Revue de presse du 25/05/2017
En trois articles, presse en campagne, boites noires, état de siège : direction la démocratie… Pour rejoindre les contributeurs des revues de presse, vous pouvez postuler via le formulaire de contact du blog.
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Source : Paul R. Pillar, Consortium News, le 10/04/2017
L’incohérence de la politique étrangère du président Trump – et son recours aux “spectacles” pour obtenir ses conseils militaires – ont fait de la Syrie une dangereuse tentation, explique l’ex analyste de la CIA Paul R. Pillar.
Après que l’Union soviétique ait lancé une invasion à grande échelle en Afghanistan en décembre 1979, le président Jimmy Carter avait fait remarquer à un interviewer à la télévision que cet événement avait « changé mon point de vue sur les objectifs ultimes des Soviétiques plus profondément que tout ce qu’ils ont pu faire alors que je me trouvais en poste. »
Le président Donald Trump annonce la sélection du général H.R. McMaster comme son nouveau conseiller en sécurité nationale le 20 février 2017. (Capture d’écran depuis whitehouse.gov)
Carter a été beaucoup critiqué pour ce commentaire, avec des accusations selon lesquelles il révélait sa naïveté et aurait dû savoir tout du long la nature du régime auquel il était confronté. Mais au moins l’intervention militaire soviétique était un très large point de données – un départ majeur dans la politique soviétique qui était très différent de l’utilisation d’une arme spécifique au cours d’une bataille pendant la guerre.
URL: http://www.les-crises.fr/leffrayante-tentation-de-la-guerre-en-syrie-par-par-paul-r-pillar/
Source : Mémoire des Luttes, Maurice Lemoine, 27-04-2017
Equateur, 2 avril 2017 : au second tour de l'élection présidentielle, le candidat de la « révolution citoyenne » Lenín Moreno (Alliance Pays ; AP) affronte l'ex-ministre de l'économie (1999) et banquier multimillionnaire Guillermo Lasso (Créons des Opportunités ; CREO) qu'il a devancé au premier tour (39,36 % des voix contre 28,11 %). Rafael Correa qui, depuis 2007, a rendu sa stabilité au pays grâce à d'incontestables avancées sociales, ne se représentait pas [1].
URL: http://decouvertes-archeologiques.blogspot.com/2017/05/out-of-europe-lhomme-serait-originaire.html
f.
25.05.2017
Richard Ferrand pris à son tour dans la tourmente des affaires (Le Figaro.fr)
Patronat et syndicats plutôt rassurés après leurs entretiens à l'Elysée (Les Echos.fr)
Emmanuel Macron veut prolonger l'état d'urgence jusqu'au 1er novembre (Les Echos.fr)
Les policiers pourront bientôt délivrer de simples contraventions pour l'usage ou la détention de stupéfiants (France Tv Info.fr)
Profiter de son barbecue en copropriété et en toute légalité (Le Figaro.fr)
24.05.2017
« Chaud devant ! Faites le… plein, conflit social droit devant !! » L’édito de Charles SANNAT (Insolentiae.com)
Prison requise contre Boris Boillon, l'ex-«Sarko boy» (Le Figaro.fr)
Code du travail : Emmanuel Macron ouvre la concertation avec les syndicats et le patronat (France 24.com)
« Pour lutter contre le terrorisme, on va lutter contre vous !! » L’édito de Charles SANNAT (Insolentiae.com)
Le programme d’Emmanuel Macron mis à jour : La Commission européenne vient de publier les « GOPÉ » pour 2017-2018… (Les Moutons Enragés.fr)
Moment détente (?) :
Séquence homophobe : les annonceurs lâchent Hanouna (Le Point.fr)
Divers :
20.05.2017
18.05.2017
Olivier Delamarche débarqué de BFM Business (prechi-precha.fr)
25.04.2017
François Asselineau explique le programme d'Emmanuel Macron en 1mn (Dailymotion.com) via Contributeur anonyme
25.05.2017
La réforme d’Obamacare priverait 23 millions d’Américains de couverture maladie (Le Monde.fr)
BNP Paribas devra payer 350 millions de dollars pour manipulation des changes aux Etats-Unis (Le Monde.fr)
La majorité des Américains estime que les médias mainstream publient des fake news (Sputniknews.com)
