lundi 12 mars 2012
Guerre imminente ? l' Ambassade de France en Iran brule ses dossiers
En décembre, la France aurait ordonné la destruction de ses archives diplomatiques à Téhéran .
Le Quai d' Orsay voulait éviter toute attaque de son ambassade à Téhéran.
Deux jours auparavant, l' Angleterre avait assisté impuissante à la mise à sac de sa représentation diplomatique .
Paris a voulu éviter le vol de dossiers "top secrets" ainsi qu'une humiliation devant la sphère médiatique.
Pendant près d’une semaine, début décembre, une fumée noire s’échappait de l’ambassade de France en Iran. Des années d’archives diplomatiques ont brûlé dans la piscine de l’ambassade, à l’initiative de la représentation française . La mesure se voulait préventive, deux jours après la mise à sac de sites diplomatiques britanniques à Téhéran.
Le 29 novembre, des miliciens affiliés au régime, prennent d’assaut deux enclaves diplomatiques de la Grande-Bretagne. La foule, de taille modeste, saccage les lieux, brûle un portrait de la reine et hisse un drapeau de la République islamique. L’épisode rappelle immédiatement en mémoire la prise d’otage du personnel de l’ambassade américaine, pendant la révolution de 1979. Les chancelleries européennes condamnent à l’unisson cette attaque “scandaleuse”, selon les mots du président français, Nicolas Sarkozy.
Le 30 novembre, le lendemain donc, un email est envoyé aux ressortissants français par l’ambassade :
Par mesure de prudence, nous recommandons aux ressortissants français en Iran de rester à leur domicile dans la mesure du possible et en tout état de cause d’adopter un comportement discret et prudent s’ils sont amenés à sortir dans les lieux publics.
Dans le même temps, le Quai d’Orsay rappelle son ambassadeur en consultation,“compte tenu de cette violation flagrante et inacceptable de la convention de Vienne sur les relations diplomatiques et de la gravité des violences”. Plusieurs membres de l’Union européenne font de même, notamment l’Allemagne, la Suède et les Pays-Bas.
Tensions persistantes
Paris craint d’être le prochain sur la liste, en raison des tensions fortes qui opposent la France et l’Iran. Depuis le début de sa présidence, Nicolas Sarkozy s’est fait le chantre d’une politique dure envers l’Iran, débordant même le président Obama et sa politique de la main tendue inaugurée aux premiers jours de son mandat, en 2009.
La crise de décembre dernier n’est pas la première, mais son intensité est nouvelle. Craignant pour la sécurité de son ambassade, décision est prise au soir du 1er décembre de supprimer les archives diplomatiques. Le personnel de l’ambassade est réquisitionné. L’ambassadeur de France, Bruno Foucher, décolle dans la nuit pour Paris, officiellement rappelé en consultation. Avant même qu’il ne soit parvenu à destination, un télégramme diplomatique arrive à Téhéran : les services culturels, économiques et militaires doivent fermer et le personnel être rapatrié sous huitaine.
Le lendemain, tous les agents du corps diplomatique sont convoqués à l’ambassade. Renaud Salins, Premier conseiller et chargé d’affaires en l’absence de l’ambassadeur, lit le télégramme diplomatique au personnel rassemblé. Ils doivent quitter le pays d’ici une semaine.
Ils partent sept jours plus tard, dans la nuit entre le jeudi 8 décembre et vendredi 9 décembre. Entre temps, la piscine de l’ambassade, en face de la chancellerie, fait office d’incinérateur. Pendant une semaine brûlent les archives de l’ensemble des services diplomatiques. Le consulat détruit tout, sauf les documents les plus récents. De même pour le service culturel, situé dans le Nord de la ville.
De très nombreux aller-retour entre le Nord et le centre de la ville, où est située l’ambassade, permettent de vider les demandes de bourses d’étudiants iraniens, les documents relatifs à des événements culturels, et les télégrammes diplomatiques reçus. Officiellement, il s’agit de protéger les Iraniens en cas d’attaque. Le régime, paranoïaque dès qu’il s’agit de contact avec l’étranger, pourrait reprocher à des citoyens d’avoir été proche des représentations diplomatiques étrangères.
