dimanche 23 janvier 2022

Covid-19 : pourquoi la Suède n’a pas confiné ?

Vous croyez que la Suède est un exemple en matière de gestion de la crise sanitaire ? Alors comment s’expliquer que malgré une quasi absence de restrictions, la population se soit faite massivement vaccinée contre le Covid-19 ? Cela paraît paradoxal ! Bienvenus en Suède ! La Suède ne compte que 10,4 millions d’habitants, son PIB se situe au 24e rang mondial. Ce pays est à la pointe de la technologie dans divers domaines. La Suède est une monarchie constitutionnelle avec un parlement qui mène une politique ultra-libérale capitaliste, avec une note de communisme très particulière où le gouvernement a un rôle de tuteur légal sur ses citoyens. L‘ « étatisme » est une sorte de religion nationale. Comme nous sommes curieux et que nous aimons savoir et nous poser des questions, nous avons étudié la situation de plus prêt. Nous vous proposons une petite visite du pays en 10 points, qui nous permettra de mieux voir comment la Suède gère son peuple. 1- Le Personnummer Le Personnummer est le sésame qui ouvre toutes les portes en Suède : administrations publiques, banques, associations, opérateurs téléphoniques, fournisseurs de gaz et d’électricité, salles de sports etc, tous ne jurent que par le Personnummer ! C’est à la fin du 17e siècle que ce numéro d’identité national voit le jour. D’abord pour un simple recensement de la population et la collecte des impôts. En 1749, la Suède créait le premier institut de statistiques officiel au monde : Tabellverket connu aujourd’hui sous le nom de Statistiska Centralburân. Le Personnummer tel qu’il est actuellement, a été instauré en 1967. Il est composé de 10 chiffres, calculé d’après l’algorithme de Luhn. Un système infaillible ! 2- L’Energiebox La Suède a commencé à équiper les foyers suédois de compteurs électriques communicants appelés Energybox en 2009. Avant-gardistes les Suédois ! Soit disant pour que le citoyen fasse des économies. Bizarre cette attention soudaine portée à nos dépenses d’électricité ? Ils ne veulent donc plus de notre argent ? Nous connaissons la même histoire avec le Linky en France. Tout s’explique quand nous comprenons que la Energybox est soutenue par la technologie HAARP (High-Frequency Active Auroral Research Project). Un programme de surveillance totale de contrôle des consciences et de réduction des populations. Nous vous invitons à lire « Les Anges ne jouent pas de cette HAARP » 3- La disparition du cash L’argent liquide a été quasi supprimé du pays depuis 2018. Les banques n’ont plus de distributeurs de billets, les commerçants refusent le cash, même pour un simple café ! De ce fait, plus de marché parallèle, le gouvernement a la main sur chaque Krona (couronne suédoise, Krona ? Krona et Corona, quelle parfaite homophonie ! Y aurait-il une similitude ?), il faut savoir que la Suède ne fait pas partie de la zone euro. Les banques ont le contrôle sur l’ensemble de la masse financière du pays. Depuis 2012 le paiement électronique Swish a été adopté par les Suédois à la quasi-totalité. Elle vise à supprimer le cash à 100 % d’ici 2030. 2030 ! Ça nous fait penser à un certain « Agenda 2020-2030 » de Klaus Schwab, président du WEF. 4- La puce RFID En Suède, la puce sous-cutanée séduit des milliers de personnes. Cet implant remplace clés, cartes bancaire, cartes de visite, billets de train, de cinéma… « C’est génial ! Ça simplifie la vie ! ». En décembre 2021, la Suède a présenté son projet d’implanter la puce qui servirait de Greenpass, c’est-à-dire de Pass Vaccinal. Et tout cela est strictement volontaire ! Nous ne pouvons nous empêcher de penser à Jacques Attali qui disait en 1981 : « La sélection des idiots se fera ainsi toute seule, ils iront d’eux-même à l’abattoir », extrait du livre « L’avenir de la vie », entretien avec Michel Salomon. 5- Hene, le 3e genre En 2010, le Forum Économique Mondial (WEF, dont le fondateur et président est Klaus Schwab) avait désigné la Suède comme le pays le plus sexuellement égalitaire au monde. Mais pour de nombreux Suédois l’égalité des sexes ne suffit pas, il faut devenir sexuellement neutre. La Suède reconnaît 170 prénoms unisexes. On habille l’enfant de façon neutre et on lui donne des jouets neutre. Dans de nombreuses écoles maternelles toutes références au sexe des écoliers ont été supprimées. Les enfants ont droit à de la « littérature » LGBT. Récemment, une institutrice s’est faite licenciée car elle refusait, à la demande des parents, d’appeler une petite fille de 7 ans Hene au lieu de fille. Hene fut mentionné pour la première fois dans les années 60, puis en 1994 il fut intégré en tant que pronom personnel. Au fil du temps il est devenu le 3e genre sexuel officiel. Nous avons donc les enfants filles, les garçons et les henes, sans compter que le petit garçon a l’option de devenir une fille et idem pour la fille. Le ministère de l’éducation nationale suédois fait tout pour promouvoir une perspective sexuellement égalitaire et éviter ainsi les visions traditionnelles du genre et des rôles parentaux. Pour comprendre un peu mieux les valeurs et le rôle de la tradition, nous vous invitons à lire « La crise du monde moderne » de René Guénon. 