François Hollande a confirmé lors d’une conférence de presse mercredi après-midi qu’il demanderait, s’il était élu, un audit sur l'état des comptes publics à la Cour des comptes.
François Hollande a jeté le doute sur l’état réel des finances publiques en confirmant son intention, s’il est élu le 6 mai prochain à l’Élysée, de demander un audit à la Cour des comptes.
“Je demanderai un rapport bref sur l’état réel des comptes publics, sur ce qui a été promis durant la campagne par le candidat sortant et parfois dépensé”, a déclaré le candidat PS lors d’une conférence de presse. Selon lui, cet audit permettrait “de savoir quelle est l’exécution de la finance modifiée pour 2012” et, a-t-il précisé, “en fonction des conclusions de la Cour des comptes, fin juin, il y aura un collectif budgétaire sur les comptes 2012”.
Le candidat a souligné que si la situation était “plus difficile, il en tiendrait compte”.
Avant le premier tour de la présidentielle, alors que François Hollande avait évoqué cet audit, François Bayrou avait critiqué ce projet. “Cela veut dire : Je vous avertis à l'avance, je vais présenter une enquête qui me permettra d'expliquer que je ne tiendrai pas les promesses que j'ai faites”, avait ironisé le candidat centriste.
Mercredi matin, le directeur de campagne de François Hollande, Pierre Moscovici, a estimé sur RTL que le candidat socialiste appartenait à la “gauche sérieuse” soucieuse de “responsabilité budgétaire” et que le déficit serait inférieur à 3 % du PIB en 2013. Quitte à démarrer le quinquennat par un éventuel tour de vis budgétaire si les résultats de l’audit commandé à la Cour des comptes s’avéraient décevants.
Hollandreou ou la gueule de bois de l' automne
Le nouveau Président de la République, le socialiste françois Hollande a formé le 6 juin 2012 un gouvernement caractérisé par l'arrivée de nouveaux cadres socialistes aux côtés d'anciens ministres chevronnés.
M. Hollande a créé quatre nouveaux ministères : environnement, énergie et changement climatique ; protection du citoyen ; finances ; infrastructures.
Rentrée 2012 :
A peine élu, Le nouveau gouvernement français a aussitôt lancé un grand audit des finances publiques qui se veut aussi le "bilan réel" de 10 ans de politique de droite irresponsable.
Le gouvernement socialiste découvre la réalité des finances publiques de la France.
Alors que la droite affichait un déficit officiel à 5 % du PIB, Michel Sapin révèle qu'il est en fait d' environ 10 %, si on compte les dépenses "hors bilan" de N.SARKOZY et les cadeaux fiscaux fait aux plus riches.
La Commission européenne exige une "enquête approfondie" pour expliquer ce décalage.
François Hollande propose alors son plan de rigueur qui doit aboutir à un retour sous les 3 % de déficit avant 2017. Il promet de baisser de 10 % les frais de fonctionnement de l'Etat, de geler les recrutements et les salaires des fonctionnaires ainsi qu'une hausse de la fiscalité.
"Il faut prendre en trois mois des décisions qui n'ont pas été prises depuis dix ans", assure le premier ministre de François Hollande.
Et de rapeller qu'entre 1997 et 2002 c'est J.Chirac qui s'était opposé au remboursement de la dette en initiant les manifs pour que la "cagnotte" (surplus budgétaire du à une exceptionnelle croissance) soit redistribuée au fonctionnaires.
"Ce sont des mesures douloureuses mais équitables." Le 14 décembre 2012, François Hollande a présenté son plan de réformes pour assainir les finances du pays, alors que la dette publique pourrait atteindre les 100 % du PIB en 2013. Le Président De la République socialiste a ainsi annoncé vouloir réduire de 10 % les dépenses de santé, taxer les bonus des banquiers à hauteur de 90 % et limiter les augmentations salariales pour les fonctionnaires.
"Un nouveau contrat social est à instaurer immédiatement. Nous devons changer ou sombrer", a-t-il ajouté, accusant la corruption et l'évasion fiscale, et surtout Nicolas Sarkozy, d'avoir conduit la france au bord du gouffre.
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