suite à une plainte anonyme. Des demandes d’informations sur la source de revenu déclarée par le bureau des impôts compétent et des données sur les mouvements des comptes bancaires ont été faites.
Michalis Karhimakis, ancien secrétaire du Conseil national du PASOK. L’enquête fait suite à une plainte anonyme pour enrichissement illicite, qui indique qu’il possèderait 3 hôtels à Ierapetra, qui, selon la plainte, peuvent ne pas être à son nom.
Spilios Spiliotopoulos, ancien membre de Nouvelle Démocratie. Des vérifications seraient en cours pour la période pendant laquelle il était ministre de la Défense.
Nikos Konstantopoulos, ancien leader de SYRIZA.
Elizabeth Vozenmergk, ancien député de la Nouvelle Démocratie. Elle serait
contrôlée depuis 2010 pour des allégations de fraude.
George Orfanos, ancien député de Nouvelle Démocratie de Thessalonique. Des vérifications seraient en cours  pour la période pendant laquelle il a été vice-ministre des Sports (2004-2007).
Marina Chrysoveloni, député des Grecs indépendants. Contrôlé par la SDOE de Thessalie. L’enquête en serait au stade de la collecte de données.
Yiannos Papantoniou, ancien ministre des Finances et de la Défense du PASOK. Enquête, sur lui et sa femme, a débuté et dans l’attente des données en provenance des banques.
Anthony Beizas, Député. En cours d’enquête après dépôt d’une plainte.
Nikos Tagaras, ancien vice-gouverneur de Corinthe et député de Corinthe avec la Nouvelle Démocratie. Contrôlé par la SDOE du Péloponnèse. La vérification a été lancé le 14 Octobre 2011 et est en train de recueillir des données auprès des banques.
Panagiotis Fassoulas, ancien député-maire du PASOK du Pirée. Vérification en cours suite à des plaintes.
Elpida Tsouri, ancien député du PASOK et vice-ministre des Affaires maritimes, des îles et de la pêche. Contrôlé par SDOE Nord de la mer Egée pour la période ou elle était député.

Philippos Foudis, candidat aux élections législatives avec les Ecologistes. Contrôlé par la SDOE de Thessalie. L’enquête a débuté le 23 Avril 2012 et en serait actuellement à la rédaction du rapport d’audit.
- Alexandros Voulgaris, ancien député du PASOK. Contrôlé par la SDOE de Thessalie. L’enquête en serait à la collecte de données.
Leonidas Tzanis, ancien adjoint avec le PASOK. Contrôlé par la SDOE de Thessalonique. L’enquête a débuté le 31 mai 2012 et est en train d’ouvrir et analyser des comptes bancaires.
Ioannis Anthopoulos, ancien secrétaire de l’éducation avec le PASOK. L’enquête a débuté en Avril 2012 et est due à l’implication en tant qu’avocat dans diverses entreprises, pour lesquels le ministère effectue des vérifications. Il a été demandé de vérifier les comptes bancaires et la collecte des données serait en cours.
Anastasios Mandelis, ancien ministre des transports et des communications avec le PASOK. Un contrôle fiscal et un contrôle de ses comptes bancaires seraient en cours pour enquêter sur la question du scandale Siemens.
Yoannis Spokos, ancien secrétaire général au ministère de la Défense. Des vérifications seraient en cours.
Apostolos Fotiadis, ancien sous-ministre des Finances avec le PASOK. Suite ầ une plainte pour enrichissement illicite, une enquête a été ordonnée. Les revenus et les dépenses vérifiés ont été réalisés au cours de la période 2000-2012. Une demande pour analyser les mouvements des comptes bancaires aurait été lancée et les résultats seraient toujours en attente.
Fevronia Patrianakou, député de la Nouvelle Démocratie. L’enquête fait suite à une plainte adressée à  l’Inspection du travail. Les comptes bancaires seraient en cours d’analyse.
- Nicholas Andrianopoulos, ancien secrétaire général du ministère des Finances.
Akis Tsochatzopoulos, l’ancien ministre de la Défense. Déjà inculpé pour corruption en avril 2012 et en prison depuis. Voir ici.
- Fotis Arvanitis, ancien député du PASOK.
- Dimitris Apostolakis, ancien ministre de la Défense sous le gouvernement de Costas Simitis.
Christos Verelis, ancien ministre des Transports et des Communications. En cours de contrôle suite à des plaintes.
- Constantinos Liaskas, ancien ministre.
Christos Zachopoulos, ancien secrétaire général du ministère de la Culture, Nouvelle Démocratie.
Petros Mantouvalos, avocat et ancien député de la Nouvelle Démocratie. Enquête suite à une plainte  pour enrichissement illicite.
Michael Chalkidis, membre de la Nouvelle Démocratie et un ancien maire de Melikis. Enquête en cours après une plainte pour enrichissement illicite.

