vendredi 24 juillet 2020

Chine : la « Cinquième Modernisation » n’aura pas lieu

Par Nathalie MP Meyer. Lorsque le Royaume-Uni a remis Hong Kong à la Chine en 1997, il était entendu que le territoire continuerait à bénéficier de l’État de droit instauré par les Britanniques ainsi que d’une relative autonomie par rapport à la Chine communiste pendant encore au moins 50 ans. C’était le principe «�Un pays, deux systèmes Â» énoncé par Deng Xiaoping lui-même peu avant la restitution. Mais en réalité, la Chine n’a eu de cesse depuis lors de trouver un moyen de « continentaliser Â» Hong Kong, c’est-à-dire de dépouiller ses habitants de leurs intolérables libertés civiles et politiques et de museler l’opposition démocratique. Malgré les contestations, la loi sur la sécurité nationale Plusieurs tentatives ont eu lieu qui durent être ajournées face à l’ampleur de la contestation, notamment en 2003 contre un premier premier projet de loi de sécurité nationale, puis en 2014 avec la « révolution des parapluies Â» qui s’opposait à la limitation du suffrage universel souhaitée par Pékin dans l’élection du chef de l’exécutif hongkongais, et encore en 2019 contre une loi d’extradition qui violait l’indépendance judiciaire de Hong Kong. Mais le 30 juin dernier, la Chine vient finalement d’aboutir via l’adoption à l’unanimité par le Parlement chinois puis la promulgation dans la foulée par le Président Xi Jinping de la loi très controversée sur la sécurité nationale applicable à Hong Kong. Dès le lendemain, jour anniversaire de la rétrocession de Hong Kong à la Chine qui a vu les Hongkongais se rassembler massivement pour marquer leur désapprobation, les premières arrestations ont eu lieu. Les revendications d’indépendance et de liberté du territoire sont particulièrement visées. Sous couvert de réprimer le « séparatisme Â», le « terrorisme Â», la Â« subversion Â»et la « collusion avec des forces extérieures et étrangères Â», la nouvelle loi, qui prévoit principalement des peines de prison à perpétuité sans appel, est tellement vague quant aux crimes qu’elle entend combattre que l’opposition hongkongaise pro-démocrate et bon nombre de juristes y détectent surtout un vaste prétexte pour museler toute dissidence anti-Pékin dans l’ancienne colonie britannique : Fondamentalement, Pékin va pouvoir arrêter n’importe qui, pour n’importe quel crime, puisque c’est Pékin qui a le pouvoir d’affirmer ce que vous avez fait de mal et en quoi c’est mal. (un juriste de Hong Kong qui a demandé que soit préservé son anonymat) Même interprétation du côté des États-Unis dont le secrétaire d’État Mike Pompeo (équivalent de notre ministre des Affaires étrangères) a immédiatement souligné dans un tweet l’évidente répression des libertés individuelles qui constitue le fond du texte imposé par la Chine : La loi draconienne du Parti communiste chinois sur la sécurité nationale met fin à la liberté à Hong Kong et montre ce qui fait le plus peur à Pékin : la liberté de penser et d’agir de son propre peuple. Un désir de libertés et la naissance des « Quatre Modernisations » La liberté de penser et d’agir, autrement dit la liberté d’expression et d’opinion, la liberté de la presse, la liberté de se déplacer, la liberté d’entreprendre – telles étaient justement les aspirations qui ont commencé à poindre en République populaire de Chine dans le courant des années 1970 et qui se sont renforcées après la mort de Mao en 1976 avec l’arrivée au pouvoir du « réformateur » Deng Xiaoping en 1978. Dès 1979, ce dernier se rend aux États-Unis, encourage les échanges avec l’extérieur et met en place un ensemble de réformes connues sous le nom des « Quatre Modernisations Â». Sont concernées l’agriculture, l’industrie, les sciences et technologies et la défense nationale. Ce vent nouveau d’assouplissement économique entraîne l’émergence d’une demande pour une Â« Cinquième Modernisation Â» concernant la démocratie, les droits individuels et la liberté d’expression (d’où mon titre). Nul doute que l’ouverture économique de la Chine à la fin du XXe siècle se soit traduite par une baisse considérable de l’extrême pauvreté en Asie et dans le monde. En 1990, 60,8 % des habitants de l’Asie de l’Est – dont la Chine constituent le plus gros morceau – vivaient sous le seuil international de pauvreté et ils n’étaient plus que 4,1 % en 2015 (voir infographie). Ce n’est