samedi 1 septembre 2012
ils ont acheté la presse : 2 milliards de subventions
La presse française c'est 2 milliards de... par Contribuables
Interview de Benjamin Dormann avec partie... par enquete-debat
La gauche va payer cher Maastricht
« La gauche » face à la crise de l’euro
Plus un jour ne se passe sans que ne se produise un nouveau craquement annonciateur d’un possible éclatement de la zone euro. A la mi-août, un ministre finlandais révélait que son gouvernement, « au même titre que tous les autres », avait « élaboré une sorte de plan opérationnel pour faire face à toute éventualité » ,telle que « la possibilité d’un éclatement de l’euro ». Puis ce fut le tour du vice-Chancelier autrichien de demander que l’on trouve « les moyens nous permettant d’éjecter de la zone euro les pays qui ne respectent pas leurs engagements ». Il insinua même que les dirigeants allemands,luxembourgeois, finlandais et néerlandais pensaient comme lui. De son côté,le président de l’Eurogroupe (qui réunit les 17 ministres des finances de la zone), a abondé dans le même sens, en déclarant que la Grèce,première cible des pays-modèles, « joue sa dernière chance » et que son éventuelle sortie de l’euro serait « gérable ». Bref,le navire prend l’eau de toutes parts.
Voilà qui confirme nos analyses depuis le traité de Maastricht en 1992 et qui conforte notre volonté de mener le combat pour rompre avec les logiques et les structures malfaisantes qui sont au cœur de ce système. Nous ne saurions pourtant nous réjouir de cette situation !Car nous n’oublions pas que les peuples directement visés payeraient au prix fort le fait que leurs pays soient livrés aux spéculateurs et qu’ils se lanceraient dans une surenchère de concurrence économique,de dévaluations « compétitives » et de dumping salarial, dans l’espoir de remonter la pente et de « regagner la confiance des marchés », fût-ce en enfonçant le voisin. Nous sommes également conscients du fait qu’aucun peuple ne profiterait de cette déliquescence de l’euro. Les pays qui échapperaient à l’effet-domino des expulsions seraient poussés à s’intégrer dans une sorte de club des pays « vertueux » (au sens que donnent à ce mot les marchés financiers) sous la houlette de la classe dirigeante allemande. Enfin, il tombe sous le sens que ce contexte de crise aggravée serait un terreau fertile pour les nationalismes,les populismes, la xénophobie : un climat à l’évidence peu propice à la pensée critique, à l’intervention citoyenne ou à l’action solidaire ! Miser sur cet échec retentissant d’une construction libérale dans l’espoir qu’il sonnerait l’heure de l’alternative progressiste serait donc, à mes yeux, une grave erreur.
La responsabilité historique de la gauche dans de telles circonstances me parait être, au contraire, de parer sans attendre à l’énorme risque de division des victimes du système, de confusion dans les esprits et de désespérance que génèrent toutes les crises. Le devoir de la gauche n’est-il pas, dès lors, de viser coûte que coûte -parallèlement à une intense bataille d’idées faisant appel à l’intelligence- à rassembler, très au-delà de nos familles politiques,quiconque se reconnaisse dans quelques grands axes à portée transformatrice, tels que : « stop à l’austérité et priorité au développement social » ; « stop à la toute-puissance des marchés financiers et changer les missions de la Banque centrale européenne pour financer le développement social et permettre le rattrapage des retards de productivité dans une optique de solidarité » ; « stop à la mise à l’écart des citoyens et restauration de la démocratie et de la souveraineté populaire ». En un mot : il s’agit d’engager, au cœur de la vie des gens et avec les citoyens eux-mêmes, un combat constructif pour changer l’Europe. L’étape immédiate à franchir est celle de la clarification des enjeux explosifs liés au traité budgétaire européen que le gouvernement s’apprête à faire ratifier en catimini par des parlementaires scandaleusement dociles. Sans oublier l’indispensable dimension européenne de nos initiatives, en particulier la grande innovation du « Million d’Européens en campagne ».
« La gauche » face à la crise de l’euro - El Correo
Egypte : les frustrès du Caire
Le journal le monde rapporte des cas de viols en bande qui se sont déroulés sur la Place Tahrir au Caire, en Egypte, et qui à chaque fois, obéissent aux mêmes pratiques.

Pour l'instant, seules les agressions concernant des journalistes étrangères ont fait l'objet de comptes rendus détaillés. Le 11 février 2011, Lara Logan, une journaliste de la chaîne américaine CBS, a raconté son calvaire en détail après avoir subi ce traitement pendant près d'une demi-heure.
Hoda Salah une victime égyptienne explique : «Tout d’abord, deux ou trois hommes se sont approchés, et ils étaient clairement sexualisés. Puis ils m’ont parlé. Rapidement, j’étais entourée d’une vingtaine d’hommes qui me parlaient, et me touchaient sur tout le corps. J’ai crié, mais personne ne pouvait m’aider. C'est arrivé en plein jour dans une foule de plusieurs centaines de personnes. »
« C'est vraiment traumatisant pour la femme », a poursuivi Salah. « Les hommes forment un mur avec leurs corps, empêchant les autres de pouvoir aider la femme. La sécurité qu'offre normalement la foule, devient soudain adverse à la femme. C’est très effrayant ».
