mercredi 19 avril 2017

[Vidéo] Quand Donald Trump mange son chapeau…

[Vidéo] Quand Donald Trump mange son chapeau…

Source Ecorama, Olivier Berruyer, 18/04/2017

Dollars, monnaie chinoise, taux bas, Fed, Janet Yellen : dans l’entretien qu’il vient de donner au Wall Street Journal, Donald Trump fait un virage à 180 degrés avec tout ce qu’il a pu affirmer pendant sa campagne présidentielle. L’analyse d’Olivier Berruyer, auteur du blog les-crises.fr. Ecorama du 18 avril 2017, présenté par David Jacquot sur Boursorama.com.

Source Ecorama, Olivier Berruyer, 18/04/2017

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URL: http://www.les-crises.fr/video-quand-donald-trump-mange-son-chapeau/

Syrie : L’horrible prison de Saidnaya, par Amnesty International

Syrie : L'horrible prison de Saidnaya, par Amnesty International

Parce que lutter contre la propagande de nos médias ne signifie pas non plus oublier les crimes du gouvernement en Syrie…

Les situations géopolitiques sont très souvent très complexes…

Source : Amnesty International, 07.02.2017.

Seymour Hersh critique les médias pour avoir mis en avant l’histoire de hacking russe sans regard critique, par Jeremy Scahill

Seymour Hersh critique les médias pour avoir mis en avant l'histoire de hacking russe sans regard critique, par Jeremy Scahill

Source : The Intercept, le 25/01/2017 Jeremy Scahill

Foto: Tania/A3/Contrasto/Redux

Le journaliste Seymour Hersh, titulaire du Pulitzer, a dit lors d’un entretien qu’il ne croyait pas que la communauté américaine du renseignement pourrait prouver que le président Vladimir Poutine ait mené une campagne de hacking visant à faciliter l’élection de Donald Trump. Il a éreinté les médias pour leur diffusion paresseuse des assertions de responsables du renseignement américains comme des faits établis.

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Jeremy Scahill de The Intercept discute avec Seymour Hersh à son domicile, à Washington D.C., deux jours après l’intronisation de Donal Trump.

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URL: http://www.les-crises.fr/seymour-hersh-critique-les-medias-pour-avoir-mis-en-avant-lhistoire-de-hacking-russe-sans-regard-critique-par-jeremy-scahill/

Revue de presse du jour comprenant l’actualité nationale et internationale de ce mercredi 19 avril 2017

Revue de presse du jour comprenant l'actualité nationale et internationale de ce mercredi 19 avril 2017

Bonjour, mercredi 19 avril, encore une journée en moins au compte à rebours, hier j'ai été voir Chalouette et elle doit passer une coronographie, par contre il semble de plus en plus évident qu'elle auras des séquelles de ce malaise, et nous attendons toujours l'analyse approfondie de l'IRM.

Sur ce bonne lecture et bonne journée.

f.

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Actualités françaises :

19.04.2017

Marseille : arrestation de deux individus soupçonnés de préparer un attentat pendant l'élection présidentielle (Atlantico.fr)

Que valent les nouvelles offres bancaires low cost? (France Tv Info.fr)

Thomas Thévenoud : une «phobie administrative» au tribunal (Le Figaro.fr)

Près de 19.000 compteurs Linky installés chaque jour en France (Le Figaro.fr)

Mélenchon (et ses hologrammes) ne veut pas sortir de l'Europe et de l'euro (Le Point.fr)

Scandale étouffé à la présidentielle: Un "riche homme d'affaires qui possède des médias" a tenté d'acheter puis a menacé de mort Jean Lassalle (Fawkes.fr)

Plus d’un quart des électeurs toujours hésitants (Le Monde.fr)

De Babylone à Wall Street : la dette, une technique d’exploitation et d’oppression des classes populaires (Bastamag.net)

Comment avoir des banques enfin au service de l’économie et de l’emploi, au lieu d’être au service de la spéculation et de la prédation ? (Agoravox.fr)

18.04.2017

Mélenchon, mi-Tsipras, mi-Mitterrand (Agoravox.fr)

Le nombre de de demandeurs d'asile en France a bondi de 20 % (Le Figaro.fr)

