dimanche 7 octobre 2012

Quand la bulle immobilère française éclatera...


Le destin d'une bulle...
Il est toujours rassurant de lire qu'il y a bulle immobilière, et ce depuis très longtemps, car en la matière les dénégations restent courantes, et aussi de lire qu'il y a un décalage manifeste entre la situation française et celle de ses voisins. 
Les Français ne peuvent le savoir, puisque la communication et la statistique en matière d'immobilier sont confisquées par le lobby, mais c'est bel et bien dans notre pays que la bulle aura été la plus vigoureuse, et ça l'est d'autant plus depuis qu'ils ont baissé en Espagne ou en Irlande.

Il ne faut surtout pas oublier dans les explications du maintien de prix si hauts si longtemps
- les dispositifs fiscaux massifs type Scellier de subvention publique à la constitution du patrimoine privé des plus aisés
- déduction des intérêts versés, PTZ, etc. qui n'ont pas servi à alléger la facture des accédants mais à augmenter les marges des promoteurs
- freins réglementaires à la constructibilité/densification

Le coût du logement est sans nul doute le point central qui explique le sentiment de paupérisation de classes de plus en plus vastes de la population, de creusement des inégalités. Il est essentiel que sur ce point, comme sur tant d'autres, les politiques aient ENFIN un discours alternatif !

Deux chiffres pour résumer la situation du prix moyen du mètre carré :
- 1997 : 2400 euros
- 2012 : 8400 euros

Plus tôt il s'effondrera mieux ce sera ! 
Peut-être que d'autres personnes que les riches investisseurs étrangers pourront enfin accéder au marché du logement parisien. 

De toute manière le pouvoir n'a jamais rien fait pour permettre aux classes moyennes non particulièrement aisées de se loger à des prix raisonnables (le blocage des loyers annoncé par Duflot et jamais mis en oeuvre n'est qu'une mesure ridicule qui va seulement retarder de quelques mois l'explosion).

L'augmentation de l'indice des prix est donc totalement décorrélée de l'évolution du niveau de vie. Ce qui à terme est macro-économiquement insoutenable.

De là à dire que cette discordance fait apparaitre une importante surévaluation du prix de l'immobilier (d'aucuns l'estiment même autour de 70 à 80%, les plus "optimistes" autour de 30%), il n'y a qu'un pas que l'on peut franchir allègrement.


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