Très bon billet de Serge Raffy, les dés sont presque déjà lancés, et on verra certainement un triptyque Macron/Le Pen/Mélenchon en 2022, mais les dès sont pipés, car tous les candidats qui ont accès à la présidentielle (avec des moyens) sont présélectionnés par l’oligarchie et les milliardaires derrière les médias.
Ce qui fait que, quel que soit votre vote, vous mettez un pion en place, un pion qui est après redevable comme Emmanuel Macron avec Drahi qui lui a tracé une voie d’or sur ses médias.
Bref, moi je ne vois pas de solution, Asselineau, Philippot, et Dupont aignant ne feront que moins de 2% des votes. Et le Rassemblement National ne veut plus sortir de l'Europe.
Mais nous ne sommes pas encore en 2022 hein, tout peut arriver (vraiment�? ; )
Amitiés,
f.
LE CLIN D’ŒIL DE SERGE RAFFY. Les instituts de sondage sont déjà sur le pied de guerre pour 2022. Et les stratèges de la macronie font un rêve : voir Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon monter toujours plus haut dans les courbes d’intentions de vote. L’objectif, à peine dissimulé ? Mettre hors jeu toute candidature d’une personnalité LR ou PS.
Par Serge Raffy
C’est le bruit qui court dans les états-majors de ceux qu’on appelle les « partis de gouvernement » de l’opposition, encore traumatisés par le tremblement de terre politique de 2017. Comment rebondir après le déluge ? Comment échapper au duel déjà écrit entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, en 2022 ? Les récentes élections municipales qui ont révélé l’échec absolu de l’implantation de LREM dans les territoires leur ont redonné du baume au cœur. Mais PS et LR, sont encore dans une forme de convalescence. Revigorés mais pas sortis du tunnel. Ils reprennent peu à peu leur souffle, à la recherche désespérée d’une candidature magique, capable d’échapper au scénario diabolique d’un remake du triomphe d’Emmanuel Macron.
Dans ce scénario, concocté à l’Elysée, selon certains d’entre eux, deux acteurs clés sont indispensables au président de la République. Ils seraient ce qu’on appelle des « alliés objectifs » du chef de l’Etat, des « idiots utiles » selon la bonne vieille formule léniniste. Les accusés ? Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen. Le premier jouerait le rôle d’atomiseur de la gauche, de fossoyeur du socialisme de gouvernement. Le grand sachem de La France insoumise, au flair politique incontestable, a bien compris la manœuvre et tente de se débarrasser de son costume de « ronchonneur » de gauche. Pour ne pas tomber dans le piège des amis du président, il joue désormais les pères tranquilles, s’engage dans une attitude quasi mitterrandienne, rassembleuse, apaisée. Fini le Mélenchon irascible et grognon, volcanique et inquiétant, place au radical-socialiste qui sommeillait en lui depuis si longtemps.
C’est le bruit qui court dans les états-majors de ceux qu’on appelle les « partis de gouvernement » de l’opposition, encore traumatisés par le tremblement de terre politique de 2017. Comment rebondir après le déluge ? Comment échapper au duel déjà écrit entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, en 2022 ? Les récentes élections municipales qui ont révélé l’échec absolu de l’implantation de LREM dans les territoires leur ont redonné du baume au cœur. Mais PS et LR, sont encore dans une forme de convalescence. Revigorés mais pas sortis du tunnel. Ils reprennent peu à peu leur souffle, à la recherche désespérée d’une candidature magique, capable d’échapper au scénario diabolique d’un remake du triomphe d’Emmanuel Macron.
Dans ce scénario, concocté à l’Elysée, selon certains d’entre eux, deux acteurs clés sont indispensables au président de la République. Ils seraient ce qu’on appelle des « alliés objectifs » du chef de l’Etat, des « idiots utiles » selon la bonne vieille formule léniniste. Les accusés ? Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen. Le premier jouerait le rôle d’atomiseur de la gauche, de fossoyeur du socialisme de gouvernement. Le grand sachem de La France insoumise, au flair politique incontestable, a bien compris la manœuvre et tente de se débarrasser de son costume de « ronchonneur » de gauche. Pour ne pas tomber dans le piège des amis du président, il joue désormais les pères tranquilles, s’engage dans une attitude quasi mitterrandienne, rassembleuse, apaisée. Fini le Mélenchon irascible et grognon, volcanique et inquiétant, place au radical-socialiste qui sommeillait en lui depuis si longtemps.