Une partie des archives échappe à la mesure de destruction. Ces documents sont placés dans un container diplomatique scellé, puis expédié dans l’hexagone. Seule la France prend une mesure d’une telle ampleur. L’ambassade italienne, située non loin de l’ambassade de France, s’enquiert de savoir s’ils disposeraient d’informations que les Italiens n’auraient pas, et qui justifierait la destruction de ces archives…
Convoi diplomatique
Jeudi soir, soir du départ, une nouvelle réception est organisée à l’ambassade. Le personnel sur le départ est réuni. Lecture est faite d’un message d’Alain Juppé, ministre français des affaires étrangères.
Condamnant un “comportement injustifiable” de la part des manifestants responsables de l’attaque des sites britanniques, Alain Juppé annonce la “fermeture temporaire de plusieurs services de l’ambassade”. Il s’agit de ne pas “exposer inutilement” le personnel non indispensable et d’éviter qu’ils ne deviennent “des cibles du régime.”
A 23h, jeudi 8 décembre, un convoi de plusieurs voitures quittent l’ambassade pour l’aéroport. Personnels de la mission économique, de la mission militaire, des services culturels et de l’école française s’envolent dans la nuit. Dans un passé récent, les relations diplomatiques entre les deux pays ont connu des tensions. Ainsi, en juin 2009, la République islamique traversait une crise inédite depuis la révolution, liée à la réélection frauduleuse de Mahmoud Ahmadinejad. Dans ce contexte troublé, l’Iran avait arrêté une ressortissante française, lectrice à l’université technique d’Ispahan. Gardée six semaines en détention, elle avait été placée en résidence surveillée le 16 août, avant d’être libérée le 16 mai 2010.
source : owni
Contre la superbombe des Etats-Unis, l' Iran dégaine le superbéton
Téhéran à Washington et Tel Aviv : "laissez béton !"
En réponse à la déclaration du secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta, qui a évoqué le larguage d'une "superbombe" sur les installations nucléaires de l' Iran , les scientifiques de la république islamique annoncent avoir créé un "superbeton".
Il se compose de poudre de quartz et de fibres spéciales, qui en font matériau ultra résistant. Ce nouveau béton serait, selon ses concepteurs, en mesure de protéger les installations nucléaires souterraines de bombardements et de tirs de missiles de type "bunker busters".
L'Iran produit de l'excellent béton à haute performance et c'est un casse-tête pour les experts américains.
A partir de la fin des années 80, de nouvelles techniques du béton sont apparues, avec les ultra-high performance concretes (UHPC), le béton à ultra-haute performance. Pour le rendre plus résistant à la compression, l'idée est de réduire au maximum les vides au sein du béton en y mélangeant des micro-particules (nano-particules) et divers adjuvants chimiques. Ce sont des technologies très complexes... que les scientifiques et les ingénieurs iraniens semblent très bien maitriser. Certes, le pays, soumis à un climat difficile -grands écarts thermiques - et aux tremblements de terre, a développé des savoirs-faire dans le BTP... mais les implications militaires ne sont pas négligeables. Ce béton protegerait ainsi les sites sensibles dans lequel les recherches sur le programme nucléaire et balistique sont conduites.
Ce serait embarrasant si les bunkers (iraniens) étaient encore intacts lorsque les poussières seront retombées"... Comme quoi, la fortification reste une science militaire pas du tout obsolète.
Dans le même temps téhéran réaffirme que son programme de recherche nucléaire a été créé principalement à des fins pacifiques.
Mais "ètre en paix" ne dispense pas de protéger ses installations souterraines de frappes aériennes.
Rappelons que les États-Unis et Israël divergent sur la nécessité de frapper les installations nucléaires iraniennes. Selon Washington, les sanctions contre l'Iran sont suffisantes pour forcer Téhéran à abandonner son programme nucléaire. En outre, les États-Unis n'ont pas encore de preuves tangibles d'une volonté de l'Iran d'acquérir la bombe nucléaire.
Israël estime que "l'Iran est déjà allé trop loin" en essayant de construire une bombe atomique, et afin d'éliminer la menace de l'Iran, Israël a besoin d'une frappe préventive sur les installations nucléaires controversées. Les différences d'approche entre les deux pays sur cette question est clairement apparu début de Mars lors d'une visite à Washington du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Le FMI inquièt sur le devenir de l' Europe parle de génération perdue
Il n'y a pas que l' euro dans la vie, il y a le travail aussi !
Grosses inquiétudes chez les "huiles" du FMI .
