mercredi 29 février 2012
La coalition anti Iran des États-Unis, d'Israël, et de l'Union européenne
Si la presse se permet de titrer « Les forces américaines préparées pour l'affrontement contre l’ Iran » , c'est qu'il est plus que temps de réaliser que le bluff est révolu.
Non, nous y sommes, le point de non retour est presque atteint. Nous le savions, nous avons vu la catastrophe arriver mais nous sommes restés empêtrés dans nos soucis quotidiens, nos querelles de clocher, et plus encore fascinés par la pitoyable mascarade électorale que tous les médias sans exception nous servent à la louche. Pourtant que cette « comédie du pouvoir » soit hexagonale ou nord-américaine, peu nous chaut de savoir si ce sera Pierre, Paul ou Jacques qui sera élu ici ou là-bas puisque ces gens continueront à se jouer de nous, faisant sempiternellement la même politique au sein de formations claquées les une sur les autres tout en nous abreuvant et nous saoulant de leurs mensonges infernaux.
Selon le vice-amiral Mark Fox, commandant de la Ve flotte, celle-ci se trouve désormais « prête » à affronter « toute action hostile de la part Téhéran… [car] nous avons développé des armes très précises, létales et très efficaces ». En réplique soit à une attaque iranienne directe contre les forces navales américaines, soit à une tentative de fermeture du Détroit d’Ormuz par lequel transite 1/5e de la consommation mondiale de pétrole.
Lequel, en tant que détroit international, n’est soumis à aucune restriction ou condition de passage. Or depuis que le commandant en chef des armées iraniennes, le major général Ataollah Salehi, a sommé la marine américaine de tenir ses bâtiments de guerre à l’écart des eaux du Golfe persique, la tension est demeurée vive… d’autant que les américains prennent un malin plaisir (et plus) à défier leurs adversaires par des intrusion à répétition dans les eaux iraniennes. Toutes les conditions sont par conséquent réunies pour qu’un incident de frontières maritimes intervienne au moment opportun et embrase le dispositif ! Rappelons que les guerres se décident ou avortent pour des raisons parfois infimes. De la sorte, la « Drôle de guerre » en 1939 fut le résultat d’une offensive différée des mois durant. Resteraient à savoir quel serait l’intérêt de Téhéran – où la classe dirigeante n’est évidemment pas plus « folle à lie »r que partout ailleurs - à riposter ou à bloquer Ormuz sauf à y être poussé, le dos au mur, comme ultime moyen de rétorsion et en réponse à une agression caractérisée ?
Alors pourquoi spécialement le mois de mars ?
N’étant pas devin nous ne pouvons évidemment jurer de rien. Mais en mars, trois porte-avions américains et leurs escadres, l’USS Abraham Lincoln, l’USS Carl Vinson, l’USS Enterprise et pour la France, le Charles de Gaulle français, seront sur zone en compagnie d’un nombre non négligeables de navires britanniques, bientôt rejoints dans l’Océan Indien par un quatrième porte-aéronefs yankee. Notons que le vieil USS Enterprise, porte-avion nucléaire emblématique du « Projet américain » pour 2 le IIIe millénaire, en service depuis 1961 (et devant être démantelé en 2013) semble tout désigné, aux yeux des « conspirationnistes » invétérés pour servir de cible et d’appât aux velléités agressives des Pasdaran… Les Gardiens de la Révolution, unités d’élite ayant en charge dans le Golfe la sécurité de la zone maritime exclusive iranienne. À ce titre, certaines imaginations bouillonnantes entrevoient déjà pour l’Enterprise, cette doyenne d’âge (pour les anglo-saxons les navires ne sont pas des choses et possèdent le genre féminin !), une mort héroïque digne des Tours Jumelles de Manhattan… frappée par un missile tiré « sous faux drapeau », on ne sait d’où… À l’instar de l’attaque, pendant la guerre dite des Six jours, de l’USS Liberty en partie détruit, le 8 juin 1967, par l’aviation israélienne, dans le but d’impliquer les É-U dans la guerre… Tsahal ayant tenté de faire passer ses chasseurs pour des assaillants égyptiens !
Cependant chacun sait que les « conspirationnistes » sont un brin paranoïaques. Il n’empêche, tous les regards sont braqués sur la mare pour voir où le caillou va tomber, autrement dit tous les observateurs un tant soit peu avisés s’attendent à une provocation majeure convertible en casus belli mis sur le dos des Iraniens et ultérieurement susceptible d’en faire traîner les dirigeants – une fois la messe dite – devant un nouveau Nuremberg. Un Tribunal pénal international, celui des vainqueurs jugeant les vaincus : après tout M. Ahmadinejad ne s’est-il pas rendu coupable de Shoah par intention en déclarant que « l’histoire se chargerait de rayer Israël de la carte » ?
Mars, une rare conjonction d’événements majeurs
Fin mars, le Qatar wahhabite, « proactif » en Lybie, en Syrie et ailleurs, abandonnera la présidence de la Ligue arabe au profit de l’Irak dominé par une majorité chiite beaucoup moins bien disposée à l’égard des menées israélo-américaines dans la région. Or si Washington veut s’assurer - pour le moins - de la neutralité bienveillante de la Ligue, il lui faut pouvoir compter avec l’appui qatari. Le calendrier est là qui dicte sa loi !
En mars, le président va-t-en-guerre Nicolas Sarkozy sera toujours aux manettes, tout comme le Nobel de la paix Obama. Or même si en France le candidat socialiste est d’ores et déjà programmé pour « assurer la continuité du service publique » en matière de prestation de « service militaire » au profit de l’Empire bicéphale de la Cité et de Manhattan, il aura cependant été élu sur le slogan-programme « Le changement, c’est maintenant ». Ce qui devrait constituer, malgré tout, une sorte d’obstacle sémantique à l’engagement immédiat dans un conflit majeur ! Pour lequel il ne paraît pas en outre taillé à la bonne mesure : n’oublions pas qu’il n’est au demeurant que la « roue de secours » du Système… celui-ci ayant prévu un tout autre représentant en la personne de M. Strauss-Kahn, éminent porteur du « gène d’Abraham » ! Le précédent de la guerre libyenne montre cependant que l’opinion hexagonale apprécie comme par le passé les gloires militaires, le jeu fût-il truqué et les enjeux faisandés jusqu’à l’os !
Les élections présidentielles russes doivent également se tenir en Mars, le 4 exactement mais avec l’éventualité d’un second tour pour le favori, Vladimir Poutine, objet d’une vigoureuse et persistante campagne de diffamation. Une diabolisation rampante depuis déjà de nombreuses années qui a pris un tour plus brutal avec la tentative de décrédibilisation des dernières élections législatives russes de décembre 2011 qui donnaient une courte majorité aux partisans de « Russie Unie ». À partir de là, nous assistons ici à l’Ouest à une formidable campagne de discrédit de la Russie qui s’appuie notamment sur la dénonciation d’un supposé trucage électoral en décembre. De grandes voix se sont élevées, parmi lesquelles l’ancien président Gorbatchev, père de la Perestroïka et Prix Nobel de la Paix, ou celle de la Secrétaire d’État Clinton, laquelle jugeait que les élections n’avaient été « ni libres, ni équitables », tous exigeant que la partie soit rejoué et les « pseudos » élections refaites !
La Russie cible périphérique. La Syrie cible subsidiaire
Cependant si l’Occident soutient si fort la « contestation » en Russie, ce n’est pas uniquement par un louable souci de pureté démocratique, mais bien pour déstabiliser le pays, évincer Poutine et avec lui, tous les courants représentant une Russie indépendante, souveraine et patriotique. Réélu, Poutine devra, n’en doutons pas, continuer à faire face à des mouvements de contestation virulente dans la mesure où il ne changera pas de cap et continuera à soutenir contre vents et marées le régime laïque baasiste de Damas. Affaiblie par une opposition interne soutenue par la « Communauté internationale », il est à prévoir que la Russie ne pourra pas s’opposer plus que de raison – son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov l’a d’ailleurs clairement déclaré – à la coalition occidentalo-arabe acharnée à abattre en Syrie le régime alaouite (chiite) allié de l’Iran et cœur de cible.