Au Zénith de Paris, Marine Le Pen veut un « moratoire immédiat sur toute l’immigration légale » (Le Monde.fr)


Moment détente (?) :


Divers :

18.04.2017

Pierre Jovanovic de passage à Perpignan le 07 Avril 2017 (Youtube.com)


Actualités internationales :

19.04.2017

Brexit : Theresa May mise sur des élections anticipées pour mieux peser sur l’UE (Le Monde.fr)

Et si le Venezuela faisait défaut sur sa dette (Le Monde.fr)

Cette nuit en Asie : Trump n'a pas envoyé son "armada" vers la Corée du Nord (Les Echos.fr)

Comment l’Union Européenne a imposé les maïs OGM à la France (Agoravox.fr)

Daech utilise du gaz moutarde contre les soldats US en Irak (Sputniknews.com)

18.04.2017

Turquie : le président Erdogan vante une « décision historique » après sa victoire au référendum (Le Monde.fr)

Billet : L’après Trump a déjà commencé Par Le Lupus (Le Blog à Lupus)


High-Tech :

18.04.2017

Linky vendra les données de votre vie…. (Les Moutons Enragés.fr)


Sciences :

18.04.2017

Trois choses à savoir sur l'astéroïde qui va "frôler" la Terre mercredi (France Tv Info.fr)

Les enfants ne font plus assez de sport (Le Figaro.fr)

Dix solutions simples pour sauver les abeilles, espèce en voie d'extinction (We Demain.fr)

Big Pharma : L’histoire terrifiante du Prozac la « Pilule du bonheur » (Les Brindherbes Engagés)


Informatique :


20 Minutes par jour :


Sécurité :

17.04.2017

Des outils de piratage fuités de la NSA menacent les ordinateurs équipés de Windows 2000 à Windows 8  (The Register)


Dossiers :

10.03.2017

Sondages : Influences et Pouvoirs (LCP)

01.03.2017

Colorants, édulcorants, conservateurs, que cachent-ils ? (France 5)

06.02.2017

Cholestérol : le grand bluff (Arte)

28.01.2017

Cash Investigation : « Razzia sur le bois, les promesses en kit des géants du meuble »  (France 2)


Livres :

09.03.2017

« Trump face à l'Europe » (Jean-Loup IZAMBERT) (Is-edition.com)

La politique ? « Plus rien à faire, plus rien à foutre » (Le Monde.fr)


Twilligth Zone :

13.03.2017

Un ado danois découvre la carcasse d'un avion nazi avec les restes du pilote (France Tv Info.fr)


Cinéma :


Séries :

13.04.2017

Les 100 - Saison 1, épisode 2/13


 

Le complément de la Revue de presse du jour comprenant les informations de ce qui fait l'actualité française et internationale du 15 au 17 avril 2017 vues par notre Contributeur anonyme.

 


 

DON : https://www.paypal.me/revuedepresse

ITALIE :..autorise désormais le licenciement des fonctionnaires

phase 1:...L'Etat baisse les salaires

phase 2:...L'Etat licence les fraudeurs d'abord puis le reste par la suite 

http://www.leparisien.fr/economie/l-italie-chasse-ses-fonctionnaires-fantomes-15-04-2017-6856179.php

FRANCE :.fonctionnaires craignent les coupes + l'idée de licencier revient dans les médias/think tank/association

http://www.lemonde.fr/francaises-francais/article/2017/04/14/a-moulins-le-spleen-des-fonctionnaires_5111082_4999913.html
http://www.lemonde.fr/francaises-francais/article/2017/04/14/jean-tout-petit-fonctionnaire-20-ans-de-balayage-1-550-euros-par-mois_5111156_4999913.html

http://bfmbusiness.bfmtv.com/france/les-fonctionnaires-reclament-de-pouvoir-etre-licencies-1113317.html
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2017/03/01/20002-20170301ARTFIG00005-quand-des-fonctionnaires-proposent-de-simplifier-leurs-licenciements.php
https://blogs.mediapart.fr/patrick-flouriot/blog/110417/50000-fonctionnaires-en-moins-le-calcul-impossible

 

