Par Pierre-Guy Veer.
Les jeux sont presque faits. Joe Biden a choisi son ancienne rivale, la sénatrice Kamala Harris, pour l’accompagner lors de la prochaine élection en novembre contre Donald Trump (et Mike Pence).
Lorsque le premier duo acceptera la nomination du parti démocrate, il montrera que le parti de Barack Obama se fiche complètement des mouvements qu’il endosse tel Black Lives Matter – endossement qui sent l’opportunisme électoral à plein nez.
En effet, bien que le mouvement ait été créé en 2013, ses pics de recherches dans Google n’apparaissent que durant les élections présidentielles… Et considérant que les principales doléances de Black Lives Matter sont la brutalité policière et le racisme systémique, le choix de Harris comme colistière est on ne peut plus ironique. Kamala Harris, politicienne sans pitié et autoritaire
Kamala Harris, fille d’une Indienne et d’un Jamaïcain, a été procureur régional à San Francisco et ministre de la Justice (Attorney General) pour la Californie. Elle a aussi grandement profité du patronage de son petit ami pour gravir les échelons. Durant ces quelques années, elle a montré que le pouvoir monte facilement à la tête qu’aucun euphémisme biographique ne peut enjoliver.
Elle a protégé des ripoux du comté d’Orange (Anaheim), qu’un procureur régional avait licenciés pour avoir tenu un programme illégal de délation. Son bureau affirmait qu’il n’existait pas de preuves directes de dissimulation des faits.
Son bureau d’attorney général en a même appelé de l’annulation de la condamnation d’un pédophile malgré la falsification des retranscriptions d’interrogatoire.
Elle s’opposait également aux caméras corporelles portées par certains policiers et était très coopérative avec les autorités fédérales quand venait le temps de déporter des mineurs «�illégaux. »
Quand elle a été procureur régional, elle a tu les manigances d’un laboratoire ayant trafiqué plusieurs preuves de procès, ce qui a amené la fermeture dudit laboratoire. Harris a également laissé une de ses subalternes condamner un homme à 50 ans de prison (sentence plus tard annulée) suite au témoignage d’une seule personne. Et ce ne fut pas le seul cas… Des idées économiques saugrenues
Côté économie, elle est définitivement plus près des idées en vogue chez les démocrates. Mais elles seraient néanmoins désastreuses pour l’économie – et on doit y porter attention, considérant l’âge avancé de Joe Biden et, selon certain, son état mental en déclin.
Fidèle aux alliés syndicaux, traditionnels supporteurs des Démocrates, elle outrepasserait le fédéralisme en place et empêcherait les lois de « droit au travail », qui rendent optionnelles le paiement d’une cotisation syndicale si un syndicat existe dans un lieu de travail.
Elle abuserait également de ses décrets pour « corriger » le « problème » (inexistant) de l’écart salarial entre les hommes et les femmes en collant une amende en pourcentage des profits aux compagnies « fautives. » Pour montrer le ridicule de ces supposés écarts salariaux : si les femmes sont effectivement payées en moyenne 20 % de moins que les hommes, pourquoi engager encore des hommes ? De toute façon, le dit écart s’explique presque entièrement par les choix des femmes, notamment moins d’heures travaillées.
Par ailleurs, en plus de saluer une loi de l’Oregon contrôlant l’augmentation des loyers – politique ayant eu des résultats désastreux chez elle à San Francisco – la sénatrice avait proposé une loi qui aurait accordé un crédit d’impôt pour le logement aux foyers gagnant jusqu’à 125 000 dollars.
En d’autres termes, le pays en entier aurait subventionné l’incompétence californienne, où les lois hyper restrictives sur le logement causent des prix exorbitants, ajoutant jusqu’à 10 000 dollars de frais à Los Angeles. Une Trump en puissance
Finalement, côté présidentiel, elle utilisera les nombreux précédents de Trump, et d’Obama, pour utiliser son pouvoir de décret afin d’outrepasser le Congrès.