D’ailleurs en ce qui concerne le cas syrien, malgré les livraisons d’armes russes, c’est un scénario du type Kossovo qui semble en train de se mettre en place. Afin de contourner le blocage du Conseil de sécurité et le double véto sino-russe, les États-Unis et leurs satellites pourraient décider seuls, hors de toute légalité internationale, une intervention aérienne massive comme au printemps 1999 contre la Fédération yougoslave. Le battage de la presse autour du bombardement ininterrompu de la ville de Homs et l’accumulation médiatique de morts (toujours imputée au seul camp gouvernemental), n’est à ce titre pas sans rappeler le montage fort bien orchestré du massacre de 45 albanais à Račak le 15 janvier 1999, lequel avait servi de prétexte à l’entrée dans la danse des bombardiers de l’Otan. Une chose est claire la volonté opiniâtre de faire tomber le régime de Damas est le corrélat ou le pendant obligé de la chute de la République islamique d’Iran, théocratie parlementaire mais également révolutionnaire en ce qu’elle est sociale et nationale, vices rédhibitoires aux yeux du Marché qui lui préfère un Islam mondialisé soluble dans la « World culture », autrement dit compatible avec la « Mcdonaldisation du monde » !
La dictature universelle du Dieu Dollar intrinsèquement lié à l’Or noir remise en cause
Il est d’autant plus urgent d’intervenir contre l’Iran que celui-ci, 4e exportateur mondial de pétrole et 3e détenteur de ressources gazières, a commis la folie de vouloir échapper à la loi d’airain du $ comme monnaie exclusive pour les transactions concernant les énergies fossiles. Saddam Hussein et Mouammar Kadhafi s’étant risqués, chacun à son tour, à vouloir transgresser l’interdit, mal leur en a pris et l’on sait ce qu’il en advint ! Le DD n’étant plus une monnaie de réserve fiable, ce qui soutient le $ - et par voie de conséquence les É-U et son économie chancelante – sont presque exclusivement les échanges d’hydrocarbures libellés en Dollars dont la demande soutient ainsi, mécaniquement, la valeur.
Accessoirement, si le Détroit d’Ormuz se trouvait fermé, même sur une courte durée, les prix des produits pétroliers s’envoleraient… sachant que depuis 2011 les É-U sont devenus exportateurs nets de pétrole, une hausse spectaculaire du baril de brut ne pourrait que réjouir les producteurs du Texas, de l’Alaska et du Golfe du Mexique dont les coûts d’extraction et d’acheminement étaient jusqu’à présent quasi prohibitifs.
Accessoirement, l’Europe servile vient de déclarer un embargo sur ses importations pétrolière en provenance d’Iran. Ce qui est, à l’évidence, se tirer une balle dans le pied (20% des besoins énergétiques de l’UE étant couvert par le pétrole iranien), car les Européens se voient conduits à fermer davantage de raffineries, ce qui fait tache à l’heure actuelle… Un seul avantage : en cas de conflit, les Européistes prennent les devants en cherchant dès à présent d’autres sources d’approvisionnement. Le blocus contribue par ailleurs à accélérer les mutations en cours et le déclin du $, renforçant ainsi les raisons de lancer une nouvelle guerre : l’Iran se tournant maintenant vers l’Inde et la chine, la première payant ses achats en or, la seconde en Yuans .
Mais toutes les voies et moyens diplomatiques pour retarder l’échéancier d’une reconfiguration monétaire ayant échoué, gageons que les oligarchies régnantes ont définitivement choisi d’imposer leur hégémonie par la guerre. Laquelle commencera par le Golfe, avec peu de chance cependant qu’elle y reste confinée : le conflit s’étendra peut-être alors – à ce que Dieu ne plaise – au Continent eurasien tout entier, voire au reste du monde ! Signalons ici pour l’anecdote que les guerres modernes ne se « déclarent » plus, cette pratique étant passée de mode, aussi ne soyons pas surpris lorsque le bal s’ouvrira !
Tbilissi et Dehli : attentats précurseurs ou coups de semonce?
Les apprentis sorciers sont à l’œuvre et s’essaient à frapper l’imagination des peuples pour mieux les conditionner à l’inéluctabilité de la guerre à venir. Mais à qui profitent ces attentats ? Sûrement pas à l’Iran immédiatement accusé par Tel-Aviv. En ce qui concerne l’Inde, son intention d’acheter le brut iranien en or justifierait à elle seule un avertissement. Ce qu’en langage non diplomatique l’on nomme « un signal fort » ! Savoir maintenant si les Indiens, et tous ceux qui observent la scène internationale, en tiendront compte ou en tireront toutes les conséquences ? Cela est une autre paire de manches !
Quant à la Géorgie, tout indique qu’elle pourrait constituer une base arrière américaine pour une offensive aérienne contre l’Iran. Le 30 janvier dernier, le pitoyable président géorgien Mikheïl Saakachvili (lequel est parvenu à se maintenir malgré sa déconfiture dans le deuxième guerre d’Ossétie du Sud en août 2008), effectuait sa première visite officielle à Washington où il était reçu par Obama. On sait que Saakachvili, à défaut de pouvoir intégrer l’UE, cherche à rejoindre l’Otan, sa candidature devant être examinée attentivement au prochain sommet de l’Otan, lequel se tiendra à Chicago. Tbilissi est par ailleurs un excellent sujet de la classe atlantiste avec 1600 hommes d’armes - bientôt 1700 – géorgiens enrôlés sous la Bannière étoilée en Afghanistan (les forces de l’Otan y sont sous commandement américain), le plus gros contingent pour les pays non membres de l’Alliance atlantique. C’est dire !
Mais de sources presque sûres, l’on sait que les discussions Obama-Saakachvili auront essentiellement porté sur la participation de Tbilissi à une éventuelle campagne de frappes aériennes sur l’Iran. Pour ce faire, les É-U (sous des prétextes défensifs) ont réhabilité en Géorgie nombre d’infrastructures militaires : les anciens aérodromes militaires de Vaziani et Marnéouli ainsi que le port de Batoumi sur la Mer Noire. Il est certain qu’il est beaucoup plus expédiant de frapper le nord de l’Iran depuis le Caucase du sud que depuis les porte-avions patrouillant le Golfe persique !
Faut-il encore répéter que le programme nucléaire iranien comme prétexte au monstrueux déploiement de forces en cours en Mer d’Oman, n’est qu’un mensonge de plus et une vaste escroquerie intellectuelle… la question ne se posant même pas de savoir si oui ou non les Iraniens préparent, ou ne préparent pas, la fabrication d’un quelconque engin atomique. Car comme la bien noté l’ancien président Chirac « la bombe iranienne ne peut être et ne serait jamais qu’une arme psychologique, une arme de dissuasion dont l’usage serait a priori exclu. Si l’envie prenait l’Iran de vouloir s’en servir, il serait vitrifié dans les minutes qui suivraient ». Une arme de souveraineté et une garantie d’indépendance en quelque sorte dont on dénie à l’Iran de prétendre vouloir se doter… et cette interdiction ira jusqu’à la guerre dont nous voyons aujourd’hui les intenses préparatifs !
Une guerre de haute intensité sera une sortie de crise providentielle
Pour ne pas conclure, il va de soi que les guerres ne résolvent pas les crises économiques, mais qu’elles ajournent des décisions aussi impopulaires qu’impraticables comme en Grèce « à feu et à sang » (enfin presque). Parce que la faillite de la Grèce (les conditions requises pour le versement de 130 mds d’€ n’étant pas remplies à ce jour et que c’est en mars que ses obligations arrivent à échéance) paraît désormais inéluctable, et avec elle l’exacerbation des tensions au sein de la zone euro, la guerre sera certainement accueillie avec un indicible soulagement par le « Poliburo » bruxellois… de même qu’à Washington, loin du théâtre des opérations et des retombées de particules radioactives émises par les sites nucléaires iraniens dévastés, les Dr. Folamour, théoriciens de la « Domination mondiale », de la « Démocratie universelle », du « Choc des cultures » et de la « Fin de l’Histoire », se frottent déjà les mains et préparent leur apothéose !
La Grèce vote de nouvelles mesures d'austérité pendant que les syndicats brulent un drapeau nazi
C'est devenu un rituel à Athènes, les dépûtés pleurent à chaude larmes en jurant qu'il n'ont pas d'autre choix que de diminuer salaire et retraites.
Les syndicats organisent un petit carnaval avec crémation de drapeaux rapellant plus ou moins l'Allemagne.
on les a bien eus, hein les gars ?