pas rien. Mais l’histoire de la Chine à l’époque de Deng Xiaoping tend à montrer que les « Quatre Modernisations Â» économiques sont limitées par le plafond indépassable de l’idéologie communiste qui empêche strictement l’accès à la « Cinquième Modernisation Â». Car c’est bel et bien Deng, le réformateur qui s’était opposé au clan du Grand Timonier après l’échec du « Grand Bond en avant Â» (1958-1962), qui donna l’ordre d’envoyer les chars sur les étudiants contestataires de la place Tiananmen en 1989. Mais la « Cinquième Modernisation » n’aura pas lieu Avec la mise au pas de Hong Kong et les arrestations massives de jeunes militants pro-démocrates, on voit le même schéma se reproduire à l’ère de Xi Jinping. Ce dernier est arrivé à la tête de la Chine et sur la scène internationale en 2013 plein de promesses réformatrices, allant jusqu’à vanter les mérites du libre-échange au forum économique de Davos de 2017. Mais loin d’entreprendre enfin la « Cinquième Modernisation Â» qui accorderait aux Chinois les libertés individuelles qui leur manquent, on le voit réduire peu à peu les espaces de liberté de la société chinoise. Tout est fait pour recentrer la pensée politique chinoise autour du marxisme et lui seul, comme en témoigne une émission télévisée de grande diffusion intitulée « Marx avait raison Â». Il y a deux ans, à l’occasion du bicentenaire de la naissance du philosophe allemand, Xi Jinping n’avait pas lésiné sur les propos élogieux à son égard : Le nom de Karl Marx est encore respecté à travers le monde et sa théorie rayonne encore avec la lumière brillante de la vérité. (Début de cette vidéo) « La lumière brillante de la vérité » : une maxime glaçante dans la bouche d’un dirigeant politique tout-puissant qui s’est arrangé pour rester en poste indéfiniment. En mars 2018, il a en effet été réélu pour un second mandat à l’unanimité des députés chinois, non sans avoir d’abord obtenu la modification de la Constitution afin de pouvoir rester Président à vie. Économiquement, le Parti communiste chinois étend sans cesse son influence – et la corruption qui l’accompagne. La Chine pratique intensément le contrôle des capitaux, renforce en permanence ses monopoles d’État dans tous les domaines et impose une multitude de réglementations spécifiques aux entreprises étrangères – toutes choses qui semblent avoir empiré avec l’arrivée de Xi Jinping au pouvoir. Socialement, nul besoin d’en passer par une répression de type Tiananmen pour domestiquer la population et faire rentrer dans le rang les éventuelles fortes têtes aux idées fâcheusement libérales puisque le développement technologique du big data permet dorénavant d’instaurer une surveillance de tous les instants sur tous les citoyens. Le contrôle social bat son plein en Chine avec l’objectif ultime d’éteindre toute velléité d’opposition politique via un subtil maniement de carotte et de bâton. Pour parachever son emprise, la Chine mène aussi une politique de restriction des libertés religieuses tous azimuts afin d’étouffer toute organisation qui pourrait éventuellement contester l’autorité du régime. Sous le motif officiel de lutter contre les extrémismes et le terrorisme, les contrôles se resserrent de plus en plus sur les religions – dans certaines provinces, les baptêmes sont interdits – et dans ce domaine, les musulmans du Xinjiang chinois, des Ouïgours essentiellement, sont particulièrement et sauvagement visés. La répression en question part d’une réalité, les attentats islamistes des années 2013 et 2014 dans la région. Mais les nombres en cause et les méthodes employées, dignes du lavage de cerveau très prisé par Mao ou son disciple cambodgien Pol Pot, éloignent nettement l’affaire de la lutte légitime contre le terrorisme. La « déradicalisation Â» et « l’éducation aux lois Â» ont commencé modestement en 2015 auprès de personnes jugées trop zélées dans leur pratique religieuse. Mais à partir de 2017, le système s’intensifie. Les ONG dénoncent la détention de centaines de milliers de musulmans dans des camps, un rapport du Congrès américain s’inquiète « d’une répression sans précédent Â» et des témoignages font état de séances d’endoctrinement au cours desquelles il faut chanter les louanges du Parti communiste et dénoncer l’islam. Aux dernières nouvelles, Pékin serait même entré dans une phase active de domination raciale. Selon une étude