6- LGBT en puissance La Suède est le pays le plus sympathisant du mouvement LGBT (Lesbian Gay Bisexual Transgender). Il s’agit même d’une norme sociale. Petit récapitulatif historique : – 1930-1940 : les premières luttes contre la discrimination de l’homosexualité. Des réseaux d’entre- aide se développent. – 1944 : légalisation de l’homosexualité. Le consentement équivaut celui des hétéros. – 1972 : légalisation des transgenres – 1995 : légalisation du Pacs pour les homosexuels – 2003 : droit d’adoption pour les homosexuels – 2005 : droit à la Fiv pour les lesbiennes – 2009 : légalisation du mariage pour tous. La Suède est le pays où le mouvement LGBT a le plus de droits et de légitimité dans le monde entier. Qui dit LGBT, dit Gaypride. En 2021 la Suède a accueilli à Malmö la Worldpride. L’évènement dure une semaine entière et s’étend dans tout le pays. La Europride a déjà eu lieu 3 fois en Suède. Nous tenons à préciser que « pride » en anglais signifie la fierté. Voici la fierté du Monde. 7- Transplantation d’utérus En 2014 à Goeteborg, deuxième ville de la Suède, sont nés 8 bébés à la suite d’une greffe d’utérus chez leur mère, une technique en plein développement. Technique que la communauté LGBT souhaiterait vivement reprendre pour des fins personnelles. On dirait de la science fiction, tout comme dans ce film des années 90 avec Arnold Schwarzenegger, « Junior », où un homme tombe enceinte. Le « Madprofessor » Christopher Inglefield, chirurgien et fondateur de la London Transgender Clinic, estime que c’est tout à fait envisageable. Et devinez ? C’est en Suède que la technique a été innovée. Ce fut un flop. Permettez-nous de nous poser des questions sur l’éthique d’une science sans conscience, qui voudrait implanter l’utérus d’une femme dans le ventre d’un homme ?! Et il accoucherait par où ? Par l’anus ?! 8- L’alcoolisme En 1850 déjà, le roi Fredrik recense une consommation de 45 litres d’alcool par an par personne. On peut dire que les Suédois sont très exubérants en matière de boisson ! Le manque de luminosité et de chaleur n’aident pas. Raison pour laquelle les pouvoirs publics ont dû réguler l’accès à l’alcool dans le pays. Depuis 1870 l’État a pris le monopole sur la vente et les recettes. En 1955 les boutiques « Systembolaget » ont vu le jour. Ce sont des magasins d’État qui vendent les vins et spiritueux, les alcools jusqu’à 3,5° sont en vente libre. La vente d’alcool est interdite aux moins de 20 ans. Le tourisme d’alcool est très répandu, les Suédois vont se fournir dans les pays limitrophes comme le Danemark et même l’Allemagne où l’alcool y est bon marché. Nous constatons qu’en matière d’alcool, les Suédois sont bien moins obéissants ! 9- Taux de vaccination des vaccins dits classiques En 2018, notre chère ex-ministre de la Santé, Agnès Buzyn nous vendait la Suède comme un exemple mondial en terme de couverture vaccinale lorsque notre gouvernement français avait instauré l’obligation vaccinale à 11 vaccins pour nos bouts de chou. Elle nous disait dans l’émission Les Maternelles : « Les Suédois eux, n’ont pas d’obligation vaccinale, et pourtant ils sont vaccinés à 99 %! ». La Suède est ainsi souvent prise comme exemple : malgré l’absence totale d’obligation vaccinale, les enfants moins de 2 ans ont été injectés du vaccin DTPolio à 99 %, il en est de même pour les autres vaccins dits recommandés chez nous avant 2018. Tandis qu’en France il a fallu mettre des obligations vaccinales scolaires et professionnelles, les Suédois eux, ne font pas de distinction entre recommandations et obligations gouvernementales. 