Le Fonds Monétaire International est pessimiste en ce qui concerne l' avenir des jeunes au sein de l' UE .
« Ils font face à un avenir incertain… » « Il devient urgent de se confronter aux difficultés d’emploi de la jeunesse et de trouver des opportunités… » Les pistes proposées sont les suivantes : améliorer les niveaux d’éducation et de compétences…
Nemat Shafik, directeur adjoint du FMI, écrit que la jeunesse est l’une des victimes de la crise financière et qu’elle paie un lourd tribut pour les erreurs politiques commises. Il parle même de « génération perdue », et d’une « décennie perdue en termes de croissance ». Le reste est sans intérêt. Finalement, ce document montre que les fonctionnaires supranationaux n’ont aucune solution à la crise. Ils ne sont que les pions des oligarques occultes de la crise, qui se jouent des peuples derrière des marionnettes sans pouvoir. Qu’ont-ils à craindre ? Depuis plusieurs années, ces banquiers internationaux ont annoncé cette crise comme une ETAPE NECESSAIRE en vue de réaliser leur grand projet de Nouvel Ordre Mondial.
Qui les a écoutés ?
Par contre, les marionnettes politiciennes se battent pour devenir les valets de ces oligarques sans pitié. Chacun y va de son credo idéologique, tandis que les programmes sont soigneusement ficelés, quel que soit le vainqueur. Les officines de la truelle sont à l’œuvre depuis de nombreux mois pour la tonte de la classe moyenne. Un initié avec lequel nous nous entretenions il y a quelques mois nous disait : « Beaucoup de gens parlent de révolution imminente. Pourquoi voulez-vous avoir une révolution alors que les hommes politiques sont là pour appliquer ce qui est nécessaire. La situation de banqueroute généralisée pour l’Europe ? C’est une évidence. » Ils veulent une flambée des prix pétroliers et une asphyxie de l’Occident. Et que voyons-nous se mettre en place ?
Dernières nouvelles de l’Insee : « Les secteurs principalement marchands ont détruit en France 22 600 emplois au 4e trimestre 2011 et 31 500 au troisième ». « Cela fait donc deux trimestres consécutifs que l’économie détruit des emplois et non plus un seul, comme le laissaient à penser les données provisoires de l’Insee, alors que la France n’avait plus perdu d’emplois depuis fin 2009 ». Ajoutons que le gouvernement a demandé aux entreprises de ne pas licencier avant les élections présidentielles. On imagine l’accélération du désastre avec l’élection de la prochaine marionnette !
source : liesidotorg
Après la Grèce , c'est la zone Euro du sud qui est en train de faire faillite
Les défilés pour dire NON à l'autérité et à la politique de Bruxelles ont été nombreux en Espagne . Assitera t on bientôt à une répétition de ce que l'on a pu voir en Grèce ?
Les deux principaux syndicats espagnols, UGT et CCOO ont apellé à la grève générale pour le 29 mars prochain. Plusieurs centaines de milliers de personne sont descendues dans les rues de Madrid, Barcelone, Valence et Séville pour manifester leur rejet de la politique du gouvernement Rajoy. L’Espagne est en train de prendre la succession de la Grèce.
c'est pas faute d'avoir prévenu...
Peut-on dans ces conditions penser que l’accalmie intervenue sur le marché obligataire, grâce à la BCE, et la restructuration réussie de la dette grecque, sous les auspices des mégabanques, vaut solde de tout compte de la crise européenne ? Les avis ont été plutôt nuancés, lorsque l’on se réfère aux déclarations des dirigeants européens. Si Nicolas Sarkozy, fidèle à ses habitudes, a jugé que « la page financière [de la crise] est en train de se tourner », Herman Van Rompuy s’est contenté d’un « nous allons vers une mer plus calme » et Wolfgang Schäuble de « nous ne sommes pas sortis d’affaire, mais nous avons fait un grand pas en avant » et d’un « personne ne peut prédire l’avenir »… La prudence est devenue de mise.
