mercredi 12 septembre 2012

Gaz de schiste : François Hollande crée une commission chargée d'étudier les conditions d'une exploration expérimentale


La création d'une commission chargée d'étudier les conditions d'une exploration expérimentale pourrait être annoncée lors de la conférence environnementale. Delphine Batho dément.


À deux jours de la conférence environnementale que doit ouvrir François Hollande vendredi en présence d'une douzaine de ministres afin de lancer le chantier de la transition énergétique, certaines annonces concernant les dossiers les plus sensibles filtrent, au compte-gouttes. En particulier sur le sujet explosif dugaz de ­schiste. Mais aussi sur le nucléaire.
Selon un participant de la conférence, le gouvernement serait prêt à entrouvrir la porte à l'exploration des gaz de schiste en France. Rappel: la seule technique actuellement employée, à grande échelle aux États-Unis, pour extraire ces réserves de gaz piégées dans la roche - la fracturation hydraulique, a été interdite sous le gouvernement Fillon, par une loi votée en juillet 2011, «pour des raisons électoralistes», déplorent les industriels, qui voudraient vérifier si le Midi de la France recèle ou non des dizaines de milliards de mètres cubes de gaz naturel. Au début de l'été, Arnaud Montebourg avait laissé entendre que la question méritait examen. François Hollande n'avait pas dit autre chose durant la campagne présidentielle. Le gouvernement, tout en étant conscient de la très forte hostilité que suscite l'expression même de gaz de schiste dans le Midi, pourrait donner un gage à Total et aux industriels en créant une commission réunissant toutes les parties prenantes. Celle-ci serait chargée de définir les conditions d'une exploration expérimentale des réserves de gaz dans le sous-sol français. Mercredi matin, la ministre de l'Ecologie Delphine Batho a démenti cette information, dans une déclaration à l'AFP. Il s'agit de «spéculations imaginaires qui sont sans fondement», a-t-elle indiqué.

Des éoliennes politiques

Autre signal envoyé aux écologistes et aux acteurs des énergies renouvelables, la conférence pourrait être l'occasion d'annoncer le deuxième appel d'offres pour ériger des éoliennes au large des côtes françaises. Le site du Tréport, qui n'avait finalement pas été retenu lors du premier appel d'offres organisé juste avant l'élection présidentielle, ainsi que celui de Noirmoutier pourraient être concernés.


Le Grenelle de François Hollande

La plupart des participants (patrons, syndicats, militants écologistes, parlementaires) conviés aux cinq tables rondes (transition énergétique, biodiversité, fiscalité verte, santé environnementale, gouvernance) vendredi et samedi ne s'attendent cependant pas à des annonces précises. Formellement, ce «Grenelle de François Hollande» doit seulement lancer des chantiers.

«Pour le moment, rien n'est encore figé dans le marbre, souligne un intervenant, les thèmes sont connus, mais les annonces concrètes encore en discussions. Toutefois, on voit mal comment un rendez-vous de cette importance pourrait se conclure sans l'annonce de quelques mesures, même modestes», souligne l'un des intervenants. Réponse en fin de semaine.

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