10- Taux de vaccination du vaccin Covid-19 Malgré l’absence de confinement et de port du masque obligatoire, le taux de vaccination est extrêmement élevé. Sans oublier que ce vaccin est en phase expérimentale, il n’a donc pas pu se voir délivrer d’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM). La Suède a commencé sa campagne de vaccination Covid-19 en mars 2020. Au 9 janvier 2022 nous constatons en consultant les données officielles du site Johns Hopkins, que 72, 24 % des Suédois présentent un schéma vaccinal complet (2 doses) que 7.430.541 personnes sont doublement vaccinées et que 17.887.449 doses ont été attribuées au total. Nous avons une population de : 10.402.070 individus Les 2 dosés sont au nombre de : 7.430.541 individus Ce qui nous fait une différence : 2.971.529 individus restant en Suède qui n’ont pas eu 2 doses. Donc : 7.430.541 personnes ont eu 2 doses, ce qui nous fait un total de : 14.861.082 doses. Au total 17.887.449 doses ont été administrées. Ce qui nous fait une différence de : 3.026.367 doses qui ont forcément été administrées aux 2.971.529 personnes restantes. Nous constatons même une « overdose » de 54.838 entre le nombre de doses restantes et le nombre d’individus restants, différence qui s’explique certainement du fait que la Suède a commencé en janvier avec la 3e dose pour les personnes les plus fragiles. Si l’on inclue les personnes primo-vaccinées on atteint un taux qui tend vers du 100 %. La quantité de personnes injectées est pharamineuse ! Notre correspondant sur place nous disait que les gens dans son pays sont vaccinés à 100 %, que seule une poignée de main de personnes ne l’était pas et que ces derniers subissaient une discrimination totale de leurs concitoyens. Ça paraît irréel ! Et pourtant les chiffres le confirment ! Pour conclure, il nous semble assez clair que le gouvernement suédois a une énorme emprise sur son peuple et qu’il opère cette manipulation depuis des décennies. Ses moyens de contrôle mentaux sont très sophistiqués. Le Youtubeur et ex-banquier« Un être Humain » nous rapporte dans l’émission du 4 décembre 2020 sur la chaîne de Hayssam Hoballah, qu’il a fait l’expérience de partir vivre en Suède au courant de l’année 2020. Il pensait fuir la dictature sanitaire de l’Hexagone, mais au final il n’a tenu que 2 mois en Suède, alors que le pays vivait librement, tout était ouvert, les gens sortaient où et quand ils voulaient, pendant que nous en France, nous devions signer des auto-attestations pour sortir de notre maison-prison ! Alors pourquoi n’a-t-il pas apprécié toute cette liberté ? En fait il nous dit : « Là-bas les gens sont prêts ». Ils sont prêts. C’est du pré-conditionné, du pré-cuit. Plus qu’à les mettre dans la marmite ! L’état suédois contrôle tellement bien ses sujets qu’ils sont déjà prêts à se faire injecter et pucer. C’est le travail de subversion et d’endoctrinement de la pensée « Attalienne », la pensée unique franc-maçonnique du Nouvel Ordre Mondial (NOM). La devise suédoise est : « Nous vous laissons libres, c’est à vous de prendre vos responsabilités », « Vous ne pouvez pas sortir du cadre, vous ne pouvez pas vous en échapper ». La Suède vend du vent à ses citoyens, de l’illusion, de la magie ! Elle leurs fait croire qu’ils sont libres et qu’ils choisissent. Mais en catimini, elle leur suggère et leur soumet sa volonté à elle. C’est avec beaucoup de subtilité et de séduction qu’elle formate ses disciples, ses enfants de la patrie. Tous les rejetons de Papa-Maman-Suède sont formés dans le même moule. Vous ne verrez évidemment aucune manifestation dans les rues, s’élever contre leur tuteur légal, cela est impensable. On ne critique pas Papa-Maman, c’est très mal vu. Et malheur à celui qui ne veut pas se soumettre à la pensée unique suédoise, s’est l’exclusion directe et à tous les niveaux, que ce soit familiale, sociale ou professionnelle. Et non seulement on vous banni mais on vous fini ! On vous achève mentalement et financièrement. Mise à part cela, le Suédois est libre, libre de choisir la liberté à la suédoise. C’est comme si l’on vous disait que vous pouvez choisir tous les habits que vous voulez, mais que dans tout le magasin il n’y a que la même veste et que même si vous avez besoin de chaussettes, vous ne pouvez qu’acheter une veste, vous avez besoin d’un pantalon, là encore, vous devez achetez une veste. C’est plus égalitaire vous comprenez ! La Suède ne fait jamais rien par la force mais elle suggère implicitement. D’ailleurs, la Suède prétend vouloir influencer l’Europe, évidemment pas par la force, mais par la séduction. La séduction ! Ce mot nous fait penser à Babylone, la grande prostituée qui a séduite une grande partie de l’humanité… et qui est en train de tomber… Rédaction : Mariam Carette
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BLACKROCK EST LE VIRUS !

