mardi 28 février 2012

Crise de l'euro : Veto partiel de la cour Allemande de Karlsruhe contre le MES



En Allemagne, la haute juridiction de Karlsruhe a déclaré illégale,  la commission spéciale et réduite de députés mise en place par le Bundestag pour statuer rapidement et sans débat public sur les mesures de sauvetage de la zone euro, sauf dans un cas particulier.
Les juges de la Cour constitutionnelle de Karlsruhe (Sud) ont jugé que l’existence de cet organe réduit de neuf membres violait les droits des 611 autres parlementaires et constituait dès lors «un traitement inéquitable» de ceux-ci, a exposé le président de la Cour, Andreas Vosskuhle.
La politique budgétaire, dont relèvent les décisions sur l’euro puisqu’elles engagent l’argent public allemand, «est de la responsabilité du Bundestag tout entier», a estimé M. Vosskuhle.
Seule exception consentie par les juges : les décisions d’achat d’obligations souveraines sur le marché. Pour celles-ci, la Cour a retenu l’argument d’une nécessaire confidentialité, et confirmé la légalité de la minicommission.


Le Bundestag, Chambre basse du Parlement allemand, s’était doté en octobre dernier d’un groupe de neuf députés, tous membres de la Commission du Budget, chargés de répondre rapidement aux demandes européennes.


Ils devaient statuer en cas de décision urgente à prendre sur l’utilisation du Fonds européen de stabilité financière (FESF) et le mécanisme de sauvetage de la zone euro en place depuis 2010.
Le président du FESF avait réclamé une procédure moins lourde que la Convocation de toute l’assemblée de 620 membres, ou même que la Commission du Budget qui en compte 41, et garantissant une certaine confidentialité, notamment pour les décisions qui ont une incidence sur le marché comme les achats d’obligations.
Mais deux députés de l’opposition avaient porté plainte, estimant que cette procédure expresse portait atteinte à leurs droits de parlementaires.


Le ministre des Finances Wolfgang Schäuble a tenu mardi à relativiser ce qu'il a qualifié de "veto partiel" de la Cour.


Aide à la Grèce
Les juges de Karlsruhe ont déjà été saisis à plusieurs reprises sur le sauvetage de la zone euro, et ont exigé que le gouvernement prenne davantage en compte l’avis du Parlement pour des décisions qui engagent des dizaines de milliards d’euros d’argent public.
Ainsi, lundi, le Bundestag a donné son feu vert sur un deuxième programme d’aide à la Grèce de 130 milliards d’euros.
C’était la septième fois en moins de deux ans qu’il était appelé à se prononcer sur le sauvetage de l’euro. Ces scrutins sont toujours sensibles, alors que l’opinion publique allemande et certains députés sont de moins en moins disposés à venir à la rescousse de leurs partenaires en difficulté.

Crise de l' euro : Nouveau plan de sauvetage de l'UE pour le Portugal ?



Les dernières données chiffrées du PIB du Portugal laissent entrevoir qu'un deuxième plan d'aide sera certainement necessaire à l'économie portugaise, avertit le quotidien portugais Público


La veille, la Commission européenne avait prédit pour le Portugal la seconde plus mauvaise performance économique en Europe en 2012, derrière la Grèce. Alors que le gouvernement portugais prévoit une baisse de 3% du PIB, Bruxelles va plus loin avec 3,3%, dans un climat macroéconomique empli d'incertitudes.


Les économistes interrogés par le quotidien de Lisbonne pensent que le chômage, qui s'élève actuellement à 14%, continuera d'augmenter, et "avec une récession s'accentuant, un nouveau plan de sauvetage sera inévitable. C'est juste une question de temps", déclare l'un d'entre eux. Un autre ajoute sombrement que les prévisions sont la confirmation que les mesures d'austérité ne marchent pas, qu'elles sont destructrices et que la récession sera inévitable et longue. Un plan de sauvetage accompagné d'une récession rend impossible une solution. Je crains que le besoin d'une aide extérieure ne devienne un problème récurrent, en entraînant d'autres.


Les prévisions de Bruxelles arrivent alors que les experts de la BCE, de l'UE et du FMI se trouvent au Portugal pour voir si le pays se conforme au plan de sauvetage de 78 milliards d'euros de mai 2011. Dans un éditorial, Publico prévient qu' en l'absence d'une approche européenne différente du problème portugais (et des problèmes espagnol, italien et grec), cette forte chute du produit intérieur brut est une sentence sans appel. 


Et comme on ne voit aucun changement des priorités de l'axe Merkozy sur la crise de la dette, le pays doit se préparer à davantage grincer des dents, et à faire face à des destructions d'emplois encore plus rapides et une dégration plus profonde de l'économie. Ce que Bruxelles a révélé hier menace de plonger le pays dans un abysse avant même que les réformes ne se mettent en place.

Mécanisme Européen de Stabilité, le coup d'état permanent de Bruxelles ?


En adoptant le MES , comme précedemment le FESF, la France vient de décider que l'économie sera désormais une chose trop importante pour ètre laissé au bon vouloir du peuple.
En 2017, les politiques ne prendront plus de gants et vous expliquerons que les questions économiques ne différencieront plus dorénavant les programmes. Il faudra se contenter des questions sociétales sur fond de libéralisme strict.