Adoption au parlement grec du texte prévoyant la réduction de 12% des retraites principales du secteur public supérieures à 1.300 euros par mois, ainsi que l'abaissement de 10% à 20% des retraites complémentaires de plus de 200 euros.
Les salaires des dirigeants de collectivités locales (maires, maires adjoints, préfets) va en outre baisser de 10 %, tandis qu'est prévue une fusion des organismes de recherche, dont le nombre va passer de 56 à 31.
Cette politique d'austérité continue d'attiser la colère de la rue : mardi, plusieurs centaines de policiers, de pompiers, de garde-côtes ont manifesté contre les baisses de leurs salaires qui atteignent dans certains cas 40%, selon les syndicats. Certains ont brûlé un drapeau nazi devant le parlement.
Et tandis que le vote d'une deuxième loi d'économies est programmé pour ce mercredi, les syndicats doivent manifester ce même jour dans le cadre d'une journée de mobilisation européenne anti-austérité.
Ce nouveau tour de vis s'ajoute au vote, dans la loi cadre du 12 février, d'un abaissement de 22% du salaire minimum (qui passe à 586 euros), et de 32% de celui des jeunes de moins de 25 ans.
Ces mesures viennent s'ajouter à la baisse de 10% des retraites du secteur public intervenues au moment de l'adoption d'un premier train de mesures de rigueur en 2010, en échange d'un pemier prêt de l'UE et du FMI de 110 milliards d'euros.
Le nouveau projet de loi comprend également une baisse de 10% des salaires des dirigeants de collectivités locales (maires, maires adjoints, préfets) ainsi qu'une fusion des organismes de recherche, dont le nombre va passer de 56 à 31.
En raison d'une série de réductions budgétaires dans plusieurs ministères, dont la plus importante concerne le ministère du Travail et les comptes de la Sécurité sociale, le projet de loi prévoit une révision du budget pour 2012, dont le déficit passe à 6,7% du PIB contre 5,4% prévus initialement.
Mercredi, un projet de loi réduisant les dépenses médicales et hospitalières ainsi que des fusions d'organismes sociaux doit être voté au Parlement, également en vertu d'une procédure d'urgence. Les médecins grecs sont appelés le même jour à une journée de grève.
Ce nouveau tour de vis s'ajoute au vote, dans la loi cadre du 12 février, d'un abaissement de 22% du salaire minimum (qui passe à 586 euros), et de 32% de celui des jeunes de moins de 25 ans.
Une réunion des ministres des Finances de la zone euro doit faire le point jeudi sur les initiatives qui auront été prises par Athènes pour mériter le nouveau prêt de 130 milliards d'euros sur trois ans assorti d'un effacement de 107 milliards de sa dette.
Depuis le feu vert des ministres des Finances de la zone euro la semaine dernière au plan de sauvetage censé lui sortir la tête de l'eau, la Grèce s'efforce d'adopter en un temps record les mesures réclamées.
Le plan de sauvetage vise dans un premier temps à assurer que le pays ne fasse pas faillite le 20 mars, à l'échéance d'une obligation de 14,5 milliards d'euros. A plus long terme, il doit ramener la dette grecque à 120,5% du PIB d'ici à 2020 contre plus de 160% actuellement (350 milliards d'euros).
Vendredi, la loi fixant les modalités de la procédure d'effacement de dette a été votée par le Parlement, ce qui a permis le lancement de cette offre d'échange d'une ampleur inégalée dans l'histoire financière.
Comme cela était attendu, l'agence de notation Standard & Poor's a abaissé lundi la note souveraine de la Grèce au niveau "défaut de paiement sélectif". Elle envisage de relever la note du pays lorsque cette opération sera réalisée, à la mi-mars.
Le Premier ministre Lucas Papademos n'a pas assisté au vote, devant partir pour Bruxelles où il doit s'entretenir avec le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, à la veille de la réunion des ministres des Finances de la zone euro.
Comment Al Quaïda aide l'OTAN à renverser Bashar El Assad en Syrie
Barack Obama pour se faire réélire ne manquera pas de se présenter comme : "l'homme qui tua ben laden".
Sauf qu'acruellement, se dessine sous nos yeux ébahis la nouvelle stratégie du "monde libre" : Faire alliance avec Al-Qaïda pour renverser la classe dirigeante en Syrie. Ces activistes salafistes passent par l’Irak afin d'agresser le peuple syrien, comme au début de l'année contre le régime de Kadhafi.
Des responsables du renseignement américain ont confirmé à Jonathan Landay, correspondant à Washington de McClatchy News, qu’al-Qaïda en Irak (AQI) portait la responsabilité des deux récents attentats au véhicule piégé à Damas , et probablement des deux autres attentats-suicides du 10 février à Alep, tuant au moins une centaine de civils (dont 28 à Alep) et en blessant plusieurs autres. Le jour même des attentats d’Alep, Obama répétait ses accusations à l’encontre de Bashar al Assad, le rendant responsable de ce « carnage outrageant ».
Le dirigeant actuel d’al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, a annoncé le 12 février dans un enregistrement vidéo que son organisation intensifie ses opérations en Syrie, condamnant le « tyran de Damas » et son gouvernement. Son langage était presque identique à celui d’Obama et de l’ambassadrice américaine aux Nations Unies Susan Rice.
Ainsi les Etats-Unis, l’OTAN et leurs alliés dans les Etats arabes du Golfe sont pris main dans la main avec les terroristes d’al-Qaïda pour renverser le gouvernement syrien.
Des équipes d’observateurs de la Ligue arabe avaient déjà rapporté dans leur rapport officiel du 20 janvier que des « groupes armés » combattant l’armée syrienne avaient commis un nombre important d’attentats et d’assassinats, contre à la fois des civils et des policiers.
Leurs conclusions – qui n’ont pas été communiquées aux membres du Conseil de sécurité de l’ONU – précisent, entre autres, qu’un journaliste français à Homs a été « tué par des tirs de mortier venant de l’opposition », que c’est l’opposition qui a monté un « attentat contre un bus civil, décimant huit personnes et en blessant d’autres, y compris des femmes et des enfants », et qu’il existe une « entité armée » dans l’opposition qui tue des civils et provoque le gouvernement syrien pour qu’il riposte par la violence.
Ces militants font partie des djihadistes salafistes soutenus par les Saoudiens, ayant la même structure et la même idéologie qu’al-Qaïda, qui ont également infiltré la Syrie à partir de la Libye, de l’Irak et de l’Arabie saoudite.
La Turquie, pays membre de l’OTAN, a joué un rôle clé dans l’opération en Libye et fournit à l’opposition syrienne du soutien logistique et des bases. Selon le site internet israélien Debkafile, des forces spéciales qatariens et britanniques appuient les militants de l’opposition à Homs, tout en évitant de prendre part directement aux hostilités, et leur fournissent également un soutien logistique.
SOURCE : solidariteetprogres.org
La ratification du MES de plus en plus compromise en Euro zone avec le Référendum irlandais à venir
Le premier ministre irlandais Enda Kenny
La République d'Irlande (l'Eire) désire soumettre au peuple irlandais la ratification de l'énième traité de l'UE.
cette décision est à mettre en parallèle avec l'opposition de Berlin à l'augmentation du fonds de secours. Si on rajoute à ces mauvaises nouvelles pour Bruxelles, la décision de la haute Allemande de Karlsruhe d'influger un "véto partiel" au MES voté au bundestag on se dirige vers une fronde "démocratique" en Euro zone .
Le premier ministre Enda Kenny a annoncé l'organisation d'un référendum sur le nouveau «pacte budgétaire» censé en finir avec la crise du surendettement dans la zone euro.
L'électorat irlandais est très soucieux d'indépendance. Il a déjà tenu en otage, en 2001 et 2008, deux traités fondamentaux de l'UE, ceux de Nice puis de Lisbonne. La troisième consultation décidée ce mardi dans l'île porte au cœur de la zone euro une contestation de la nouvelle discipline budgétaire collective, jusqu'ici limitée à la Grande-Bretagne et à la République tchèque.
En novembre 2010, l'Irlande, au bord du naufrage à cause de la faillite de son secteur bancaire, a dû signer un plan d'aide d'urgence de 85 milliards d'euros avec le Fonds monétaire international (FMI) et l'UE.
Or, s'ils refusent le traité, les Irlandais ne percevront plus de prêts européens dans le cadre de ce plan de sauvetage, rappellent ces diplomates. Car la ratification du pacte est, pour les pays sous perfusion, une condition sine qua non pour bénéficier de l'assistance.