publiée le 29 juin dernier par la Jamestown Foundation, la Chine mènerait dans la région une politique active de contrôle des naissances et de stérilisations forcées à l’encontre des familles ouïgoures. Dans un article de Libération du 20 juillet dernier, une enseignante ouïgoure exilée en Europe livre le témoignage suivant qui corrobore les conclusions de l’étude : Toutes les femmes âgées de 18 à 50 ans de mon quartier, à Urumqi (capitale du Xinjiang), ont été convoquées le 18 juillet 2017, pour un « examen gratuit » obligatoire. […] Quand ça a été mon tour, il n’y a pas eu d’examen gynécologique, ni d’entretien. On m’a fait m’allonger et écarter les jambes, et on m’a introduit un stérilet. Ça a été d’une violence terrible. Du Xinjiang à Hong Kong, la Chine de Xi Jinping doit être han et communiste, point. Tout ce qui dépasse doit être impitoyablement contrôlé, limité ou supprimé. Les libertés civiles sont bafouées, les libertés de conscience et de religion sont piétinées, les libertés d’opinion et d’expression sont enterrées. La personne individuelle, dépouillée de ses possibilités de choix et de ses facultés de discernement, est anéantie. Bref, la « Cinquième Modernisation Â» n’est pas au programme. À nous, les libéraux, de rappeler que la liberté est une et entière. La circonscrire à une certaine prospérité économique au mépris des aspirations individuelles des personnes, au mépris de leur liberté de conscience, au mépris de leur recherche personnelle du bonheur est un totalitarisme. — Sur le web Ces articles pourraient vous intéresser: Trump cible Hong Kong pour frapper la Chine Accueillons en Europe ceux qui souhaitent quitter Hong Kong Hong Kong : quand des multinationales défendent la démocratie Hong Kong : la loi sur la sécurité nationale fait ses premières victimes
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Accord européen et énergie : plus de bureaucratie, moins de liberté économique

Par Samuel Furfari. Pour la première fois un Conseil européen s’est déroulé sur 5 jours, du 17 au 21 juillet 2020. Personne n’aurait compris, ni admis, qu’un tel marathon se termine sans accord, de sorte qu’il a fallu que les chefs d’États et de gouvernements trouvent le juste et difficile équilibre entre des points de vue différents et contradictoires. Les négociateurs se félicitent (« jour historique, magie européenne, naissance d’une nouvelle Europe »), mais pas Mark Rutte, le libéral chef de gouvernement des Pays- Bas. Un accord européen placé sous le signe de la division Toutefois cet auto-gratification cache mal la division des États membres sur le fond : la bonne gestion des deniers publics. Les États que l’on a baptisé « frugaux » (Pays-Bas, Danemark, Suède, Autriche et Finlande) ont obtenu une réduction des « dons » que réclamaient désespérément certains États membres du Sud, notamment l’Italie. Mais Giuseppe Conte rentre à Rome en se présentant comme un héros qui a obtenu le maximum de ce qu’il pouvait espérer. C’est assurément une victoire pour Mark Rutte qui s’est opposé fermement et avec détermination contre l’idée initiale d’accorder 500 milliards d’euros de soutien comme l’avait proposé le tandem Merkel -Macron. C’est aussi une victoire pour la Pologne et la Hongrie car il n’est plus question de lier leurs accès aux fonds européens à des considérations subjectives sur la gestion interne de ces États par la Commission européenne. Globalement, dans le cadre de la lutte contre la crise générée par la Covid-19 dans le cadre de « Next Generation EU », la Commission est habilitée à emprunter des fonds sur les marchés des capitaux au nom de l’Union à hauteur d’un montant maximal de 750 milliards d’euros dont 360 milliards qui seront prêtés aux États membres et 390 milliards pour des dons dans le cadre des dépenses des politiques décidées par ce même conseil. C’est donc la naissance d’un impôt européen ! Le climat et la transition verte comme seules préoccupations Qu’en est-il de l’énergie dans tout cela ? Le Conseil ne l’a abordé qu’indirectement. Le mot énergie n’apparait que trois fois mais de manière générique. Il n’est pas question une seule fois d’énergies renouvelables. Par contre le mot climat apparait 26 fois, accord de Paris apparait six fois et transition juste est mentionné également six fois. Ceci confirme que le Conseil européen s’engage toujours plus dans sa stratégie de