Le texte définitif du traité instituant le MES a été adopté par les représentants des Etats membres de la zone euro le 2 février 2012.
Ce MES est destiné à prendre, à partir de juin 2013, la suite des instruments créés en 2010 pour faire face à la crise de la dette. Ce MES et le Pacte budgétaire (TSCG) sont complémentaires : à partir du 1 mars 2013, pour avoir accès aux aides du MES un Etat devra avoir accepté toutes les dispositions sur l’austérité budgétaire contenues dans le TSCG.

Ce qui s'est préparé dans un silence scandaleux alors que ces projets devraient être au cœur des débats dans toute la presse, va au-delà de tout ce qu’on a connu jusqu’ici, au niveau européen, en matière d’abandon de souveraineté, de recul démocratique et d’opacité.
Pour s’en rendre compte, il faut savoir ce qu’est le MES et de quelle procédure on use pour le faire adopter.

Le but du MES est de « mobiliser des ressources financières et de fournir, sous une stricte conditionnalité, » un soutien à la stabilité d’un de ses Etats membres qui connaît des graves difficultés financières susceptibles de menacer la stabilité financière de la zone euro. A cette fin, il est autorisé à lever des fonds. Son capital est fixé à 700 Milliards d’euros.
                                           il manque un petit millier de milliards d' Euro 


Les Etats Membres, par ce traité, s’engagent « de manière irrévocable et inconditionnelle » à fournir leur contribution au capital du MES. Ils s’engagent à verser les fonds demandés par le MES dans les 7 jours suivant la réception de la demande.
Le MES peut décider de revoir les contributions de chaque Etat membre. Cette décision s’imposera automatiquement.
Lorsqu’un Etat Membre sollicite une demande de soutien à la stabilité, c’est la Commission européenne en liaison avec la Banque Centrale Européenne (BCE) qui est chargée d’évaluer le risque pour la stabilité de la zone euro, d’évaluer, en collaboration avec le FMI, la soutenabilité de l’endettement public du pays demandeur et d’évaluer les besoins réels de financement de ce dernier.

Ne nous voilons pas la face, si le texte était passé avant ce serait légitime pour le Parlement grec de voter ces plan d'austérité. Et le peuple grec ? Se faire taper dessus : Le peuple n'a rien à dire.

Crise de la zone euro : l'Allemagne grogne de plus en plus contre la Grèce



Angela Merkel est attaquée et critiquée de plus en plus ouvertement pour sa gestion jugée "trop conciliante" avec la Grèce. 
En interne, une majorité d'Allemands exigent que la Grèce quitte la zone euro. Une enquète d'opinions parue dimanche dans le journal à grand tirage Bild a révélé que 62% des répondants souhaitaient que les députés s'opposent au plan, alléguant que la Grèce est une cause désespérée.


Vendredi, l'agence Fitch Rating a abaissé de CCC à C la note de crédit de la république hellène.


Hier, l'agence de notation Moody's a indiqué que le risque d'un défaut grec restait «élevé», même si Athènes réussissait à échanger sa dette de 200 milliards détenue par des prêteurs privés contre de nouvelles obligations. Leur valeur faciale est diminuée de 53,5%, l'échéance prolongée jusqu'à 30 ans à des taux d'intérêt réduits. En tout, les prêteurs privés perdront 75% de la valeur de leur placement à échéance, mais la perspective de tout perdre peut les inciter à accepter quand même cette pilule amère.
Bien que ministre de l'Intérieur Hans-Peter Friedrich (CDU) 
avait réclamé le départ de la Grèce de la zone euro


Dimanche, les ministres des Finances du G20 réunis à Mexico ont exhorté l'Europe, et en particulier l'Allemagne, à mettre sur pied un pare-feu crédible pour éviter tout risque de contagion de la crise grecque. Ils ont même indiqué que c'était un préalable à toute participation de leur part à un financement accru du Fonds monétaire international (FMI). Le FMI n'a pas encore indiqué la hauteur de sa participation au deuxième sauvetage de la Grèce.


Le ministre canadien des Finances, Jim Flaherty, aurait même apostrophé son vis-à-vis allemand Wolfgang Shaeuble, selon l'agence Bloomberg. Il est temps pour la première économie d'Europe «de prendre très au sérieux son rôle de leader et de dégager un plan général pour la zone euro», a-t-il lancé.


G20 en avril
Les ministres du G20 se réuniront de nouveau en avril à Washington dans le cadre des assises annuelles du FMI et de la Banque mondiale qui doit d'ailleurs se trouver un nouveau directeur, après l'annonce du départ de Robert Zoellick, en juin.


Ils espèrent que, d'ici là, l'Europe sera parvenue à un accord sur la force de frappe du Mécanisme européen de stabilité (MES) qui doit remplacer le FESF, à partir de juillet.


Nombre d'observateurs estiment que, pour mettre la dette souveraine à l'abri d'assauts spéculatifs, il faudrait un minimum de 750 milliards d'euros, soit environ 1000 milliards de dollars.


Jusqu'ici, il est plutôt question de 500 milliards, même si le traité du MES autorise une cagnotte de 700 milliards.


L'écart pourrait cependant être comblé en y additionnant le solde du FESF.


L'Allemagne n'est pas fermée à l'idée, mais la chancelière Merkel n'a pas officiellement donné son aval à l'idée.
                      payer et se faire caricaturer en nazi. l' Allemagne pourrait dire stop!