George Patoulis, maire de Maroussi. Enquête en cours après des allégations d’enrichissement illicite.

Gouvernement Ayrault : une gauche europeïste sans idées nouvelles

Une « gauche » soumise et perdue


L'Espoir - Site de réflexion économique et politique

L’accès au pouvoir duParti Socialiste ne nous laissait guère d’espoirs d’assister à une évolution favorable de la situation économique du pays. Même si les mesures fiscales décidées par le gouvernement actuel apparaissent plus justes que celles appliquées par Nicolas Sarkozy, le duo Hollande-Ayrault nous offre une impression pour la moins mitigée entre hésitations sur la politique à mener et soumission au système en place.
Le récent passage de Jean-Marc Ayrault dans l’émission « Des paroles et des actes » constitue une illustration parfaite du début de mandat de la « gauche socialiste ». En apparence, elle ne manque pas de bons sentiments et se distingue de ce point de vue de la droite « décomplexée » de Nicolas Sarkozy. La politique fiscale apparait plus juste en égalisant la taxation du capital avec celle du travail ou en imposant davantage les plus hauts revenus et les grandes entreprises pour mieux favoriser les bas revenus et les PME qui constituent les entreprises les plus créatrices d’emplois. La baisse des dépenses publiques, qui est conséquente (10 milliards), reste probablement inférieure à ce qu’aurait fait la droite.

Le problème est que cette politique se réalise dans un cadre qui est déjà dépassé comme l’atteste le cas de nos voisins d’Europe du Sud. Et nos dirigeants ne semblent pas en avoir conscience. Ainsi face à la question d’un François Lenglet, enfin inspiré, qui lui demanda pourquoi mener une telle politique de rigueur alors que les cas de la Grèce, de l’Espagne ou de l’Italie ont montré l’inefficacité de ces mesures qui ne font que renforcer les difficultés économiques, le Premier Ministre ne nous proposa rien de mieux que la comparaison classique du budget d’un Etat avec celui d’un ménage… Jean-Marc Ayrault était certainement sous pression et a voulu faire preuve d’une extrême pédagogie, mais tout de même le fait d’entendre de tels propos dans la bouche de notre chef de gouvernement donne des sueurs froides.
Car non la gestion du budget d’un Etat ne sera jamais comparable à celui d’un ménage. Un ménage se doit d’équilibrer ces dépenses avec ses recettes afin de ne pas se retrouver en difficulté financière. Mais globalement ses recettes restent constantes ou augmentent progressivement avec le temps et il suffit d’ajuster son « train de vie » en fonction. Les quelques investissements (achat maison, voiture…) doivent être effectués pour ne pas mettre en péril cet équilibre mensuel.

Pour un Etat, la question est totalement différente puisqu’il s’agit de créer de l’activité et donc de la richesse sur son territoire c'est-à-dire favoriser les conditions qui permettront de générer de la croissance économique. Le PIB dépend essentiellement de la consommation, de l’investissement et du solde extérieur. Hors en période de crise, la consommation se réduit tout comme l’investissement privé. Notre balance commerciale étant négative, quel levier reste à notre disposition pour relancer la croissance ? L’investissement public, qui pourtant creuse notre dette à court terme. Le fait que ce raisonnement ne soit pas dans la tête de Jean-Marc Ayrault est très inquiétant car cela signifie qu’il n’a aucune stratégie pour améliorer la situation de notre pays.
A ce sujet sa réponse à la perspective de voir la courbe du chômage s’inverser illustre parfaitement son état d’esprit. Il indique que son gouvernement fera le maximum ce qui sous-entend déjà qu’il n’y parviendra pas. La preuve est donc donnée qu’il n’y a pas de pilote dans la maison France et que le discours du PS consiste simplement à accuser la droite et à utiliser des mesures fiscales de gauche. 