24.05.2017
Budget américain : des coupes drastiques pour les aides sociales et la santé (La Tribune.fr)
23.05.2017
Netflix : des codes pour débrider les catégories cachées (L'Express.fr)
22.05.2017
Etats-Unis : Uber se lance à l'assaut du transport de marchandises (Le Parisien.fr)
Instagram, le réseau social qui nuirait le plus à la santé mentale des 14-24 ans (L'Express.fr)
23.05.2017
Des scientifiques découvrent 467 millions d’hectares de forêts dont on ignorait l’existence (We Demain.fr)
18.05.2017
Tous les recoins des océans pollués par le plastique (Le Figaro.fr)
16.05.2017
Les premiers pas du carburant bactérien (Le Figaro.fr)
23.05.2017
Athena, le malware qui permet à la CIA d'espionner tous les Windows (01.net) via Les Moutons Enragés.Fr
19.05.2017
Le régulateur des télécoms américain remet en cause la neutralité du Net (Le Monde.fr)
17.05.2017
WannaCry : une cyberattaque mondiale qui n'aurait pas dû avoir lieu (France24.com)
Disney victime de chantage après le vol d'un film (Les Echos.fr)
16.05.2017
15.05.2017
Cyberattaque mondiale : les pirates auraient extorqué plus de 30.000 € en 48 heures (Le Parisien.fr)
13.05.2017
Ce que l’on sait sur la vague de cyberattaques de portée mondiale (20 Minutes.fr)
Dossiers :
10.03.2017
Sondages : Influences et Pouvoirs (LCP)
01.03.2017
Colorants, édulcorants, conservateurs, que cachent-ils ? (France 5)
06.02.2017
Cholestérol : le grand bluff (Arte)
28.01.2017
Cash Investigation : « Razzia sur le bois, les promesses en kit des géants du meuble » (France 2)
Livres :
09.03.2017
« Trump face à l'Europe » (Jean-Loup IZAMBERT) (Is-edition.com)
La politique ? « Plus rien à faire, plus rien à foutre » (Le Monde.fr)
14.05.2017
Une immense créature marine s'est échouée sur une île d'Indonésie (Atlantico.fr)
13.04.2017
Les 100 - Saison 1, épisode 4/13
Le complément de la Revue de presse du jour comprenant les informations de ce qui fait l'actualité française et internationale du 20 au 21 mai 2017 vues par notre Contributeur anonyme.
DON : https://www.paypal.me/revuedepresse
UK : ... RBS a perdu 28 milliards pour la seule année 2008
https://www.letemps.ch/economie/2017/05/21/debut-proces-rbs-faillite-bancaire-siecle
ESPAGNE+ROYAUME-UNI : ... la flexi-précarité est devenue la norme
https://fr.express.live/2017/05/19/grande-bretagne-chomage-salaires/
BELGIQUE : ... ING supprime 3158 emplois ... les employés devront postuler pour rester dans l'entreprise
= technique du maillon faible entre salariés et aux finalistes on proposera 500€/mois, à prendre ou à laisser
VIDÉO DU JOUR
A Marseille, 60% des retraites sous le seuil de pauvreté
VENEZUALA : ... guerillas urbaines continuent
A chaque fois que vous vous retrouvez du côté de la majorité, il est temps de commencer à réfléchir. Mark Twain
SIGNE DES TEMPS :
ISRAEL : ... va discuter de la paix avec Trump
http://www.tvanouvelles.ca/2017/05/21/netanyahu-va-discuter-de-la-paix-avec-trump
https://www.youtube.com/watch?v=TchfK0_vXBQ
"Si les trois religions monothéistes s'unissent, la paix dans ce monde sera possible" : Trump
https://www.youtube.com/watch?v=Sd_kMpEIu60
FRANCE : ... taxe d'habitation plus élevée chez les plus pauvres, taxe foncière chez les emprunts toxiques
FRANCE : ... le transport maritime mondial reste fragile
1. VERS UN NOUVEL ORDRE MONDIAL FINANCIER
FRANCE : ... VTC à 5€ la course ... Le Havre surendettée....
UE : ... gouvernance économique européenne ... un Allemand pour succéder à Draghi ... UE donne ses ordres pour 2018 ...
PAYS BAS : ... l'assureur Aegon en difficultés financières doit vendre des actifs
ALGÉRIE : ... faillite dans le bâtiment
http://www.algerie-focus.com/2017/05/batiment-millier-dentreprises-menace-de-faillite/
CHINE : ... le désendettement des entreprises pourrait provoquer des faillites ... le régulateur s'attaque aux créances douteuses...