L'Allemagne doit déjà avancer 11 milliards d'euros cette année pour le MES et autant l'an prochain. Elle doit contribuer et endosser 27% du MES, soit 190 milliards sur 700, ce que beaucoup d'Allemands trouvent excessif.


Les jeux de coulisses vont se poursuivre d'ici jeudi, alors que les chefs de gouvernement de l'Union doivent se réunir pour avaliser le pacte d'union fiscale conclu à la mi-décembre. Ils se réuniront de nouveau à la fin du mois de mars pour traiter du MES.

En Iran, c'est la défiance entre mahmoud Ahmadinejad et Ayatollah Ali Khamenei le guide suprême

L' Iran n'est pas seulement au bord de la guerre avec l' OTAN , mais également déchirée en interne.
La rivalité qui règne entre les deux hommes forts du pouvoir iranien, se retrouve au second plan depuis la crise du nucléaire, mais elle n'a jamais vraiment cessé.


Les premières tensions remontent à 2007. Le président s’est fait une habitude de renvoyer les ministres proches du guide suprême dans les domaines que ce dernier contrôle implicitement, à savoir les Affaires étrangères, les Renseignements, la Défense et l’Intérieur. Pourtant, Ahmadinejad est arrivé au pouvoir grâce au soutien de Khamenei et d’une coalition d’ultraconservateurs, et avec l’appui des gardiens de la révolution [armée parallèle du régime] et les bassidjis [milice du
régime]. 


Relativement inconnu lors de son élection, en juin 2005, il n’avait pas de base populaire. Cependant, une fois élu président, il a commencé à prendre des mesures pour obtenir le soutien de diverses couches de la population.
L’autre source de tensions entre les deux hommes, ce sont les références permanentes que fait Mahmoud Ahmadinejad au Mahdi [l’imam caché dont leschiites iraniens attendent le retour]. 


Selon les partisans de Khamenei, le guide est considéré comme le remplaçant de l’imam caché en son absence, et c’est à travers lui que les gens peuvent se connecter à l’imam. Mais Ahmadinejad ne cesse de donner des nouvelles au sujet de l’imam caché, laissant entendre qu’il est directement lié à celui-ci. Alors pourquoi le pays aurait-il besoin du guide suprême – ou des religieux en général ?


Ahmadinejad, qui est appuyé dans sa démarche par son plus fidèle allié, Mashai, peut-il réussir à se débarrasser des religieux alors que l’Iran est officiellement une République islamique depuis plus de trente ans ?
Les calculs des deux hommes sont fondés sur l’idée qu’Ahmadinejad a sa propre base électorale, indépendante de Khamenei.


Prenons, par exemple, les élections parlementaires qui doivent avoir lieu en mars 2012. Les deux hommes pensent que, si les élections ne sont pas truquées – et si les réformistes n’y participent pas –, ils sont en mesure de gagner et de contrôler le Majlis [Parlement iranien]. Mais cette affirmation est erronée, car la base sociale d’Ahmadinejad, en dépit de tous ces efforts, reste faible. Beaucoup de ceux qui ont voté pour lui l’ont fait en raison de leur soutien à Khamenei. Plus important, dans la confrontation récente avec Khamenei, personne ne s’est exprimé publiquement pour défendre Ahmadinejad et tous les officiels ont au contraire réitéré leur allégeance au guide suprême.


Le président iranien essaie de contrôler le ministère des Renseignements depuis son arrivée au pouvoir, en 2005. Le ministère possède une grande quantité d’informations sur le degré de corruption des hommes politiques, sur les assassinats ciblés, sur la torture dans les prisons et sur ce qui s’est passé dans les coulisses avant et pendant le scrutin de 2009. 


Peut-être Ahmadinejad voudrait-il utiliser ces informations pour discréditer ses opposants. Khamenei et ses partisans semblent prendre en compte cette possibilité, c’est pourquoi ils ont proposé de retirer ce ministère du gouvernement et de le transformer en une “organisation pour le renseignement et la sécurité” qui s




Ce qui est certain, c’est que la confrontation entre Ahmadinejad et Khamenei et leurs supporters respectifs n’en est pas une entre le peuple et l’élite régnante. Les racines de cette dispute résident dans la façon de gouverner un pays, qui est dans les deux cas arriérée et réactionnaire. Il s’agit d’une opposition entre deux factions des conservateurs. Dans le camp de Khamenei, on trouve les dirigeants de l’establishment de l’armée, de la sécurité et du renseignement, les religieux et une partie des forces bassidjis. Ils s’inquiètent du rôle de Mashai [Ahmadinejad avait été fortement attaqué à l’été 2009, car il avait refusé de limoger Mashai bien que celui-ci se soit déclaré “ami du peuple israélien”].


Les religieux sont convaincus que, si Mashai devenait président après Ahmadinejad (en 2013), comme semble le souhaiter ce dernier, il éliminerait les religieux du pouvoir. Dans le camp opposé, Ahmadinejad est soutenu par ceux qui ont bénéficié directement de ses largesses – à savoir un grand nombre d’officiers de rang moyen des gardiens de la révolution, issus de couches très pauvres de la population et dont le nombre est difficile à estimer – et par certains de ceux qui pensent que les religieux devraient quitter le pouvoir.


Où va mener ce conflit au sommet du pouvoir ? Les proches du guide suprême ont commencé à faire arrêter des membres du cercle intime d’Ahmadinejad et de Mashai. Les religieux pourraient tolérer ensuite Ahmadinejad jusqu’à la fin de son mandat, en 2013.