L'organisation de cette consultation sera d'autant plus suivie par ses partenaires européens que l'Irlande a, dans le passé, déjà rejeté à deux reprises des traités européens (Nice en 2001 et Lisbonne en 2008), avant de se raviser à la faveur de deux autres scrutin de rattrapage.
Un sondage publié fin janvier a montré que près des trois quarts des Irlandais, déjà échaudés par plusieurs budgets d'austérité particulièrement sévères imposés par le plan de sauvetage, souhaitaient une consultation populaire sur le pacte.
40% avaient alors affirmé qu'ils voteraient pour, 36% contre, 24% se disant indécis, selon cette enquête.
"C'est un traité très important et les gens ont le droit de se prononcer", a fait valoir Micheal Martin, le dirigeant du Fianna Fail (centre-opposition).
A Berlin, le gouvernement allemand a simplement pris "acte" de l'annonce de ce référendum, estimant qu'il s'agissait d'une "question de politique intérieure irlandaise".
La République d'Irlande (l'Eire) désire soumettre au peuple irlandais la ratification de l'énième traité de l'UE.
cette décision est à mettre en parallèle avec l'opposition de Berlin à l'augmentation du fonds de secours. Si on rajoute à ces mauvaises nouvelles pour Bruxelles, la décision de la haute Allemande de Karlsruhe d'influger un "véto partiel" au MES voté au bundestag on se dirige vers une fronde "démocratique" en Euro zone .
Le premier ministre Enda Kenny a annoncé l'organisation d'un référendum sur le nouveau «pacte budgétaire» censé en finir avec la crise du surendettement dans la zone euro.
L'électorat irlandais est très soucieux d'indépendance. Il a déjà tenu en otage, en 2001 et 2008, deux traités fondamentaux de l'UE, ceux de Nice puis de Lisbonne. La troisième consultation décidée ce mardi dans l'île porte au cœur de la zone euro une contestation de la nouvelle discipline budgétaire collective, jusqu'ici limitée à la Grande-Bretagne et à la République tchèque.
En novembre 2010, l'Irlande, au bord du naufrage à cause de la faillite de son secteur bancaire, a dû signer un plan d'aide d'urgence de 85 milliards d'euros avec le Fonds monétaire international (FMI) et l'UE.
Or, s'ils refusent le traité, les Irlandais ne percevront plus de prêts européens dans le cadre de ce plan de sauvetage, rappellent ces diplomates. Car la ratification du pacte est, pour les pays sous perfusion, une condition sine qua non pour bénéficier de l'assistance.
L'organisation de cette consultation sera d'autant plus suivie par ses partenaires européens que l'Irlande a, dans le passé, déjà rejeté à deux reprises des traités européens (Nice en 2001 et Lisbonne en 2008), avant de se raviser à la faveur de deux autres scrutin de rattrapage.
Un sondage publié fin janvier a montré que près des trois quarts des Irlandais, déjà échaudés par plusieurs budgets d'austérité particulièrement sévères imposés par le plan de sauvetage, souhaitaient une consultation populaire sur le pacte.
40% avaient alors affirmé qu'ils voteraient pour, 36% contre, 24% se disant indécis, selon cette enquête.
"C'est un traité très important et les gens ont le droit de se prononcer", a fait valoir Micheal Martin, le dirigeant du Fianna Fail (centre-opposition).
A Berlin, le gouvernement allemand a simplement pris "acte" de l'annonce de ce référendum, estimant qu'il s'agissait d'une "question de politique intérieure irlandaise".
Révolution en Islande le peuple chasse ses politiciens, silence total des médias
C'est assez dur à croire, mais ce qu'il faut bien appeler une révolution du peuple, par le peuple, pour le peuple, se déroule actuellement en Islande, remarquez au passage le silence odieux des caniches qui nous servent de médias. L’information n'est presque pas pas relayée.
Pourtant, la nature des évènements en cours en Islande est sidérante : Un Peuple qui chasse la droite au pouvoir en assiégeant pacifiquement le palais présidentiel, une « gauche » libérale de remplacement elle aussi évincée des « responsabilités » parce qu’elle entendait mener la même politique que la droite, un référendum imposé par le Peuple pour déterminer s’il fallait rembourser ou pas les banques capitalistes qui ont plongé par leur irresponsabilité le pays dans la crise, une victoire à 93% imposant le non-remboursement des banques, une nationalisation des banques, et, point d’orgue de ce processus par bien des aspects « révolutionnaire » : l’élection d’une assemblée constituante le 27 novembre 2010, chargée d’écrire les nouvelles lois fondamentales qui traduiront dorénavant la colère populaire contre le capitalisme, et les aspirations du Peuple à une autre société.
Alors que gronde dans l’Europe entière la colère des Peuples pris à la gorge par le rouleau-compresseur capitaliste, l’actualité nous dévoile un autre possible, une histoire en marche susceptible de briser bien des certitudes, et surtout de donner aux luttes qui enflamment l’Europe une perspective : la reconquête démocratique et populaire du pouvoir, au service de la population.
1. Quand l’Islande réinvente la démocratie Le 16 décembre 2010
Depuis le samedi 27 novembre, l’Islande dispose d’une Assemblée constituante composée de 25 simples citoyens élus par leurs pairs. Son but : réécrire entièrement la constitution de 1944 en tirant notamment les leçons de la crise financière qui, en 2008, a frappé le pays de plein fouet.
Depuis cette crise dont elle est loin d’être remise, l’Islande a connu un certain nombre de changements assez spectaculaires, à commencer par la nationalisation des trois principales banques, suivie de la démission du gouvernement de droite sous la pression populaire.
Les élections législatives de 2009 ont amené au pouvoir une coalition de gauche formée de l’Alliance (groupement de partis composé des sociaux-démocrates, de féministes et d’ex-communistes) et du Mouvement des Verts de gauche. C’était une première pour l’Islande, tout comme la nomination d’une femme, Johanna Sigurdardottir, au poste de Premier ministre.
Très vite, le nouveau gouvernement se trouve face à un problème épineux : le règlement aux Pays-Bas et au Royaume-Uni d’une dette de 3,5 milliards d’euros suite à la faillite d’Icesave, banque en ligne dont les opérations étaient tournées principalement vers ces deux pays.
Sous la pression de l’Union européenne, à laquelle les sociaux-démocrates souhaiteraient adhérer, le gouvernement fait voter en janvier 2010 une loi autorisant ce remboursement, ce qui reviendrait, pour chaque Islandais, à débourser pendant huit ans une somme d’environ 100 euros par mois.
Mais le président de la République refuse de ratifier la loi, dont le texte est alors soumis à un référendum. À plus de 93%, les Islandais votent contre le remboursement de la dette (6 mars), et depuis le problème reste en suspens.
C’est dans ce contexte que l’Islande décide de modifier sa constitution, qui en fait n’a jamais été vraiment rédigée : lorsqu’en 1944 la république avait été proclamée, on s’était contenté de recopier dans les grandes lignes la constitution du Danemark, pays dont l’Islande dépendait depuis plusieurs décennies, en remplaçant simplement le terme de “roi” par celui de “président de la République”.
C’est donc une nouvelle constitution qu’il s’agit d’écrire entièrement, et pour cela on a décidé de faire confiance au peuple souverain. Il y a eu d’abord un appel à candidatures (tout le monde pouvait se présenter à l’exception des élus nationaux, à condition d’avoir dix-huit ans révolus et d’être soutenu par au moins trente personnes) auquel ont répondu 522 citoyennes et citoyens. C’est parmi eux qu’ont été élus les 25 constituants.
Ces derniers commenceront à se réunir à la mi-février et rendront leur copie avant l’été. Parmi les propositions qui reviennent le plus souvent, on peut noter la séparation de l’Église et de l’État, la nationalisation de l’ensemble des ressources naturelles et une séparation claire des pouvoirs exécutif et législatif.
Certes, l’Islande n’est qu’un petit pays d’environ 320 000 habitants. Elle donne cependant là une belle leçon de démocratie aux grands États dont la France : songeons que, dans notre pays, la réforme constitutionnelle de 2008 a été entièrement rédigée à l’Élysée, et que les parlementaires ne l’ont adoptée qu’à deux voix près après avoir été soumis pendant des semaines à des pressions intolérables de la part du chef de l’État.