Problème : cette posture d’homme « cool », prêt à gouverner le pays, est-elle compatible avec la réalité du parti qu’il a créé, auberge espagnole de courants disparates, sans assises sérieuses dans les territoires ? L’ADN de La France insoumise, à moins d’un miracle, reste celui d’un mouvement protestataire, peu disposé au compromis et au pragmatisme, qualités indispensables pour rassembler, puis gouverner. Un Mélenchon fort est la garantie que l’Union de la gauche souhaitée par les électeurs reste un mirage. Et un souci en moins pour les spin-doctors d’En Marche. Une chance pour Hidalgo et Pécresse ?
L’autre « alliée objective » du président est, bien sûr, Marine Le Pen, épouvantail électoral idéal. La présidente du Rassemblement national, au-delà de son rôle de « grande méchante louve », picore tranquillement dans l’électorat des Républicains, et donc affaiblit toute émergence d’une candidature LR solide et dangereuse pour Macron. Le vieil adage « diviser pour régner » reste plus que jamais d’actualité. Il faut donc poursuivre le travail de sape engagé en 2017, voire en 2016, en gonflant les voiles de « ceux qui ne gouverneront jamais », pour neutraliser « ceux qui pourraient gouverner », aux yeux des Français. Dans ce jeu de poker menteur, où les « idiots utiles » ne sont pas dupes et profitent de la situation, les malheureux socialistes, tout comme les Républicains, restent atones et inaudibles, attendant la venue d’un joker inattendu.
Et si c’était une femme ? A gauche, Anne Hidalgo semble la plus apte à rassembler. A droite, Valérie Pécresse pourrait bien créer la surprise. Mais, pour éviter les chausse-trapes posées par Emmanuel Macron, il leur faudra patience, habileté, et une sacrée dose de chance. Car réduire l’influence des « idiots utiles » pour l’heure, reste un vœu pieux. Tout dépendra de l’état du pays dans les mois à venir, et, bien sûr, de celui de l’opinion. Les sondeurs ne sont pas prêts d’être au chômage…
Serge Raffy
Source(s) : Nouvelobs.com via Moutons Enragés.fr
Informations complémentaires : Crashdebug.fr : Étienne Chouard - Chouard brise l'omerta sur le système politique français (2014) Crashdebug.fr : Depuis le traité de Maastricht et l'€uro, la France dégringole dans le classement économique mondial (UPR) Crashdebug.fr : F. Philippot : "On n'est évidemment plus le pays de la liberté (Sud Radio)
http://dlvr.it/RjYstt
mercredi 14 octobre 2020
Nous sommes en 2020 et un paquet réseau ICMPv6 malveillant peut endommager votre machine Microsoft Windows (Theregister.com)
Bonjour, Microsoft a sorti sont patch tuesday et il addresse différentes failles, dont une classé 9.8/10 ou un simple paquet réseau IPV6 malveillant peut endomager irrémédiablement votre système Windows..., aussi il faut mettre à jour vos machines, et immediatement si possible.
Amitiés,
f. Redmond invite les gens à appliquer la mise à jour dès que possible - plus de corrections pour Outlook et les logiciels d'Adobe, Intel, SAP, Red Hat
Patch Tuesday Le dépôt de patchs de Microsoft Update Tuesday pour octobre 2020 a livré des patchs de sécurité qui tentent de traiter 87 CVE pour une douzaine de produits Redmond.
L'équipe de sécurité de Nadella a identifié 22 CVE d'exécution de code à distance (RCE) bien que le plus inquiétant ressemble au CVE-2020-16898, Windows TCP/IP RCE, qui est classé 9,8 sur 10 en gravité. Il affecte les systèmes de bureau et de serveur Windows.