la lutte contre les émissions de CO2. Les conclusions du Conseil européen insistent : « L’action pour le climat sera intégrée dans les politiques et programmes financés au titre du CFP [budget de l’UE des sept prochaine années] et de Next Generation EU. Un objectif climatique global de 30 % s’appliquera au montant total des dépenses au titre du CFP et de Next Generation EU et se traduira par des objectifs appropriés dans la législation sectorielle. Ceux-ci respectent l’objectif de neutralité climatique de l’UE à l’horizon 2050 et contribuent à la réalisation des nouveaux objectifs climatiques de l’Union à l’horizon 2030, qui seront mis à jour d’ici la fin de l’année. En règle générale, toutes les dépenses de l’UE devraient concorder avec les objectifs de l’accord de Paris. » Cette dernière phrase laisse la porte ouverte à interprétation, car comme souvent les États membres aiment se préserver des possibilités d’échappatoires afin de ne pas se retrouver complètement enfermés. Toutefois, les États membres doivent savoir qu’« une méthode efficace de suivi des dépenses liées au climat et de leur exécution, y compris l’établissement de rapports et des mesures pertinentes en cas de progrès insuffisants, devrait garantir que le prochain CFP dans son ensemble contribue à la mise en œuvre de l’accord de Paris. La Commission présente chaque année un rapport sur les dépenses liées au climat. » On le sait, pour certains pays – et notamment la Pologne – se passer de leur charbon aura des conséquences sociales terribles. C’est pourquoi « afin de tenir compte des conséquences sociales et économiques de l’objectif consistant à parvenir à la neutralité climatique à l’horizon 2050 ainsi que du nouvel objectif climatique de l’Union à l’horizon 2030, il sera créé un mécanisme pour une transition juste comprenant un fonds pour une transition juste » qui sera doté que de 10 milliards d’euros. C’est un revers pour le tandem Ursula von der Leyen-Franz Timmermans qui avait bien imprudemment annoncé 40 milliards même si dans le cadre de REACT-EU (anciennement les fonds structurels) doté de 47,5 milliards il est prévu que des aides puissent être utilisées pour le Pacte vert. La Commission ne pourra donc pas jouer à distribuer de l’argent public pour les énergies renouvelables autant qu’elle ne l’espérait. Dans les programmes nationaux de réforme et d’investissement pour la reprise et la résilience que les États membres doivent établir, une contribution effective à la transition verte constitue également une condition préalable à une évaluation positive de ces programmes. Ce qui sous-entend qu’il pourra y avoir un contrôle sur l’utilisation des fonds décidés. L’accord européen prévoit des modalités bureaucratiques – y compris des délais et le passage par un « comité économique et financier »– qui permettront à la Commission européenne, au Conseil et aux États membres non dans la ligne décidée par la Commissions de se chamailler. On observera que le programme pour l’environnement et l’action pour le climat, LIFE, « apportera un appui supplémentaire à la préservation de la biodiversité, y compris Natura 2000, et la transformation de l’Union en une société propre, circulaire, économe en énergie, sobre en carbone et résiliente au changement climatique ». Il n’est pas question de taxe carbone comme certains le souhaitaient, mais la question n’est pas complètement évacuée car les Conclusions précisent qu’« au cours du premier semestre de 2021, à titre de base pour des ressources propres supplémentaires, la Commission présentera des propositions relatives à un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières […] , en vue de leur introduction au plus tard le 1er janvier 2023. Dans le même esprit, la Commission présentera une proposition relative à un système révisé d’échange de quotas d’émission, éventuellement étendu à l’aviation et au transport maritime ». Le mot éventuellement en dit long sur la divergence au sein du Conseil européen sur cette question qui – qu’on l’aime ou pas – relève d’organisation internationale (IATA et OMI) et il est très peu probable que cela change quoi que ce soit en la matière. L’industrie du plastique elle n’a pas échappé à la taxe : « dans un premier temps, une nouvelle ressource propre fondée sur les déchets plastique non recyclés sera établie et appliquée à partir du 1er janvier 2021 ». Cela