ROUMANIE : ... parents partent, les enfants restent
VENEZUELA : ... démocratie en souffrance
http://www.lepoint.fr/monde/venezuela-une-democratie-en-souffrance-21-05-2017-2129069_24.php
GRECE : ... toujours l'austérité
2. VERS UN NOUVEL ORDRE MONDIAL SOCIÉTAL
FRANCE : ... 46% s'estiment victimes de la mondialisation ... record de chômage partiel en Guyane...
AGRICULTURE : ... robot automone = OGM et faire disparaître les agriculteurs ?
JEUNESSE : ... nouveaux diplômés fuient les métiers à la con ... vidéosurveillance dans les lycées ... le BAC détruit depuis 30 ans
SUEDE : ... un fichier qui liste les opposants en tout genre au gouvernement
http://lesobservateurs.ch/2017/05/20/la-suede-en-route-vers-le-totalitarisme
MÉDIAS : ... loyer fictif relancé par LR, fake news répondent les médias
3. VERS UN NOUVEL ORDRE MONDIAL SPIRITUEL
ITALIE : ... super volcan
https://sciencepost.fr/2017/05/pres-de-naples-super-volcan-inquiete-tres-serieusement-chercheurs/
USA : ... le fondateur de Facebook veut une gouvernance mondiale pour contrôler l'humanité
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Amicalement,
l'Amourfou...
La Maison Blanche a présenté ce mardi un projet de budget 2018 qui prévoit une forte hausse des dépenses militaires et sécuritaires au détriment des programmes sociaux et des moyens de lutte contre la pauvreté.
Le projet de budget du gouvernement américain risque de susciter des débats. Alors que Donald Trump poursuit ses visites diplomatiques au Moyen-Orient et en Europe, la Maison Blanche a présenté le premier projet de budget de la présidence Trump ce mardi 23 mai. Il prévoit des coupes drastiques dans l'assurance maladie et dans les programmes de lutte contre la pauvreté. Cette feuille de route détaillée s'inscrit dans la continuité du projet de budget présenté par Donald Trump au mois de mars dernier. S'il était adopté dans l'état par le Congrès, le projet de budget réduirait de 3600 milliards de dollars les dépenses publiques à la fin de la prochaine décennie.
| Lire aussi : Budget américain : des coupes massives pour la diplomatie, l'environnement et les pauvres
Pour faire des économies, le gouvernement américain propose une coupe massive de 1700 milliards de dollars sur 10 ans dans les programmes sociaux à destination des plus pauvres. La principale économie présentée devrait être réalisée pour le programme Medicaid. Il devrait connaître une coupe de 800 milliards dans les 10 prochaines années. Selon une estimation du bureau parlementaire rapportée par l'AFP, 10 millions d'Américains pourraient être privés d'allocations Medicaid si ce budget était voté.
Le programme d'aide alimentaire, qui consiste notamment à distribuer des bons alimentaires aux plus démunis devrait être réformé pour diminuer les dépenses. Doté d'un budget annuel de 272 milliards de dollars, il était fortement critiqué par une partie des Républicains. Pour en bénéficier, les personnes dans le besoin et sans enfant devraient travailler si le budget est voté. Le montant des économies devrait s'élever à 193 milliards de dollars.
Si la réforme du système de santé tant espérée par le milliardaire était votée par le Congrès, elle permettrait de supprimer les financements de l'organisation de planning familial Planned Parenthood. En revanche, l'administration ne devrait pas toucher à la couverture santé pour les plus de 65 ans et les retraites.
L'administration Trump propose également d'éliminer de nombreux programmes d'aides pour les Américains à faibles revenus et les minorités, remettant en cause leur efficacité. Les programmes visés comprennent le Low-Income Home Energy Assistance Program, qui dépense plus de trois milliards de dollars par an pour aider les plus pauvres à se chauffer dans leur logement en hiver et le programme Community Development Block Grant qui prévoit également trois milliards de dollars chaque année pour la construction de logements sociaux ou pour des programmes d'aides aux sans abri. Enfin des nombreuses réductions sont à prévoir pour les programmes de formation des chômeurs.
Parmi les autres économies envisagées, figurent également des coupes de l'ordre de 46 milliards de dollars dans les services postaux.