Comme à la suite de la restructuration précédente de la dette grecque, Charles Dallara a tenté, au nom de l’Institute of International Finance, de prévenir les tentations en expliquant que l’on ne l’y reprendrait pas. C’est de bonne guerre mais ce n’est qu’un voeu pieux. Il va en effet falloir prolonger les plans de sauvetage irlandais et portugais, si l’on veut éviter de se retrouver contraint à de nouvelles restructurations, et pour cela mettre en service le grand pare-feu financier européen (le MES). En faisant mentir Christine Lagarde, directrice générale du FMI, qui pour trouver des fonds utilise l’argument qu’il sera d’autant moins utilisé qu’il sera volumineux et impressionnant.
Les discussions ont donc changé de terrain, avec comme objectif de trouver d’ici fin mars un compromis européen permettant de renforcer les moyens du pare-feu, au-delà des 500 milliards d’euros initialement prévus pour le futur MES, à propos duquel le Bundestag ne se prononcera qu’en juin prochain. Mi-avril, les ministres des finances du G20 devront entretemps décider de l’augmentation des ressources du FMI, afin qu’il puisse venir conforter les Européens.
pas de chômage pour les CRS !
Sur cette question, on tente de contourner l’épineux sujet de la nouvelle répartition des quotes-parts et des droits de vote au sein du FMI, en recherchant des accords de prêt bilatéraux. On a toutefois appris que les discussions sur cette répartition se poursuivaient, et qu’elles pourraient aboutir à un nouveau mode de calcul de celle-ci qui donnerait plus de poids aux pays émergents. Le modeste objectif poursuivi est de parvenir à un accord de principe en janvier 2013… ce qui ne signifiera pas qu’il sera pour autant appliqué. Les Brésiliens, dont le pays a été consacré sixième puissance économique mondiale, mènent la danse au nom des BRICS, tandis que les Occidentaux traînent des pieds.
Dans l’immédiat, la participation des émergents au plan de renforcement des moyens financiers du FMI risque d’être effectuée a minima, à titre d’encouragement pour faire avancer ces laborieuses discussions. Les Américains n’y contribueront pas financièrement, le Japon envisageant de prêter 50 milliards de dollars et les Européens 197 milliards (qu’il va falloir réunir).
Le gouvernement espagnol n’a pas attendu la conclusion de tous ces pourparlers pour mettre les points sur les « i », car il a été forcé de reconnaître impossibles à atteindre les objectifs de réduction de la dette publique qui lui ont été assignés. Il va falloir pénétrer dans les méandres de la comptabilité nationale espagnole pour voir ce que cache son déficit et comment il peut évoluer, ce que les autorités de Bruxelles ont finalement décidé de faire en envoyant à Madrid leurs meilleurs experts. Le moins qu’ils pouvaient faire pour ne pas prononcer immédiatement de sanctions, en attendant la suite.
Les calculettes vont chauffer, afin de déterminer sur quelle pente ascendante le déficit public se trouve, avant de mesurer comment il va pouvoir en redescendre. La dette était chiffrée à 66% du PIB en septembre dernier, soit 706 milliards d’euros, ce qui restait plus que raisonnable dans le contexte général, mais on craint qu’elle ne dépasse très vite la barre des 90%.
Afin d’aider les régions et les municipalités à honorer leurs factures, et éviter des faillites en cascades des PME, le gouvernement va les éponger grâce à un prêt syndiqué (sous la responsabilité des banques) de 35 milliards d’euros sur dix ans et à 5%. Ce qui va permettre de tirer un trait sur le passé mais ne règlera rien pour l’avenir, les collectivités étant désormais elles aussi soumises à la rigueur ambiante, ce qui affecte le financement de l’éducation, des aides sociales et de la santé. Puis il s’apprête à lutter contre la fraude fiscale, en espérant ainsi récupérer 8 milliards d’euros. Le dossier des privatisations, qui a montré le peu qui pouvait en être effectivement attendu, est par contre au point mort.
Si l’on fait le bilan de ce qui a été déjà effectué depuis 2008, des coupes budgétaires de près de 9 milliards d’euros sont enregistrées et des hausses d’impôt de plus de 6 milliards. Aboutissant à bien peu de résultats pour beaucoup de conséquences économiques et sociales désastreuses. Réduire le déficit pour revenir à une dette de 60% du PIB, quand on estime qu’elle a déjà dépassé 80% si l’on prend tout en compte, représente un mur qui ne pourra pas être franchi quand le chômage a déjà atteint les plafonds que l’on connait.