La pandémie du coronavirus proclamée à la face du monde au début de l’année 2020 a permis de mettre en lumière les grands acteurs et lobbyistes de l’industrie pharmaceutique. Avec le désormais célèbre Covid-19, les grandes firmes liées au secteur de la santé ont eu l’occasion de démontrer au grand public l’étendue de leur pouvoir corrupteur et leur capacité à […]
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Un tournant majeur...

Demain, dimanche, je vais diffuser une vidéo pour faire le suivi concernant la mobilisation des camionneurs alliés au peuple canadien, événement qui risque de marquer un tournant dans notre histoire. Je serai accompagnée par un ami pasteur et nous discuterons, très sérieusement, des implications de ce qui risque de se produire au cours des prochains jours. L'heure de diffusion reste à confirmer.
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L’argent fait-il le bonheur ? Le Paradoxe d’Easterlin

Par Thomas Renault. Tax Credits-money-(CC BY 2.0) En 1974, l’économiste Richard Easterlin a démontré de manière empirique une relation étrange entre le bien-être et le PIB par habitant : à long terme, il ne semble pas exister de causalité entre la croissance du PIB, ajusté de l’inflation, par habitant et le bonheur. Entre 1973 et 2004 par exemple, alors que le PIB réel par habitant a doublé aux États-Unis, le bonheur est resté constant (voir graphique ci-dessous). Cependant, lorsque l’on regarde la situation à un instant t, il apparaît tout de même que l’argent fait un peu le bonheur : un ménage plus riche aura tendance à s’estimer plus heureux en moyenne qu’un ménage plus pauvre, et ceci particulièrement dans les pays en voie de développement. Comment expliquer alors ce paradoxe ? Eh bien pour cela, il faut tout d’abord commencer par étudier la manière dont est mesuré le bonheur et le concept de relativité du bonheur.     Mesurer le bonheur est une mission complexe, et encore plus lorsque l’on souhaite comparer un niveau absolu de bonheur entre différents pays ou à différentes périodes. Pour cela, la méthodologie la plus classique consiste à poser directement à un échantillon d’habitants d’un pays une question toute simple : « Êtes-vous heureux dans votre vie ? » en proposant alors quatre réponses « Je kiffe ma life », « Plutôt pas mal », « Pas trop trop », « Ma vie c’est de la merde ». Une autre méthode un peu similaire consiste à poser la question : « Sur une échelle de 0 à 10, 0 étant la pire vie imaginable et 10 la vie de vos rêves, où situez-vous votre situation personnelle ? » (sondage Gallup Well-Being par exemple). Ces deux mesures ne sont évidemment par parfaites, car cela dépend du référentiel de chacun et de la notion subjective de ce qu’est le bonheur (qu’est-ce que le bonheur ? une vie à 0 est-elle la vie de quelqu’un qui meurt de faim dans un pays en guerre ? ou bien celle de quelqu’un qui galère en France parce qu’il ne trouve pas de travail et qui vient de se faire larguer ?), mais cela permet tout de même une mesure un peu biaisée de la satisfaction de vie de chaque individu (life evaluation). Un autre type de mesure consiste à estimer le bien-être émotionnel (emotional well-being), en demandant aux sondés la fréquence et l’intensité des différentes périodes de joie, d’affection, de stress, de tristesse et de rage durant les derniers jours, et en estimant alors qu’un individu est heureux s’il a peu de périodes de stress, de tristesse et de rage, et à l’inverse beaucoup de périodes de joie et d’affection. L’objectif est alors d’avoir une mesure du bien-être qui soit plus facilement comparable dans le temps et l’espace et dépendant moins d’une échelle de valeur personnelle et du référentiel de chacun, mais toujours d’une définition personnelle de ce qu’est un moment de stress ou de tristesse par exemple… et en imposant une certaine définition de ce qu’est le bonheur. En considérant une période t donnée et en utilisant ces deux mesures (life satisfaction & emotional well-being), Angus Deaton (prix Nobel 2015) et Daniel Kahneman (prix Nobel 2002) ont par exemple montré dans un papier de 2010 : « High income improves evaluation of life but not emotional well-being » que le revenu était positivement relié à ces deux variables : plus le revenu est élevé, plus le bien-être est élevé, mais ce uniquement jusqu’à un revenu de 75 000 dollars pour un ménage pour le bien-être émotionnel. Pour le dire autrement, après 75 000 dollars, une hausse de revenu améliore toujours votre perception de votre bien-être, mais n’a pas d’impact en réalité sur la fréquence ou l’intensité de vos périodes de stress, de joie, de rage… Vous avez alors l’impression que votre vie est plus cool parce que vous gagnez plus que les autres, mais en réalité, cela ne change plus grand-chose. Graphiquement, il est possible de voir que les différentes courbes sont croissantes jusqu’au seuil de 75 000 dollars, puis deviennent plates, sauf la courbe ladder qui correspond justement à la question consistant à demander aux gens de noter directement leurs propres vies sur une échelle de 0 à 10.     