Natasha Smith, journaliste britannique de 21 ans,, qui était présente en juin sur la place Tahrir lors de la soirée des élections présidentielles, a décrit l'expérience horrible de son viol sur son blog :
« En une fraction de seconde, tout a changé. Des hommes avaient commencé à me toucher depuis un moment, mais soudain, quelque chose avait changé. J’ai réalisé qu’on m'écartait de mon ami, qu’on me touchait sur tout le corps, avec de plus en plus de force et d’agression. J’ai hurlé. Je comprenais ce qui se passait et que je ne pouvais rien faire pour l’empêcher. (…) Les hommes ont commencé à déchirer mes vêtements. J'étais totalement nue. Leur appétit insatiable de me faire du mal s’est renforcé. Ces hommes, des centaines d'hommes, n’étaient plus que des humains changés en animaux. Des centaines d'hommes tiraient sur mes membres et ils me projetaient dans tous les sens. Ils m'ont égratignée, ont empoigné mes seins et introduit leurs doigts en moi, de toutes les manières possibles. Il y avait tant d’hommes. Tout ce que je voyais, c’étaient ces visages qui me regardaient, de plus en plus de visages qui ricanaient et me raillaient et on me passait comme des lions affamés se passent un morceau de viande fraîche entre eux ».
Elle n’est pas la seule occidentale à avoir été agressée sexuellement, plus récemment, en novembre 2011, la journaliste française Caroline Sinz avait été frappée et violée collectivement de selon le même schéma, et au cours de la même journée, ainsi qu'une journaliste américano-égyptienne Mona al-Tahawy,qui avait été arrêtée par la police sur la place Tahrir, avait rapportée avoir été violée par les policiers.
Yara Sallam explique : Comment croire que tous les frustrés du Caire se trouvent en même temps au même endroit ? Cela ressemble plutôt à un traquenard. Cela dit, ces viols ne seraient pas possibles sans un climat général de tolérance vis-à-vis du harcèlement sexuel."
Selon le quotidien Standard, ce type de viol en bande fait partie d’un système qui a un but bien précis, à savoir l'islamisation de l'Egypte. L’objectif est de priver les femmes du droit de marcher dans les rues sans être couvertes d'un voile et d'imposer une société de type afghane.
viol de femme en Egypte - Le blog de savoircomprendre
viol de femme en Egypte - Le blog de savoircomprendre
François Hollande fera t il pire que Chirac en 1995 ?
En pleine tempête
Jamais l’état de grâce n’avait été aussi court. François Hollande et Jean-Marc Ayrault semblent partis pour battre le record de descente aux enfers dans l’opinion de Jacques Chirac et Alain Juppé en 1995. Entre un contexte difficile et une réaction apathique, les sondages décrochent et les médias s’agitent.
Un gouvernement sur la défensive
Le coup de semonce est clairement venu du sondage du Point où la côte de confiance du président dévisse de 11 points en août, à seulement 44%, quand Nicolas Sarkozy était encore à 61% au même moment dans son mandat, malgré de grosses erreurs. Mais si la baisse n’est pas aussi forte ailleurs, elle montre que les Français ne semblent guère faire confiance au nouveau président pour les sortir de la grave crise que nous traversons, illustrée par l’envolée du chômage.
Par l’odeur du sang alléchée, l’ensemble de la classe médiatique (journalistes et humoristes) traitent de plus en plus durement l’équipe au pouvoir. Nicolas Demorand parle « d’amateurisme » dans Libération. Jean-Marc Ayrault a été interviewé de manière assez musclée par un David Pujadas qu’on a connu moins incisif. Jean-Michel Aphatie a mis Michel Sapin sur le grill. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les médias ne sont pas complaisants avec la nouvelle équipe.
Reniements et conséquences


Ils n’ont rien compris !
Le candidat aux primaires socialistes apparaît aujourd’hui comme le champion du retournage de veste, car outre l’épisode PSA (il faudrait faire un montage des deux émissions !), il a ressorti sa verve rhétorique pour appeler à voter en faveur de la camisole budgétaire européenne, qui constituerait un « progrès considérable dans le combat pour la croissance ». Dommage que Paul Krugman ait qualifié le plan de croissance de « pistolet à eau face à un rhinocéros qui charge ».
Mais le pire est sans doute la tribune signée par Pierre Moscovici et Nicole Bricq dans le Monde, qui montre que les ministres ont débranché leur cerveau et récitent un discours absolument navrant : « la mondialisation est une réalité, son iniquité n’est pas une fatalité. Nous pouvons l’influencer. Pour le faire, nous n’opposons pas emploi et ouverture ». Par-delà le fait que tout ce qui est dit ici est faux, seulement vouloir « influencer » la mondialisation montre le niveau de l’ambition du PS…
La descente aux enfers de François Hollande et Jean-Marc Ayrault ne fait que commencer. Car dans un contexte très difficile, leur apathie sur le fond comme sur la forme va rapidement apparaître insupportable aux Français.
Blog gaulliste libre: Le gouvernement déjà dans la tourmente
Episode sanglant en Syrie : un échange de prisonniers vire au massacre
Le premier journaliste occidental entre dans la ville qui a ressenti la fureur d’Assad et entend les comptes-rendus des témoins de l’épisode syrien le plus sanglant.
La ville massacrée de Déraya est un lieu habité par les fantômes et les questions. Elle rappelle le grondement des explosions de mortiers et le claquement des armes à feu d’hier ; ses quelques habitants qui y retournent parlent de mort, d’assaut, de « terroristes » étrangers et de son cimetière hanté par les snipers.
Les hommes et les femmes auxquels nous avons pu parler, dont deux ont perdu des êtres chers dans l’infamie de Déraya qui s’est déroulé il y a quatre jours, ont relaté une histoire bien différente de la version qui a été répétée dans le monde entier : la leur est un récit de prise d’otages par l’Armée Syrienne Libre et de négociations désespérées d’échange de prisonniers entre les opposants au régime armés et l’armée syrienne, avant que les forces gouvernementales de Bachar el-Assad ne prennent la ville d’assaut pour la reprendre aux rebelles.