D’après les estimations de Mc Kinsey, le montant de la dette publique et privée additionnées serait de 363% du PIB. Ce qui par une simple soustraction permet de chiffrer la dette privée à pas loin de 300% de celui-ci, en raison notamment de la bulle immobilière. Or celle-ci n’a que commencé à se dégonfler, et son éclatement brutal est contenu au prix d’accommodements comptables.
Certes, la dette publique s’est développée à un rythme soutenu (elle augmentera de 60 milliard d’euros en 2012), résultat de la folie des années de prospérité à crédit et des dépenses somptuaires enregistrées à tous les niveaux, central, régional et municipal. Mais de nouveaux facteurs y contribuent désormais : aides au secteur bancaire, moindres recettes fiscales résultant de la récession et dettes des entreprises et des fonds de pension publics. Tous comptes faits, un gros nuage sombre s’annonce. Un nouveau sauvetage du système bancaire qui pourra difficilement être éludé, la crise immobilière ne donnant aucun signe d’être terminée, risque encore de les alourdir.
300.000 expulsions ont eu lieu depuis 2008, le gouvernement tentant de freiner le mouvement. Au prétexte de venir en aide aux familles surendettées et au chômage, mais avec l’intention d’éviter que se retrouvent sur le marché un nombre de plus en plus important de logements ne trouvant pas acquéreur en dépit de la baisse des prix, ce qui l’accentue, obligeant les banques à déprécier les stocks en leur possession et faire apparaître des besoins de recapitalisation cachés, ou bien conduisant inéluctablement le gouvernement à un sauvetage financier à forte incidence sur le déficit public.
Pour l’Espagne, comme d’ailleurs pour l’Italie, le seul choix possible réside dans le moment où il va falloir leur tendre un bras secourable. Les dirigeants européens ayant montré des capacités limitées à agir à froid et à anticiper, ils seront dans l’obligation de le faire à chaud, dans de mauvaises conditions, s’ils suivent le même pli. A quoi cela va-t-il revenir ? A poursuivre la mutualisation de la dette publique européenne, qui a été engagée dans des conditions scabreuses et à contre-coeur, et à finir par l’assortir d’une réduction de peine sous forme de nouvelles restructurations de la dette.
L’étape suivante pourra être de s’interroger sur les moyens et la nature de la relance économique européenne, car il ne suffit pas de parler de croissance sur le mode de l’incantation. L’image d’une prospérité retrouvée s’appuyant sur une Europe redevenue compétitive et toute entière tournée vers les exportations, car la stratégie libérale revient à cela, est une franche absurdité.
source : pauljorion.com
Espagne Portugal Irlande : les prochains PIIGS en route pour l' abatoir social
Portugal , Irlande, Italie et Espagne retiennent leur souffle.
les marchés obligataires les ont déja classé dans la catégorie " dettes pourries ".
Le chemin d' Athènes n'est plus très loin et le libéralisme autère est au bout du parcours avec un fonctionnaire allemand pour valider le ticket ...
En tout cas, Athènes a évité la faillite incontrôlée en obtenant vendredi 9 mars l’accord d’une forte majorité de ses créanciers privés pour réduire et rééchelonner son énorme dette, ce qui ouvre la voie au versement d’un deuxième prêt de ses bailleurs de fonds publics, l’UE et le FMI.
Le pays est sauf, au moins pour un temps. Mais, vu l’état de délabrement de son économie, la Grèce pourrait avoir besoin d’un troisième plan d’aide international de 50 milliards d’euros en 2015, affirmait récemment l’hebdomadaire allemand Der Spiegel.
En attendant un éventuel prochain point d’inflexion hellène, les autres mal-portants de la zone euro peuvent souffler en évitant le risque de contagion. Mais sans se relâcher, car ce risque reste intact à moyen terme.
Portugal, dette publique: 107,2% du PIB (2011)
Lisbonne semble s’être fourrée dans une situation inextricable, forcée par le “troïka”. En mai dernier, l’Union européenne (UE), la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI) ont accordé un plan de sauvetage de 78 milliards d’euros pour sauver le pays de la faillite. La condition ? Des mesures d’austérité drastiques pour réduire la dette.
Mais revers de la médaille, ces mesures semblent gravement handicaper l’économie du pays. Pour Edward Harrison, spécialiste du secteur bancaire et de la finance, “les décideurs européens ne parviennent pas à comprendre la dynamique de la déflation de la dette”.