Pour une période donnée, il existe donc une causalité entre le salaire et le bien-être, tout du moins jusqu’à un certain niveau, correspondant plus au moins au niveau permettant de remplir sans trop de problème les besoins basiques de la famille assortis de quelques extras, sans non plus claquer du champ’ à Miami chaque week-end… Un bon niveau de vie permettant de partir en vacances, de payer la scolarité de ses enfants, d’avoir un logement assez cool, de manger et de s’habiller correctement… l’équivalent, à la louche, d’une famille en France où chaque parent gagne environ 2500 euros par mois. Mais comment expliquer que, sur le long terme, et alors que le revenu par habitant augmente, le niveau moyen de bonheur de la population dans les pays développés n’augmente pas (cf. premier graphique) ? Une partie de l’explication provient du fait que le bonheur est une notion relative, dépendant d’un référentiel donné, ou tout du moins le bonheur tel qu’il est mesuré actuellement. En effet, les individus ont tendance à se comparer entre eux pour estimer leur niveau de bonheur : je ne suis pas heureux dans l’absolu, mais je suis heureux car, étant donné ma situation et le monde dans lequel je vis actuellement, je pense ne pas trop mal m’en sortir par rapport aux autres individus. Un graphique extrait de l’article « Relative Income, Happiness, and Utility: An Explanation for the Easterlin Paradox and Other Puzzles » (Journal of Economic Literature, 2006) résume parfaitement cela :     Comment lire le graphique précédent ? Dans un pays donné, si le revenu est très faible, alors une hausse du PIB réel par habitant entraîne une hausse du bien-être global (courbe croissante, au tout départ). La courbe noire relation across time in a country s’aplatit par la suite, avant de devenir quasiment parfaitement plate, illustrant alors le paradoxe d’Easterlin : à long terme, et principalement dans les pays développés, la hausse du revenu n’améliore pas le bien-être au niveau agrégé. Cependant, au niveau micro et pour une période donnée, le revenu a un impact sur le bien-être : plus vous êtes riches, plus votre satisfaction de vie est élevée, et ce même dans le cas de l’étude de Deaton et Kahneman, avec la courbe Ladder qui est bien croissante. Ceci est représenté par les trois périodes t0, t1, et t2 et les trois courbes pointillées « relation within a country at some time ». Conclusion L’argent fait-il le bonheur ? Eh bien oui et non ! Dans le graphique précédent, on peut voir que plus un pays est riche globalement, tel que les pays développés, moins l’argent fait le bonheur (la pente de la courbe pointillée s’aplatit elle aussi avec la hausse du revenu). Selon Deaton et Kahneman, il existerait même, pour une période donnée, un niveau à partir duquel le revenu n’augmente plus le bien-être émotionnel (cohérent avec partie plate de la courbe pointillée en t2 ci-dessus). De plus, dans le temps, et principalement dans les pays développés, la hausse globale du revenu ne s’accompagne pas d’une hausse du bien-être (courbe noire « Relation across time in a country »). Il est possible d’expliquer cela de différentes manières, mais une hypothèse souvent retenue est celle de la relativité de la notion de bonheur par rapport à un référentiel qui lui-même change dans le temps. Les individus ont certes en moyenne un pouvoir d’achat plus élevé aujourd’hui qu’en 1970, mais, étant donné que les exigences de chacun ont aussi fortement augmenté et que la norme est maintenant d’avoir un iPhone et un écran plat, le bien-être, ou tout du moins une certaine mesure de celui-ci, n’augmente plus depuis de nombreuses années dans les pays développés. Et vous, sur une échelle de 0 à 10, où vous placez-vous ? (P.S : ne pas avoir d’écran plat, ce n’est pas très grave en réalité…). Article publié initialement le 14 octobre 2015. — Sur le web
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