vendredi 16 mars 2012
Bruxelles veut que la Grèce baisse encore ses salaires
La politique de rigueur budgétaire est une obligation pour la Grèce, a déclaré Mathias Morse, porte-parole de la Commission européenne , présentant aujourd'hui à la troïka le deuxième rapport sur le cas de la Grèce .
M. Morse a réitéré que le gouvernement grec devra prendre des mesures supplémentaires avant l'été 2012 pour atteindre l'objectif de 5,5% du PIB pour 2013 et 2014. Il a également plaidé pour des mesures supplémentaires visant à réduire les coûts de main-d'œuvre. Le but est d' améliorer la compétitivité de l'économie grecque et favoriser le retour d'une croissance positive.
Interrogé sur la position de FMI qui est contre l'adoption de nouvelles taxes, M. Morse a noté qu'il ya au sein de la troïka un large consensus pour réduire le déficit budgétaire. Il espère que l'assistance technique de l'UE, du FMI et de l'OCDE permettront à la Grèce de réduire ses coûts de production.
Interrogé sur la compétitivité de l'économie grecque et s'il était opportun de procéder à de nouvelles réductions de salaires, monsieur Morse a répondu que le gouvernement a déjà réduit le salaire minimum, mais qu'il faudrait un certain temps pour que ça rejaillisse sur l'économie. Il a ajouté, cependant, que les coûts de main-d'œuvre devront être encore réduits de façon égale pour tous. Sur ce point là, a t il conclu, nous sommes à mi chemin du parcours.
On imagine qu'à la fin du parcours le SMIC aura été carrement supprimé ou alors baissé aux alentours des 400 euros par mois pour ètre "harmonisé" avec les salaires Bulgares (pays voisin).
Rapellons que l' Eurogroupe n'aime pas l'idée de salaire minimum. Dailleurs il n'y a pas de SMIC en Allemagne et recemment Bruxelles a estimé que des pays comme la France devront finir par l' abolir ou baisser son montant.
Vous ne pourrez pas dire que l'on ne vous avait pas prévenus.
source (en grec) : naftemporiki.gr
La Grèce a tout signé à Bruxelles sans rien lire du tout
Crise de l' euro : la Grèce a tellement fait confiance à la troïka , qu'elle n'a rien lu avant de signer.
"Si on avait lu, on aurait pas signé.
Faut pas nous prendre pour des cons quand même !"
(Coluche)
Qui, a lu le mémorandum du FMI avant qu’il ne soit signé ? Le minsitre Grec du développement, Michalis Chryssochoïdis, a avoué à la télévision avoir signé le mémorandum de la troïka sans même l’avoir lu ! Il justifie cette omission par d’autres obligations comme celle du combat contre la délinquance, qui étaient prioritaires !
Les Grecs avaient déjà été stupéfaits d’apprendre que Louka Katseli, précédemment ministre du travil et de la sécurité Sociale, avait révélé n’avoir eu que trois heures pour lire ce mémorandum. on se demande du coup, qui a pu vraiment le lire puisqu’un ancien député grec a déja déclaré : “Personne n’a eu le temps de lire le mémorandum, ni moi, ni personne; mais nous avons autorisé M. Papakonstantinou [ministre de l'économie de l'époque] à le signer. c’était une affaire de confiance…”
Rappelons que cette signature n’a pas eu les effets économiques escomptés sur l' économie de la Grèce, mais a, par contre, contribué à l’émergence de nombreuses grèves et à d’immenses manifestations.
source : resistanceinventerre.wordpress.com
Une centrale nucléaire amphibie en Russie
La Fédération de Russie devient le premier pays au monde à oser faire flotter une centrale nucléaire sur l' eau.
Où sera donc situé ce réacteur, la sécurité est elle fiable ?
Vladislav Sosonyuk, ingénieur conseil du groupe énergétique «Rossenergoatom» livre des précisions.
L’histoire de ce projet compte des dizaines d’années. Les premières tentatives de construire une source d’énergie atomique mobile qui pourrait fournir l’énergie électrique et la chaleur au régions éloignées du Grand Nord ont été entreprises dans les années 60-70. Mais elles n’ont pas été réalisées. On est revenu à cette idée dans les années 2000.
Le projet de la centrale nucléaire flottante est un produit collatéral de la technologie réussie des navires à propulsion nucléaire. Même aujourd’hui la Russie est l’unique pays au monde possédant la marine nucléaire civile avec ses 250 navires dotés d’un ou deux réacteurs. Le premier navire a été mis en exploitation en 1959. Et les réacteurs nucléaires se perfectionnaient constamment, leur sécurité augmentait et ils sont fiables.
Le choix de l’emplacement de la centrale nucléaire flottante prend en compte plusieurs facteurs dont les phénomènes naturels tels que les tsunamis et les séïsmes qui sont probables en Extrême-Orient. La première centrale nucléaire flottante sera à Kamtchatka, dans la baie profonde d’Avatcha où elle sera bien protégée des vagues et des vents. Mais aujourd’hui il faut protéger la centrale de la menace terroriste. Comme les autres centrales au monde celle-ci sera dotée de moyens techniques de défense qui permettent d’apercevoir le danger en donnant un signal d’alarme. Il y aura aussi des gardiens armés.
Encore un élément de sécurité élaboré spécialement pour les centrales nucléaires flottantes est le rechargement du réacteur. Le combustible de la centrale suffit pour 12 ans. Ensuite une nouvelle centrale arrivera et la précédente sera acheminée vers une usine spéciale pour être rechargée.
La Russie construit les centrales nucléaires flottantes pour fournir la chaleur et l’énergie aux endroits éloignés, avant tout au Grand Nord. Il y a des pays qui ont les problèmes similaires, avec les régions peu peuplées sans infrastructure où on a besoin de sources d’énergie mobiles et fiables. «Rossenergoatom» a pas mal de commandes pour ces centrales venues des pays africains, d’Asie du Sud-Est et d’Amérique Latine. Là on n’a pas besoin de la chaleur et la centrale flottante produira l’eau douce.
source : ruvr.ru/2012