Officiellement, il n’a été fait aucune mention de tels pourparlers entre les ennemis. Mais de hauts gradés syriens ont raconté à The Independent comment ils avaient « épuisé toutes les possibilités de conciliation » avec ceux qui tenaient la ville, tandis que les habitants de Déraya ont dit qu’il y avait eu une tentative des deux côtés d’organiser un échange de civils et d’officiers en permission – apparemment kidnappés par les rebelles à cause des liens de leurs familles avec l’armée gouvernementale – contre des prisonniers détenus par l’armée. Lorsque ces pourparlers ont échoué, l’armée a avancé dans Déraya, située à 10 kilomètres du centre de Damas.
Le fait d’être le premier témoin oculaire occidental dans cette ville, hier, était aussi frustrant que dangereux. Les corps d’hommes, de femmes et d’enfants avaient été déplacés vers le cimetière où beaucoup d’entre eux ont été découverts ; et lorsque nos sommes arrivés en compagnie des troupes syriennes au cimetière sunnite – coupé en deux par la route principale qui traverse Déraya – des snipers ont ouvert le feu contre les soldats, touchant l’arrière de l’antique véhicule blindé dans lequel nous nous sommes enfuis. Pourtant, nous avons pu parler à des civils, loin des oreilles des officiels syriens – par deux fois dans la sécurité de leur domicile -, et leur récit du massacre de samedi dernier, d’au moins 245 hommes, femmes et enfants, suggère que les atrocités fussent beaucoup plus généralisées que l’on supposait.
Une femme, disant s’appeler Lina, a dit qu’elle traversait la ville en voiture et qu’elle a vu au moins dix corps d’hommes sur la route près de chez elle. « Nous avons continué de rouler, nous n’avons pas osé nous arrêter, nous avons juste vu ces corps dans la rue », a-t-elle dit, ajoutant que les troupes syriennes n’étaient pas encore entrées dans Déraya.
Un autre homme a dit que, bien qu’il n’ait pas vu les morts dans le cimetière, il pensait que la plupart étaient liés à l’armée gouvernementale et, parmi eux, plusieurs appelés en permission. « L’un des morts était un facteur – ils l’ont inclus avec les autres parce qu’il travaillait pour le gouvernement », a dit l’homme. Si ces récits sont vrais, alors les hommes armés – portant des cagoules, selon une autre femme qui a décrit comment ils ont investi sa maison et comment elle les a embrassés dans une tentative effrayante de les empêcher de tirer sur sa propre famille – étaient des insurgés armés plutôt que des soldats syriens.
La maison d’Amer Cheikh Rajab, un cariste, a été prise par des hommes en armes pour servir de base aux forces de l’ « Armée Libre », la phrase que les civils utilisent pour désigner les rebelles. Ils avaient brisé la vaisselle de la famille et brûlé les tapis et les lits – la famille nous a montrés cette destruction – mais ils avaient également arraché les puces des ordinateurs portables et des postes de télé qui se trouvaient dans la maison. Pour servir de pièces pour des bombes, peut-être ?
Sur une route au bord de Déraya, Khaled Yahya Zukari, un conducteur de camion, avait quitté la ville, samedi, dans un minibus avec sa femme de 34 ans, Musreen, et leur fille âgée de sept mois.
« Nous étions en chemin vers [la ville voisine de] Senaya, lorsque soudain nous avons essuyé beaucoup de tirs », a-t-il dit. « J’ai dit à ma femme de se coucher sur le plancher, mais une balle est entrée dans le bus et a traversé notre bébé et touché mon épouse. C’était la même balle. Elles sont mortes toutes les deux. Les tirs provenaient des arbres, d’une zone de verdure. Peut-être étaient-ce des partisans de la lutte armée qui se cachaient derrière le sol et les arbres et qui nous ont pris pour un bus militaire transportant des soldats ».
Toute enquête d’envergure sur une tragédie de cette dimension et dans ces circonstances était apparemment impossible hier. Par moment, en compagnie des forces armées syriennes, nous avons dû courir le long de rues vides avec des snipers antigouvernementaux aux intersections ; de nombreuses familles s’étaient barricadées chez elles.
Avant même de nous mettre en route pour Déraya depuis la grande base aérienne à Damas – qui contient des hélicoptères d’attaque Hind et des chars T-72 de fabrication russe – une salve de mortier, peut-être tirée depuis Déraya elle-même, s’est écrasée sur la piste à 300 mètres de nous à peine, envoyant une colonne de fumée noire dans le ciel en tourbillonnant. Bien que les soldats syriens aient nonchalamment continué de prendre leur douche à l’air libre, j’ai commencé à ressentir de la sympathie pour les observateurs onusiens du cessez-le-feu qui ont quitté la Syrie la semaine dernière.
Le compte-rendu le plus triste de toute la journée d’hier fut peut-être celui de Hamdi Hhreitem, 27 ans, qui était assis chez lui en compagnie de son frère et de sa sour, et qui nous a relatés comment ses parents, Selim et Aicha, étaient sortis pour acheter du pain samedi. « Nous avions déjà vu les images du massacre à la télévision – les chaînes occidentales disaient qu’il s’agissait de l’armée syrienne, la télévision d’Etat disait que c’était l’« armée libre » – mais nous étions à court de nourriture et mon père et ma mère sont partis en ville en voiture. Ensuite, nous avons reçu un appel de leur mobile et c’était ma mère qui a juste dit : « Nous sommes morts ». Elle ne l’était pas. »
« Elle a été blessée à la poitrine et au bras. Mon père est mort mais je ne sais pas où il a été touché ou qui l’a tué. Nous sommes allés le chercher à l’hôpital, nous l’avons couvert d’un linceul et enterré hier ».
Et l’avenir ? La famille a parlé des élections. « Si le président est élu, c’est très bien. S’il n’est pas, alors nous aurons un autre président... » C’était un faible espoir, cri doux pour mettre fin à la violence. La bataille pour Déraya, bien sûr, se poursuit.
