La république a 220 ans !
J.-L. Mélenchon - Discours au Panthéon 220ème... par lepartidegauche
C'est notre passé, notre histoire, ce qui doit être connu et
analysé, si nous voulons comprendre ce que nous sommes.
Où sont aujourd'hui "l'atelier du crime, le foyer de la
corruption, la tanière des tyrans"? Certains diront :"Dans les
cours que nous avons imaginées pour remplacer l'ancienne
cour royale.". Ce n'est pas mon avis. Non que crime,
corruption et tyrannies en soient absents. Mais le foyer est ailleurs.
Nos républiques sont aujourd'hui soumises à un pouvoir
anonyme et mondial, celui du dieu Finance, sous ses formes
les plus abstraites, numérisées, impalpables. La République
est sous tutelle ; pour qu'elle puisse devenir sage et
puissante, il faut la libérer de ce carcan .
Ne jamais oublier Valmy !
D'autant que nous sommes, à l'époque, dans une France encore royale, et dont les habitants ne parlent point la même langue.
La République est encore en gestation. Peu de morts, peu de blessés à Valmy.
Et des doutes quant à la volonté de Brunswick de remporter une victoire, au départ facile sur le papier compte tenu des forces en présence.
N'a-t-on point retrouvé les diamants de la couronne de France dans sa succession ? N'y a-t-il pas eu transactions entre Danton et lui, voire entre lui et Dumouriez, entre Frères ?
Il n'empêche. Même si les soldats prussiens ont la chiasse, il y a bien eu levée en masse, prise de conscience de l'idée de Nation et enthousiasme des troupes françaises qui défendent leur sol, la liberté naissante, la Révolution en marche.
En face, ce sont des mercenaires, des professionnels, des nobles partis en exil et qui s'acoquinent avec les envahisseurs. On reverra cela.
On vit cela avec les réfugiés fiscaux, capitaines d'industrie, commerçants, capitalistes, saltimbanques et autres joueurs de petite balle, ou de ballon, tous traîtres à la Patrie.
Un gouvernement révolutionnaire confisquerait vite fait leurs biens restés sur le sol français et leur retirerait leur nationalité.
Soyons capables de nous redonner espoir et ainsi redonner espoir à nos concitoyens européens. Cela passe par le refus du traité de la honte, de la capitulation de la politique devant l'économique.
Aux urnes, citoyens ! Exigeons un referendum dont "ils" devront tenir compte.
Et quand je pense que nous avons élu ces "ils"... "Il y a qu'qu'chose qui cloche là-dedans, j'y retourne, immédiatement" comme le chantait Boris Vian.
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