lundi 10 septembre 2012

François Hollande se convertit au libéralisme sur TF1

20h00 de TF1: Hollande perd son "françois" de gauche



Il dévisse le président. Car ses 4 premiers mois de président sont apparus comme 4 mois de renoncements et d’affronts successifs infligés à celles et ceux qui voulaient vraiment du changement, qui voulaient vraiment du retour de la parole de gauche.

Alors A gauche pour de vrai! nous l’avons écouté hier au 20h de TF1. Et ça nous a coûté de nous brancher sur cette chaîne. Mais nous avions l’espoir de l’entendre enfin parler une langue que nous comprenons, nous avions l’espoir que nos oreilles se bercent de quelques mots de gauche. Car ses premières paroles et ses premiers actes de président avaient jusque là cette sonorité brutale du langage de la droite libérale.

Ainsi, ses premières paroles de président devaient plaider pour une renégociation du traité européen, et de renégociation il n’y  pas eu. Alors sa promesse de ne pas introduire en France une règle d’or s’est envolée comme s’envolent les belles paroles. Aussi, de référendum populaire il n’a pas dit un mot hier au 20h de TF1.

Il devait également adjoindre à sa politique économique un volet de croissance et de redistribution afin de soulager le pouvoir d’achat des Français. Mais de croissance et de redistribution il n’y aura pas, fidèle qu’il est à la schizophrénie habituelle du PS qui est pour le peuple dans l’opposition, pour les marchés une fois au pouvoir. Ainsi, la rigueur qu’il annonce aux Français hier au 20h de TF1 sera la pire jamais connue, bien supérieure à celle dont Sarkozy et Fillon parlaient aux salariés.

Il devait renforcer la puissance publique. Mais ce renforcement ne verra pas le jour puisqu’il confirme hier au 20h de TF1 que chaque recrutement de fonctionnaires sera compensé par le non remplacement de départs en retraites, reprenant mots à mots le discours des linguistes de droite. 60 000 moins 60 000 ça fera donc bien la tête à Toto, conformément à l’ambition des libéraux de réduire à néant les services publics.

Il devait responsabiliser les entreprises afin de freiner ces plans sociaux spéculatifs qui se servent des salariés comme d’une variable d’ajustement. Mais de responsabilisation il n’y aura vraiment pas. Car de la bouche même du président hier au 20h de TF1, le problème c’est le “manque de souplesse” du marché du travail. Alors les cotisations salariales augmenteront quand les cotisations patronales baisseront.

Cessons cette liste à la Prevert d’un flot de paroles qui annonce une continuité, une rigueur répétée. Car hier le président n’avait vraiment, mais alors vraiment rien à nous dire qui soit comprhéensible par nos petites oreilles de gauche. Car hier au 20h de TF1 le président ne maîtrisait qu’une seule langue, celle issue de l’alphabet austère du lexique de la droite…pour finalement n’avoir aucun mot du changement espéré par ses ayants droit de gauche.

Source : http://www.dazibaoueb.com/article.php?art=30623

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