Robert Fisk
Robert Fisk: Inside Daraya - how a failed prisoner swap turned into a massacre - Robert Fisk - Commentators - The Independent

Les hommes et les femmes auxquels nous avons pu parler, dont deux ont perdu des êtres chers dans l’infamie de Déraya qui s’est déroulé il y a quatre jours, ont relaté une histoire bien différente de la version qui a été répétée dans le monde entier : la leur est un récit de prise d’otages par l’Armée Syrienne Libre et de négociations désespérées d’échange de prisonniers entre les opposants au régime armés et l’armée syrienne, avant que les forces gouvernementales de Bachar el-Assad ne prennent la ville d’assaut pour la reprendre aux rebelles.
Officiellement, il n’a été fait aucune mention de tels pourparlers entre les ennemis. Mais de hauts gradés syriens ont raconté à The Independent comment ils avaient « épuisé toutes les possibilités de conciliation » avec ceux qui tenaient la ville, tandis que les habitants de Déraya ont dit qu’il y avait eu une tentative des deux côtés d’organiser un échange de civils et d’officiers en permission – apparemment kidnappés par les rebelles à cause des liens de leurs familles avec l’armée gouvernementale – contre des prisonniers détenus par l’armée. Lorsque ces pourparlers ont échoué, l’armée a avancé dans Déraya, située à 10 kilomètres du centre de Damas.
Le fait d’être le premier témoin oculaire occidental dans cette ville, hier, était aussi frustrant que dangereux. Les corps d’hommes, de femmes et d’enfants avaient été déplacés vers le cimetière où beaucoup d’entre eux ont été découverts ; et lorsque nos sommes arrivés en compagnie des troupes syriennes au cimetière sunnite – coupé en deux par la route principale qui traverse Déraya – des snipers ont ouvert le feu contre les soldats, touchant l’arrière de l’antique véhicule blindé dans lequel nous nous sommes enfuis. Pourtant, nous avons pu parler à des civils, loin des oreilles des officiels syriens – par deux fois dans la sécurité de leur domicile -, et leur récit du massacre de samedi dernier, d’au moins 245 hommes, femmes et enfants, suggère que les atrocités fussent beaucoup plus généralisées que l’on supposait.
Une femme, disant s’appeler Lina, a dit qu’elle traversait la ville en voiture et qu’elle a vu au moins dix corps d’hommes sur la route près de chez elle. « Nous avons continué de rouler, nous n’avons pas osé nous arrêter, nous avons juste vu ces corps dans la rue », a-t-elle dit, ajoutant que les troupes syriennes n’étaient pas encore entrées dans Déraya.
Un autre homme a dit que, bien qu’il n’ait pas vu les morts dans le cimetière, il pensait que la plupart étaient liés à l’armée gouvernementale et, parmi eux, plusieurs appelés en permission. « L’un des morts était un facteur – ils l’ont inclus avec les autres parce qu’il travaillait pour le gouvernement », a dit l’homme. Si ces récits sont vrais, alors les hommes armés – portant des cagoules, selon une autre femme qui a décrit comment ils ont investi sa maison et comment elle les a embrassés dans une tentative effrayante de les empêcher de tirer sur sa propre famille – étaient des insurgés armés plutôt que des soldats syriens.
La maison d’Amer Cheikh Rajab, un cariste, a été prise par des hommes en armes pour servir de base aux forces de l’ « Armée Libre », la phrase que les civils utilisent pour désigner les rebelles. Ils avaient brisé la vaisselle de la famille et brûlé les tapis et les lits – la famille nous a montrés cette destruction – mais ils avaient également arraché les puces des ordinateurs portables et des postes de télé qui se trouvaient dans la maison. Pour servir de pièces pour des bombes, peut-être ?
Sur une route au bord de Déraya, Khaled Yahya Zukari, un conducteur de camion, avait quitté la ville, samedi, dans un minibus avec sa femme de 34 ans, Musreen, et leur fille âgée de sept mois.
« Nous étions en chemin vers [la ville voisine de] Senaya, lorsque soudain nous avons essuyé beaucoup de tirs », a-t-il dit. « J’ai dit à ma femme de se coucher sur le plancher, mais une balle est entrée dans le bus et a traversé notre bébé et touché mon épouse. C’était la même balle. Elles sont mortes toutes les deux. Les tirs provenaient des arbres, d’une zone de verdure. Peut-être étaient-ce des partisans de la lutte armée qui se cachaient derrière le sol et les arbres et qui nous ont pris pour un bus militaire transportant des soldats ».
Toute enquête d’envergure sur une tragédie de cette dimension et dans ces circonstances était apparemment impossible hier. Par moment, en compagnie des forces armées syriennes, nous avons dû courir le long de rues vides avec des snipers antigouvernementaux aux intersections ; de nombreuses familles s’étaient barricadées chez elles.
Avant même de nous mettre en route pour Déraya depuis la grande base aérienne à Damas – qui contient des hélicoptères d’attaque Hind et des chars T-72 de fabrication russe – une salve de mortier, peut-être tirée depuis Déraya elle-même, s’est écrasée sur la piste à 300 mètres de nous à peine, envoyant une colonne de fumée noire dans le ciel en tourbillonnant. Bien que les soldats syriens aient nonchalamment continué de prendre leur douche à l’air libre, j’ai commencé à ressentir de la sympathie pour les observateurs onusiens du cessez-le-feu qui ont quitté la Syrie la semaine dernière.