Du côté des dépenses, l'administration de la Maison Blanche veut encourager les états fédérés et les autres collectivités locales à investir dans les programmes d'infrastructures,"tout en réduisant de 95 milliards de dollars le programme de financement des autoroutes", explique Reuters. En revanche, aucune précision n'a été apportée sur la promesse de 1000 milliards de dollars dédiés à des dépenses d'infrastructures (routes, ponts et aéroports).
Le chef d'Etat américain a également proposé une augmentation de 10% du budget de la Défense, soit une hausse de 54 milliards de dollars par rapport à 2017. Il prévoit également de provisionner 1,6 milliard de dollars pour financer la construction d'un mur à la frontière mexicaine. Cette somme paraît bien inférieure aux différentes estimations formulées par sa propre administration et des organismes indépendants. L'exécutif propose enfin de financer un dispositif de congé parental de six semaines après une naissance ou une adoption, à hauteur de 25 milliards de dollars.
Le projet de budget du gouvernement Trump se fonde sur des projections économiques "extrêmement optimistes" selon Reuters. Les prévisions de croissance qui tablent sur une moyenne annuelle de 3% d'ici la fin de son mandat sont jugées irréalistes par beaucoup d'économistes interrogés par l'agence de presse. D'après de nombreux observateurs interrogés par la presse américaine, il est peu probable que le Congrès approuve ce budget en l'état. Les élus devront néanmoins trouver un compromis d'ici au au 30 septembre, fin de l'année fiscale.
Source : La Tribune.fr via Contributeur anonyme
Pendant toute la campagne présidentielle, François Asselineau a été le seul des 11 candidats à expliquer quel serait le programme des dix autres qui se refusaient à sortir la France de l’UE. Ce programme commun consiste en l’application des « GOPÉ », fixées par la Commission européenne en application de l’article 121 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE). Comme le montre ce cliché, le président de l’UPR a même symboliquement déchiré un exemplaire du rapport des GOPÉ lors de l’émission organisée par France 2 le jeudi 20 avril 2017.
Pendant toute la campagne présidentielle, François Asselineau et l’UPR ont annoncé quel serait le VRAI programme des dix autres candidats, qui refusaient tous les dix de proposer aux Français de faire sortir la France de l’UE par la mise en œuvre la plus rapide possible de l’article 50 du traité sur l’Union européenne (TUE).
Du fait de l’engagement de la France dans l’euro et dans l’Union européenne, toutes les grandes décisions de notre politique économique et sociale sont dictées par les « recommandations » de la Commission européenne, également intitulées « grandes orientations des politiques économiques (GOPÉ) », que l’institution technocratique bruxelloise publie chaque année à la mi-mai.
Nous avions déjà publié un article pour expliquer quelles seraient les grandes mesures appliquées par le président de la République si François Asselineau n’était pas élu [1]. Il s’agissait tout simplement des GOPÉ pour 2016-2017, dont ce dossier décryptait la « langue de bois » européenne et qu’il est utile de relire aujourd’hui.
Or la Commission européenne vient de publier, ce 22 mai 2017 – soit quinze jours après le second tour de l’élection présidentielle, la mise à jour annuelle de ces fameuses « recommandations » [2].
L’examen de ce document révèle que les Commissaires européens – si grassement payés qu’ils gagnent plus que le président de la République française – ne se sont franchement pas fatigués puisqu’ils nous ont presque gratifiés d’un copier-coller du même document publié l’an dernier, le 18 mai 2016. On n’est pas loin de l’emploi fictif…
Notons tout d’abord trois éléments intéressants dans le préambule :
Le document précise que, « en tant qu’État membre dont la monnaie est l’euro, et compte tenu des liens étroits entre les économies de l’Union économique et monétaire, la France devrait veiller à mettre en œuvre intégralement et en temps utile la recommandation concernant la zone euro, qui est prise en compte dans les recommandations figurant aux points 1 à 4 ci-dessous ».
Il faut noter ici que les points 1 à 4 sont l’intégralité des « recommandations ». Cette note du préambule tord en soi l’argumentaire des européistes (et des crédules) qui ont tendance à atténuer la portée des GOPÉ en expliquant qu’il ne s’agirait que de recommandations et non pas d’obligations.
Rappelons que cela est faux pour au moins deux raisons :
Le document précise par ailleurs que « le 28 avril 2017, la France a présenté son programme national de réforme pour 2017 et son programme de stabilité pour 2017 ».