La querelle peut aussi devenir une guerre d’usure. Mais, quel que soit le destin d’Ahmadinejad, Khamenei sera le grand perdant. Il est celui qui a soutenu Ahmadinejad et qui a autorisé la violente répression contre les protestataires de juin 2009.
De plus, dans cette affaire, un tabou crucial a été brisé. Le président est allé ouvertement à l’encontre du guide suprême.


En 1985, Khamenei, lorsqu’il était président [il le fut de 1981 à 1989], avait essayé de faire de même à l’encontre de Khomeyni [fondateur de la République islamique et alors guide suprême], mais à l’époque il avait été marginalisé. Ahmadinejad n’a pas encore été marginalisé, mais l’arrestation de certains de ses alliés laisse penser que cela pourrait se produire. Mais Ahmadinejad a montré qu’il n’aimait pas être utilisé comme un outil par Khamenei. Il a aussi fait clairement comprendre à Khamenei qu’il n’était pas “son” président, mais le président de l’imam Mahdi.
En raison du caractère imprévisible du processus décisionnel d’Ahmadinejad, tout est possible. La confrontation entre les deux camps n’est en rien terminée. 


Merkel arrosée avec de la bière dans une réunion de la CDU



Le garçon de service à la table de Mme la chancelière A Merkel, tenait dans sa main un plateau avec plusieurs verres.
L'incident s'est produit la semaine dernière lors d'une réunion de la CDU en Allemagne. Le jeune serveur chergé de servir la table de Mme la chancelière,A Merkel, tenait dans sa main un plateau avec plusieurs verres de bière.
                                                   a conzommer afec rigueur ya wöll


Sa maladresse a renversé le plateau dans le cou de Mme Merkel.


Toutefois, rendons lui hommage. Il n' y a pas eu de scandale, ni de réprimande à l'encontre du garçon de café. La chancelière n'a parut que légèrement surprise.

Pressions sur la Syrie : un vaste plan régional visant à affaiblir l'Iran



Survenu en Février 2011 au Moyen-Orient, ce que nos médias apellent le “printemps arabe”, est financé, encouragé et armé via les USA. Ces mouvement sont loin de revétir un caractère “spontané” ou “interne”, c'est bien une opération de déstabilisation régionale commanditée afin de sauver Wall Street. Cette manouvre géostratégique a le double avantage d'isoler Moscou et Pékin.


Le sénateur américain John McCain, le président de l’International Republican Institute (IRI), une organisation dédiée à ourdir des troubles séditieux extra-territoriaux et des révolutions de par le monde, a dit ouvertement des troubles que son IRI a aidé à financer en Egypte, qui ont ravagés la Libye et maintenant consumme la Syrie, “Je ferai un peu moins le malin si j’étais aujourd’hui Vladimir Poutine au Kremlin avec ses sbires du KGB. Je me sentirai un  peu mois en sécurité dans la station balnéaire du président Hu et des quelques hommes qui gouvernent et décident sur la destinée de 1,3 milliards de gens.” McCain qui a ouvertement sympathisé avec Al Qaïda en Libye et a mené une délégation des corporations fascistes pour une visite d’un Caire maintenant déstabilisé de manière irrémédiable, alors qu’ils se préparent à glâner les bénéfices de leur sédition financée de l’étranger, a laissé transparaître la véritable nature de la tactique globale qui se joue au travers des révolutions colorées financées par les Etats-Unis et que finalement, leur destination finale se situe dans les capitales de Moscou et Pékin.


Maintenant, le “Jerusalem Post” a rapporté qu’une “attaque sur la Syrie pourrait être un moyen moins coûteux pour affaiblir l’Iran, révélant pas là-même que  la quête de toujours plus de pouvoir et non pas la cause humanitaire se situait au cœur des intentions occidentales envers la Syrie et que la sédition clairement financée et maintenant armée depuis l’étranger, qui s’établit dans les villes frontalières syriennes, cible de fait un affaiblissement de la sphère d’influence de l’Iran, alors que les préoccupations pour la “démocratie” ne sont que du verbiage réthorique qu’on éparpille à la cantonade pour tous ceux qui demeurent suffisamment ignorants pour continuer à gober ce qu’on leur dit. Le Post a rapporté que Gabriel Ben-Dor, le directeur des études sur la sécurité nationale de l’université de Haïfa, s’est félicité de la récente décision de la Ligue Arabe de suspendre la Syrie, mais a indiqué que de futures actions seront nécessaires avant de garantir cet état de fait, révélant ainsi que la Ligue Arabe n’agit en fait que par proxy, comme paravent, des intérêts de Wall Street, de la City de Londres et d’Israël.


Ben-Dor confirmerait que “ils espèrent démanteler l’axe Iran, Syrie, Hezbollah et ainsi affaiblir cette coalition, ce qui est un intérêt commun pour toutes les puissances majeures de monde arabe”, révélant ainsi de manière sûre que les rapports des médias de masse de ces derniers six mois, citant l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme basé à Londres, l’association financée par Georges Soros Human Rights Watch et Amnesty International, n’ont rien été de plus que de la propagande éhontée afin de justifier ce qui est essentielleemnt une guerre par proxy combattue non pas avec des troupes américaines mais avec des groupes de jeunes formés par les Etats-Unis en Egypte, les voyous d’Al Qaïda en Libye et les militants des Frères Musulmans en Syrie.