Le compte-rendu le plus triste de toute la journée d’hier fut peut-être celui de Hamdi Hhreitem, 27 ans, qui était assis chez lui en compagnie de son frère et de sa sour, et qui nous a relatés comment ses parents, Selim et Aicha, étaient sortis pour acheter du pain samedi. « Nous avions déjà vu les images du massacre à la télévision – les chaînes occidentales disaient qu’il s’agissait de l’armée syrienne, la télévision d’Etat disait que c’était l’« armée libre » – mais nous étions à court de nourriture et mon père et ma mère sont partis en ville en voiture. Ensuite, nous avons reçu un appel de leur mobile et c’était ma mère qui a juste dit : « Nous sommes morts ». Elle ne l’était pas. »
« Elle a été blessée à la poitrine et au bras. Mon père est mort mais je ne sais pas où il a été touché ou qui l’a tué. Nous sommes allés le chercher à l’hôpital, nous l’avons couvert d’un linceul et enterré hier ».
Et l’avenir ? La famille a parlé des élections. « Si le président est élu, c’est très bien. S’il n’est pas, alors nous aurons un autre président... » C’était un faible espoir, cri doux pour mettre fin à la violence. La bataille pour Déraya, bien sûr, se poursuit.
Robert Fisk
Robert Fisk: Inside Daraya - how a failed prisoner swap turned into a massacre - Robert Fisk - Commentators - The Independent
Fukushima : une gestion au bord du gouffre
Fukushima : les ennuis d’injection d’eau perdurent, les manettes de Tepco inopérationnelles
Tepco une nouvelle fois en difficulté à Fukushima-Daiichi
Kyodo News signale ce jour que Tepco se heurte toujours à des problèmes persistants empêchant l’opérateur de l’ex-site nucléaire de Fukushima-Daiichi d’ajuster comme il le voudrait le niveau d’eau dans les ex-réacteurs des trois ex-unités n°. 1 à 3.
Des robinets qui ne fonctionnent plus : que restera-t-il à Tepco ?
L’opérateur signale avoir tenté d’injecter plus d’eau en ouvrant davantage les vannes du système d’injection d’eau de secours mis en place depuis la fin du mois de mars 2011 ; cette opération n’a bizarrement été suivie d’aucun effet sur le débit d’eau.
Il est probable que le niveau d’eau continue à se maintenir sous le seuil déclaré comme indispensable pour refroidir le combustible, du moins s’il se trouvait encore – comme l’estime l’opérateur – partiellement confiné dans les cuves des trois ex-réacteurs.
Des tuyauteries bouchées, faute de meilleure explication ?
Tepco estime qu’il est trop tôt pour situer l’origine du problème mais pense que les tuyauteries d’injection « pourraient être bouchées », ce qui ralentirait d’autant le débit d’eau ; voilà une explication convaincante et argumentée !
Le week-end, mauvaise période pour une panne à Fukushima-Daiichi
Sachant que le week-end, à Fukushima-Daiichi, le personnel est plutôt restreint , il est possible que cet incident se prolonge suffisamment longtemps pour que l’ensemble des observateurs prenne enfin conscience que plus ou moins d’eau injectée, cela ne change en fait pas grand chose à la situation puisque le plus gros du combustible n’était de toute façon plus en contact avec l’eau injectée depuis un certain temps…(sic!)
Le niveau d’eau sous le seuil nécessaire pour le refroidissement du combustible
D’après Tepco cité par Kyodo news, un problème aurait affecté simultanément les 3 circuits d’injection d’eau de refroidissement dans les ex-réacteurs n°. 1 à 3 de Fukushima-Daiichi mais n’aurait curieusement « pas affecté » les températures relevées à ce niveau malgré le fait que le niveau serait descendu « sous le niveau nécessaire pour maintenir le refroidissement du combustible« .
Électroencéphalogramme plat
Cet incident tend à prouver qu’il ne reste guère de combustible à refroidir au niveau des ex-réacteurs car la température aurait du systématiquement remonter rapidement si le carburant nucléaire avait été une nouvelle fois exposé à l’air, même pour une brève période et même plus de 15 mois après l’arrêt – chaotique – du phénomène de fission nucléaire.
Les produits de fission restent extrêmement actifs pour plusieurs années
Les produits de fission contenus dans les assemblages irradiés restent en effet chauds car extrêmement radioactifs pour une période de 3 à 5 années selon leur degré d’exposition (burnup). Les assemblages irradiés ne peuvent ainsi envisager leur entreposage à sec (châteaux / drycask) avant 5 années de désactivation en piscine d’après la réglementation américaine USNRC.
Fukushima : les ennuis d’injection d’eau perdurent, les manettes de Tepco inopérationnelles
Pour l'écologie mieux vaut faire confiance aux chercheurs qu'aux politiciens
Des piles à base de sel : énergie renouvelable abordable et stockable
Les technologies des énergies renouvelables rencontrent des problèmes de stockage. Manickam Minakshi et Danielle Meyrick, spécialistes en chimie et en sciences mathématiques, ont développé une batterie à base d’eau de sodium et d’ions.
Des piles à base de sel: une énergie renouvelable abordable et stockable!
Le défi des énergies renouvelables : le stockage
Sans solutions de stockage efficaces et abordables, les installations d’énergies renouvelables à grande échelle ne représenteront qu’une goutte d’eau dans l’océan par rapport à l’utilisation des énergies fossiles actuelles; environ 95% de l’énergie américaine est produite à partir de combustibles fossiles, de nucléaire et d’hydroélectricité traditionnelle.
Des chercheurs de l’Université Murdoch ont trouver une solution qui pourrait permettre le stockage d’énergie à prix abordable. Le Dr Manickam Minakshi, de l’Université de Murdoch, témoigne:
« Le principal obstacle auquel fait face l’énergie durable est le manque de fiabilité. Les éoliennes ne tournent pas en continu. Le solaire ne marche pas la nuit et son fonctionnement peut être gêné la journée par les couvertures nuageuses, la poussière ou la neige. Pour fournir de l’énergie sans limite de temps, l’excès d’énergie produit devrait pouvoir être stocké dans des batteries. Cependant les technologies de stockage qui sont actuellement à l’étude (tels que le sel ou le soufre fondu et la nécessité de travailler à des températures élevées) sont très coûteuses et peu pratiques. »
Une pile à base de sel
Manickam Minakshi et Danielle Meyrick, spécialistes en chimie et en sciences mathématiques, ont développé une batterie à base d’eau de sodium et d’ions. Cette pile démontre une véritable efficacité à un prix abordable et à une température basse de stockage.