2. L’Assemblée constituante a été élue en Novembre
Un jour, il y a quelques mois, un anglais passant par Paris, rencontré à la librairie Lady Long Solo, nous alertait sur la révolution en Islande. Quelle révolution ? On n’en entend parler nulle part.
Une rapide recherche google ne donne rien du tout, aujourd’hui, ni en associant le mot « révolution », ni même « crise », où l’on ne trouve que des détails sur la crise financière, effectivement à l’origine de cette révolution, qui a eu lieu en 2008, dans ce pays d’à peine plus de 300 000 habitants, classé au deuxième rang mondial sur l’indice du développement humain, l’IDH, derrière la Norvège, à la veille de cette crise, en 2006.
Confronté alors à la faillite brutale du système bancaire, le peuple était descendu dans la rue. Du jamais vu au pays des jeysers d’eau chaude. La droite avait aussitôt dû céder la place à la gauche. Et, pour commencer, les banques avaient été nationalisées.
Notre informateur anglais en avait entendu parler pour les projets législatifs de liberté totale pour internet, tels que des sites anglais pensaient à s’héberger là. Plus encore, il insistait pour parler d’une véritable révolution, sans pouvoir la décrire plus, mais s’étonnant qu’on n’en ait jamais entendu parler.
Cherchant alors avec obstination, on a fini par voir des images du palais présidentiel assiégé par une foule qu’on qualifierait ici sans hésiter d’anarcho-autonome.
En plus des drapeaux noirs, on pouvait deviner dans la foule une forte composante de citoyenneté de type écologiste. Et on comprenait que le pauvre malheureux flic, tout seul devant le palais présidentiel, ait rapidement dû se rendre sous la pression de la foule.
Celle-ci, néanmoins pacifique, n’usait que de casseroles et autres objets bruyants, selon la méthode argentine du cacerolazo, qui a su s’avérer très payante aussi là-bas.
Le président avait plié bagage. Un nouveau gouvernement s’était institué. Mais, quelques temps plus tard, celui-ci avait la mauvaise idée de proposer le remboursement de la dette des banques vis-à-vis du Danemark ou de la Grande Bretagne. Le peuple est de nouveau descendu dans la rue.
Un référendum sur la question était imposé par volonté populaire, et une petite majorité de 93% rejetait l’accord prévu par les gentils gouvernants. Parmi les informations glanées, cette image saisissante de l’agora dans les bains publics chauds, où le peuple s’assemble tous les matins pour débattre de comment refaire le monde.
Consécration de cette révolution, l’élection d’une Assemblée constituante, le 27 novembre 2010, événement peut-être plus considérable que la nuit du 4 août 1789 où était votée l’abolition des privilèges, dont on ne se serait pas aperçu sans la vigilance de Truks en vrac, de notre ami B.Bec, du Gers, relayant le CADTM, ou de Jean-Luc Mélenchon, qui trouve là une similitude avec ses propres thèses constitutionnalistes, mais ne semble pas voir plus loin que le bout de son nez anti-capitaliste.
Merveille de la désinformation. Un événement aussi considérable qu’une véritable révolution démocratique, telle qu’on n’en a jamais vue en Europe, peut se produire sans que la presse, ni google, ne permettent d’en savoir quoi que ce soit.
C’est sûr qu’à l’heure de la consolidation anti-démocratique que vivent la plupart des pays européens, l’exemple islandais ne fait pas vraiment l’affaire de nos régimes policiers, qui montrent là encore leur aptitude à verrouiller rigoureusement la conscience collective.
On aimerait assurément en savoir plus sur cette révolution islandaise. Voilà des mois que Paris s’éveille rêve de téléporter sa rédaction pour un reportage approfondi au pays des chasseurs de baleines et d’utopie. S’immerger dans les bains chauds de la révolution démocratique fait certes envie, surtout vu du cœur de notre hiver sécuritaire.
Il faut s’imaginer les 25 « simples citoyens » qui vont plancher sur la constitution idéale. Le souffle de l’humanité devrait se retenir. Où l’on verra probablement qu’il n’est pas difficile de faire mieux que toutes les figures de pseudo-démocraties qui se sont déclinées jusqu’ici sur les cinq continents.
source : parisseveille.info
Selon Wikileaks, Israël aurait déja déjà détruit des infrastructures nucléaires de l'Iran
Une masse considérable de dossiers de la société Stratfor, aux USA (annnexe privée de la CIA !) ont été rendus publics par Wikileaks. La société Stratfor fournit des renseignements stratégiques sur les affaires mondiales, économiques, de sécurité et les problématiques géopolitiques.Il faudra attendre plusieurs semaines pour que clarté soit faîte sur le contenu des échanges de ces 5 millions de mails subtilisés à Stratfor par…ANONYMOUS !
Dans ces mails piratés, selon le site d’informations alternatives Wikileaks, Israël a déja détruit les infrastructures nucléaires iraniennes au sol depuis des semaines ! Un commando israélien, associé à des combattants kurdes, aurait détruit des installations nucléaires iraniennes, selon l’un de ces mails piraté. Les centrales nucléaires iraniennes vont bien, cette info pourrait ne concerner que le sabotage des bases de missiles balistiques en Novembre et le raid aérien signalé par le dailymail au mois de Décembre .
Selon Israël infos , Wikileaks s’est associé avec Anonymous, le fameux groupe de hackers, pour publier une série de messages Emails confidentiels issus de l’agence de renseignement stratégique Stratfor.
Le fondateur de WikiLeaks Julian Assange a déclaré lundi à Londres que les courriels de la société américaine de renseignement et d’analyse stratégique Stratfor publiés par son site allaient lever le voile sur « les mensonges cachés des espions privés ». « Au cours des dix dernières années », ces firmes de renseignement ont « prospéré aux Etats-Unis et dans d’autres pays, sans rendre pour autant plus de comptes », a expliqué l’Australien lors d’une conférence de presse. D’après WikiLeaks, ces courriels vont permettre de « lever le voile » sur des pratiques allant « des techniques d’espionnage douteuses à une affaire de délit d’initiés avec Goldman Sachs« . On parle également de blanchiement d’argent à grande échelle autour des matchs de football en Angleterre.
Anonymous et Wikileaks se sont alliés pour secouer la planète. Qui pilote cet attelage plutôt bien renseigné et dans quelle finalité ? Attention, nous ne somme pas à l’abri d’une manipulation supplémentaire.
Dans la nuit du 27 février, des millions de document de la société américiane Stratfor ont été révélés par Wikileaks. Stratfor fournit des renseignements stratégiques sur les affaires mondiales, économiques, de sécurité et des affaires géopolitiques.
Ceux-ci sont analysés par toutes les bonnes âmes qui cherchent à en savoir plus sur ce qu’il se passe. Depuis cette révélation, des informations d’une haute importance nous ont été cachées pendant que d’autres ont été mises en avant pour nous distraire.
« Les Israéliens ont déjà détruit toute l’infrastructure nucléaire iranienne au sol, il y a des semaines. La campagne actuelle : « Allons bombarder l’Iran » a été ordonnée par les dirigeants de l’Union Européenne pour détourner l’attention du public de leurs propres problèmes financiers. Ce qui est aussi juste pour les États-Unis avec le Pakistan, la Russie et la Corée du Nord qui sont mentionnées dans le rapport. Le résultat de cette campagne sera d’attaquer massivement Gaza et de frapper le Hezbollah au Liban et en Syrie. «
De nombreux mails sont en cours d’analyse. Nous comprenons bien que certaines personnes risquent d’avoir leurs repères changés. Mais évoluer dans un mensonge pour faire détourner le regard des citoyens n’est qu’un moyen de maintenir la conspiration oligarchique qui a pris place il y a longtemps.
Open bar à la BCE : Grande foire aux prets à 1% pour les banques mais pas pour les Etats
La Banque Centrale Européenne a ouvert son guichet à 1%, des prets sur 3 ans trois ans seront accordés aux banques de l'UE. C'est l'illustration du système financier actuel : il faut mieux préter aux banques qui spéculent qu'aux états "trop sociaux".
Fin décembre, 523 banques de la zone euro avaient ainsi obtenu 489 milliards d'euros.
Par Dépêche (texte)
Pour la deuxième fois, la Banque centrale européenne (BCE) va allouer mercredi des prêts sur trois ans aux banques de la zone euro, une manoeuvre destinée à stabiliser le système financier européen et qui devrait rencontrer à nouveau un large succès.