Le problème est que le gouvernement ne propose aucun changement structurel qui permettrait au pays d’inverser la tendance et cela crée une grande fragilité. Ainsi les médias ne se privent pas d’attaquer violement un gouvernement incapable de prendre des mesures « courageuses ». Ainsi les Pujadas, Lenglet ou Dessertine se posent en donneurs de leçon et invitent le gouvernement à exercer une déflation salariale qui permettrait de relancer la croissance grâce à une compétitivité qui permettrait de relancer nos exportations. Ils se trompent lourdement puisque la croissance mondiale s’étouffe à cause de cette compétition mondiale qui génère une paupérisation globale. Mais cela la « gauche » gouvernementale ne peut même pas l’exprimer.
Notre gouvernement reste piégé par son allégeance au système par cette croyance religieuse dans lelibre-échange qui l’empêche de trouver des solutions pertinentes. Le paradoxe est là. Nous avons porté au pouvoir des personnes parmi les plus intelligentes du pays mais qui restent des produits du système. Le système leur ayant tout apporté, ils n’ont pas le courage de le remettre en question. Ils sont en quelque sorte victime de leur côté « bon élève ». Cette soumission au système apparait très dangereuse puisque même persuadés d’aller dans le mur, les membres du gouvernement appuient sur l’accélérateur comme le montre l’acceptation du TSCG (traité sur la stabilité, la convergence et la gouvernance) qui n’a pas été renégocié.

Au sein de cette équipe gouvernementale, la lumière aurait pu venir d’un homme : Arnaud Montebourg. Le défenseur acharné de la démondialisation lors des primaires socialistes semble avoir vendu ses idées pour un vulgaire plat de lentille. Le « démondialisateur en actes » ne convainc plus. Il y a un an, il crevait l’écran avec ses idées et sa verve et aujourd’hui sa verve a du mal à faire oublier ses idées. Il reste tout de même l’ultime lueur d’espoir d’un gouvernement promis à un destin à la Papandréou. Mais cette lueur s’assombrit chaque jour un peu plus…



Theux

La gauche française malade du fédéralisme
Le commerce contre les peuples

La BCE en mode panique !


Panique à la BCE (Bruno Bertez)