A la lumière de tout cela, il serait peut-être bon de relire “Le Moyen-Orient et ensuite le monde”, comme étant une mégalomanie de Wall Street et de la City de Londres et de leurs légions de traîtres qui consument le monde et nous rapproche de plus en plus d’une troisième guerre mondiale, le tout sous le déguisement de considérations “humanitaires”, de “démocratie”, de droits de l’Homme et de “liberté”

Ces immigrés polonais d'Angleterre qui repartent chez eux


Mario Draghi nous a promis la fin du modèle social en Europe , la situation des polonais au Royaume-Uni donne un avant gout de ce qui pourrait attendre beaucoup d'entre nous dans la future Europe Thatchérisée sur l'autel de la rigueur budgétaire.

L'Image d'Epinal polonaise, idéalise la vieille Angleterre comme un pays de cocagne. Quand un enfant du pays rentre chez lui après un séjour prolongé, tous l'imaginent revenant conduisant un véhicule hors de prix, une malle pleine de Livres Sterling dans le coffre. 

Pour certains, comme Michal Novak, 30 ans, le retour a été triomphal. Après quatorze ans en Grande-Bretagne, il est revenu avec de quoi s’acheter un appartement à Varsovie et la perspective d’un emploi aussi bien payé qu’à Londres.

Le retour de Lukasz Z., 24  ans, et d’Adam B., 22 ans, sera moins triomphal. Ils vont prochainement rentrer en car, grâce à un billet payé par Barka, organisation caritative polonaise qui cherche les Polonais survivant dans les rues de Londres et les persuade d’abandonner tout espoir de réussir leur vie à Londres. Ils reçoivent des billets pour rentrer en Pologne et un point de chute sur place.

 Pas heureux pour autant Depuis qu’il a perdu son travail à l’usine, Adam a passé six mois à dormir dans des parcs, des gares et des squats, tout en volant pour survivre. Quant à Lukasz, il a fait quelques séjours à la prison de Pentonville, l’année dernière, pour vol et port d’un couteau, après avoir perdu son travail de peintre-décorateur. Les deux jeunes gens n’avaient jamais eu de pro- blèmes avec la police en Pologne.

Ces histoires illustrent bien les aléas et les déboires de l’immigration polonaise au Royaume-Uni, un phénomène qui a pris des proportions inattendues avec l’adhésion de la Pologne à l’UE, en 2004. Ni Varsovie ni Londres n’avaient prévu cette ruée vers la Grande-Bretagne, mais les données manquent pour la quantifier précisément. Pas plus que la Pologne, le Royaume-Uni ne dispose d’un système permettant d’avoir une trace de ceux qui arrivent ou repartent. 

D’après l’ambassade polonaise à Londres, les arrivées ont substantiellement décru après un pic en 2006, et de plus en plus de Polo- nais rentrent au pays, particulièrement depuis la crise économique. 

Mais l’ampleur de ce reflux est difficile à évaluer. Même si la plupart des immigrés polonais trouvent du travail dans le bâtiment, la restauration, comme employés de maison ou personnel d’entretien, tous ne sont pas heureux pour autant. Des avocats expérimentés se retrouvent à travailler comme barmen  ; les plus âgés, formés à l’ère communiste et ne parlant pas anglais, ont bien des difficultés à s’adapter, d’autres souffrent simplement du mal du pays.
“Ce n’est pas la vie dont j’avais rêvé. Le temps passé ici ne m’a rien apporté. Pour être honnête, je suis malheureux depuis le début”, confie Adam. 

En juin 2010, Adam a quitté l’appartement exigu qu’il partageait à Varsovie avec sept autres membres de sa famille. Il a voyagé jusqu’à Burton-on Trent [dans le centre de l’Angleterre] où un voisin de Varsovie lui avait trouvé un travail payé au minimum légal. Il s’agissait d’empaqueter des compléments alimentaires pour sportifs. Adam était ravi de partir. 

Ayant quitté l’école à 16 ans sans diplôme, il n’arrivait pas à trouver du travail à Varsovie. Avant lui, personne dans sa famille n’avait voyagé à l’étranger. Tout le monde était excité et espérait profiter des retombées de la chance d’Adam.

Le travail était correct. Il devait scanner des codes barres et vérifier que chaque boîte était bien remplie. Il travaillait douze heures par jour, sept jours sur sept, pour un salaire horaire de 6,80 euros. Il ne parlait pas anglais mais, pour les directeurs de l’usine, cela n’avait pas d’importance. Il y avait très peu d’ouvriers anglais dans l’usine. On lui montrait comment faire par gestes, en faisant parfois appel à un Polonais pour traduire.


Il dépensait 32 euros par semaine pour le loyer (un appartement partagé avec trois autres personnes), 55 euros pour la nourriture, et il envoyait le reste à sa mère. “Ma mère était très reconnaissante.
L’argent que je lui envoyais était bien utile, explique-t-il. J’étais content de travailler. J’y étais préparé. Je voulais travailler, je n’étais pas venu pour m’amuser.”

Même lorsque les choses allaient bien, le choc culturel était pourtant rude. Bien qu’Adam ait l’air de connaître la rue, comme l’atteste le tatouage qui court sur son bras, “Respect pour les gens des rues”, il trouvait Burton-on-Trent dangereux. Il se sentait vulnérable à cause de son faible niveau d’anglais. “Je ne connaissais personne, c’était un environnement inamical.
Je ne pouvais parler à personne, ni expliquer mes problèmes. Mon pays me manquait. Dès que j’avais de l’argent, j’appelais chez moi.”

