vendredi 3 août 2012

Une guerre régionale entre l' Iran et la Turquie a t elle failli éclater à cause de la Syrie ?

Les Iraniens ont tout simplement de la suite dans les idées. Si la Syrie tombe, l’Iran va se retrouver tout simplement cernée le long d’un arc nord-ouest, coupée du Hezbollah. Et ils savent pertinemment qu’ils constituent la prochaine cible de l'OTAN et de ses sbires barbus.



Comme la meilleure défense, c’est l’attaque, les Iraniens ont envoyé un massage très clair à Washington via leur valet Erdogan, « Nous n’attendrons pas bêtement de voir vos avions nous survoler, vos navires bloquer nos ports et vos chars s’aligner le long de nos frontières pour commencer à réagir. Vous attaquez la Syrie, nous vous attaquons.
 Avec la Russie et la Chine derrière, qui se feront un plaisir de vous enfoncer dans le pétrin  »



Difficile de savoir si la Russie a effectivement livré à la Syrie ou pas des batteries de missiles anti-aériens S-300 , ainsi qu’à l’Iran. Il n'est pas certains que les Russes voudraient aller jusque là, si l’on tient compte des déclarations de Poutine lors de sa visite en Israël.
Mais il y a toujours le HQ-15 chinois, la version « piratée » du S-300
missiles chinois HQ 15, l’équivalent du S 300 russe assemblé sous licence en Chine 


Le quotidien de Damas al-Watan s’est fait l’écho, lundi 30 juillet, d’une récente et ferme « mise en garde » de l’Iran au Premier ministre turc Erdogan, le dissuadant de tenter quoi que ce soit de militaire contre la Syrie.

Qu’écrit al-Watan ? «La Turquie a reçu au cours des dernières heurs des mises en garde très fermes et le message suivant « Gare à vous si vous changez les règles ! ». Al-Watan s’appuie sur les confidences d’un diplomate arabe, non identifié. « Ankara se préparait, ajoute le quotidien syrien, aux côtés des États-Unis, à intervenir, militairement, dans le dossier syrien, en utilisant le dossier kurde, comme un prétexte, mais l’Iran a mis fin aux rêves turcs ».

La République islamique aurait donc informé Ankara qu’elle « ripostera, très durement, contre toute agression, à l’intérieur du territoire syrien, et que l’Iran réactiverait (le cas échéant) l’accord de défense commune signé avec la Syrie », écrit encore Al-Watan. Le diplomate arabe qu’il a sondé estime qu’il s’agit là d’une « réponse claire aux dernières menaces du Premier ministre turc ». 

Le mystérieux  diplomate  a encore précisé que « la Turquie s’est mise d’accord avec les États-Unis sur une intervention frontalière limitée, dans le Nord de la Syrie, et, notamment dans la province d’Alep, en vue de créer une zone tampon ».

La diplomatie discrète plus franche que l’officielle

Un langage aussi « viril » et aussi peu diplomatique de l’Iran est-il plausible ? Oui  dans des échanges « off » et informels. Rappelons que Recep Tayyep Erdogan a accusé, le 26 juillet, Damas, d’avoir « confié » plusieurs zones du Nord de la Syrie au PKK, et prévenu qu’Ankara pourrait intervenir, en Syrie, contre ces rebelles kurdes de Turquie. Les rebelles de l’Armée syrienne libre (ASL), dont le quartier général est en Turquie, tentent de gagner la bataille, dans la ville d’Alep, en vue justement de créer une « zone sécurisée », dans le Nord syrien. Le diplomate arabe cité par al-Watan est présenté comme issu d’un pays dont le gouvernement est partisan du régime du Président Bachar al-Assad, ce qui réduit les possibilités : Liban, Irak ou éventuellement Algérie ou Mauritanie.

En tous cas cet éventuel avertissement iranien à Erdogan s’inscrit bien dans le droit fil de la récente déclaration – mardi 24 juillet – d’un dirigeant des Gardiens de la Révolution iraniens, Masoud Jazayeri. Celui-ci avait affirmé à l’agence iranienne Fars que son pays se tiendrait sans ambigüité aux côtés de la Syrie en cas d’agression militaire turco-occidentale. C’est vrai que le ciel demeure chargé d’électricité au-dessus de la Syrie, mais les paratonnerres existent.






L'Iran a-t-il tenu un langage "viril" à Erdogan ? InfoSyrie

1 commentaire:

  1. "Comme la meilleure défense, c’est l’attaque, les Iraniens ont envoyé un massage très clair à Washington..."
    Sympas les iraniens ... Ils ont l'appui de la Thailande ?

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