Dans le New York Times, il explique que les dirigeants européens font une erreur de diagnostic en se focalisant sur les politiques d’austérité. Ce qu’ils ne voient pas, dit en substance cet expert, c’est que le secteur privé portugais est très endetté. Lorsque l’économie se contracte, les individus et les entreprises endettés du secteur privé ont une propension irrésistible à épargner.
“Lorsque les Etats, les ménages et les entreprises tentent tous ensemble de se désendetter au même moment en réduisant leurs dépenses, s’amorce alors une spirale récessive s’auto-alimentant”, explique Edward Harrison. Avec au bout du compte, la faillite complète, conclut-il.
La pauvreté affecte 25 % de la population, en raison des mesures drastiques dictées par Bruxelles: baisse des allocations chômage, gel du salaire minimum et des pensions, franchises médicales pouvant atteindre 50 euros, augmentation de la TVA à 23 %, des prix du gaz et des transports, hausse de 25 % de celui de l’électricité.
Dans cette optique, le Portugal est en train d’emprunter la voie “tragique” de la Grèce. La hausse des taxes, des prix, des cotisations à la sécurité sociale et du chômage ont pour conséquence de réveiller le voyant d’une économie malade: le travail au noir.
Une étude publiée en janvier par la Faculté de sciences économiques de l’Université de Porto chiffre le travail au noir à près de 40 milliards d’euros, soit un quart de l’économie du pays. En Europe, seule l’Italie et la Grèce ont une économie souterraine plus conséquente. Et selon les experts cette part devrait augmenter à nouveau en 2012.
En attendant, le pays reste en récession avec un taux de chômage record à 14 %. Sur l’ensemble de 2011, l’économie portugaise s’est contractée de 1,6%, dans la roue de la baisse de 1,4% en 2010. Et ce n’est pas terminé, Lisbonne anticipe cette année une réduction du PIB de 3,3%.
La banque américaine Goldman Sachs s’attend désormais à ce que les décideurs politiques fournissent des fonds supplémentaires au Portugal, “dans une fourchette de 30 à 50 milliards d’euros jusqu’à 2014″. Pour de nouvelles cures d’austérité ?
Dans un rapport de source bancaire diffusé mardi 6 mars, mais rédigé mi-février avant la signature du deuxième plan de sauvetage de la Grèce, les banquiers qui ont négocié l’accord mettaient en garde sur les conséquences d’une faillite d’Athènes.
En premier lieu le risque de contagion aux autres pays. Si le Portugal est le plus mal loti, l’Irlande, l’Italie et l’Espagne suivent de près leur voisin européen.
Irlande, dette publique: 94,2% du PIB (2010)
Complètement groggy depuis le plan de sauvetage de 85 milliards d’euros accordé par la “ troïka” en 2010, l’ex “Tigre celtique” voit s’assombrir son avenir.
Alors que l’on pensait Dublin sur la voie de la rédemption, un document de la Commission européenne a prévenu qu’un ralentissement économique en 2012 pourrait conduire à une “rigueur budgétaire” non-anticipée. Publiée le 1er mars dernier dans The Irish Times, cette information voit “s’évaporer” l’espoir d’un retour de l’Irlande sur les marchés financiers, prévu l’année prochaine.
Le rapport réclamerait également “une révision du programme de vente d’actifs après le rejet du premier plan du gouvernement, jugé ‘pas suffisamment ambitieux’”, révèle le quotidien de Dublin.
Le gouvernement irlandais a de son côté créé la surprise en annonçant l’organisation d’un référendum sur le nouveau pacte budgétaire européen. Ce pays sera ainsi le premier à solliciter le vote populaire pour ratifier l’inscription d’une “règle d’or” dans la législation nationale, conférant à Bruxelles le droit d’imposer des sanctions contre les États en infraction.
Dans un contexte de profonde récession, de chômage élevé et de mécontentement croissant à l’égard de l’UE, les Irlandais se souviendront qu’ils avaient déjà rejeté les traités de Nice et de Lisbonne en 2001 et 2008, avant des les approuver en 2002 et 2009.
“Les défis auxquels l’Irlande est confrontée se sont accentués” avec l’apparition de la crise de la dette dans la zone euro, a indiqué le FMI le 2 mars dernier. Mais pour l’institution, la situation économique irlandaise reste sous contrôle grâce au sauvetage de la Grèce.