Après six mois, Adam a été licencié à la suite d’une baisse de rentabilité de l’usine. Sa mauvaise connaissance de la langue l’a condamné à partir parmi les premiers. Il a essayé de trouver un autre emploi, mais sans parler anglais, c’était impossible. Il est alors parti pour Londres, espérant que les choses seraient plus simples dans la capitale. Mais les travailleurs polonais y faisaient la queue pour une poignée d’emplois.


Petit à petit, il a perdu tout espoir de trouver un travail. Il volait, car cela lui semblait moins humiliant que de mendier, mais il détestait sa nouvelle vie. “Je ne peux pas continuer à vivre comme ça. Je ne veux pas finir en prison. Ce n’est pas pour ça que je suis venu ici. Je n’ai pas eu l’expérience que j’espérais. Je n’arrive pas à trouver un travail, je ne peux pas envoyer d’argent à ma famille”, confie-t-il, les yeux baissés.

Un ami lui a trouvé un emploi sur un chantier en Pologne. Son retour ne sera pas triomphal et il devra passer sous silence les détails de sa vie londonienne.
“Je n’ai rien dit à ma mère, je ne voulais pas l’inquiéter”, avoue-t-il.
Beaucoup s’attendent à une vague d’immigration similaire en Allemagne plus tard dans l’année, et prévoient des problèmes analogues. Barka a d’ores et déjà ouvert des bureaux en Allemagne pour aider tous ceux qui viennent de Pologne ainsi que d’autres pays d’Europe de l’Est et qui seront les les perdants de la prochaine vague migratoire.


Syrie : Après la division du conseil de sécurité de l'ONU, quelles options ?



Les décès du Photographe français et de sa consoeur américaine à Homs dernièrement embarassent un peu plus le régime de Bashar El Assad . Il est soupsçonné par certains observateurs de vouloir sciemment la mort des témoins génants. Cet événement regrettable confirme que Bachar El-Assad est prèt à toutes les extrémités pour ne pas finir comme Kadhafi.


Les grandes puissances sont clairement dans l'impasse, la division entre un bloc regroupant la France, l'Angleterre, les États-Unis et plusieurs pays arabes et un autre bloc constitué de la Russie et la Chine empêchant toute prise d'initiative concrète. Ces derniers pays refusent que l'on empiète sur la souveraineté de la Syrie et prennent pour exemple le cas de la guerre en Libye, où les forces de la coalition ont outrepassé ce que prévoyait la résolution de l'ONU, provoquant la chute de Kadhafi.

À l'inverse, la France et les États-Unis cherchent à faire cesser les massacres en Syrie via une intervention plus ou moins limitée. Le ministre des Affaires étrangères français a de plus évoqué la possibilité de mettre en place des corridors humanitaires pour secourir des journalistes blessés. Cette demande ne peut cependant pas aboutir sans l'accord de Damas, ce qui semble peu probable.

Quel avenir pour la Syrie ?

Bien que la situation soit en perpétuelle mutation, on peut donner quelques éléments d'analyse quant à ce qui attend la Syrie :

1. La Syrie connaît aujourd'hui une situation de non-retour. Le fait que l'opposition résiste depuis si longtemps et que la répression des forces de sécurité soit d'une telle virulence ne peut que conduire à une dégradation toujours plus forte de la situation sur place. C'est à un véritable bras de fer que se livrent les deux camps, chacun ne pouvant renoncer. En effet, si cela se produisait, l'opposition serait anéantie par Damas et, dans l'autre cas, Bachar al-Assad ne pourrait rester en poste.

2. Bachar al-Assad "joue la montre", l'opposition ne pouvant résister éternellement malgré l'aide militaire et logistique dont elle bénéficie. De plus, le dirigeant syrien sait que des élections approchent, que ce soit en France ou en Russie, et qu'il peut profiter de cette situation de campagne électorale, les candidats en France, par exemple, condamnant la répression, sans pour autant donner plus de détails quant à une éventuelle intervention.

3. Une intervention en Syrie, outre les difficultés d'ordre juridique (veto russo-chinois) et logistique (la France, les États-Unis et l'Angleterre ont toujours des troupes en Afghanistan), pose également la question de "l'après". Si l'on intervient, s'agit-il d'assurer un pont aérien pour remédier au désastre humanitaire de Homs ? Ou bien est-il question d'une action combinée avec l'opposition ? Le but ultime est-il la chute de Bachar al-Assad, celui-là même qui assistait au début du mandat du président Sarkozy au défilé du 14 juillet ?




Le risque de créer une guerre civile généralisée n'est pas à exclure, de même qu'un renversement du régime aboutirait à un chaos politique sans nom, l'opposition qui dialogue avec les occidentaux étant loin d'être légitime dans le pays. La situation actuelle en Libye rappelle le côté double tranchant de la décision d'intervenir : la première partie qui correspond à l'affrontement militaire est bien souvent rapide et tourne à la victoire pour les puissances occidentales. En revanche, le drame se produit lors de la gestion post-conflit, où il y a de la résistance, des bouleversements politiques et sociétaux difficiles à prévoir, le tout dans le cadre d'un désengagement des puissances occidentales, pour qui rester a un coût financier élevé ainsi que des conséquences en matière d'opinion publique.

