Roselyne Bachelot était l’invitée d’honneur du barreau de Bobigny qui fêtait ses 40 ans au Bourget. Pour l’occasion, l’ancienne ministre de l’UMP était l’accusée d’un faux-procès. Compte-rendu.
source : Bakchich
Roselyne Bachelot fait son show chaud au Bourget
« Madame Bachelot, vous êtes accusée d’atteinte à la pudeur, de trafic de stupéfiants et de haute-trahison. » Rappelant le port de ses fameux sabots roses et autre costume rose bonbon, elle est accusée de « parader illuminée, inconsciente de sa fonction, ni de l’inquiétude des Français ». Madame le procureur Prudon a aussi rappelé qu’en 1999, dame Roselyne, toute frétillante, de retour des vacances avait déclaré, « j’étais avec des amis à Ibiza et je suis allé sur une plage naturiste, je me suis rendu compte qu’il n’y avait pas un sexe d’homme qui ressemblait à l’autre. J’étais émerveillée. » Ambiance de cuir.
Backrooms et blagues Grivoises
La défense se veut décomplexée sous les assauts lyriques de Maître Arnod, « on affirme que Roselyne use et abuse de blagues salaces, on affirme qu’elle reluque, l’air lubrique les calendriers pornos sportifs, nous ne nous défausserons pas : Roselyne, oui, jure comme un charretier ! Oui Roselyne préfère le gode ceinture à la ceinture de chasteté !! Oui elle aime les backrooms et alors madame la procu ça vous choque !? » Roselyne Bachelot incline la tête, semble un peu surprise par la fougue de son avocat. Accusée d’avoir poursuivi ses activités au ministère des sports dans le seul but de visiter des vestiaires à la testostérone suintante, elle répond elle-même à l’accusation, « est ce que ce ne serait pas par de regrettables instincts qu’on accepte ce poste ? Peut-être. Guy Drut ne devait pas sauter que des haies… Jean-François Lamour ne devait pas tirer qu’au sabre. Quant à la ministre Valérie Fourneyron, il n’y avait qu’à voir sa photo pour deviner que c’est une bête de sexe... » Rire général. Dame Bachelot se demande si le parquet ne s’est pas trompé de cible en la personne de l’ancienne garde des Sceaux dont « le palmarès masculin, au dire des gazettes, n’est pas des moindres ». Le monde de la justice rit de bon cœur, Rachida Dati n’a pas laissé de très bons souvenirs, en particulier à Bobigny. Avec sa liberté retrouvée, Roselyne balance, tranquille, dans une certaine autodérision, « lors des élections internes de l’UMP, les militants niçois ont-ils eu raison de cacher les procurations contestables sous de la quiche lorraine alors qu’à l’évidence il fallait mieux les cacher sous de la pissaladière (spécialité niçoise)... »
« Ah bon ? »
Curieuse idée pour le barreau de Bobigny que d’inviter Dame Bachelot pour ses quarante ans… A sa création en 1972, le barreau de Bobigny célébrait davantage le rouge marteau que le rose bonbon. Mais les temps changent et l’insolence aurait-elle quelque peu quitté les prétoires ? Dame Roselyne ne se gêne pas pour le dire « Madame le procureur, vous avez manqué votre réquisitoire, il aurait mérité d’être beaucoup plus cruel à mon égard. » Elle a raison. Nous ne sommes plus au temps des Flagrants délires où l’esprit mais aussi l’impertinence se répondaient dans l’écho d’une franche drôlerie. On a certes rappelé quelques « bachelotteries », celle où elle a fait savoir que Chirac était sourd comme un pot ou lorsqu’elle avait préconisé de ne pas utiliser les ventilateurs par souci d’économie alors qu’on était en pleine canicule…
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