Selon Microsoft, la pile TCP/IP de Windows ne gère pas correctement les paquets de messages d'annonce du routeur ICMPv6. Ainsi, quelqu'un pourrait envoyer à une machine vulnérable un paquet IPv6 malveillant sur le réseau pour injecter et exécuter du code sur le routeur, et finalement le détourner - vraisemblablement avec des privilèges de niveau noyau. Voici le texte inquiétant de Redmond :
Une vulnérabilité d'exécution de code à distance existe lorsque la pile TCP/IP de Windows gère incorrectement les paquets d'annonce du routeur ICMPv6. Un attaquant qui exploiterait avec succès cette vulnérabilité pourrait obtenir la capacité d'exécuter du code sur le serveur ou le client cible.
Pour exploiter cette vulnérabilité, un attaquant devrait envoyer des paquets de publicité du routeur ICMPv6 spécialement conçus à un ordinateur Windows distant.
La mise à jour corrige la vulnérabilité en corrigeant la manière dont la pile TCP/IP de Windows gère les paquets de d'annonce du routeur ICMPv6.
Microsoft a déclaré qu'une exploitation est probable, et qu'une solution de contournement est disponible pour les versions 1709 et supérieures de Windows. Vous êtes cependant invité à corriger cette vulnérabilité dès que possible.
"Comme l'exécution du code se produit dans la pile TCP/IP, on suppose que l'attaquant pourrait exécuter du code arbitraire avec des privilèges élevés", a déclaré Dustin Childs, de l'Initiative Zero Day, dans un résumé des correctifs d'aujourd'hui.
"Si vous utilisez un réseau IPv6, vous savez que le filtrage des annonces des routeurs n'est pas une solution pratique. Microsoft donne également à ce bogue sa plus haute cote d'exploitabilité, donc des exploits sont probables. Vous devez absolument tester et déployer ce correctif dès que possible".
Le CVE-2020-16947, un RCE de Microsoft Outlook, semble également pouvoir poser des problèmes. Noté avec un score CVSS de 8,1/10, cette faille de gestion de la mémoire pourrait permettre à un attaquant d'envoyer à un utilisateur ayant des droits d'administrateur un fichier spécialement conçu et de prendre le contrôle du système, si le volet de prévisualisation est ouvert.
"La faille spécifique existe dans l'analyse du contenu HTML d'un courriel", a expliqué M. Childs. "Le problème résulte de l'absence de validation correcte de la longueur des données fournies par l'utilisateur avant de les copier dans une mémoire tampon à longueur fixe basée sur le tas".
Au total, 11 défauts sont considérés comme critiques, 75 comme modérés et un seul comme important. Six d'entre elles ont déjà été rendues publiques.
Les applications concernées sont les suivantes :
� - Microsoft Windows
- Microsoft Office et les services et applications web de Microsoft Office
- Moteur de base de données Microsoft JET
- Fonctions d'azur
- Sphère d'azur
- Logiciels à source ouverte
- Serveur Microsoft Exchange
- Studio visuel
- PowerShellGet
- Cadre Microsoft .NET
- Microsoft Dynamics
- Bibliothèque des codecs Microsoft Windows
La 88e entrée de la liste de Microsoft est un avis concernant Adobe Flash Player pour Windows, qui, avec les versions pour macOS, Linux et Chrome OS, contient un défaut critique d'exécution de code arbitraire (CVE-2020-9746).
L'exploitation de la vulnérabilité "nécessite qu'un attaquant insère des chaînes de caractères malveillantes dans une réponse HTTP qui est par défaut fournie par TLS/SSL", selon Adobe.
Les utilisateurs doivent installer Adobe Flash Player 32.0.0.445 sur le système d'exploitation applicable et profiter du temps qu'il leur reste avec l'application - Adobe prévoit d'arrêter la distribution de Flash Player le 31 décembre 2020.
Le vendeur de logiciels d'entreprise SAP a également fourni un ensemble de correctifs - 15 plus six autres correctifs aux correctifs précédents.
Le plus grave de ces correctifs est une vulnérabilité d'injection de commandes dans le système d'exploitation (CVE-2020-6364) affectant SAP Solution Manager (CA Introscope Enterprise Manager) et SAP Focused Run (CA Introscope Enterprise Manager), Versions - WILY_INTRO_ENTERPRISE 9.7, 10.1, 10.5, 10.7. Le bogue est classé 10 sur 10 en termes de gravité.
