mardi 14 août 2012

Les obsédés sexuels du Pentagone rappelés à l'ordre



Dans un mémo envoyé à l’ensemble de son personnel, le directeur de la Missile Defense Agency Américaine rappelle à l’ordre certains employés, visiteurs réguliers de sites à caractère pornographique…



D’après nos confrères de Bloomberg News, on ne s’ennuie pas à la Missile Defense Agency (MDA, petite assoc’ sympa dépendant du Ministère de la Défense US, chargée d’améliorer la qualité des programmes de développement de missiles terrestres et sous-marins US. Des travaux passionnants menés en liaison avec des partenaires comme Boeing, Lockheed Martin, Raytheon, Northrop Grumman et autre Orbital Science et qui pourrait bien se faire sucrer une partie de son budget de 7,7 milliards de dollars attendu pour 2013 si « les usages inappropriés du réseau de la MDA devaient perdurer ».



En cette période de crise internationale qui fait converger pas mal de regards inquiets vers l’Iran et le détroit d’Ormuz, c’est rafraîchissant de savoir que les Kings du Missile conservent un sens aigu des priorités…


N’aurait-il pas été plus simple de convoquer « la demi-douzaine » de naughty boys au lieu de balancer le mémo du chef John James Jr à l’ensemble du personnel et d’inquiéter tout le monde en se demandant où les missiles infectés à coups de sites pornos pourraient bien tomber le jour J ?



On sait que lorsque nos amis ricains mettent le mot « inapproprié » à toutes les sauces dans la littérature officielle, c’est qu’on a généralement dépassé le stade potache, et qu’on se trouve face à  du plus lourd.

 Les nouveaux docteur Folamour



Et à en juger par le mémo d’une page expédié le 27 juillet par le directeur  de la MDA à toute son équipe, «on aurait constaté que des employés et des fournisseurs accédaient à des sites web ou transmettaient des messages contenant des images sexuellement explicites à caractère pornographique »



« Des actes non seulement non-professionnels, mais révélant un détournement du temps consacré à l’exercice des tâches qui constitue une violation claire des règlements fédéraux et du ministère de la Défense, qui consomment inutilement des ressources du réseau et peuvent compromettre sa sécurité en permettant d’y introduire virus et autres codes mal intentionnés… » Poursuit le chef de la patrouille qui semble avoir pris l’affaire très au sérieux.



Histoire de désamorcer la bombe, Rick Lehner, porte parole de la MDA en a balancé une 2ème couche dans un email : « la MDA emploie plus de 8 000 personnes et moins d’une demi-douzaine d’entre elles ont été repérées comme s’étant connectées à des sites à accès restreints ou ayant téléchargé du contenu inapproprié… ». Avant de poursuivre à l’attention de tous ceux qui ont un semblant d’influence sur le vote du budget du Pentagone : « la MDA dispose d’un système très avancé de détection des intrusions, des accès à des sites web inappropriés et des téléchargements de virus en tous genres. Ce système a parfaitement fonctionné et à aucun moment le réseau informatique de la MDA n’a été mis en danger… »



D’autant que le rapport du 2 mai 2012 (pièce jointe) de l’Inspecteur Général du Pentagone Lynne Halbrooks avait déjà jeté une lumière un peu crue sur la MDA et sur la manière de se comporter de son patron le Lieutenant-Général  O’ Reilly, connu pour jurer comme un charretier :



« Après avoir attentivement examiné ses réponses, ré-examiné les preuves, et obtenu des témoignages complémentaires, nous maintenons nos conclusions : il existe des preuves établissant que le Lieutenant Général O’ Reilly a adopté un style de direction incompatible avec les règlements militaires et ceux du Ministère de la défense »

Cliquer sur l'image pour télécharger le dossier

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