J’ai toujours considéré, lors de la décennie précédente, que l’excès de sollicitude envers les juifs, lorsqu’il concernait les fantasmes d’un retour de la vieille haine rancie d’extrême droite relevait largement du leurre et de la diversion suspecte. Cet excès d’attention et de prévenance était payant politiquement et ne coûtait rien diplomatiquement. Les mêmes qui hier hurlaient au loup, prenaient alors les banlieues pour des bergeries.
Aujourd’hui, l’antisémitisme violent est installé. Il ne relève plus du fantasme mais de la réalité la plus sordide. Son originalité perverse se caractérise par le fait qu’il s’insère au sein d’un monde virtuel dont l’antiracisme est le principe de base obsessif. Un antiracisme qui traque le mot de trop et qui interdit l’interpellation de la minorité d’où provient la violence antijuive, au nom du risque supposé de l’amalgame. J’ai dit ailleurs, sans circonlocutions, je tiens à redire dans ces colonnes, que la minorité dont je parle est issue de l’islam. Un islam qui est aujourd’hui le vecteur essentiel de la judéophobie.
Non l’islam dans son ensemble, mais en son sein une minorité radicale non négligeable. Ne pas oser le dire, c’est interdire à la communauté arabe ou musulmane, pacifique dans sa majorité, de sortir d’une simple condamnation verbale qui devient rituelle, dérisoire et sans portée.
A la décharge des dirigeants de cette communauté, dont certains représentants sont irréprochables (je pense notamment à Dalil Boubakeur), les prétendues élites françaises, politiques ou intellectuelles ne font rien pour encourager et rassurer les musulmans les plus courageux –mais légitimement inquiets- à prendre position avec détermination contre la violence antisémite et antisioniste.
Que voit-on au contraire, qu’un homme admirable comme l’imam de Drancy, Monsieur Chalgoumi, qui s’est rendu récemment à Jérusalem au mémorial de Yad Vashem, a fait l’objet d’une pétition haineuse sur oumma.com sans être défendu sérieusement par qui que ce soit.
Plus grave encore, et plus significatif, l’une des signataires n’est autre que Rokhaya Diallo, compagnon de route des Indigènes de la République, chouchou des médias, et présentée très largement par eux comme responsable antiraciste.
J’attends encore les protestations des principales organisations qui prétendent lutter contre le racisme contre la mise en cause de l’imam Chalgoumi.
Le lecteur voudra bien excuser ce développement particulier, mais je le trouve emblématique et de la désertion des associations prétendument antiracistes, et de l’abandon à leur sort des musulmans courageux.
Mais en réalité, le vecteur principal de cet antisémitisme qui n’a plus rien de bien nouveau, vient avant tout de l’accommodement des prétendues élites politiques et intellectuelles à la violence faite aux juifs.
Il est peut-être trop tard. Car l’accommodement est partout. Il est dans le refus de réfléchir à l’obsession anti-Israélienne qui a conduit un exalté intoxiqué au mensonge antisioniste à se rendre dans une école pour tuer des enfants juifs. Oui Mohamed Merah est une victime. Victime fanatisée de la désinformation qui tolère qu’un vieillard encensé considère que l’occupation israélienne est pire que l’occupation nazie. Et qu’une chaine du service public de l’information prétende que des soldats israéliens ciblent délibérément un enfant dans les bras de son père.
Il est dans l’acceptation d’une alliance avec des partis d’extrême gauche rouge ou vert qui encouragent le boycott des produits de l’Etat juif et qui tolèrent l’obsession antijuive dans le monde islamique à commencer par celui des Frères Musulmans, et le terrorisme antisémite du Hamas en Israël.
Il est dans la politique d’apaisement qui fait que des brutes soient libérées après avoir attaqué des juifs en kippa à Villeurbanne.
Il est dans le fait que la communauté juive, peu à peu exclue de l’espace politique, soit placée dans l’alternative disqualifiante du communautarisme outragé ou du silence résigné.
J’ignore, dans les mois qui vont venir, et au gré aggravant d’une crise israélo-arabe toujours possible, à quel degré supplémentaire la violence antijuive installée pourrait monter.
Je sais seulement deux choses :
- poursuivre la politique « d’apaisement » de déni et de non-dits ne fera qu’envenimer l’abcès de fixation.