Intel a publié un avis de sécurité couvrant trois vulnérabilités dans la pile Bluetooth open-source BlueZ. Ces failles de haute gravité pourraient conduire à une escalade des privilèges et à la divulgation d'informations. Les corrections impliquent une mise à jour du noyau Linux.
Entre-temps, Red Hat a publié un avis de sécurité pour le navigateur Chromium dans divers paquets de Red Hat Enterprise Linux 6. Il concerne 35 correctifs livrés par Google la semaine dernière.
Le bon côté des choses, c'est que 87 CVE, c'est nettement moins que les 129 CVE adressés par Microsoft en septembre. ®
Source : Theregister.com
http://dlvr.it/RjYstK
http://dlvr.it/RjYstK
La mascarade électorale américaine, édition 2020
Dans tout mode de production, le pouvoir fondamental réside dans l’instance économique. La classe sociale qui possède et contrôle les moyens de production, de commercialisation et de communication possède et contrôle le pouvoir économique, mais aussi le pouvoir politique, médiatique, juridique, diplomatique, militaire, moral et idéologique. C’est pour avoir oublié, ou nié, cette vérité que les organisations de gauche comme de droite qui se sont prétendue ouvrière et prolétarienne ont périclité, ont dégénéré, se sont intégrées à l’appareil d’État bourgeois ou sont disparues.
Ainsi, sous le mode de production capitaliste la classe capitaliste est propriétaire des moyens de production, de commercialisation et de communication, sauf de la force de travail qui appartient à chaque salarié qui n’a d’autre choix cependant que de vendre son bien, son temps d’usage-travail aux capitalistes. De ce postulat découle que la classe capitaliste possède et contrôle le pouvoir social dans les instances économique, politique, médiatique et idéologique, sauf, cette parcelle de pouvoir économique, et donc politique, médiatique et idéologique attachée à la propriété de la force de travail. Le salarié peut en disposer et refuser de l’aliéner, dans les limites de la dictature imposée par la classe hégémonique sur l’ensemble des activités de la société, même quand cette dictature prend le nom de «�démocratie électorale et parlementaire ». À celui qui refuse les règles de cette dictature du capital sur l’ensemble de la vie sociale et sur le travail, il ne reste que la marginalité, la clandestinité ou le monde interlope.
Ainsi, depuis des décades, les médias à la solde dissimulent les déshérités dans les milieux urbains ; présentent les milieux mafieux comme un épiphénomène d’altérité ; ne rendent plus compte des grèves ouvrières et la bureaucratie syndicale, la cinquième colonne des riches dans le mouvement ouvrier, fait tout ce qu’elle peut pour saboter les luttes ouvrières. Enfin, quand tout cela ne suffit pas, le législateur, le juge et la police sont appelés en renfort et le plein poids de la loi bourgeoise s’abat sur le prolétariat en lutte et la grève se voit réglementée, encadrée, contingentée, euthanasiée, interdite. Ce faisant, le prolétariat perd le seul pouvoir social qu’il possède – refuser de travailler, refuser de produire du surtravail et de la plus-value –. En lieu et place, la classe bourgeoise et ses affidés politiques, l’industrie des ONG stipendiées et l’oligarchie syndicale proposent aux prolétaires d’exprimer leur colère dans des manifestations qui n’entravent pas la production (ce qui fut fait avec les Gilets Jaunes), https://les7duquebec.net/archives/253109 de signer des pétitions « bonbons », et de voter à intervalle régulier pour l’un ou l’autre des fantoches que la machine « démocratique » des riches leur offre via les mascarades électorales. Plus la crise est profonde, plus la panoplie des larbins politiciens est sans fin.