Christine Lagarde résume à elle seule la situation: Dublin reste à la merci d’une nouvelle dégradation de la situation dans la zone euro. Pronostic stable donc, mais santé fragile.
Italie, dette publique: 120,1% du PIB (2011)
Considérée à la fin de l’année dernière comme la prochaine victime potentielle de la crise de la dette en raison de sa dette colossale (1.900 milliards d’euros, 120,1% du PIB fin 2011), l’Italie, qui a adopté un nouveau plan d’austérité en décembre, bénéficie depuis le début de l’année d’une très forte détente de ses taux d’emprunt.
Ces derniers sont désormais sous les 5%, soit leur niveau d’août 2011, après avoir tutoyé les 7,5% mi-novembre quand les investisseurs craignaient des incidents de paiement sur la dette nationale. Un joli coup réussi par la dernière opération de prêt lancée par la BCE le 29 février et au cours de laquelle les banques italiennes ont été très présentes. Ces dernières ont reçu 139 milliards d’euros dans le cadre ce deuxième prêt exceptionnel de la BCE, sur un total de 529 milliards émis.
Le pays est désormais couvert de louanges pour la politique de réformes menée par Mario Monti. Pour preuve, Angela Merkel ne perd pas une occasion d’encenser le gouvernement italien en place depuis l’automne, érigé en modèle pour les autres pays en difficulté, notamment pour la Grèce.
Attention toutefois. Avec son entrée en récession fin 2011, la troisième économie de la zone euro a enregistré une faible croissance de 0,4% de son PIB sur 2011, un chiffre inférieur à la prévision du gouvernement qui misait sur 0,6%. Le dernier plan de rigueur, entériné en décembre, devrait quant à lui permettre de parvenir à l’équilibre budgétaire en 2013.
Il faut rappeler que l’Italie vit sous la surveillance de ses comptes et de la mise en œuvre des réformes. Ce que pourrait rapidement connaître L’Espagne…
Espagne, dette publique: 66% du PIB (T4 2011)
Madrid se prépare à des temps difficiles, car ses partenaires européens refusent de modifier les règles pour la réduction du déficit. Au dernier sommet européen, le gouvernement espagnol a été sommé d’expliquer les causes de l’explosion du déficit à 8,51% du PIB en 2011.
L’Espagne s’était auparavant engagée l’année dernière à ramener son déficit public à 4,4% du PIB en 2012, puis à 3% en 2013 conformément au Pacte de stabilité européen. Un objectif impossible à tenir avec les mesures prises pour l’instant par Mariano Rajoy, qui devra présenter son budget 2012 à la fin du mois de mars.
L’effort supplémentaire à fournir par les Espagnols sera de 29 milliards d’euros, à ajouter aux 15 milliards de l’ajustement adopté en décembre. Insuffisant, selon des responsables européens cités à la fin février.
Les grandes craintes de Bruxelles se cristallisent autour d’une hypothétique demande de révision de l’objectif de réduction du déficit, alors que d’autres partenaires européens sont contraints de boucler dans la douleur des budgets rectificatifs.
“Imaginez que l’Espagne emporte le point: cela décrédibilisera tout l’exercice et ça va semer le trouble”, a expliqué un diplomate européen. “Cela créerait un précédent”, a renchéri un autre diplomate.
“La réaction des marchés pourrait être désastreuse si on acceptait de réviser l’objectif espagnol au moment où l’on renforce les moyens du fonds de secours (ndlr: le MES). Cela signifierait qu’il y a un gros problème en Espagne”, a insisté un responsable européen sous anonymat.
Dès lors, des frictions diplomatiques font aussi état de soupçons concernant un maquillage du déficit 2011. La présentation du budget est donc attendu avec fébrilité, sous la rumeur d’une humiliante mise sous surveillance de ses comptes.
source : mediabenews.wordpress.com
Suisse : un mois de congés ça suffit !
Les Suisses , qui s'étaient vus proposer deux semaines de congés payés de plus par an, ont dit NON .
"Nous n'allons quand même pas dépasser la France qui en a cinq !" a été l'argument décisif.
Ne pas imiter la France fait toujours recette que ce soit en Europe ou aux USA (où la sécurité sociale française est perçue comme étant le contre modèle absolu).
