lundi 7 mai 2012

Un clash Merkel Hollande entrainerait la fin de l' Euro

La grande inquiétude de Merkel concerne les marchés financiers qui - vu de Berlin - attendent un ralliement rapide de la nouvelle équipe au Pacte budgétaire, en tout cas avant le référendum en Irlande. Si la France traîne des pieds, les Irlandais diront non, et ce sera la fin de la monnaie commune, estime-t-on dans les rangs de la CDU.


 «Pour nous, le Pacte budgétaire n’est pas renégociable», prévient le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, le libéral Michael Link. Un avis partagé par les observateurs des deux côtés du Rhin, convaincus dans l’ensemble que le nouveau président évitera de heurter de front les intérêts allemands. Mais Merkel est bien consciente qu’il lui faudra assouplir son discours. 


Berlin, menacé d’isolement en Europe, aura besoin du soutien de Paris. Dans ses dernières allocutions, la chancelière a davantage parlé de croissance pour combattre la crise de la dette, sans pour autant relâcher la pression sur le terrain de la discipline budgétaire. «Un nouveau président a besoin de présenter quelques succès et il faudra reformuler telle ou telle ligne du Pacte budgétaire», rappelle Andreas Schockenhoff. 
«Il y a des fondamentaux à respecter, estime pour sa part Stefan Seidendorf, de l’institut franco-allemand de Ludwigsbourg. Mais il reste une marge de manœuvre réelle si on mène une négociation intelligente.»


Trois des quatre propositions que François Hollande entend présenter à ses partenaires européens pour relancer la croissance sont acceptables aux yeux de Berlin : davantage de possibilités de financement de la Banque européenne d’investissement, la mobilisation de tous les reliquats des fonds structurels européens inutilisés et la création d’une taxe sur les transactions financières, à laquelle la CDU de Merkel est favorable, même si le projet est pour l’instant bloqué en Allemagne par les libéraux du FDP.


Seule la quatrième proposition, la création d’euro-obligations, essuie un refus catégorique. Pour les Allemands, il est hors de question de mutualiser la dette des pays du Sud. Du moins pour l’instant. «Quand Angela Merkel dit qu’elle ne bougera pas, on sait qu’elle changera d’avis demain ou après-demain», raille le député social-démocrate Axel Schäfer dont le parti, pourtant longtemps hostile aux euro-obligations, vient de s’y rallier.


Viennent ensuite les réformes structurelles attendues avec impatience par Bruxelles et Berlin.
C'est un dossier explosif qui pourrait, au nom de l' anti-libéralisme, jeter des millions de français dans la rue.
La libéralisation du code du travail et du fonctionnement des administrations sera le défi majeur du PS.
Sarkozy et Chirac passeront rétroactivement pour d'aimables gauchistes. 
Sous Jospin n'affirmait-on pas que :"jospin a plus privatisé que balladur et Chirac réunis" ?

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