4 CONFERENCES DU JOUR

Pierre Jovanovic à Perpignan le 07 Avril 2017

https://www.youtube.com/watch?v=0Z-bdPVod8Y

Johan Livernette sur les élections 2017, Fillon élu choix par défaut

https://www.youtube.com/watch?v=X7pBb9EbI_c

[Alain Soral & Piero sans Gorgio] 7 Avril 2017 bonnes analyses manque juste la dimension divine

https://www.youtube.com/watch?v=_VZJ_ogu7FM

Cette Elite Sataniste qui dirige le monde ! L.Glauzy

https://www.youtube.com/watch?v=VsG2t-rKUmA

 

A chaque fois que vous vous retrouvez du côté de la majorité, il est temps de commencer à réfléchir. Mark Twain

 

SIGNE DES TEMPS:

TERRE :..sans glace c'est 30e degré sur la planète...fracture au Groenland...astéroide ce mercredi

http://tempsreel.nouvelobs.com/sciences/20170413.OBS7954/rechauffement-climatique-l-effrayant-scenario-d-une-terre-sans-glace.html

https://fr.sputniknews.com/sci_tech/201704161030923596-fracture-glaciers-groenland/

http://www.lefigaro.fr/sciences/2017/04/16/01008-20170416ARTFIG00151-2014-jo25-un-gros-asteroide-va-froler-la-terre.php

 


 

FRANCE :....webdocumentaire sur les « bac+ que dalle »

https://start.lesechos.fr/continuer-etudes/vie-etudiante/diplome-bac-que-dalle-ou-quand-les-etudes-ne-paient-pas-8014.php

http://bacplusquedalle.com/#Accueil cliquez sur les prénoms

FRANCE:...une commune de l'eure coupe l'éclairage de nuit pour économiser 10 000€

http://www.lecourrierdeleure.fr/2017/04/17/economies-la-commune-coupe-l-eclairage-la-nuit-2/

 


 

1. VERS UN NOUVEL ORDRE MONDIAL FINANCIER

FRANCE :....plein emploi à 500€/mois

http://www.atlantico.fr/decryptage/pourquoi-france-continue-refuser-faire-plein-emploi-priorite-michel-garibal-3019109.html

CHINE :...finance de l'ombre atteint un record

http://www.latribune.fr/economie/international/en-chine-la-finance-de-l-ombre-atteint-un-niveau-record-687668.html

ITALIE :...sauvetage bidon de MPS, 2600 « départs » en vue

https://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/0211970042360-le-plan-de-sauvetage-de-mps-sera-plus-radical-2079769.php

ROYAUME-UNI :...flambée du tarif de l'assurance auto...dette financée par la monnaie ?

https://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/0211966861427-vers-une-flambee-des-tarifs-des-prix-de-lassurance-auto-au-royaume-uni-2079754.php

https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/0211969807564-un-ponte-de-la-finance-sen-prend-au-dogme-de-la-dette-2079819.php

IMPOTS :...prélèvement à la source, trop compliqué, trop intrusif...accident industriel prédisent 3 syndicats

://www.lexpress.fr/actualite/politique/elections/impots-le-prelevement-a-la-source-survivra-t-il-au-prochain-president_1898981.html

http://www.boursorama.com/actualites/impot-a-la-source-trois-syndicats-predisent-un-accident-industriel-9957f2415ca3213419d869fc1ff64ad6

USA :...la NSA surveillerait les banques du Moyen Orient...subprime auto

http://www.20minutes.fr/monde/2050439-20170415-etats-unis-nsa-surveillerait-banques-moyen-orient

http://la-chronique-agora.com/subprime-recession-imminente/

 

2. VERS UN NOUVEL ORDRE MONDIAL SOCIETAL

2017 :...pour qui les musulmans vont-ils voter ?...Macron, le CCIF et 40 économistes....les Français hésitent à faire péter le système

http://www.europe1.fr/politique/presidentielle-pour-qui-les-musulmans-vont-ils-voter-3296072

http://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/2017/04/14/35003-20170414ARTFIG00197-macron-qualifie-de-type-bien-son-ex-referent-accuse-d-accointances-avec-le-ccif.php

http://www.lepoint.fr/politique/emmanuel-macron-mohamed-saou-est-un-type-bien-malgre-de-trucs-plus-radicaux-15-04-2017-2120004_20.php

https://www.lesechos.fr/elections/emmanuel-macron/0211966976636-emmanuel-macron-soutenu-par-40-economistes-2079393.php

https://www.challenges.fr/election-presidentielle-2017/presidentielle-les-francais-hesitent-encore-a-totalement-a-faire-peter-le-systeme_467227?