“L’ancien chef économiste de la BCE, Jürgen Stark, a donné une interview samedi 22 septembre au journal autrichien Die Presse.
Comme cette interview a été escamotée dans la presse française, il nous appartient de réparer cette lacune.
Nous vous rappelons que Stark a démissionné de son poste à la BCE à la fin de l’année 2011 pour protester contre les transgressions dont la BCE se rendait coupable. Sa démission a suivi celle d’Axel Weber, ancien patron de la Bundesbank, lequel avait démissionné de son poste à la BCE pour les mêmes raisons.
En substance, Stark nous dit que les dirigeants de la BCE paniquent littéralement face à la crise de la zone euro. Pour cette raison, ils agissent en dehors de leur mandat.
L’ancien chef économiste explique que tout a fonctionné tout à fait correctement au sein de la BCE jusqu’en 2010, mais qu’à partir d’un certain moment, la BCE a voulu jouer un nouveau rôle. Et c’est ce qui est important, donc nous y insistons, elle a cédé à des pressions extérieures, des pressions dont les origines se situent en dehors de l’Europe.
Pas besoin d’être grand clerc pour comprendre que ces pressions venaient des pays anglo-saxons, inquiets de la situation, non pas économique, car de l’économie réelle ils s’en fichent un peu, mais inquiets de la situation de    leur secteur bancaire.
Cette révélation, de source très autorisée, accrédite les rumeurs actuelles selon lesquelles Obama exercerait diverses pressions sur les Européens afin d’obtenir une sorte de gel de la crise européenne au moins jusqu’à sa réélection.
Stark explique ce que nous ne cessons de répéter, à savoir que le plan qui consiste à acheter la dette des pays européens sur le marché secondaire afin de faire baisser le coût de leurs emprunts était une erreur : « avec les autres Banques Centrales, la BCE est en train d‘inonder le marché de liquidités, ce qui pose la question de savoir comment la BCE va récupérer son argent, mais aussi la question de savoir comment l’excès de liquidités créées au niveau mondial va pouvoir être absorbé ». Selon Stark, le problème du retrait de l’excès de liquidités ne pourra pas être résolu en appuyant sur un bouton. Si l’économie globale se stabilise, le potentiel pour un dérapage inflationniste croîtra énormément.
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Otmar Issing dans un entretien à Die Welt :
” Il n’y a aucun risque immédiat d’inflation des prix. Cependant je doute que la BCE puisse stopper l’immense flot de liquidités au bon moment. Si elle échoue, les prix vont monter. Je n’anticipe pas une hyperinflation. Une inflation de 4 à 5 % ruinerait les épargnants et provoquerait des troubles sociaux… l’inflation est la plus antisociale des politiques.”
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Notez bien ce que dit Stark, ce qui est également notre analyse, le potentiel inflationniste ne se manifestera que si l’économie se stabilise. Cette précision est importante car les économistes de banques et les gouvernements essaient de nous faire croire que les liquidités ne sont pas inflationnistes ; la preuve, disent-ils, elles ne provoquent pas de hausse des prix actuellement. C’est la raison pour laquelle, quand on parle de risque d’inflation, il convient toujours de préciser que ce risque ne se manifestera que lorsque la situation économique se stabilisera.
Finalement, Stark réaffirme le crédo allemand. La panique n’a aucun sens. Les mesures prises sont dangereuses, contre-productives et illégales. « Le seul moyen d’arrêter la crise est de réduire les dettes et d’effectuer les réformes structurelles nécessaires pour stimuler la croissance ». Stark ne dit pas de quelle façon il envisage de réduire les dettes. On sait que la façon allemande, c’est l’austérité. Ce n’est pas la nôtre puisque nous défendons l’idée de restructuration, de conversion et de moratoire”.
Bruno Bertez, le 27 septembre 2012