Cette date mérite que l’on s’y arrête un instant. Elle permet au lecteur de découvrir incidemment que la France a donc soumis son « programme national de réforme » (PNR) à la Commission européenne entre les deux tours de l’élection présidentielle !
En clair, les deux tours de l’élection présidentielle n’ont pas fait varier d’un iota la procédure, ni dans son agenda ni dans son contenu.
Cela confirme ce que François Asselineau a dénoncé tout au long de sa campagne présidentielle en soulignant que le rapport sur les GOPÉ de l’an dernier avait été publié le 18 mai 2016 mais restait valide pour les années 2016-2017. En fait, tout le processus suit son cours et la Commission européenne agit très exactement comme si les élections n’existaient pas.
Il s’agit du reste d’un secret de Polichinelle : n’est-ce pas le président de la Commission européenne, M. Juncker, qui a osé déclarer : « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens. » On ne saurait mieux dire que l’Union européenne est précisément ce que l’on appelle une dictature.
Le préambule du document indique enfin : « À la lumière des résultats du bilan approfondi de la Commission et de cette évaluation, le Conseil a examiné le programme national de réforme et le programme de stabilité. »
Nous avions montré dans un article précédent le lien direct entre les GOPÉ et le programme national de réforme ou PNR [5].
La preuve est ainsi apportée une nouvelle fois que, contrairement aux médias et aux dirigeants des partis politiciens qui veulent faire croire aux électeurs que le gouvernement français serait libre de ses choix, les GOPÉ se retrouvent bien dans le PNR et sont donc bien la feuille de route économique et sociale du gouvernement français.
Il convient maintenant de lire ces « recommandations » et d’en décrypter les six principales.
En voici le texte :
1°) Que signifie : « se conformer à la recommandation du conseil du 10 mars 2015 au titre de la procédure concernant les déficits excessifs » ?
Cette formule pour initiés signifie que, comme tous les ans, la Commission européenne exige que la France poursuive une politique d’austérité renforcée.
La version du rapport de l’année 2015 [6] insistait sur le fait qu’ « il est impossible de dégager à court terme d’importantes économies sans ralentir considérablement la croissance des dépenses de sécurité sociale. […] Des économies de 11 milliards d’euros sur les dépenses de santé sont prévues pour 2015-2017, mais des efforts supplémentaires seront nécessaires pour limiter les hausses de dépenses dans ce domaine. »
En bref, les coupes sombres dans la santé, l’assurance-chômage et les retraites vont donc continuer et s’accentuer !
2°) Que signifie : « consolider les mesures de réduction du coût du travail afin d’optimiser leur efficacité de manière budgétairement neutre et d’accroître leurs effets sur l’emploi » ?
Cette formule signifie que la Commission européenne demande à la France de continuer les politiques du CICE et du « pacte de responsabilité » qui ont pourtant montré à la fois leur inefficacité en matière d’emplois, leur injustice vis-à-vis des artisans, PME et TPE, et leurs coûts extravagants. [7]
3°) Que signifie : « élargir l’assiette globale de l’impôt et poursuivre la mise en œuvre de la diminution prévue du taux nominal de l’impôt sur les sociétés » ?
Comme ce qui précède, c’est une reprise des GOPÉ 2016-2017 et c’est très simple à comprendre. Il s’agit de baisser l’impôt sur les sociétés et d’augmenter la TVA et/ou la CSG que paient tous les ménages, à commencer par les plus modestes. C’est Robin des Bois à l’envers puisqu’il s’agit de faire payer davantage les pauvres pour enrichir les très riches.
On pourrait imaginer un impôt sur les sociétés plus progressif avec une baisse du taux pour les artisans, PME et TPE qui sont les principaux créateurs d’emplois. Ce n’est pas du tout ce qui est demandé.
C’est à la fois une injustice morale, un scandale social et une stupidité économique insondable.
4°) Que signifie : « améliorer l’accès au marché du travail des demandeurs d’emploi, notamment les travailleurs les moins qualifiés et les personnes issues de l’immigration » ?
Même si ce n’est pas écrit aussi explicitement que dans le document de l’an dernier, la formule codée « améliorer l’accès au marché du travail des demandeurs d’emploi » est une ritournelle bien connue chez les européistes : elle signifie qu’il faut viser la fin des contrats à durée indéterminée (les fameux CDI critiqués comme ayant pour effet de dissuader les entreprises d’embaucher), et au-delà le démantèlement du droit du travail et de nos acquis sociaux.