Les suisses ont massivement repoussé le projet allongement des congés annuels. Ils auraient en effet été les champions du monde dans ce domaine devant la France. Un rejet du « travailler » moins qui aurait mis en difficulté la compétitivité du pays. Les citoyens suisses ont donc dit «non», par référendum, à l’instauration de «six semaines de vacances pour tous», soit quinze jours de congés payés en plus.
L’initiative populaire lancée par les syndicats a été rejetée par 67% des votants. Le texte réclamait le passage à six semaines de congés obligatoires au minimum, alors que la Constitution fédérale en autorise quatre depuis 1984. Le résultat n’a surpris personne: les milieux économiques et le Parlement s’étaient prononcés contre.
L’argumentaire des initiants reposait sur la dégradation des conditions de travail. «Mais le calendrier économique n’était pas favorable et les adversaires ont joué sur la peur», réagit Josiane Aubert, vice-présidente de Travail suisse, le groupe à l’origine du référendum. Dans le camp adverse, le président de la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie, Bernard Rüeger, se dit «fier que le citoyen suisse ait conscience que travailler moins provoque pauvreté et désindustrialisation».
«Nous aurions été les champions du monde des vacances, plus que les Français, c’est dire…», ironise à la Télévision suisse Cristina Gaggini, directrice romande d’Économie suisse, une association patronale. Les Helvètes refusent plus de vacances «parce qu’au fond, tout au fond de leur mémoire, subsiste encore l’idée que les vacances sont l’invention paresseuse d’une poignée de nantis », indique le journal Le Temps. Pas sûr qu’en France un referendum aurait recueilli un non aussi massif car la culture économique n’est pas le fort de nos concitoyens. Dommage car c’est la compétitivité qui est en cause, c’est-à-dire l’emploi et les équilibres financiers publics ; c’est bien pourquoi personne ne veut attaquer de front la question des 35 heures pourtant dommageable à l’économie.
source : gbessay.unblog.fr
Bruxelles : l' eurogroupe lache la Grèce mais vise l’Espagne
Crise de la Dette en euro zone: c'est au tour de l’ Espagne d'ètre dans le colimateur de la Troika .
Comment l' eurogroupe va devenir le ministère des finances de l' Espagne.
L’Espagne a longtemps tergiversé avec ses comptes publics et privé. La focus démesuré braqué sur la Grèce l'a beaucoup aidé. Mais Madrid se trouve désormais au cœur des préoccupations de l’Eurogroupe, réuni lundi soir à Bruxelles. En cause, un objectif de déficit de 5,8% du produit intérieur brut, alors que celui convenu avec l’UE était de 4,4%, pour parvenir à 3% de déficit sur PIB en 2013.
En cause aussi bien évidemment l’écroulement de la croissance et une montée vertigineuse du chômage. Bref le cercle vicieux de la Grèce. La réaction des marchés ne s’est pas fait attendre. À la suite de ce propos, le coût d’emprunt de l’Espagne à 10 ans a bondi à près de 5% dépassant, pour la première fois depuis des mois, celui de l’Italie. Gardienne du futur «pacte budgétaire», la Commission européenne a condamné un «grave dérapage», brandi la menace de sanctions financières et dépêché des experts à Madrid pour évaluer la situation budgétaire du pays.
L’an dernier, le déficit public espagnol s’est envolé plus que prévu pour atteindre 8,51% du PIB, fin 2011. «Il n’y a pas de remise en cause des objectifs», assure le ministre espagnol de l’Économie, Luis De Guindos, dans un entretien dimanche au journal ABC. «L’Espagne est un membre loyal de l’UE qui se sent engagé par les règles budgétaires européennes», affirme-t-il. Engagée dans une cure d’austérité très sévère, confrontée à une grève générale fin mars en raison de sa réforme du marché du travail, l’Espagne est plombée par les déficits de ses régions, qui ont dérapé à 2,9% du PIB contre 1,3% visé -seule la région de Madrid respecte ses objectifs, ce qui pèse lourdement sur les comptes du gouvernement central.
À peine sortie de la crise grecque, «la zone euro ne peut pas se payer le luxe d’une nouvelle attaque spéculative», rappelle-t-on à Bruxelles. La Commission va demander au gouvernement de lui présenter un plan «crédible» visant à ramener les déficits à 3% en 2013, ce qui implique un droit de regard bruxellois sur le projet de budget espagnol 2012.
source : gbessay.unblog