L' Europe ce rêve devenu cauchemard



Lorsque je regarde mon Europe, notre Europe, je contemple un rêve brisé.
Nos « pères » fondateurs ont souhaité un rapprochement entre nos peuples afin d’éloigner la barbarie et le spectre des guerres sanglantes qui dévastent notre continent depuis plus de 2 000 ans. Alors, après le traumatisme de la Seconde Guerre mondiale, nous avons commencé, ensemble, nous les peuples d’Europe, la construction d’un nouveau type d’ensemble politique. L’Europe, pour ma génération, l’idée est belle, pour les plus anciennes aussi d’ailleurs, surtout ceux qui ont connu les affres de la guerre. Au tout début, nous avons commencé petit à petit. Modestement même. C’était juste une communauté autour du charbon et de l’acier. Le charbon, nous n’en exploitons plus depuis longtemps ; quant à l’acier, il n’y en a plus pour longtemps… un peu comme pour l’Europe.
Le rêve européen, l’idéal de paix et d’harmonie se fracassent depuis plusieurs années sur l’idée même de représentativité et de démocratie. Nous avons voté au référendum. Quand je dis nous, c’est la France collectivement. Le peuple peut se tromper. Mais pour que la démocratie existe, il est nécessaire que les « élites » acceptent les choix des peuples souverains. Dans les petits pays, l’Europe a fait revoter les peuples jusqu’à ce qu’ils changent d’avis. En France, nous n’avons même pas tenté « l’illusion » de la démocratie, non. Nous avons fait plus simple : nos gouvernants ont fait signer le Traité de Lisbonne qui reprenait globalement les points précisément rejetés par les peuples dont le nôtre. C’était en 2005.
Hélas, pour nous, peuple d’Europe, dès 2007 une crise financière sans précédent dans l’histoire humaine a frappé le monde et nous avec. Nos États ont décidé de sauver les banques. Elles n’ont pas été nationalisées avec perte sèche pour les actionnaires, rassurez-vous. Nos gouvernants ont fait le choix de couvrir les pertes des banques avec le budget des nations. Au final, nous, les peuples d’Europe, nous devons payer pour sauver un système financier. Ce n’est que cela la réalité des choses. Rien de plus, rien de moins. Dès lors, le système financier que nous avons sauvé avec l’argent du « peuple d’Europe » – mais c’est la même chose aux États-Unis – n’a plus voulu nous prêter… puisque nous avions désormais trop de dettes. Alors, il a fallu que nos gouvernants coupent dans les dépenses des États. Ces dépenses qui pour chacun de nous allaient de soi.
Réveil difficile. La Grèce s’enflamme, puis le Portugal, puis désormais l’Espagne. Les peuples sont en colère contre l’Europe. L’Europe ne les protège pas. L’Europe ne les aide pas. L’Europe ne les aime pas.
Le rêve européen, c’était le financement des nouveaux entrants pour la mise à niveau. Le rêve européen, c’était la liberté et la libre circulation des hommes, c’était aussi la démocratie.
Or, que voyons-nous ? Hier, en Espagne, la Police s’est comportée comme dans une dictature. Pas comme dans une démocratie. Il ne faut pas trop vous montrer la réalité de la répression. Mais quelques recherches sur Internet vous permettront de voir la vérité. Il n’est pas utile de frapper les passagers d’un train. Il n’est pas utile de poursuivre et de matraquer des gosses sur des quais de métro. Il n’est pas utile de tabasser des femmes. Il n’est pas utile de déchaîner autant de violence contre son propre peuple.
Voilà l’Europe que je vois désormais. Je ne veux pas de cette Europe-là. Je ne veux pas de la dictature des marchés, de la finance et de la Commission de Bruxelles. L’Europe n’a aucune légitimité démocratique. Elle ne peut pas et ne doit pas être notre Europe. Il ne s’agit même plus de savoir si les pays riches doivent payer pour les pays pauvres. Il ne s’agit plus de savoir si nous devons créer une Union bancaire ou pas. Il ne s’agit plus de savoir si nous devons accroître ou pas le MES, ou le FESF ou quel que soit le futur machin qui sera créé.
Le véritable enjeu est celui de la liberté et de la démocratie. Si l’Europe n’est pas la garante de ces deux idées, si l’Europe n’est plus la liberté, si l’Europe n’est plus la démocratie, si l’Europe frappe les peuples et les soumet au lieu de les aider, alors le rêve européen est brisé. J’aime l’Europe. Pas celle de l’austérité et de la souffrance. Cette Europe-là, je ne la veux pas.
Le libéralisme, c’est la responsabilité. Une banque qui fait faillite… doit faire faillite. Cela s’appelle l’aléa moral. Nous avons privatisé les bénéfices et les profits. Nous avons socialisé les pertes. C’est une honte démocratique. C’est une honte économique. On peut sauver les dépôts bancaires, sans sauver les banquiers ou les actionnaires. Combien de banquiers en prison ? Combien de banques démantelées ? Combien de pays ont-ils séparé 5 ans après la crise – 5 ans !! – les banques d’affaires des banques de dépôts ou de détail ? Combien de pays ont-ils légiféré sur le trading haute fréquence, où au moment où nous parlons plus de 60% des transactions sur les marchés sont effectuées par des ordinateurs, sans intervention humaine ? Où est la mise au pas de la finance qui doit être un outil au service de l’économie et pas l’inverse ?
Après cinq ans de crise, qu’est-ce qui a changé ? Une chose. Les polices d’Europe frappent les peuples d’Europe qui refusent de se soumettre au diktat d’une Europe qui ne les représente pas. Dans l’histoire humaine, lorsqu’une structure politique en arrive à ce genre d’extrémité, c’en est fini. Cela peut mettre du temps, mais toutes les dictatures finissent pas s’effondrer. Même l’URSS !
Le rêve européen s’est brisé. C’est triste pour la belle idée de nos pères fondateurs. Mais la fin de cette Europe sera une bonne nouvelle pour les peuples.