Les conditions de vie et de travail des prolétaires s’aggravant, les organisations politiques traditionnelles, ceux de l’alternance droite-gauche, qui depuis longtemps ne constituent plus une alternative, sont déconsidérées au point d’avoir à céder la place à une force que les oligarques en place qualifient de « populistes » et « d’extrémistes » comme hier ils les qualifiaient de « fascistes ». Ce phénomène largement répandu (Trump aux États-Unis, Le Pen en France, etc.) est la manifestation d’une modification de la domination qu’exerce le grand capital mondial (2400 milliardaires environ) dans son alliance de classe traditionnelle avec la bourgeoisie et la petite bourgeoisie pléthorique sous le capitalisme industriel. Alliance de classe qui structure le système de gouvernance dit démocratique puisqu’elle est une condition de son existence sous cette forme qui a l’avantage de faire croire que l’État des riches est l’exécuteur de la volonté populaire.1
Le premier geste d’insoumission et de protestation que la classe prolétarienne dominée doit poser c’est de refuser d’accréditer ce fétichisme démocratique-électoraliste étatique, et de refuser de participer à la gouvernance des pouvoirs politique et idéologique, et au formatage médiatique de la pensée contrôlée, imposée par la classe hégémonique à l’ensemble de la société.
C’est pour cette raison que les premières organisations ouvrières diffusaient leurs propres journaux, organisaient leurs propres activités culturelles, possédaient leur propre maison d’édition et refusaient de participer aux mascarades électorales organisées par la bourgeoisie pour subjuguer l’embryonnaire pouvoir politique et idéologique de la classe ouvrière. Incidemment, la crise économique s’atténuant, quand le mouvement ouvrier s’étiola sous les balles de sucre du grand capital, c’est via les médias du prolétariat, que les petits bourgeois infiltrèrent et noyautèrent, que le mouvement ouvrier fut miné. C’est aussi via les nouveaux médias émancipé que l’idéologie révolutionnaire du prolétariat renaîtra.
Les prolétaires révolutionnaires croient que la bonne façon d’user de leur pouvoir politique et idéologique, à l’intérieur de la société capitaliste sous dictature « démocratique » bourgeoise, c’est de refuser de cautionner et de refuser de participer aux mascarades électorales bancales, ces parodies de « démocratie populaire », sauf pour les dénoncer et en démontrer l’inanité. Par ces activités de dénonciation et de décryptage de ces parades électorales, la classe prolétarienne consolide sa détermination et refuse toute collaboration de classe avec quelque section que ce soit de la classe bourgeoise (y compris la petite bourgeoisie, aujourd’hui qualifiée de classe moyenne), et elle exprime ainsi son mépris du pouvoir et des institutions capitalistes et appel à leur abolition. De toute façon, que la gauche bourgeoise le veuille ou non, spontanément la classe prolétarienne exprime déjà son refus de collaborer à son aliénation et s’abstient de plus en plus de voter. Aux États-Unis, au cours de la campagne électorale de 2016, 46 % de la population habilitée à voter ne s’est pas présenter au bureau de scrutin, au grand dam de la gauche sectaire, de ce nombre une majorité de prolétaires. Il en sera de même au cours de l’élection de 2020.
**********
Dans cet article, nous décrirons les forces en présence dans ce conflit interne à la bourgeoisie que constitue une élection « démocratique » bourgeoise. En effet, dans toute élection les enjeux sont ceux qui confrontent la classe dominante, l’un de ces enjeux pouvant être de remettre en question la façon qu’une section de la classe capitaliste entend se servir de l’appareil d’État pour tenter de solutionner ses difficultés ; l’affrontement entre monétaristes (banquiers et boursicoteurs) et fiscalistes (bureaucrates keynésiens) est récurrent en Amérique. L’enjeu peut aussi concerner la façon d’embrigader la classe prolétarienne pour la maintenir dans le giron de la bourgeoisie nationaliste chauvine à la défense de la patrie en danger (America First). Au cours de l’élection américaine de 2016, un enjeu portait sur le programme d’assurance santé pour les ouvriers instauré par le Parti Démocrate et que le Parti Républicain promettait d’abolir afin de se gagner les faveurs des ouvriers. À l’élection de 2020 il n’est jamais proposé un programme complet et gratuit de services de santé et de sécurité au travail, revendication évidente pour la classe prolétarienne. Et quand bien même un groupuscule de la gauche gauchiste, opportuniste ou réformiste (Bernie Sanders) présentait cette revendication, qui le saura, qui le croira ? Pire, le prolétariat lui-même se moquerait de ces prétentieux gauchistes qui ne savent pas qu’un tel programme social est impossible sous le mode de production capitaliste en faillite. Les ouvriers le savent alors que « L’avant-garde » ne le sait pas. Dans les quelques pays occidentaux où de tels programmes ont été implantés au cours des trente années de prospérité (1950-1980), ces soi-disant « acquis » sociaux sont minés et liquidés.
