lundi 10 décembre 2012

L' OTAN concentre des troupes et Vladimir Poutine menace de se battre jusqu'à Moscou


Vladmir Poutine : Nous allons défendre la Syrie « jusque dans les rues de Moscou »



La France, le Royaume-Uni, Israël et le Qatar ont préparé un énième plan d’intervention en Syrie. 6 000 nouveaux jihadistes, dont 4 000 en provenance du Liban, devraient attaquer incessamment le quartier résidentiel de Mazzeh, au sud de Damas, qui abrite de nombreuses ambassades et où résident plusieurs haut responsables civils et militaires. Un incident impliquant des armes chimiques à l’autre bout du pays devrait augmenter la tension. Un général félon devrait alors prétendre avoir pris le pouvoir et appeler les Occidentaux à l’aide, donnant ainsi un prétexte à une intervention militaire hors mandat de l’ONU.
Plusieurs tentatives de coup d’État militaire ont été orchestrées par les Occidentaux au cours de cette année. Toutes ont échouées et rien ne permet de penser qu’il en serait autrement cette fois encore.
Le temps presse pour les États opposés au plan de paix de Genève, conclu entre les USA et la Russie, car il devrait être présenté au Conseil de sécurité en février, c’est-à-dire juste après la confirmation par le Sénat US de la nouvelle administration Obama. Durant les deux prochains mois, tous les coups possibles seront tentés.
On ignore quelles pourraient être les réactions de la Russie et de l’Iran à une telle opération. Vladimir Poutine a déclaré se tenir prêt à défendre la Syrie « jusque dans les rues de Moscou », c’est-à-dire être prêt à entrer en guerre. De son côté, l’Iran a toujours affirmé que la Syrie était sa ligne de défense et, par conséquent, qu’elle ne la laisserait pas tomber. Toutes ces déclarations ne sont peut être que du bluff, mais en déclenchant une intervention militaire, Paris, Londres, Tel-Aviv et Doha prendraient le risque de provoquer un embrasement général.

Mouvement imminent de l'Otan contre la Syrie : Géopolitique du chaos ?


Au cours des dernières semaines, le bruit des bottes s'est fait plus bruyant, depuis les Etats-Unis et leurs alliés/vassaux de l'OTAN. Des missiles seront bientôt déployés en Turquie le long de la frontière avec la Syrie et, à Washington, l'administration Obama comme les médias dominants parlent d'une « ligne rouge » que le régime d'Assad ne doit pas franchir. Cette ligne rouge se rapporte à l'utilisation potentielle par Assad d'armes chimiques, essentiellement du gaz sarin, contre sa propre population. On ne connaît que trop bien ce « refrain » pour justifier une intervention étrangère. Durant le prélude de l'invasion de l'Irak par les Etats-Unis en 2003, un subterfuge similaire a été utilisé par l'administration Bush afin de convaincre le public américain que l'invasion de l'Irak était une « guerre de nécessité ». Les preuves que Saddam Hussein possédait des Armes de Destruction Massive (AMD) et qu'il prévoyait de les utiliser furent concoctées par l'administration Bush et celle de [Tony] Blair au Royaume-Uni. Dans les deux cas, ces deux gouvernements avaient la complicité des médias dominants, dont le New York Times, la source d'information de référence aux Etats-Unis.

Une idée plus logique, plus rationnelle mais en fait plus effrayante est qu'il n'y a aucun plan d'ensemble. Si l'on y pense de façon cynique en utilisant les notions capitalistes froides de la dernière ligne du bilan et des bénéfices trimestriels, le business de la guerre - de toutes les guerres, livrées quelles qu'en soient les raisons - est toujours une proposition gagnant-gagnant. La machine de mort du complexe militaro-industriel gagne durant la destruction et les phases de massacres, et ensuite, une fois que tout est réduit à l'état de gravats ou en cendres, d'autres bras de cette même machine capitaliste bénéficient des plans de reconstruction, que cela se déroule dans l'Allemagne de l'après-guerre à travers le Plan Marshall ou en Irak sous la supervision de sociétés privées comme Halliburton.

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