Selon Dr Minakshi, l’utilisation de sodium pour les batteries est identique au lithium, le choix numéro un pour les batteries et les appareils électroniques portables. Trouver des matériaux à utiliser comme cathodes et anodes pour les piles a été un défi. Cependant, la charge ionique du sodium est deux fois plus importante que celle contenue dans du lithium.
En utilisant du dioxyde de manganèse comme cathode et un type de phosphate de sodium pour l’anode, les chercheurs peuvent construire une pile AA sûre et abordable avec une haute densité d’énergie:
« Bien que la technologie soit trop volumineuse pour les appareils portatifs, elle a un excellent potentiel pour une utilisation à grande échelle, notamment le stockage d’énergie fournie par les éoliennes et les parcs de panneaux solaires afin d’alimenter plus tard les réseaux électriques locaux, etc.»
Cette nouvelle batterie a un autre avantage: elle se base sur des matériaux qui, globalement, abondent et sont abordables - à savoir du sodium, du fer et du manganèse. La recherche des deux spécialistes est prête à passer au niveau suivant, soit la commercialisation à grande échelle de cette technologie.
Des piles à base de sel: une énergie renouvelable abordable et stockable!
Sauvetage des banques espagnoles : à quel prix ?
Face à une dette privée des institutions financières (banques principalement) devenue dangereuse car reposant sur une accumulation de crédits hypothécaires à risques, c’est-à-dire avec une forte probabilité de non paiement, le royaume d’Espagne, sur le conseil de sociétés privées, a décidé de transférer ce risque aux institutions publiques. Mais qui sont ces sociétés privées, et quels intérêts servent-elles ?
L’Etat paie 2 millions d’euros des entreprises privées au bilan douteux pour le conseiller
Le 21 juin 2012, les cabinets d’audit Olivier Wyman et Roland Berger, engagés par le gouvernement Rajoy, livrent leurs rapports tant attendus et confirment ce que tout le monde savait : le secteur bancaire espagnol a besoin d’être assaini. Ils précisent toutefois que le montant nécessaire pourrait aller jusqu’à 62 milliards d’euros. Ces sociétés privées ont empoché la bagatelle de quelque 2 millions d’euros aux frais du contribuable pour ce travail « d’expertise ». Mais qui sont ces cabinets d’audit censés livrer le bon conseil ? Et à qui profite-t-il ?
Oliver Wyman est une société conseil qui emploie 2 900 consultants répartis dans 25 pays du monde. Elle appartient à 100% au courtier d’assurance états-unien Marsh.
En 2006, Oliver Wyman classe l’Anglo Irish Bank « meilleure banque du monde », trois ans avant que celle-ci révèle des pertes pour 17,6 milliards d’euros et soit secourue par l’Etat irlandais. La suite a été catastrophique pour l’Irlande, tombée dans la nasse de la troïka (Union européenne, FMI et BCE) qui lui injecte des fonds avec intérêts sous d’austères conditions. C’est le Financial Times qui a publié en 2011 ce classement mondial des banques établi par la société de conseil, le rapport décernant cette distinction fatidique ayant mystérieusement disparu du site de Oliver Wyman. |1|
Mais ce n’est pas tout. Les consultants de Oliver Wyman ont conseillé à Citigroup d’acheter des produits douteux, à l’origine de la crise des « subprime ». Résultat, ces investissements ont occasionné des pertes de quelque 50 milliards de dollars (37 milliards d’euros) |2|, entraînant la première banque nord-américaine dans sa chute. Citigroup recevra par la suite près de 2 500 milliards de dollars de la FED, la banque centrale des Etats-Unis (2 500 000 000 000 dollars). |3|
On ne peut guère espérer mieux de la part de la seconde entreprise privée appelée à dresser le diagnostic du secteur bancaire espagnol.
Spécialisée dans le conseil auprès des multinationales, dans le secteur financier et non financier, et auprès de gouvernements et d’institutions, Roland Berger Strategy Consultants est créée en Allemagne par l’universitaire Roland Berger en 1967. À 75 ans, l’influent Roland Berger, confident des grands patrons allemands, conseille la chancelière Angela Merkel et le président portugais Aníbal Cavaco Silva. Avec ses 2 000 consultants répartis dans 24 pays (Europe, Asie et Amérique), le groupe est devenu un des principaux cabinets de conseil en stratégie et projette la création d’une agence de notation européenne.
En octobre 2011, Roland Berger Strategy Consultants et son président directeur, Martin Wittig, conseillent Angela Merkel pour résoudre le surendettement de la Grèce. Le plan, baptisé « Eureca », est calqué sur le système mis en place en Allemagne au moment de la réunification en 1990 pour restructurer et privatiser près de huit mille cinq cents entreprises de l’ex-RDA |4|. Il vise à regrouper un ensemble d’actifs publics évalués à 125 milliards d’euros (autoroutes, aéroports, ports, banques, immobilier, téléphonie...) dans une structure commune achetée par une institution européenne et « financée par les Etats, dont le siège pourrait être situé au Luxembourg » afin de piloter la cession de ces actifs, avec une échéance fixée à 2025. Les frais de gestion incombent donc aux Etats. Les 125 milliards récoltés devraient servir à la Grèce pour se désendetter en rachetant ses obligations à la BCE et au FESF. En clair, les Etats européens prennent en charge la vente à bon prix pour le privé de ce qu’il reste de public en Grèce, l’argent de la vente ne reste pas dans les caisses de l’Etat mais repart directement à la BCE sous prétexte d’effacer des créances pourtant censées sauver la Grèce. Enfin, selon les auteurs, ce plan permettrait à Athènes, qui n’arrive plus à se financer (autrement dit s’endetter en vendant des bons ou obligations à long terme), de revenir sur les marchés (c’est-à-dire s’endetter en vendant ces fameux bons à 10 ans par exemple). |5|
S’endetter pour payer d’anciennes dettes avec la prétention de résoudre le problème, tout cela a un air de déjà vu : les pays du Sud ont déjà maintes fois payé la dette qu’ils devaient au moment de la crise de la dette des années 80 mais continuent à s’endetter pour rembourser… Avec le jeu des intérêts, le cercle vicieux de l’endettement s’est refermé sur eux et les créanciers disposent du dernier mot pour tout changement politique d’importance. En somme, un véritable cadeau empoisonné pour les Grecs et, au-delà, pour les populations européennes.