Fin décembre, 523 banques de la zone euro ont demandé et obtenu 489 milliards d'euros lors de la première opération du genre, qualifiée de "Grosse Bertha" par le président de la BCE Mario Draghi.
Le montant alloué est d'autant plus impressionnant que ces prêts sont rémunérés au taux historiquement bas de 1%.
La plupart des économistes tablent cette fois-ci sur un niveau au moins similaire, certains ont prédit jusqu'à 1.000 milliards d'euros.
La BCE a de facto fermé la porte aux banques grecques mardi, en annonçant qu'elle n'acceptait plus les titres de dette émis par Athènes comme garanties de ses opérations de prêts, après un nouvel abaissement de la note du pays par l'agence Standard & Poor's.
Selon une estimation de la banque Natixis, l'exclusion des banques grecques devrait minorer la demande totale d'environ 45 milliards d'euros, une goutte d'eau par rapport aux prévisions.
Pour M. Draghi la première distribution de liquidités a permis de désamorcer "une crise majeure du crédit" qui aurait aggravé les problèmes de croissance de la zone euro.
Mais les banques ne jouent pas encore pleinement le jeu: elles s'abreuvent en liquidités à peu de frais mais sont encore relativement réticentes à prêter.
Elles sont elles-mêmes confrontées à d'importants besoins de refinancement et doivent en même temps renforcer massivement leurs fonds propres pour remplir de nouvelles obligations réglementaires d'ici fin juin.
Les prêts de la BCE semblent néanmoins avoir eu un effet positif sur le marché obligataire souverain en Europe. Un certain nombre de banques ont investi leur argent frais en obligations italiennes et espagnoles, et les taux d'intérêt des deux pays ont nettement reculé depuis le début de l'année.
Cette fois-ci encore, les espoirs sont vifs de voir se réaliser le fameux "Sarko-trade", du nom du président français qui avait très explicitement mis sur la table l'équation "les banques alimentées par la BCE financent les Etats en difficulté".
C'est d'ailleurs aussi la logique de la politique ultra-accommodante menée depuis 2008 par la Réserve fédérale américaine (Fed), politique dont la BCE semble avoir adopté certains traits tout en contournant l'interdiction dans ses statuts de financer directement les Etats.
mardi 28 février 2012
Crise de l'euro : Veto partiel de la cour Allemande de Karlsruhe contre le MES
En Allemagne, la haute juridiction de Karlsruhe a déclaré illégale, la commission spéciale et réduite de députés mise en place par le Bundestag pour statuer rapidement et sans débat public sur les mesures de sauvetage de la zone euro, sauf dans un cas particulier.
Les juges de la Cour constitutionnelle de Karlsruhe (Sud) ont jugé que l’existence de cet organe réduit de neuf membres violait les droits des 611 autres parlementaires et constituait dès lors «un traitement inéquitable» de ceux-ci, a exposé le président de la Cour, Andreas Vosskuhle.
La politique budgétaire, dont relèvent les décisions sur l’euro puisqu’elles engagent l’argent public allemand, «est de la responsabilité du Bundestag tout entier», a estimé M. Vosskuhle.
Seule exception consentie par les juges : les décisions d’achat d’obligations souveraines sur le marché. Pour celles-ci, la Cour a retenu l’argument d’une nécessaire confidentialité, et confirmé la légalité de la minicommission.
Le Bundestag, Chambre basse du Parlement allemand, s’était doté en octobre dernier d’un groupe de neuf députés, tous membres de la Commission du Budget, chargés de répondre rapidement aux demandes européennes.
Ils devaient statuer en cas de décision urgente à prendre sur l’utilisation du Fonds européen de stabilité financière (FESF) et le mécanisme de sauvetage de la zone euro en place depuis 2010.
Le président du FESF avait réclamé une procédure moins lourde que la Convocation de toute l’assemblée de 620 membres, ou même que la Commission du Budget qui en compte 41, et garantissant une certaine confidentialité, notamment pour les décisions qui ont une incidence sur le marché comme les achats d’obligations.
Mais deux députés de l’opposition avaient porté plainte, estimant que cette procédure expresse portait atteinte à leurs droits de parlementaires.
Le ministre des Finances Wolfgang Schäuble a tenu mardi à relativiser ce qu'il a qualifié de "veto partiel" de la Cour.
Aide à la Grèce
Les juges de Karlsruhe ont déjà été saisis à plusieurs reprises sur le sauvetage de la zone euro, et ont exigé que le gouvernement prenne davantage en compte l’avis du Parlement pour des décisions qui engagent des dizaines de milliards d’euros d’argent public.
Ainsi, lundi, le Bundestag a donné son feu vert sur un deuxième programme d’aide à la Grèce de 130 milliards d’euros.
C’était la septième fois en moins de deux ans qu’il était appelé à se prononcer sur le sauvetage de l’euro. Ces scrutins sont toujours sensibles, alors que l’opinion publique allemande et certains députés sont de moins en moins disposés à venir à la rescousse de leurs partenaires en difficulté.
Crise de l' euro : Nouveau plan de sauvetage de l'UE pour le Portugal ?
Les dernières données chiffrées du PIB du Portugal laissent entrevoir qu'un deuxième plan d'aide sera certainement necessaire à l'économie portugaise, avertit le quotidien portugais Público.
La veille, la Commission européenne avait prédit pour le Portugal la seconde plus mauvaise performance économique en Europe en 2012, derrière la Grèce. Alors que le gouvernement portugais prévoit une baisse de 3% du PIB, Bruxelles va plus loin avec 3,3%, dans un climat macroéconomique empli d'incertitudes.
Les économistes interrogés par le quotidien de Lisbonne pensent que le chômage, qui s'élève actuellement à 14%, continuera d'augmenter, et "avec une récession s'accentuant, un nouveau plan de sauvetage sera inévitable. C'est juste une question de temps", déclare l'un d'entre eux. Un autre ajoute sombrement que les prévisions sont la confirmation que les mesures d'austérité ne marchent pas, qu'elles sont destructrices et que la récession sera inévitable et longue. Un plan de sauvetage accompagné d'une récession rend impossible une solution. Je crains que le besoin d'une aide extérieure ne devienne un problème récurrent, en entraînant d'autres.
Les prévisions de Bruxelles arrivent alors que les experts de la BCE, de l'UE et du FMI se trouvent au Portugal pour voir si le pays se conforme au plan de sauvetage de 78 milliards d'euros de mai 2011. Dans un éditorial, Publico prévient qu' en l'absence d'une approche européenne différente du problème portugais (et des problèmes espagnol, italien et grec), cette forte chute du produit intérieur brut est une sentence sans appel.
Et comme on ne voit aucun changement des priorités de l'axe Merkozy sur la crise de la dette, le pays doit se préparer à davantage grincer des dents, et à faire face à des destructions d'emplois encore plus rapides et une dégration plus profonde de l'économie. Ce que Bruxelles a révélé hier menace de plonger le pays dans un abysse avant même que les réformes ne se mettent en place.
Mécanisme Européen de Stabilité, le coup d'état permanent de Bruxelles ?
En adoptant le MES , comme précedemment le FESF, la France vient de décider que l'économie sera désormais une chose trop importante pour ètre laissé au bon vouloir du peuple.
En 2017, les politiques ne prendront plus de gants et vous expliquerons que les questions économiques ne différencieront plus dorénavant les programmes. Il faudra se contenter des questions sociétales sur fond de libéralisme strict.
Le texte définitif du traité instituant le MES a été adopté par les représentants des Etats membres de la zone euro le 2 février 2012.
Ce MES est destiné à prendre, à partir de juin 2013, la suite des instruments créés en 2010 pour faire face à la crise de la dette. Ce MES et le Pacte budgétaire (TSCG) sont complémentaires : à partir du 1 mars 2013, pour avoir accès aux aides du MES un Etat devra avoir accepté toutes les dispositions sur l’austérité budgétaire contenues dans le TSCG.
Ce qui s'est préparé dans un silence scandaleux alors que ces projets devraient être au cœur des débats dans toute la presse, va au-delà de tout ce qu’on a connu jusqu’ici, au niveau européen, en matière d’abandon de souveraineté, de recul démocratique et d’opacité.
Pour s’en rendre compte, il faut savoir ce qu’est le MES et de quelle procédure on use pour le faire adopter.