4. En vérité, le grand perdant est Bachar al-Assad lui-même ; en jouant la force, il s'est enfermé dans une spirale qui ne pourra conduire à moyen terme qu'à sa chute. Il bénéficie encore de l'appui de la Russie, de la Chine et de l'Iran, mais pour combien de temps ? Bien que le déroulement des événements ait été très différent, un parallèle peut être établi entre la Syrie et le Yémen, où le président Saleh a tenté de rester au pouvoir jusqu'au bout, mais sans succès. Le pire a été évité grâce à la médiation de l'Arabie Saoudite, qui lui a permis de quitter le pouvoir en lui promettant l’immunité.

Même si la chute de Bachar al-Assad est inéluctable, il ne faudrait pas se réjouir pour autant. La Syrie n'en est qu'au début de son malheur : les perspectives futures sont pour le moins sombres et, une fois encore, c'est le peuple syrien qui paiera le plus cher tribut. Il sera intéressant de voir les conséquences géopolitiques régionales de la chute du régime syrien. L'Iran en serait-il mécaniquement affaibli ? La Syrie ne deviendrait-elle pas le terrain privilégié pour des groupes terroristes ? Assistera-t-on à un bouleversement géostratégique majeur ?

Sortie de la Grèce de la zone euro : comment la Drachme sauverait les grecs


Tous les hommes politiques en Euro zone savent que la Grèce ne pourra pas s'en sortir. Ils désirent seulement obtenir un répis jusqu’aux prochains scrutins électoraux. Mais c'est un mauvais calcul. La Grèce a besoin de décisions fortes qui engagent son avenir et sa renaissance économque, pas de calculs de politiciens dépassés.


La dette extérieure de la Grèce augmentera chaque année tant qu’elle ne quittera pas la zone euro. Nous nous éloignons même de plus en plus de la solution. Le problème de base est l’absence de compétitivité grecque. Les prêts à bas taux ont amené des prix et des salaires artificiellement élevés – et le pays doit redescendre de ce haut niveau.


les pays de la zone euro devraient donner l’argent pour faciliter la sortie de l’union monétaire. Le gouvernement grec pourrait l’utiliser pour nationaliser les banques du pays et éviter l’effondrement de l’État. L’État et les banques devraient pouvoir continuer à fonctionner pendant la tourmente financière qu’une sortie de la zone euro entraînerait.




Cette tourmente frapperait-elle durement la population mais cette tourmente serait seulement passagère. Elle durerait peut-être un à deux ans. L’aide financière apportée par la communauté internationale pourrait aplanir cette difficulté. Mais la drachme se dépréciera immédiatement et la situation se stabilisera rapidement. Après la pluie, le beau temps.




Une sortie de l’euro aiderait concrètement la Grèce, elle redeviendrait compétitive. Parce que les produits grecs seraient rapidement moins chers, la demande se dirigerait rapidement des produits importés vers les produits fabriqués localement. Les Grecs n’achèteraient plus leurs tomates et leurs huiles d’olive depuis les Pays-Bas ou l’Italie mais depuis leurs propres fermes. Et les touristes, pour qui la Grèce est devenue trop chère ces dernières années, reviendraient. De plus, de nouveaux capitaux irrigueraient le pays. Les riches Grecs ont déposé des milliards voir des centaines de milliards d’euros en Suisse. Voyant les prix des biens immobiliers et les salaires chuter, il y aurait une incitation forte à revenir investir dans leurs pays.


La sortie de la zone Euro n'entraînerait pas une faillite de la Grèce, plutôt le contraire. La banqueroute entraîne la sortie. Les grecs vont immédiatement quitter la zone s’ils n’obtiennent pas de nouvelles aides internationales car la faillite ne peut pas se gérer dans la zone euro. L’État serait insolvable, ainsi que les banques. Le système complet de paiement s’effondrerait. Le chaos ne pourra être évité que si la Grèce quitte l’euro et que la dépréciation de la drachme se fait immédiatement.




Bien evidemment, personne ne devrait forcer personne à quitter l'Euro. Mais, dans le même temps, la Grèce n’a pas le droit de recevoir en permanence l’assistance des autres pays de la zone euro. Et les créanciers de la Grèce n’ont pas le droit de se faire rembourser par la communauté internationale. Tout le monde doit gagner sa vie. Ceux qui choisissent de gagner l’argent avec de grands risques doivent supporter ces risques.


Si la Grèce quittait la zone Euro, les mesures d’austérité pourraient revétir une forme plus acceptable pour la population. Les économies iraient uniquement dans une diminution de la croissance de la dette. Les économistes ne parlent que d’économie au cas où la dette serait repayée. La Grèce n’est pas prête de faire ça. Mais il est vrai que la Grèce s’est habituée à la manne du crédit bon marché en provenance de l’étranger. Et il est impossible politiquement de couper dans les salaires au point de rendre le pays à nouveau compétitif.




Les produits grecs devraient baisser de 30% pour être sur un pied d’égalité avec ceux de la Turquie. Cela ne peut être réalisé que si la Grèce sort de l’euro et avec une dévaluation de la drachme. Sans cette dernière, des millions de listes de prix et de contrats devraient être réécrits. Cela radicaliserait les syndicats de salariés et précipiterait le pays au bord de la guerre civile. De plus, des sociétés feraient faillite car leurs dettes resteraient les mêmes. Vous pouvez uniquement réduire vos dettes lors d’une dévaluation. Le projet de restructurer la Grèce à l’intérieur de la zone Euro est illusoire.