Notamment, elle se concentrerait sur le port d’arme en bannissant les armes d’assaut, en imposant des vérifications d’antécédents ainsi qu’une saisie des armes d’une personne utilisant un langage « haineux. »
À ce sujet, elle ne se gênerait pas pour punir les médias sociaux facilitant l’expression de discours haineux comme celui du tueur en Nouvelle-Zélande. Elle insisterait même pour bannir Trump de Twitter.
Bref, en choisissant Kamala Harris comme vice-présidente, le parti démocrate se tire une balle dans le pied. Elle représente tout ce que Black Lives Matter, que le parti prétend défendre, refuse : des tendances autoritaires, un manque complet d’empathie pour les innocents (souvent issus de minorités ethniques) ainsi qu’une soif de pouvoir inextinguible.
Nous nous retrouvons donc avec une répétition de 2016, tel que décrit avec brio dans cet épisode passé de South Park : une élection entre une poire à lavement et un sandwich au caca. Ces articles pourraient vous intéresser: Avec Kamala Harris, Joe Biden espère recueillir les votes des jeunes Noirs américains Kamala Harris, la gauche… en pire ! Républicains et Démocrates : les convergences dont on ne parle jamais Présidentielle US : Bernie Sanders déclare forfait, Joe Biden revient dans la course
http://dlvr.it/Rdrky6
mardi 18 août 2020
Tinder et ses méthodes de facturation politiquement correctes
Par Marc André.
La digitalisation de la planète entraîne des bouleversements considérables, c’est un fait acquis. De nouveaux métiers sont apparus et les industries et services traditionnels se sont adaptés ou ont disparu.
Si le monde 2.0 est à bien égard inédit, il est des constantes civilisationnelles qui persistent et nous rappellent crûment que la belle nouvelle planète numérique égalitaire, tolérante ecofriendly et fraternelle vantée par les Bill Gates et autres Zuckerberg n’est en réalité qu’une affaire de pognon, celui-ci guidant l’Homme depuis qu’il est sorti de sa caverne avec l’idée de battre monnaie.
Profitant sans doute des affres du confinement, une association de consommateurs australienne s’est intéressée aux méthodes de tarification du leader des sites de rencontres.
Tinder, la version moderne et globalisée du Chasseur Français, n’applique en effet pas des méthodes bisoucompatibles pour facturer ses services payants aux utilisateurs désireux d’y avoir recours. Comment cela peut-il être le cas dans ce monde de bienfaiteurs virtuels de l’humanité souffrante ? Explications
Selon l’enquête de Choice l’association en question, le vilain Tinder, pratique des prix qui vont du simple au quintuple en fonction de l’âge, du lieu de résidence et surtout, comble de l’horreur vivrensemblesque, en fonction du sexe du client.
Ainsi une femme queer de moins de 30 ans payera son droit à la félicité sexuello-conjugale 7 dollars australiens là où un homme hétérosexuel caucasien de plus de 50 ans résidant en ville en déboursera 35.
En dépit du fait que Tinder se conforme à la doxa dominante en tabassant, comme il se doit, le mâle blanc hétérosexuel, les Australiens ne l’entendent pas de cette oreille et ont demandé des explications circonstanciées.
Et pour cause ! Nulle part, même dans le plus sombre des recoins de la politique de confidentialité ou des conditions générales de ventes, il n’est fait mention d’une discrimination tarifaire en fonction de critères aussi objectivement politiquement correct que les préférences sexuelles, l’âge où la géolocalisation des clients.
Un peu embarrassée, la firme s’est fendue d’une réponse à la Georges Marchais refusant de condamner l’invasion soviétique de l’Afghanistan (souvenez-vous, Elkabbach : « Ce n’est pas ma question monsieur Marchais » et le phare de la pensée du Val-de-Marne de lui lancer : « Oui, mais c’est ma réponse, Elkabbach ! »).