 

3. VERS UN NOUVEL ORDRE MONDIAL SPIRITUEL

RELIGION:...qu'est-ce qu'être chrétien? Réponse de l'archeveque de Rouen, "un tas de petites choses comme refuser la prostitution ou s'engager en politique)

http://www.leparisien.fr/societe/entretien-avec-l-archeveque-de-rouen-les-gens-ont-soif-d-avenir-16-04-2017-6858207.php


CITATION DU JOUR:....Mélenchon se dit prêt à "discuter avec le diable s'il le faut" pour la France

http://lelab.europe1.fr/jean-luc-melenchon-se-dit-pret-a-discuter-avec-le-diable-sil-le-faut-pour-la-france-3296078
http://www.leparisien.fr/elections/presidentielle/video-alliance-bolivarienne-on-me-prend-pour-un-imbecile-s-offusque-melenchon-16-04-2017-6858582.php

http://www.leparisien.fr/elections/presidentielle/exclusif-jean-luc-melenchon-je-serai-au-2nd-tour-16-04-2017-6858150.php

 

 

 

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(Si vous venez de découvrir notre petit site voici une vidéo qui vous en expliquera rapidement le mode de fonctionnement)

 Amicalement,

l'Amourfou...

URL: https://www.crashdebug.fr/revue-de-presse/13511-revue-de-presse-du-jour-comprenant-l-actualite-nationale-et-internationale-de-ce-mercredi-19-avril-2017

Big Pharma : L’histoire terrifiante du Prozac la « Pilule du bonheur »

Big Pharma : L'histoire terrifiante du Prozac la « Pilule du bonheur »

Marianne42 m’a pointé ce billet de Voltigeur des Moutons Enragés qui la reprise des Brindherbes Engagés, du reste elle se posent des questions quant à l’impact de ces substances sur les électeurs que nous sommes, pour ma part je suis resté scié par cette histoire qui à mon avis sera un cas d’école, …Quoi que, comme le reste, ça ne sera jamais enseigné... alors à vous de faire circuler l'information ! (Je rajouterais que pour ce qui est du lobbying pharmaceutique en France... Ils ne se cachent même pas pour se faire graisser la patte... C'est comme cela qu'on arrive à des scandales comme le Médiator)

Combien de temps, et surtout combien de morts, faudra-t-il pour que l'on mette toutes ces pourritures (qui ont pignon sur rue) en prison ?

Amicalement,

l'Amourfou

Jusque dans les années 2000 le Prozac représentait, tenez vous bien, le 1/4 du chiffre d’affaire du groupe américain Lilly, soit 2 milliards 62. Présenté comme un modèle d’anti-déprime efficace et quasiment sans effets secondaires.

Sur la foi de ces affirmations il fut consommé pour tout et n’importe quoi : du coup de blues passager, à la dépression vraie. Certains l’utilisant même comme euphorisant ou encore pour maigrir !! Il a été prescrit à plus de 34 millions de personnes dans le monde de 2001 à 2009 (Wikipédia) En 2003, il perdait son exclusivité sur sa molécule : la fluoxétine qui fut de ce fait largement copié par la concurrence. Lily perdait là une partie du chiffre d’affaire, mais la molécule ne perdait pas ses effets secondaires dangereux pour autant.

Histoire d’un gigantesque « casse du siècle » de Big Pharma

Acte 1 : Masquer les effets secondaires

Tout commence en 1972, quand le laboratoire pharmaceutique Eli Lilly découvre une nouvelle molécule chimique, la fluoxétine, qu’elle baptisera plus tard « Prozac ». Le mode d’action chimique de cette molécule est similaire à celui des antidépresseurs découverts 15 ans plus tôt. Pas exactement pareil, mais similaire.

Malheureusement pour la firme, les premiers résultats sont très décevants.

