vendredi 28 décembre 2012

Le centre de gravité diplomatique du conflit syrien s'est déplacé à Moscou

Moscou mène la danse
Il est intéressant de noter la dernière déclaration de Brahimi : "Placer le départ d'un président élu en pierre angulaire de tout dialogue est une violation de tous les accords obtenus à Genève". Le dialogue du représentant de l'ONU avec Moscou devrait donc être fructueux puisque c'est la Russie qui a imposé dans l'accord de Genève cette condition de non-départ pour l'établissement d'un gouvernement de transition.

Reste maintenant à convaincre l'opposition syrienne extérieure et leurs sponsors (Arabie Saoudite, Qatar, France, ...)

Diplomatie française à vendre
Le dernier Président français

Le peuple de Syrie et surtout les chrétiens remercient la France pour avoir autant misé sur l'insurrection islamiste qui participe largement à la destruction des infrastructures , au déplacements et à l'exode de centaines de milliers de Syriens , à affamer et appauvrir la population tout bord confondu sans oublier l'essentiel qui est la mort des milliers de syriens à telle point de transformer certains villages syriens en cimetières.
Si Paris voit dans ce dynamique de destructions l'avenir de la Syrie , alors pour le compte de quel pays travaillent nos politiciens ?

À l'inverse, les rebelles, au sein de la Coalition nationale qui s'est réunie à Marrakech le 12 décembre, écartent toute solution ne prévoyant pas une mise à l'écart a priori de Bachar el-Assad. Sur cette même ligne, Paris a réaffirmé hier que Bachar «ne peut faire partie de la transition politique». Côté français, on a beaucoup misé sur l'insurrection, et l'on estime qu'il y a une «dynamique sur le terrain dont il faut tenir compte», parce qu'elle déterminera l'avenir de la Syrie.

Exercices militaires russes près des côtes syriennes
le Nikolaï Filtchenkov

Des marins des unités anti-terroristes russes prendront part à des exercices relatifs à la sécurisation des navires de la Flotte russe de la mer Noire se trouvant près des côtes syriennes, a annoncé jeudi le service de presse du ministère russe de la Défense dans un communiqué.

"Dans une région donnée de la Méditerranée, les marins russes participeront à une série d'exercices visant à assurer la défense anti-aérienne, anti-navires et anti-sous-marine du convoi de navires. (…) Les marins des unités anti-terroristes prendront également part aux exercices", indique le communiqué.  

Selon ce dernier, le 27 décembre, deux grands navires de débarquement de la Flotte russe de la mer Noire, le Nikolaï Filtchenkov et l'Azov, ont passé le détroit des Dardanelles pour rejoindre prochainement le convoi de navires composé du croiseur lance-missiles Moskva, du patrouilleur Smetlivy, du remorqueur BS-406 et du pétrolier Ivan Boubnov déployé dans la partie orientale de la Méditerranée.


Lavrov rit carrément au nez des Occidentaux


À propos d’opposition radicale, le Conseil de Coopération du Golfe, fédération de pétro-souverains autocrates et fondamentalistes s’en est pris non seulement à Bachar al-Assad, qui tarde décidémment à passer la main, mais à son véritable « ennemi public n°1″, l’Iran, qu’ils accusent d »« ingérence » dans leurs affaires internes. En clair, les Golfeux voient la main de Téhéran dans la révolte des chiites du Bahrein conte leur monarque sunnite : mais ce n’est pas la faute des Iraniens si les 70% de chiites du Bahrein ont le sentiment d’être traités en citoyens de seconde zone par l’oligarchie locale, qui n’a dû son maintien en 2011 qu’à l’intervention militaire des Séoudiens. Le CCG a aussi dénoncé l’occupation iranienne de trois petites îles revendiqués par les Émirats arabes unis. Bref un ton martial qui masque une certaine impuissance : car armer et payer des mercenaires en Syrie est une chose, faire la guerre à l’Iran en est une autre.

Et à propos d’impuissance et de jactance, il nous faut revenir sur l’ironie cinglante – et parlante – de Sergueï Lavrov, samedi dernier. Le chef de la diplomatie russe a lâché, sur le ton de la (fausse) confidence) aux journalistes un nouvelle « petite phrase » sur la Syrie : « Je peux vous dire que personne ne brûle manifestement d’intervenir (en Syrie). On a même l’impression qu’ils (les pays occidentaux) prient le ciel que la Russie et la Chine ne cessent de bloquer une intervention extérieure (…) personne n’étant prêt à agir, du moins pour le moment« .

Pour se moquer aussi ouvertement des gesticulations et poses occidentales, Lavrov doit être  vraiment très sûr de lui. En tous cas, on voit quel crédit il faut apporter aux différents sommets des « Amis de la Syrie » organisés à grands frais et grand brouhaha médiatique par la Sainte-Alliance des atlantistes et des islamistes. Du vent, du bruit, produits par des impuissants. 
Et, si l’on en croit Lavrov, des Tartuffe.


La Syrie est secouée depuis près de 21 mois par un conflit entre gouvernement et opposition, qui a déjà fait 20.000 à 30.000 morts. Les autorités du pays affirment faire face à des bandits armés et soutenus par des forces extérieures.

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