Si les pays de la zone euro sont si unanimes à dire que la Grèce doit rester dans l’euro, ce n’est pas vraiment pour aider la Grèce. Les Grecs sont pris en otage par les banques et les institutions financières de Wall Street, Londres et Paris qui veulent être sures que les flux financiers des plans de sauvetage publics reviennent dans leurs coffres, et non en Grèce.
Qu’en est-il de la contagion qui suivrait, si la Grèce faisait faillite ou sortait de la zone Euro? Les marchés financiers spéculeraient que d’autres pays suivraient la même destinée que la Grèce.
Il y aurait peut-être un effet domino. Mais je pense que cet argument est utilisé par des gens qui ont peur de perdre leur argent. Nous entendons partout que « le monde va s’arrêter si les Allemands arrêtent de payer. » En réalité, seul le portefeuille d’actifs de quelques investisseurs souffrirait.


source : spiegel.de

L'Allemagne embauche des controleurs fiscaux, destination...la Grèce



On se croierait dans la célèbre série "mission impossible". Votre mission si vous l'acceptez, est de mettre de l'ordre dans la fiscalité en Grèce... La péninsule hellénique qui selon les dernières estimations peinerait à "récolter" 60 milliards d'euros d'évasion fiscale par an.


Une fois de plus, l'Allemagne vient titiller la souveraineté d'Athènes et lui demander de mériter son plan de sauvetage.


Ils sont déjà 160 à s’être enrôlés pour mener une drôle de guerre. Ils sont fonctionnaires, ils sont allemands, et s’apprêtent à quitter leur pays, dès que l’ordre leur sera donné, pour une campagne qui doit les mener en Grèce. A l’assaut de la fraude fiscale.


L'UE et le FMI à la baguette
Le gouvernement allemand recrute en effet des petits soldats des finances publiques, pour venir en aide à un partenaire méditerranéen en pleine débâcle fiscale. Un bataillons d’experts censé conseiller les Grecs sur la marche à suivre afin de mieux récolter l’impôt. Et récupérer ces milliards qui font défaut.


Ces conscrits d’un nouveau genre seront placés sous le commandement d’un état-major bicéphale, le même qui commande aux destinées de la Grèce et la rudoie depuis plusieurs mois: la Commission européenne, et le FMI.


Les Etats fédéraux allemands (Landers) ont donc d’ores et déjà réuni une troupe de 160 volontaires, bilingues anglais (et une douzaine parlant grec). Un volontarisme qui n’est pas innocent, alors que le Parlement allemand vient de voter le nouveau plan de sauvetage à la Grèce pour un montant de 130 milliards d’euros. Et que l’Allemagne continue de penser que les Grecs ne méritent qu’à moitié la solidarité de l’eurozone.


Récupérer 60 milliards d'euros d'impayés
L’Allemagne n’aime pas les chèques en blanc, et insiste donc, une fois de plus, pour conditionner l’aide internationale à un droit de regard dans les affaires d’Athènes. Autrement dit, aller faire le ménage là où les Grecs ne le font pas. Déjà en janvier, Berlin avait proposé un "Commissaire au budget" chargé de remettre de l’ordre dans les comptes grecs, avec en prime un droit de veto sur les dépenses du premier ministre Papademos. Une offre refusée vertement par ces derniers, outrés d’une telle atteinte à leur souveraineté.


Nouvelle charge allemande, donc, pour combler ce "puits sans fond" qu’est devenue la Grèce, selon les mots du ministre des finances allemand, Wolfgang Schäuble. L’évasion fiscale couterait entre 5 et 6 milliards d’euros chaque année. Et l’UE et le FMI d’estimer à plus de 60 milliards d’euros le total des sommes dues à l’Etat grec par ses vilains citoyens. Soit près de 25% du PIB national. L’envoi de contrôleurs fiscaux allemands permettrait de revoir le système fiscal et le rendre plus efficace.


Sentiment anti-allemand exacerbé
"Les problèmes de la Grèce sont aujourd’hui encore pires que ceux de l’ancienne Allemagne de l’Est dans les années 90", ose Norbert Walter-Borjans, ministre des finances du Lander de Rhénanie du Nord – Westphalie (RNW), dans les colonnes du Wirtschaftswoche. A cette époque, les contrôleurs fiscaux d’Allemagne de l’Ouest furent dépêchés dans l’Est ex-communiste pour y améliorer la collecte de l’impôt. "Il y avait une certaine résistance parmi les Allemands de l’Est, mais rien comparé aux réserves des Grecs à l’encontre des Allemands aujourd’hui", a-t-il averti.


Nous n’avons pas besoin d’aide extérieure, nous avons besoin d’un meilleur système informatique et de davantage de coopération avec les autres services du gouvernement,"


confirme un officiel des impôts grec au Financial Time.


Pas sûr qu’Athènes apprécie en effet le largage de ces 160 redresseurs de torts fiscaux sur ses terres. Une initiative qui devrait attiser un peu plus le sentiment anti-allemand de plus en plus prégnant dans les esprits, et particulièrement tangible lors des manifestations en Grèce et, aujourd'hui encore lors du Carnaval de Patras.


Les petits soldats du fisc allemand pourraient ranger leurs calculettes et leurs espoirs de délocalisation au soleil avant même de les avoir dégainées.