« La fin de l’Europe »… Le Contrarien Matin du 28 septembre 2012

Répression sanglante en Arabie Saoudite : Il est défendu d'en parler dans les médias


Arabie Saoudite : le silence complice des bourgeoisies occidentales sur les révoltes populaires


Les manifestations contre la dynastie des Al Saoud notamment dans les provinces orientales se poursuivent et se ressemblent. Chaque manifestation se termine par une répression sanglante. Cette violence exercée sur des manifestants pacifiques se fait à huis clos.
Le silence des États-Unis, de l’Europe et de leurs médias sur ces exactions est impressionnant. Leur complicité avec ce Royaume moyenâgeux est totale. Les richesses pétrolières enfouies sous le sable de l’Arabie, le rôle de défenseur des intérêts impériaux de l’impérialisme américain font de cet État féodal un «ami» de toutes les bourgeoisies occidentales et l’ennemi de tous les travailleurs et de tous les peuples qui aspirent à se libérer du joug des régimes d’un autre âge et de leurs protecteurs impérialistes.
« Nous ne sommes pas la Tunisie, ni l’Égypte, ni …» répètent souvent le régime saoudien et ses médias. Certes la contestation en Arabie Saoudite n’a ni l’ampleur ni la portée des soulèvements populaires en Tunisie, en Égypte, à Bahreïn ou au Yémen. Mais le peuple saoudien, comme l’ensemble des peuples arabes, aspire lui aussi à se débarrasser de la dynastie des Al Saoud et à se réapproprier sa fabuleuse richesse pétrolière.
Il sait également que cette richesse est la plus convoitée et la plus protégée au monde. La famille royale qui possède tous les pouvoirs, n’est en fait qu’un instrument entre les mains de l’impérialisme américain qui l’utilise conformément à ses propres intérêts. Le pétrole reste encore une ressource économique vitale pour la bourgeoisie américaine d’autant plus que ses propres réserves ne cessent de diminuer.
Les compagnies pétrolières des États-Unis étaient présentes sur le sol saoudien dès 1933 avec la Standard Oil of California (Socal) qui formera un groupe avec Texas Oil Company (Texaco) et Mobil (1). A la fin de la deuxième guerre mondiale, la mainmise américaine sur le pétrole saoudien est totale avec la création d’Arabian American Oil Company (Aramco).
Pour parachever leur domination et protéger les puits de pétrole saoudiens, une base de l’US Air Force est créée à Dhahran dans l’est du pays. Il est donc très difficile pour le peuple de l’Arabie Saoudite d’affronter dans ces conditions l’un des régimes les plus protégés et les plus cruels au monde.
Cette cruauté du régime saoudien plonge ses racines dans les sources même du pouvoir des Al Saoud.
  • Il faut revenir au XVIIIe siècle et plus exactement à l’époque de Mohammad Ibn Abdel Wahhâb (1703-1792), prêcheur fanatique, et le «mithaq» (pacte) qu’il a conclu en 1744 avec Mohammad Ibn Saoud, un émir qui rackettait ses propres sujets et ambitionnait de soumettre les autres tribus à son autorité, pour comprendre les origines despotiques du pouvoir saoudien actuel.
  • La violence de l’ultra-dogmatisme d’ Ibn Abdel Wahhâb se manifestait non seulement dans ses discours (inégalité homme/femme, rigorisme des rapports sociaux etc.), mais surtout dans les châtiments corporels : lapidation à mort de l’adultère, amputation des voleurs, exécutions publiques, etc.
Il s’agit à la fois d’une doctrine et d’une pratique. Les sanctions découlent directement des normes et préceptes avancés par Abdel Wahhâb. Cette mise en pratique des prêches et les effets des châtiments cruels ont effrayé les chefs religieux.
Contraint de quitter son oasis natale, Abdel Wahhâb se réfugia dans les bras d’ Ibn Saoud, émir de la province de Najd. Ensemble ils ont créé le wahhabisme. Mais Ibn Saoud a su mettre le talent, la ferveur et l’énergie d’Abdel Wahhâb au service de ses ambitions personnelles : la religion au service de la politique.