Le but du MES est de « mobiliser des ressources financières et de fournir, sous une stricte conditionnalité, » un soutien à la stabilité d’un de ses Etats membres qui connaît des graves difficultés financières susceptibles de menacer la stabilité financière de la zone euro. A cette fin, il est autorisé à lever des fonds. Son capital est fixé à 700 Milliards d’euros.
il manque un petit millier de milliards d' Euro
Les Etats Membres, par ce traité, s’engagent « de manière irrévocable et inconditionnelle » à fournir leur contribution au capital du MES. Ils s’engagent à verser les fonds demandés par le MES dans les 7 jours suivant la réception de la demande.
Le MES peut décider de revoir les contributions de chaque Etat membre. Cette décision s’imposera automatiquement.
Lorsqu’un Etat Membre sollicite une demande de soutien à la stabilité, c’est la Commission européenne en liaison avec la Banque Centrale Européenne (BCE) qui est chargée d’évaluer le risque pour la stabilité de la zone euro, d’évaluer, en collaboration avec le FMI, la soutenabilité de l’endettement public du pays demandeur et d’évaluer les besoins réels de financement de ce dernier.
Ne nous voilons pas la face, si le texte était passé avant ce serait légitime pour le Parlement grec de voter ces plan d'austérité. Et le peuple grec ? Se faire taper dessus : Le peuple n'a rien à dire.
Crise de la zone euro : l'Allemagne grogne de plus en plus contre la Grèce
Angela Merkel est attaquée et critiquée de plus en plus ouvertement pour sa gestion jugée "trop conciliante" avec la Grèce.
En interne, une majorité d'Allemands exigent que la Grèce quitte la zone euro. Une enquète d'opinions parue dimanche dans le journal à grand tirage Bild a révélé que 62% des répondants souhaitaient que les députés s'opposent au plan, alléguant que la Grèce est une cause désespérée.
Vendredi, l'agence Fitch Rating a abaissé de CCC à C la note de crédit de la république hellène.
Hier, l'agence de notation Moody's a indiqué que le risque d'un défaut grec restait «élevé», même si Athènes réussissait à échanger sa dette de 200 milliards détenue par des prêteurs privés contre de nouvelles obligations. Leur valeur faciale est diminuée de 53,5%, l'échéance prolongée jusqu'à 30 ans à des taux d'intérêt réduits. En tout, les prêteurs privés perdront 75% de la valeur de leur placement à échéance, mais la perspective de tout perdre peut les inciter à accepter quand même cette pilule amère.
Bien que ministre de l'Intérieur Hans-Peter Friedrich (CDU)
avait réclamé le départ de la Grèce de la zone euro
Dimanche, les ministres des Finances du G20 réunis à Mexico ont exhorté l'Europe, et en particulier l'Allemagne, à mettre sur pied un pare-feu crédible pour éviter tout risque de contagion de la crise grecque. Ils ont même indiqué que c'était un préalable à toute participation de leur part à un financement accru du Fonds monétaire international (FMI). Le FMI n'a pas encore indiqué la hauteur de sa participation au deuxième sauvetage de la Grèce.
Le ministre canadien des Finances, Jim Flaherty, aurait même apostrophé son vis-à-vis allemand Wolfgang Shaeuble, selon l'agence Bloomberg. Il est temps pour la première économie d'Europe «de prendre très au sérieux son rôle de leader et de dégager un plan général pour la zone euro», a-t-il lancé.
G20 en avril
Les ministres du G20 se réuniront de nouveau en avril à Washington dans le cadre des assises annuelles du FMI et de la Banque mondiale qui doit d'ailleurs se trouver un nouveau directeur, après l'annonce du départ de Robert Zoellick, en juin.
Ils espèrent que, d'ici là, l'Europe sera parvenue à un accord sur la force de frappe du Mécanisme européen de stabilité (MES) qui doit remplacer le FESF, à partir de juillet.
Nombre d'observateurs estiment que, pour mettre la dette souveraine à l'abri d'assauts spéculatifs, il faudrait un minimum de 750 milliards d'euros, soit environ 1000 milliards de dollars.
Jusqu'ici, il est plutôt question de 500 milliards, même si le traité du MES autorise une cagnotte de 700 milliards.
L'écart pourrait cependant être comblé en y additionnant le solde du FESF.
L'Allemagne n'est pas fermée à l'idée, mais la chancelière Merkel n'a pas officiellement donné son aval à l'idée.
payer et se faire caricaturer en nazi. l' Allemagne pourrait dire stop!
L'Allemagne doit déjà avancer 11 milliards d'euros cette année pour le MES et autant l'an prochain. Elle doit contribuer et endosser 27% du MES, soit 190 milliards sur 700, ce que beaucoup d'Allemands trouvent excessif.
Les jeux de coulisses vont se poursuivre d'ici jeudi, alors que les chefs de gouvernement de l'Union doivent se réunir pour avaliser le pacte d'union fiscale conclu à la mi-décembre. Ils se réuniront de nouveau à la fin du mois de mars pour traiter du MES.
En Iran, c'est la défiance entre mahmoud Ahmadinejad et Ayatollah Ali Khamenei le guide suprême
L' Iran n'est pas seulement au bord de la guerre avec l' OTAN , mais également déchirée en interne.
La rivalité qui règne entre les deux hommes forts du pouvoir iranien, se retrouve au second plan depuis la crise du nucléaire, mais elle n'a jamais vraiment cessé.
Les premières tensions remontent à 2007. Le président s’est fait une habitude de renvoyer les ministres proches du guide suprême dans les domaines que ce dernier contrôle implicitement, à savoir les Affaires étrangères, les Renseignements, la Défense et l’Intérieur. Pourtant, Ahmadinejad est arrivé au pouvoir grâce au soutien de Khamenei et d’une coalition d’ultraconservateurs, et avec l’appui des gardiens de la révolution [armée parallèle du régime] et les bassidjis [milice du
régime].
Relativement inconnu lors de son élection, en juin 2005, il n’avait pas de base populaire. Cependant, une fois élu président, il a commencé à prendre des mesures pour obtenir le soutien de diverses couches de la population.
L’autre source de tensions entre les deux hommes, ce sont les références permanentes que fait Mahmoud Ahmadinejad au Mahdi [l’imam caché dont leschiites iraniens attendent le retour].
Selon les partisans de Khamenei, le guide est considéré comme le remplaçant de l’imam caché en son absence, et c’est à travers lui que les gens peuvent se connecter à l’imam. Mais Ahmadinejad ne cesse de donner des nouvelles au sujet de l’imam caché, laissant entendre qu’il est directement lié à celui-ci. Alors pourquoi le pays aurait-il besoin du guide suprême – ou des religieux en général ?
Ahmadinejad, qui est appuyé dans sa démarche par son plus fidèle allié, Mashai, peut-il réussir à se débarrasser des religieux alors que l’Iran est officiellement une République islamique depuis plus de trente ans ?
Les calculs des deux hommes sont fondés sur l’idée qu’Ahmadinejad a sa propre base électorale, indépendante de Khamenei.
Prenons, par exemple, les élections parlementaires qui doivent avoir lieu en mars 2012. Les deux hommes pensent que, si les élections ne sont pas truquées – et si les réformistes n’y participent pas –, ils sont en mesure de gagner et de contrôler le Majlis [Parlement iranien]. Mais cette affirmation est erronée, car la base sociale d’Ahmadinejad, en dépit de tous ces efforts, reste faible. Beaucoup de ceux qui ont voté pour lui l’ont fait en raison de leur soutien à Khamenei. Plus important, dans la confrontation récente avec Khamenei, personne ne s’est exprimé publiquement pour défendre Ahmadinejad et tous les officiels ont au contraire réitéré leur allégeance au guide suprême.
Le président iranien essaie de contrôler le ministère des Renseignements depuis son arrivée au pouvoir, en 2005. Le ministère possède une grande quantité d’informations sur le degré de corruption des hommes politiques, sur les assassinats ciblés, sur la torture dans les prisons et sur ce qui s’est passé dans les coulisses avant et pendant le scrutin de 2009.