Parler des personnes issues de l’immigration dans cette demande – c’est nouveau cette année – n’est pas anodin. Car l’Allemagne a créé des emplois à 80 centimes de l’heure, prétendument pour les intégrer [8]. Il s’agit en réalité d’exploitation de la misère, de concurrence déloyale et de prime au moins-disant social. Cela résume assez bien le « modèle européen ».
5°) Que signifie : « veiller à ce que les évolutions du salaire minimum soient compatibles avec la création d’emplois et la compétitivité » ?
Cela signifie que, le taux de change de l’euro étant trop cher pour la compétitivité de l’économie française, il faut procéder à une « dévaluation interne », comme le disent les économistes ayant le goût de l’euphémisme.
En clair, cela veut dire qu’il faut geler le niveau du SMIC, voire le réduire. Le salaire minimum en Bulgarie étant d’environ 200 euros par mois selon le cours de l’euro, ce n’est pas demain la veille que l’on verra la Commission européenne demander à la France de redonner du pouvoir d’achat aux Français en relevant substantiellement le SMIC….
En outre, va-t-on vers des SMIC variables comme en Allemagne ? Rappelons que là-bas, il n’y a pas de SMIC horaire dans l’agriculture, dans les secteurs concernés par les travailleurs détachés ou pour les chômeurs de longue durée…
6°) Que signifie : « continuer à lever les barrières à la concurrence dans le secteur des services, y compris dans les services aux entreprises et les professions réglementées » ?
Il s’agit de « l’ubérisation » de la société française, que l’UPR dénonce, comme elle dénonce toutes les autres « recommandations ».
En clair : il s’agit de mettre en concurrence frontale toutes les professions réglementées que sont les artisans-taxis, les experts-comptables, notaires, avocats, pharmaciens, médecins, dentistes, huissiers, etc., avec des agents économiques – français mais aussi roumains, polonais, bulgares, etc. – n’ayant pas les mêmes contraintes en terme salarial ni les mêmes compétences professionnelles validées.
Au bout du chemin, ce sera la chute brutale du niveau de vie des personnes exerçant ces professions réglementées et la destruction d’un grand nombre d’emplois.
Ce rapport 2017-2018 se révèle un peu décevant, en ce sens qu’il est plus concis que celui de l’an dernier et qu’il ne comporte pas beaucoup d’éléments nouveaux. Peut-être se méfie-t-on à Bruxelles de la publicité que la candidature de François Asselineau a faite à ces GOPÉ ? Et peut-être a-t-on jugé plus prudent de ne pas « trop en rajouter » ?
Quoi qu’il en soit, la publication de ce rapport confirme toutes les analyses de l’UPR, développées par François Asselineau pendant la campagne présidentielle. Il sonne la fin de la pièce de théâtre qu’était cette élection et démasque les dix autres candidats-tartuffes qui – de Mme Le Pen à M. Poutou – se sont tous refusés à simplement prononcer le mot même de « GOPÉ ». La réalité rattrape ici toutes leurs belles promesses, inapplicables dans le cadre de notre appartenance à l’Union européenne.
La seule façon d’éviter ce programme mortifère pour la France est de voter massivement pour les candidats de l’UPR lors des élections législatives des 11 et 18 juin afin qu’ils puissent imposer la tenue d’un référendum sur la sortie de l’UE.
Rappelons à cet égard que « changer l’Union européenne », comme le proposent tous les tartuffes, implique de changer les traités, ce qui nécessite l’unanimité des États-membres. Cela n’arrivera jamais [9] !
Pour libérer la France des GOPÉ, il faut tout simplement sortir de l’UE, comme le propose et l’explique l’UPR depuis 10 ans. Il n’y a pas d’autre solution.
Charles-Henri GALLOIS
23 mai 2017
Sources et Notes
[2] http://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=COM%3A2017%3A509%3AFIN&from=FR
[4] https://fr.wikipedia.org/wiki/Six-pack_(Union_europ%C3%A9enne)#Volet_correctif
[6] http://ec.europa.eu/europe2020/pdf/csr2015/csr2015_council_france_fr.pdf
[9] https://www.youtube.com/watch?v=8Y8EUaFmTyY
Source : UPR.fr
Informations complémentaires :