Le prêcheur du désert est devenu le serviteur exclusif de l’émir et donne ainsi une justification et une couverture religieuse aux ambitions politiques de son protecteur. Le wahhabisme est la rencontre entre le fanatisme religieux et le cynisme politique.
La dynastie des Al Saoud qui gouverne aujourd’hui l’Arabie Saoudite est née de cette alliance confessionnelle et politique. La découverte du pétrole dans les années trente n’a fait que renforcer cette instrumentalisation de la religion. L’Islam est utilisé comme idéologie de légitimation pour perpétuer le pouvoir et les privilèges du clan des Al Saoud.
La religion et le pétrole sont des armes dont se sert cette monarchie d’un autre âge pour étouffer et éliminer toute contestation. Les châtiments cruels et inhumains sont régulièrement prononcés par les tribunaux saoudiens. Le nombre d’hommes et de femmes décapités dans ce pays ami des États-Unis et de l’Europe ne cesse d’augmenter (2).
En Arabie Saoudite, les manifestations sont strictement interdites comme d’ailleurs les partis politiques, les syndicats et les associations. Aucune critique du roi et aucune opposition à son gouvernement ne sont tolérées dans cette monarchie absolutiste choyée et protégée par les bourgeoisies occidentales. Toute protestation et toute critique sont condamnées et considérées par le pouvoir comme contraire à L’Islam.
Pourtant, depuis les soulèvements populaires dans le monde arabe, l’Arabie Saoudite est le théâtre de manifestations récurrentes nonobstant l’appareil répressif sophistiqué du régime et sa cruauté. Craignant la contagion des soulèvements tunisien et égyptien à la péninsule, la caste au pouvoir a distribué sous forme d’avantages divers l’équivalent de 130 milliards de dollars pour taire la protestation et calmer la colère qui montait dans tout le pays.
Mais le peuple saoudien, à l’instar des peuples arabes, aspire profondément au changement. Les manifestations, même d’une manière sporadique, se poursuivent. La répression est devenue encore plus brutale. Personne ne connaît avec précision le nombre de victimes tombées sous les balles de la police saoudienne formée et armée par les États-Unis. La tuerie se déroule à huis clos !
Les médias bourgeois, «profondément attachés aux droits de l’homme», se taisent lâchement sur les massacres des Al Saoud. Les assassinats des manifestants pacifiques sont occultés et souvent justifiés. Les contestataires qui défient courageusement, au prix de leur vie, l’ordre moyenâgeux saoudien, sont présentés par les gouvernements occidentaux et leurs médias comme des «terroristes» ou comme des «chiites manipulés par l’Iran».
Le même discours est tenu par le régime saoudien qui parle de complot iranien qui vise à déstabiliser toute la région. «Les chiites sont des demi-juifs cachés»(3) disait Nayef ben Abdul-Aziz al Saoud, prince héritier et ministre de l’Intérieur d’Arabie Saoudite, demi-frère de l’actuel roi Abdallah, décédé le 16 juin 2012 et remplacé par le prince Salman, ministre de la Défense.
C’est cette même propagande et cette même complicité des bourgeoisies américaines et européennes qui ont conduit, entre autres, à l’intervention saoudienne à Bahreïn le 14 mars 2011 pour mater ces «chiites manipulés par l’Iran» et ces «demi-juifs cachés» afin de sauver une autre dynastie, celle des Al Khalifa, au pouvoir depuis des siècles(4).
Ce sont donc les gouvernements et les classes dominantes américaines et européennes qui ont permis à l’Arabie Saoudite de briser le soulèvement populaire à Bahreïn et de maintenir une véritable dictature au pouvoir. Les victimes de ces interventions et ingérences étrangères sont toujours les mêmes :
  • des hommes et des femmes qui se sont soulevés pour une société meilleure et qui ont vu leur révolte confisquée par l’impérialisme et ses auxiliaires régionaux.
Dans cette guerre menée contre les aspirations à la démocratie et à la dignité des masses arabes opprimées, l’Arabie Saoudite, soutenue par les États-Unis et l’Europe, joue un rôle majeur. Elle est le rempart contre tout changement démocratique et progressiste dans le monde arabe. Elle est l’incarnation de la contre-révolution.