Évidemment, la gauche vous dira que de toute manière la classe ouvrière n’existe plus et quand elle subsiste elle est embourgeoisée et corrompue et que seule «l’avant-garde» petite-bourgeoise agitée est révolutionnaire. Autant le mode de production capitaliste, dans sa phase d’expansion impérialiste, a produit une large couche de petits bourgeois à sa solde, un foisonnement d’intellectuels et d’artistes obséquieux, quantité d’aristocrates syndicaux bien payés, moult employés d’ONG stipendiés, une multitude d’engagés au service (répressif notamment) de la classe capitaliste et du grand capital mondial; autant le système capitaliste doit aujourd’hui se débarrasser de ces affidés (non producteur de plus-value), les paupériser et les renvoyer parmi les prolétaires de la misère pendant cette phase de déclin qui s’est accentué au cours de la récession de 2008 et s’est People take part in a demonstration to denounce sexual assault and other forms of sexual violence in the province of Quebec, in Montreal, Sunday, July 19, 2020.
accéléré avec la pandémie de 2020. Les classes ouvrière et prolétarienne ne sont pas disparues des États-Unis même si leurs effectifs ont diminué ou ont été recomposés par l’apport de petits bourgeois déclassifiés. On dénombre 1,5 milliard de prolétaires sur Terre et leur nombre est croissant en Chine, en Inde et en Afrique. Malgré ce nombre gigantesque, le prolétariat international ne devrait pas vendre son âme sur l’autel des mascarades électorales.
Quels sont les motifs d’une élection et sur quels principes se basent la démocratie absolutiste bourgeoise dans la plus grande puissance économique et militaire du XXe siècle, mais qui ne l’est déjà plus au XXIe siècle…ce qui explique la pugnacité du combat électoral entre les camps Républicain et Démocrate.
Nous analysons le projet stratégique et le programme tactique des différentes classes dans ce contexte électoraliste ubuesque. Nous démontrons la mystification à l’œuvre dans une telle mascarade électorale et le rôle des médias à la solde. Nous présentons les enjeux pour les différentes classes sociales et pour les factions dominantes et concurrentes, maîtresses du jeu électoral dans lequel la classe prolétarienne n’a qu’un rôle d’observateur et de faire valoir, et pour lequel elle éprouve de moins en moins d’intérêt.
Incidemment, pour les prolétaires révolutionnaires ça n’existe pas l’économie, la politique, la culture, la morale et l’idéologie de «l’Amérique». Ce qui existe c’est l’économie capitaliste développée et dirigée par et pour le grand capital international (phalange américaine) à l’encontre de la classe prolétarienne (section américaine) qui est subjuguée et aliénée d’abord par le capital national américain, et ensuite par le grand capital mondial, tout comme le capital américain exploite et spolie les autres sections nationales du prolétariat international. Sous le mode de production capitaliste, à son stade impérialiste, le capital est mondial et le prolétariat est international. Les reliquats d’allégeance nationale sont l’apanage des petits bourgeois paupérisés et bientôt prolétarisés et de la moyenne bourgeoisie déqualifiée en cours d’élimination accélérée sous le confinement meurtrier. 2
La suite la semaine prochaine ou encore ici:
En français sur le site web de l’Harmattan (13 euro en PDF) HARMATTAN : http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=59199 AMAZON : https://www.amazon.ca/démocratie-aux-Etats-Unis-Robert-Bibeau/dp/2343144672/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1521149336&sr=81&keywords=robert+Bibeau&dpID=41f0Kjchz1L&preST=_SY264_BO1,204,203,200_QL40_&dpSrc=srch
http://dlvr.it/RjYsqs
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