“Les entreprises retirent de l’argent d’Europe”, titre Kurier. Alors que la confiance dans l’euro s’étiole, les grands groupes craignent une rupture de la zone euro et transfèrent des milliards d’euros vers les Etats-Unis. Le 6 juillet, la compagnie pétrolière néerlandaise Shell a annoncé le transfert de 15 milliards d’euros – la majorité de ses réserves – et ce n’est pas terminé, note le quotidien autrichien :
Les fonds américains réaffectent leurs milliards de dollars, comme le font les riches clients des banques américaines. Entre décembre 2011 et mai 2012, les investisseurs américains ont rapatrié d’Europe près de 50 milliards de dollars. C’est la plus importante rentrée de liquidités aux Etats-Unis depuis 1999.A Londres, le Financial Times rapporte que les banques de Wall Street conseillent de plus en plus aux entreprises de se préparer à une rupture de la zone euro, et que la situation est plus préoccupante que le rétablissement hésitant des Etats-Unis. Le quotidien ajoute :
En utilisant des couvertures, comme les “credit default swaps” [“CDS”, des assurance contre le défaut de paiement], les banques américaines ont réduit leur exposition nette aux troubles des pays de la zone euro. Mais elles ont aussi oeuvré en coulisses pour s’assurer que si un pays quittait la zone euro, elles n’auront pas à recevoir des paiements en drachme ou peseta dévaluée. Un trader à la tête d’une cellule de crise de la zone euro dans une autre banque américaine a déclaré qu’on avait dit à leurs partenaires d’utiliser des garanties qui ne sont pas susceptibles de passer soudainement de l’euro à l’ancienne monnaie. Les investisseurs doivent non seulement faire avec les préparations des banques à une rupture de la zone euro, mais ils doivent aussi se préparer eux-mêmes. Certains fonds spéculatifs ont stoppé les transactions avec les partenaires grecs.
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