Par contre, en Syrie, l’occident impérialiste et ses serviteurs locaux comme l’Arabie Saoudite parlent plutôt «de combattants pour la démocratie», «des révolutionnaires», «des rebelles» pour désigner en fait des hommes armés, entraînés, dirigés et financés par les États-Unis, l’Europe, la Turquie et bien sûr «la grande démocratie» qu’est l’Arabie Saoudite ! Il faut, vaille que vaille, installer à Damas un pouvoir servile à leur botte comme en Libye.
Mais le pouvoir saoudien aussi puissant soit-il connaît des fissures qui ne cessent de s’élargir. La dynastie des Al Saoud est contestée dans tout le pays. Elle ne tient sa «légitimité» que de la répression et de la protection de la bourgeoisie américaine. Au sein même de la famille régnante, des rivalités entre princes, clans et autres réseaux plus ou moins formels se font jour quant à la succession du roi Abdallah (88 ans).
Une crise de succession pourrait être, pour l’avenir du régime, un facteur sinon d’instabilité du moins d’incertitude. A cela s’ajoutent des problèmes d’ordre économique, conséquences d’une concentration excessive des richesses entre les mains de la famille royale et de l’élite des affaires qui lui est liée.
Les politiques libérales préparées par les experts du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale avec la complicité du pouvoir ont dégradé, entre autres, la situation du marché du travail notamment pour les jeunes saoudiens. En Arabie Saoudite, pays riche, les jeunes peinent à trouver du travail !
Le contraste est violent entre une gérontocratie qui vit dans un luxe suranné et une jeunesse frustrée à qui le pouvoir, pour la calmer, jette quelques miettes de cette fabuleuse richesse dont regorge le pays. Le Wall Street Journal, porte-parole du capital, laisse passer ces remarques:
  • «L’âge moyen du triumvirat de princes régnants est de 83ans, alors que 60 % des Saoudiens ont moins de 18 ans. Grâce à la télévision par satellite, à Internet et aux réseaux sociaux, les jeunes sont désormais parfaitement conscients de la corruption des autorités – tout comme ils savent que 40 % des Saoudiens vivent dans la pauvreté et que près de 70 % ne peuvent se payer un logement.
  • Ces Saoudiens vivent des vies dignes du Tiers Monde, ils souffrent d’une éducation lamentable et sont incapables de trouver du travail dans un secteur privé où 90 % des employés sont des étrangers» (5).
Les hommes qui dirigent l’Arabie Saoudite ainsi que leur régime ont fait leur temps. Ils ne correspondent plus à la marche de l’histoire. S’ils sont toujours au pouvoir, c’est essentiellement grâce au soutien indéfectible des bourgeoisies américaines et européennes.
Ainsi va le monde absurde et barbare de la bourgeoisie. Elle méprise les peuples et leur volonté à disposer d’eux-mêmes. Grâce à sa puissance de feu, elle force toutes les nations qui ne peuvent se défendre à se soumettre à ses intérêts. La bourgeoisie est l’ennemie de la paix et du progrès.
Elle soutient les régimes les plus rétrogrades et les plus cruels. Son «triomphe» en ex-Yougoslavie, en Irak, en Côte d’Ivoire, en Libye et peut-être demain en Syrie, c’est aussi le triomphe du despotisme, de la corruption et de la misère économique et politique.
Les opprimés en Arabie Saoudite comme dans l’ensemble du monde arabe n’ont pas dit leur dernier mot malgré les avancées réelles de la contre-révolution et la prise du pouvoir par les forces réactionnaires et obscurantistes en Tunisie et en Égypte. La révolte gronde toujours. Leur espoir dans une société nouvelle est aussi grand que leur détermination à se débarrasser de leurs oppresseurs et de leurs despotes anciens et nouveaux.

(5)The Wall Street Journal cité par le Courrier international du 26 août 2012 : http://www.courrierinternational.com/article/2011/02/18/attention-la-jeunesse-est-sur-facebook