- L’Etat d’Israël, demeure, dans cet univers incertain, une source -inédite à d’autres moments cruels de l’histoire agitée des juifs- de réconfort et de dignité.
source : http://www.upjf.org/fr/5100-la-violence-faite-aux-juifs-dont-on-s-accomode-par-gilles-william-goldnadel.html
Monsieur Golnadel
RépondreSupprimerVous écrivez : « je tiens à redire dans ces colonnes, que la minorité dont je parle est issue de l’islam. Un islam qui est aujourd’hui le vecteur essentiel de la judéophobie. Non l’islam dans son ensemble, mais en son sein une minorité radicale non négligeable. »
Et plus haut vous avez écrit que c’est « de la minorité d’où provient la violence antijuive » que vous parlez.
Ces précisions ont entraîné des commentaires de protestation qui me semblent justifiés, car vous avez vous-même semblé justifier ainsi, probablement involontairement, ce que vous voulez mettre en lumière et, évidemment, fermement condamner.
C’est bien « la minorité » qui est AUJOURD’HUI « le vecteur essentiel » de la – nouvelle – judéophobie, laquelle est, comme vous écrivez aussi en employant l’autre mot qui la désigne, « installée ». Mais la judéophobie est DEPUIS TOUJOURS une des principales caractéristiques de l’islam.
Mes lectures du Coran m’ont convaincu que ses auteurs et le prophète Mohamed demandent bien, avec une grande insitance, à TOUS les musulmans d’installer la haine des juifs dans leur cœur et dans leur esprit. Le Coran présente clairement comme des mauvais musulmans ceux qui ne le feraient pas.
Et les vives protestations s’expliquent par le fait qu’il y a actuellement un véritable négationnisme sur ce point.
« L’apaisement » recherché l’est au sein de cette énorme tricherie et c’est elle – la qualification de « modérés » des musulmans qui ne pratiquent pas eux-mêmes la violence anti-juive – qui fait qu’on s’accomodera de plus en plus de cette violence.
Il n’y a pas d’islam modéré. Il est interdit aux musulmans d’en faire exister un.
Le prophète Mohamed et les rédacteurs du Coran donnent clairement mission A TOUS les musulmans d’amener tous les habitants de la planète à se soumettre à Allah (c’est-à-dire, en fait, aux hommes – surtout pas aux femmes – qui se disent ses représentants sur la terre). Par le lent grignotage « pacifique » de ce qui fait obstacle à cet objectif OU par la violence.
Il n’y a pas opposition entre les deux voies, elles sont complémentaires.
Il y a, fort heureusement, de nombreux musulmans qui sont individuellement pacifiques, mais ce n’est pas un hasard s’ils ne sont qu’une infime minorité à s’élever – et encore très faiblement – contre l’antisémitisme violent de nombreux autres musulmans, toujours considérés avant tout par eux comme leurs frères d’une même communauté supérieure : ILS N’ONT PAS LE DROIT de protester contre ceux qui ont choisi l’autre voie pour la conquête du monde.
les nouveaux collabos ont une guerre de retard (voir mémélenchon)
RépondreSupprimerLa plupart des journalistes sont de la mouvance de gauche antisemite,antisioniste et antiisraelienne.A la télé ils sont tendancieux quand ils parlent des palestiniens .Si les antisemites ou anti israeliens etaient logiques avec eux-memes ils devraient refuser toutes les decouvertes medicales ou scientifiques faites par un juif et devraient refuser de se faire soigner par un grand medecin juif….Apres les juifs ce sera le tour des chretiens qui soutiennent Israel….
C’est la bombe à retardement de la guerre ethnico-religieuse qui couve dans les banlieues… en dehors de la chute de l’Europe, l’euro, voir l’économie mondiale. Cela promet.
RépondreSupprimerS’en prendre à quelques juifs isolés, c’est facile.
Heureusement il y a Israël et là, c’est une autre paires de manches….
Moi je fous le camp aussi non seulement de France, mais d’Europe, qui est plus qu’inquiétante, dans ses dérives financières, où la représentation démocratique est pratiquement inexistante… Cette Europe qui alimente les terroristes du Hamas qui jure la destruction d’Israël. C’est dire l’idéologie sous-jacente de cette Europe qui ne montre pas son vrai visage.
L’Europe est dangereuse pour les juifs, oui.
L’Europe c’est le VIème Reich, voilà tout.
David