Tinder explique donc dans un impeccable phrasé néostalinien que son « intention est d’offrir une réduction à nos jeunes utilisateurs » dans le but « d’optimiser le nombre de personnes que nous pouvons faire s’inscrire ».
Comprendre : la jeunesse est un argument marketing qui permet d’attirer de plus vieux consommateurs qui, dans l’espoir d’être remarqués des moins de 30 ans sont prêts à casquer des ronds de chapeaux…
Cela peut s’entendre, après tout il n’est pas rare que les filles accortes ne payent pas leur entrée en boîte de nuit (avant distanciation sociale obligatoire et constitutionnelle).
Cependant pas un début d’explication sur le fait que cela ne figure pas dans les mentions légales, ni que les femmes queers aient droit au tarif le plus bas, et ce en flagrante violation de l’égalité entre transgenres puisque les hommes de même appartenance payent davantage.
Pour ce qui est de la tarification différenciée sur base géographique Tinder se défend en expliquant dans le même jargon que « si je vis dans un pays en voie de développement ou quelque part avec une économie émergente (sic !), je n’ai pas les moyens de payer autant que quelqu’un qui vit aux États-Unis. Certains critères doivent être pris en compte ».
Lesquels, comment et dans quelles conditions ? Motus et bouche cousue, «�taisez-vous Elkabbach ! ».
À lire cette logorrhée, on pourrait croire que Tinder agit comme le fisc et mutualise son service en taxant les riches pour le plus grand bénéfice des pauvres. À ceci près que ce plaidoyer pro domo ne résiste pas à l’analyse, dans la mesure précisément où la discrimination n’est QUE géographique. Il est compliqué de demander ses revenus à un pigeon sans qu’il se méfie, quoique…
Il nous est ainsi démontré que sous les oripeaux de la félicité sentimentale, les éditeurs de logarithmes de rencontres ne se livrent à rien d’autre qu’au commerce le plus basique. Leur but étant, bien évidemment, de faire de l’argent.
Que ce soit sur la misère sexuelle d’une époque où l’individualisation exacerbée conduit à isoler les individus les uns des autres, n’ajoute qu’une petite touche de sordide à l’affaire.
Il faut bien reconnaître qu’avec la fermeture des lieux de socialisation habituels, pour cause de pandémie pangoline mondiale, ces entremetteurs digitaux ont le vent en poupe et leurs profits vont croissant.
En toute logique et la France étant ce qu’elle est devenue, ce n’est donc qu’une question de temps avant que l’un des génies qui peuplent notre Parlement ne se saisisse de cette criante injustice pour nous inventer une taxe bien sentie au nom de l’égalité, de la morale ou de l’éthique… voire des trois à la fois.
Après tout n’est-il pas normal que ceux qui profitent éhontément des conséquences de l’incurie de nos gouvernants participent à l’effort de redressement national ? Et Dieu sait qu’en matière de redressement, rien ne vaut un site de rencontres.
Ces articles pourraient vous intéresser: Les coulisses économiques des sites de rencontres « Job HOPPS », l’appli qui révolutionne le temps partiel
http://dlvr.it/RdrkwR
http://dlvr.it/RdrkwR
Vos infos, news ( et autres ) du 18 août 2020..
POLITIQUE/SOCIÉTÉ Livres ou passages télés… Dupond-Moretti, Bachelot, Schiappa, ces ministres rattrapés par leur passé. En entrant au gouvernement, certains de leurs actes�sont ressortis au grand jour, pour le meilleur et pour le pire Macron incite à soutenir les manifestants pacifiques en Biélorussie, Zakharova évoque les Gilets jaunes. L’appel d’Emmanuel Macron adressé aux Européens pour «se mobiliser aux côtés des Biélorusses […]
http://dlvr.it/Rdrksr
http://dlvr.it/Rdrksr