Peut-être Ahmadinejad voudrait-il utiliser ces informations pour discréditer ses opposants. Khamenei et ses partisans semblent prendre en compte cette possibilité, c’est pourquoi ils ont proposé de retirer ce ministère du gouvernement et de le transformer en une “organisation pour le renseignement et la sécurité” qui s
Ce qui est certain, c’est que la confrontation entre Ahmadinejad et Khamenei et leurs supporters respectifs n’en est pas une entre le peuple et l’élite régnante. Les racines de cette dispute résident dans la façon de gouverner un pays, qui est dans les deux cas arriérée et réactionnaire. Il s’agit d’une opposition entre deux factions des conservateurs. Dans le camp de Khamenei, on trouve les dirigeants de l’establishment de l’armée, de la sécurité et du renseignement, les religieux et une partie des forces bassidjis. Ils s’inquiètent du rôle de Mashai [Ahmadinejad avait été fortement attaqué à l’été 2009, car il avait refusé de limoger Mashai bien que celui-ci se soit déclaré “ami du peuple israélien”].
Les religieux sont convaincus que, si Mashai devenait président après Ahmadinejad (en 2013), comme semble le souhaiter ce dernier, il éliminerait les religieux du pouvoir. Dans le camp opposé, Ahmadinejad est soutenu par ceux qui ont bénéficié directement de ses largesses – à savoir un grand nombre d’officiers de rang moyen des gardiens de la révolution, issus de couches très pauvres de la population et dont le nombre est difficile à estimer – et par certains de ceux qui pensent que les religieux devraient quitter le pouvoir.
Où va mener ce conflit au sommet du pouvoir ? Les proches du guide suprême ont commencé à faire arrêter des membres du cercle intime d’Ahmadinejad et de Mashai. Les religieux pourraient tolérer ensuite Ahmadinejad jusqu’à la fin de son mandat, en 2013.
La querelle peut aussi devenir une guerre d’usure. Mais, quel que soit le destin d’Ahmadinejad, Khamenei sera le grand perdant. Il est celui qui a soutenu Ahmadinejad et qui a autorisé la violente répression contre les protestataires de juin 2009.
De plus, dans cette affaire, un tabou crucial a été brisé. Le président est allé ouvertement à l’encontre du guide suprême.
En 1985, Khamenei, lorsqu’il était président [il le fut de 1981 à 1989], avait essayé de faire de même à l’encontre de Khomeyni [fondateur de la République islamique et alors guide suprême], mais à l’époque il avait été marginalisé. Ahmadinejad n’a pas encore été marginalisé, mais l’arrestation de certains de ses alliés laisse penser que cela pourrait se produire. Mais Ahmadinejad a montré qu’il n’aimait pas être utilisé comme un outil par Khamenei. Il a aussi fait clairement comprendre à Khamenei qu’il n’était pas “son” président, mais le président de l’imam Mahdi.
En raison du caractère imprévisible du processus décisionnel d’Ahmadinejad, tout est possible. La confrontation entre les deux camps n’est en rien terminée.
La rivalité qui règne entre les deux hommes forts du pouvoir iranien, se retrouve au second plan depuis la crise du nucléaire, mais elle n'a jamais vraiment cessé.
Les premières tensions remontent à 2007. Le président s’est fait une habitude de renvoyer les ministres proches du guide suprême dans les domaines que ce dernier contrôle implicitement, à savoir les Affaires étrangères, les Renseignements, la Défense et l’Intérieur. Pourtant, Ahmadinejad est arrivé au pouvoir grâce au soutien de Khamenei et d’une coalition d’ultraconservateurs, et avec l’appui des gardiens de la révolution [armée parallèle du régime] et les bassidjis [milice du
régime].
Relativement inconnu lors de son élection, en juin 2005, il n’avait pas de base populaire. Cependant, une fois élu président, il a commencé à prendre des mesures pour obtenir le soutien de diverses couches de la population.
L’autre source de tensions entre les deux hommes, ce sont les références permanentes que fait Mahmoud Ahmadinejad au Mahdi [l’imam caché dont leschiites iraniens attendent le retour].
Selon les partisans de Khamenei, le guide est considéré comme le remplaçant de l’imam caché en son absence, et c’est à travers lui que les gens peuvent se connecter à l’imam. Mais Ahmadinejad ne cesse de donner des nouvelles au sujet de l’imam caché, laissant entendre qu’il est directement lié à celui-ci. Alors pourquoi le pays aurait-il besoin du guide suprême – ou des religieux en général ?
Ahmadinejad, qui est appuyé dans sa démarche par son plus fidèle allié, Mashai, peut-il réussir à se débarrasser des religieux alors que l’Iran est officiellement une République islamique depuis plus de trente ans ?
Les calculs des deux hommes sont fondés sur l’idée qu’Ahmadinejad a sa propre base électorale, indépendante de Khamenei.
Prenons, par exemple, les élections parlementaires qui doivent avoir lieu en mars 2012. Les deux hommes pensent que, si les élections ne sont pas truquées – et si les réformistes n’y participent pas –, ils sont en mesure de gagner et de contrôler le Majlis [Parlement iranien]. Mais cette affirmation est erronée, car la base sociale d’Ahmadinejad, en dépit de tous ces efforts, reste faible. Beaucoup de ceux qui ont voté pour lui l’ont fait en raison de leur soutien à Khamenei. Plus important, dans la confrontation récente avec Khamenei, personne ne s’est exprimé publiquement pour défendre Ahmadinejad et tous les officiels ont au contraire réitéré leur allégeance au guide suprême.
Le président iranien essaie de contrôler le ministère des Renseignements depuis son arrivée au pouvoir, en 2005. Le ministère possède une grande quantité d’informations sur le degré de corruption des hommes politiques, sur les assassinats ciblés, sur la torture dans les prisons et sur ce qui s’est passé dans les coulisses avant et pendant le scrutin de 2009.
Peut-être Ahmadinejad voudrait-il utiliser ces informations pour discréditer ses opposants. Khamenei et ses partisans semblent prendre en compte cette possibilité, c’est pourquoi ils ont proposé de retirer ce ministère du gouvernement et de le transformer en une “organisation pour le renseignement et la sécurité” qui s
Ce qui est certain, c’est que la confrontation entre Ahmadinejad et Khamenei et leurs supporters respectifs n’en est pas une entre le peuple et l’élite régnante. Les racines de cette dispute résident dans la façon de gouverner un pays, qui est dans les deux cas arriérée et réactionnaire. Il s’agit d’une opposition entre deux factions des conservateurs. Dans le camp de Khamenei, on trouve les dirigeants de l’establishment de l’armée, de la sécurité et du renseignement, les religieux et une partie des forces bassidjis. Ils s’inquiètent du rôle de Mashai [Ahmadinejad avait été fortement attaqué à l’été 2009, car il avait refusé de limoger Mashai bien que celui-ci se soit déclaré “ami du peuple israélien”].
Les religieux sont convaincus que, si Mashai devenait président après Ahmadinejad (en 2013), comme semble le souhaiter ce dernier, il éliminerait les religieux du pouvoir. Dans le camp opposé, Ahmadinejad est soutenu par ceux qui ont bénéficié directement de ses largesses – à savoir un grand nombre d’officiers de rang moyen des gardiens de la révolution, issus de couches très pauvres de la population et dont le nombre est difficile à estimer – et par certains de ceux qui pensent que les religieux devraient quitter le pouvoir.
Où va mener ce conflit au sommet du pouvoir ? Les proches du guide suprême ont commencé à faire arrêter des membres du cercle intime d’Ahmadinejad et de Mashai. Les religieux pourraient tolérer ensuite Ahmadinejad jusqu’à la fin de son mandat, en 2013.
La querelle peut aussi devenir une guerre d’usure. Mais, quel que soit le destin d’Ahmadinejad, Khamenei sera le grand perdant. Il est celui qui a soutenu Ahmadinejad et qui a autorisé la violente répression contre les protestataires de juin 2009.
De plus, dans cette affaire, un tabou crucial a été brisé. Le président est allé ouvertement à l’encontre du guide suprême.
En 1985, Khamenei, lorsqu’il était président [il le fut de 1981 à 1989], avait essayé de faire de même à l’encontre de Khomeyni [fondateur de la République islamique et alors guide suprême], mais à l’époque il avait été marginalisé. Ahmadinejad n’a pas encore été marginalisé, mais l’arrestation de certains de ses alliés laisse penser que cela pourrait se produire. Mais Ahmadinejad a montré qu’il n’aimait pas être utilisé comme un outil par Khamenei. Il a aussi fait clairement comprendre à Khamenei qu’il n’était pas “son” président, mais le président de l’imam Mahdi.
En raison du caractère imprévisible du processus décisionnel d’Ahmadinejad, tout est possible. La confrontation entre les deux camps n’est en rien terminée.