Dans une tribune du journal Le Monde |6|, Bernard de Montferrand, membre du cabinet Roland Berger Strategy Consultants et ancien ambassadeur de France à Berlin se lamente que le plan n’ait pas été retenu et suggère une privatisation à l’échelle continentale : « Mais une nouvelle forme d’Eureca européen d’abord destiné aux pays du sud de l’Europe qui sont asphyxiés par leur endettement et par la réduction accélérée de leurs déficits aurait un effet de démultiplication et ouvrirait une perspective politique sans équivalent et surtout plus rapide. »
Par ailleurs, le projet d’une agence de notation européenne n’est pas mort comme annoncé par la presse mi-avril 2012. Markus Krall, le père du concept, a démissionné de ses fonctions auprès de Roland Berger début mai 2012 pour devenir le PDG de la fondation chargée d’une telle agence de notation. |7| Sachant que les agences de notation ont accéléré et aggravé la crise alors qu’elles auraient dû l’anticiper, on a toutes les raisons d’être sceptique.
Après avoir déboursé près de 2 millions d’euros pour s’offrir les services de Oliver Wyman et Roland Berger, chargées des tests de stress sur les banques, l’Etat paye la société Alvarez & Marsal plus de 2 millions d’euros pour son travail de gestion de la « bad bank », l’entité qui agglutinera tous les actifs toxiques des banques nationalisées. Voilà déjà près de 4 millions d’euros dépensés en peu de temps par l’Etat pour 3 sociétés privées censées œuvrer pour le bien public. Si seulement l’Etat savait se montrer si prodigue quand il s’agit de financer la protection sociale et les services publics…
CADTM - Espagne. Un sauvetage bancaire, mais à quel prix ?
Hémorragie de capitaux en Espagne : déja 220 milliards évaporés

Constaté également en Grèce, ce même phénomène pourrait aussi apparaître en Italie de manière encore plus massive. Les investisseurs en question anticipent la sortie de tel ou tel pays de la zone euro, et au final son éclatement, contribuant ainsi à les réaliser. C’est ce contre quoi Mario Monti vient de mettre en garde.
Benoît Coeuré, membre du directoire de la BCE, y a vu lors de son intervention à l’université d’été du Medef « les signes avancés d’un délitement du marché unique des capitaux en Europe » et constate que l’intégrité de l’euro « est menacée ».
Mais qui sont donc ces investisseurs qui portent une telle lourde responsabilité et que Benoît Coeuré appelle à retrouver « confiance dans l’euro » ? « Il est très important que les banques continuent de prêter au-delà de leurs frontières », a-t-il fait remarquer, dévoilant du coup leur identité. Le système bancaire européen continue donc son travail de sape au sein de la zone euro. Après avoir déserté le marché obligataire et laissé le champ à une intervention de la BCE très attendue, il rapatrie ses capitaux vers des cieux plus cléments et fait plonger les banques qui ont le malheur de ne pas y être domiciliées. Le FESF/MES doit en conséquence renflouer d’urgence les banques espagnoles déjà sous le coup de l’éclatement de la bulle immobilière. Coup double : non seulement des États, mais des banques aussi sont frappées !
Tel est le prix supplémentaire qu’il faut payer pour que la face visible du système financier conserve ses couleurs. Qui sont donc les responsables de la menace qui s’accentue sur l’euro, les États trop dispendieux qui doivent s’amender ou les banques qui prennent leurs petites précautions ? Qui sont à condamner, les agences qui attisent le feu par leurs prophéties auto-réalisatrices ou les banques qui les réalisent ?
Quelle constance étonnante dans ce détournement des responsabilités !
Blog de Paul Jorion » L’actualité de la crise : IL NE FAUT PAS CHERCHER BIEN LOIN ! par François Leclerc
Alerte au virus mortel en californie
Le Centre fédéral de contrôle et de prévention des maladies américain (CDC) a averti vendredi que 10 000 personnes sont susceptibles d'avoir été en contact avec un virus mortel lors de leur séjour dans le Parc national de Yosemite (Californie, ouest) cet été.
Dix mille personnes sont susceptibles d'avoir été en contact avec un virus mortel lors de leur séjour cet été dans le Parc national de Yosemite (Californie, ouest), selon le Centre fédéral de contrôle et de prévention des maladies américain (CDC). Au moins six cas de syndrome pulmonaire à hantavirus (SPH), une maladie véhiculée par la salive ou l'urine d'animaux, notamment des souris, ont été détectés et d'autres cas potentiels sont surveillés.
Deux des personnes infectées sont mortes. Toutes avaient en commun d'avoir séjourné dans le «Curry Village», une plaque tournante pour les visiteurs du spectaculaire Parc de Yosemite.