est de nature à renforcer la politique de recyclage du plastique, certains États membres étant nettement en retard dans cette filière en plein essor. Un accord européen au détriment de l’énergie nucléaire L’énergie nucléaire apparait deux fois dans les conclusions dont une fois pour la dotation à fusion nucléaire (5000 millions d’euros destinés à la mise en œuvre du projet ITER pour la période 2021-2027). Pour le nucléaire de fission, « un soutien spécifique sera accordé au déclassement des centrales nucléaires » de Ignalina, en Lituanie (490 millions), Bohunice, en Slovaquie (50 millions), Kozloduy, en Bulgarie (57 millions) et « un montant de 448 millions d’euros sera fourni pour la sûreté nucléaire et le déclassement des propres installations de l’UE ». À en croire ces conclusions on est en droit de se demander si pour le Conseil il y a encore un avenir pour l’énergie nucléaire. On observera aussi une dotation pour les réseaux transeuropéens d’énergie : 5180 millions, somme nettement inférieure aux 21 384 millions destinés aux interconnexions de transport dont 1384 millions serviront à achever les grandes liaisons ferroviaires transfrontières manquantes entre les pays de la cohésion. Ces conclusions tatillonnes révèlent les marchandages qui viennent d’avoir lieu. Le texte qui suit n’est pas le résultat d’un caprice de fonctionnaire de la Commission européenne mais de « l’assaut à la diligence » des chefs d’États et de gouvernement, raison pour laquelle il a duré cinq jours : « au montant obtenu à l’étape e) est ajouté, s’il y a lieu, un montant de un euro par tonne équivalent CO2 par an, appliqué à la proportion de la population de la région dans laquelle le nombre de tonnes équivalent CO2 de l’État membre dépasse l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre fixé pour 2030 pour les émissions ne relevant pas du système d’échange de quotas d’émission comme proposé par la Commission en 2016 ». On peut imaginer la risée que ce genre de « décisions du Conseil » occasionnera chez nos grands concurrents internationaux. L’Union européenne est tout sauf libérale Que déduire de tout cela ? D’évidence l’UE s’enfonce avec délectation dans la bureaucratie antilibérale. Elle le dit d’ailleurs clairement, l’objectif général du Fonds InvestEU « est de soutenir les objectifs stratégiques de l’Union en mobilisant au sein de l’UE des investissements publics et privés qui répondent au critère d’additionnalité, afin de remédier aux défaillances du marché et aux insuffisances en matière d’investissement qui font obstacle à la réalisation des objectifs de l’UE en matière de durabilité, de compétitivité et de croissance inclusive ». Lorsqu’on vous dira que l’UE est néo-libérale sachez que l’on veut vous tromper. L’UE est tout sauf libérale. Après tout, c’est ce que la population veut puisque les chefs d’États et de gouvernement sont démocratiquement élus. Le choix des citoyens est en faveur d’une politique étatique, mais de grâce ne dites plus que l’UE est néo-libérale. Ces conclusions comportent 67 pages dans lesquelles on trouve 137 fois le symbole pourcentage (hors annexes), c’est-à-dire que tout est verrouillé, codifié et imposé. Que reste-t-il à faire au marché ? Se battre pour prendre la plus grande part possible du gâteau public que les trois ou quatre prochaines « Next generation » devront rembourser. � Le dernier ouvrage de Samuele Furfari est Énergie 2019, Hystérie climatique et croissance des énergies fossiles Ces articles pourraient vous intéresser: Climat et virus : la pseudoscience institutionnelle Avec Macron, pas d’augmentation des impôts. Vraiment ? Le monde d’après et les fatigants « yakas Â» des gentils people L’argent tombe du ciel mais il n’y en aura jamais assez
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Vos infos, news ( et autres ) du 24 juillet 2020

POLITIQUE/SOCIÉTÉ Coronavirus�: Publications, pétitions, appels au boycott… Comment les anti-masques s’organisent sur les réseaux sociaux. Des milliers d’internautes se rassemblent sur les réseaux sociaux pour s’opposer au port du masque, et tentent d’organiser la riposte, notamment sur Facebook Le CSA lance son Observatoire de la haine en ligne. Chercheurs, représentants des réseaux sociaux ou encore associations sont réunis pour le lancement de cet Observatoire […]
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