Le Service des parcs nationaux (SPN) a essayé de prendre contact avec les 2 900 personnes qui avaient réservé pour séjourner dans ce camping entre le 10 juin et le 24 août. Le CDC estime qu'au total 10 000 personnes y ont séjourné : les 2 900 ayant réservé, ainsi que les membres de leurs familles ou les amis qui les accompagnaient.
«Les tentes ont été désinfectées le 24 août et les visiteurs relogés. Mais les personnes ayant séjourné là entre le 10 juin et le 24 août peuvent courir le risque de développer le HPS dans un délai de six semaines», indique le CDC.
Il n'existe aucun traitement
Le SPH est assez rare mais il est très dangereux : plus d'un cas sur trois est mortel. Il se manifeste dans un premier temps par des symptômes bénins, fièvre, maux de tête, problèmes intestinaux, toux... mais il peut rapidement devenir fatal. Il n'existe aucun traitement, une prise en charge rapide est donc indispensable pour augmenter les chances de survie des patients. Depuis que la maladie a été identifiée en 1993, une soixantaine de cas ont été diagnostiqués en Californie et 587 au total aux Etats-Unis. Plus d'un tiers des malades en sont morts.
Alerte au virus mortel dans un parc touristique californien -- Santé et Bien-être -- Sott.net
Quatre ans après l'Islande renoue avec la croissance et est félicitée par le FMI
L’économiste chargé de l’Islande au FMI admet que les insulaires ont fait le bon choix en refusant d’appliquer les cures d’austérité habituellement prescrites par les équipes de Christine Lagarde…
Tout sauf l’austérité
« L’Islande a fait des progrès considérables depuis la crise. Nous avons des perspectives très positives en matière de croissance, particulièrement pour cette année et l’année prochaine puisqu’elle nous paraît reposer sur une base large et solide. »
Une croissance estimée à 2,4% pour cette année, une consolidation fiscale sans grosses douleurs, une récession uniquement sur le taux de chômage, la paix sociale revenue dans les ménages et dans les entreprises quatre ans après le grand gadin. On ne saurait mieux dire.
Même si, remarque Bakhchich, l’éminente représentante du FMI omet prudemment de rappeler le bras d’honneur des Islandais aux banksters de la City à propos du remboursement de leurs dettes. Et leur mépris souverain pour les conseils de Miss Lagarde en matière d’austérité.
Les Européens en leurs petits souliers
Mais alors, direz-vous, qu’attendent les Européens de la zone euro, qu’attendent la Grèce, l’Espagne, l’Italie, le Portugal... ? Euh, hum, teuf, teuf, Barroso, Hollande, Merkel, pourquoi vous toussez ?
Ce qui distingue les dirigeants européens des Islandais, c’est que les premiers ont encore un sacré caillou dans la chaussure : eux sont encore pieds et mains et bourses liés aux banksters que les Islandais ont su dompter.
Pire encore, leur pouvoir et leur existence en dépend. Qui finance les structures politiques que sont les partis ? Qui finance les campagnes électorales ? Qui jusqu’à présent a miraculeusement échappé à l’austérité grecque ? Les policiers, l’armée... et les députés !
Voilà pourquoi un Hollande abandonne sitôt élu ses quelques pauvres promesses électorales pour prêter allégeance au système des banksters et tenter de lui sauver la mise en priorité.
Voilà pourquoi les apôtres des banksters s’accrochent à une monnaie européenne unique en charpie et menacent des pires calamités qui voudraient revenir à des monnaies nationales. Des dépréciations vertigineuses, des plongées terrifiantes en enfer social...
Et la volonté populaire là-dedans ?
Tiens donc, comme c’est bizarre, le miracle islandais, souligné par le FMI soi-même, est venu, lui, après une dépréciation de 80% de la couronne locale. Comme le souligne Bakchich, allez vous étonner ensuite que 39 des 63 députés islandais traînent aujourd’hui des pieds pour rejoindre l’Union européenne.
Ce qui caractérise le miracle islandais, c’est qu’il émane d’une volonté populaire exprimée lors de deux référendums en forme de torgnoles aux fameux banksters. On mesure mieux l’obstination des gardes-chiourmes de l’UE à déposséder leurs concitoyens de ce moyen d’expression (une pastille contre la toux, M. Hollande ?).
Tant que des majorités populaires grecques continueront à réélire des représentants qui les plument, tant que des majorités électorales françaises continueront à alterner blanc bonnet et bonnet blanc en croyant bêtement faire œuvre « utile », eh bien alea jacta est, elles subiront les éruptions volcaniques qu’elles méritent.
Quand l’Islande reçoit les félicitations du FMI « Les Brindherbes Engagés
Le FMI félicite l’Islande pour son bras d’honneur aux banquiers | Bakchich
L’Iran aurait envoyé des troupes en Syrie
L'Iran confirme qu'il a des troupes sur le terrain en Syrie
Alors que la révolte syrienne, qui dure depuis 17 mois, ne cesse de s’intensifier, l’Iran a annoncé qu’elle a envoyé des chefs des Gardiens de la Révolution et des centaines de militaires iraniens en Syrie, selon le Wall Street Journal.
Le général Salar Abnush, chef des Gardiens de la Révolution a également confirmé la présence de militaires iraniens en Syrie « Aujourd’hui nous vivons la guerre, par tous les moyens. Nous allons combattre militairement et culturellement en Syrie. » a indiqué Abnush.
La semaine dernière le ministre de la Défense iranien a expliqué que « la Syrie peut gérer seule la crise. Mais dans le cas où elle échouerait à le faire, nous pourrons alors mettre à exécution le pacte de défense et de sécurité commune. ».
Le directeur de la commission parlementaire iranienne sur la sécurité nationale et de la politique étrangère Alaadin Burucerdi s’est entretenu avec plusieurs contacts à Damas et a rencontré Farouk al-Sharaa, le bras droit de Bachar al-Assad.
L’Iran aurait envoyé des troupes en Syrie