Chez les animaux, d’abord, les effets sont plutôt inquiétants. Après avoir pris le médicament, les rats avaient tendance à se lécher de manière compulsive. Quant aux chats et aux chiens, ils devenaient plus agressifs. [1]

En 1977, le laboratoire conduit son premier essai clinique sur les humains… et ce n’est pas beaucoup mieux. Sur les 8 patients déprimés qui prennent la molécule, aucun ne bénéficie de la moindre amélioration.

Pire : des effets secondaires sérieux frappent plusieurs patients. [2]

Certains de ces effets indésirables sont bien connus ajourd’hui et sont inscrits sur la notice de ce médicament : nausées, vomissements, amaigrissement, etc.

Mais un autre effet toxique plus grave est apparu à l’époque : c’est l’akathisie.

L’akathisie est un mot compliqué pour désigner un phénomène assez simple, que l’on retrouve parfois chez les malades de Parkinson : une agitation extrême, une incapacité à tenir en place, un besoin irrésistible de mouvement.

Le problème, c’est qu’on sait depuis les années 1950 que l’akathisie accroît le risque de suicide et de comportement violent.

Pour le laboratoire, c’est évidemment une très mauvaise nouvelle. Impossible d’obtenir le feu vert des autorités de santé avec des effets secondaires aussi dangereux.

Ils ont alors décidé de faire quelque chose d’inouï : dans le plus grand secret, la firme décida de donner aux patients des tranquilisants pour masquer l’agitation produite par le Prozac. [3]

Pour Eli Lilly, cela présentait un double avantage.

Car non seulement les tranquilisants (comme le Valium) masquent les effets secondaires gênants… mais ils augmentent artificiellement l’efficacité du médicament, en réduisant certains symptômes de la dépression.

Et pourtant, même avec ce tour de passe passe révoltant, ils n’arrivent toujours pas à démontrer l’intérêt du Prozac de manière définitive.

Acte 2 : Surmonter les avis négatifs

Déçu, le labratoire Eli Lilly envisage alors de le commercialiser comme un simple « coupe-faim »… puisque la perte de poids était l’un des effets secondaires apparus lors des essais cliniques.

Mais cela implique de repartir pour des années d’essais cliniques coûteux. Alors elle persiste sur l’effet anti-dépresseur, espérant élargir après coup son champ d’action au surpoids.

Le problème, on l’a vu, c’est que l’impact du Prozac sur la dépression était tout sauf probant.

Sans surprise, donc, l’autorité de santé allemande (Bundesgesunhdheitsamt) émet un avis très négatif sur le Prozac en mai 1984 :

« Si l’on considère les risques et les bénéfices, la fluoxétine (Prozac) ne convient pas au traitement de la dépression. Les effets secondaires sont trop fréquents et certains particulièrement graves ; et certains patients, jusqu’à là non dépressifs, le deviennent après avoir pris ce médicament ». [4]

Ce qui inquiète particulièrement les autorités allemandes, c’était les cas de suicide sous Prozac :

« Durant le traitement, il y a eu 16 tentatives de suicide, dont deux réussies. Etant donné que les patients à risque de suicide ont été exclus des études, il est probable que cette proportion élevée peut être attribuée à une action de la préparation (Prozac) ».

De fait, les suicides liés au Prozac étaient LA bête noire de Eli Lilly.

Dans un document interne daté du 29 mars 1985, le laboratoire relevait que « Le taux de suicide sous fluoxetine (Prozac) est 5,6 fois supérieur par rapport à d’autres médicaments actifs comme l’imipramine ». Presque 6 fois plus de suicides, donc, comparé à l’antidépresseur le plus courant à l’époque !

En 1985, c’est donc au tour de l’Autorité de santé américaine, la Food and drug administration (FDA) d’émettre un avis négatif sur le Prozac : elle juge son efficacité « à peine supérieure au placebo », avec des effets secondaires inquiétants.

Pour obtenir une autorisation de mise sur le marché, Lilly n’avait plus 36 solutions : il fallait encore « magouiller »… et cette fois ci à plus grande échelle.

Acte 3 : Maquiller les suicides

D’abord, il fallait maquiller ces mauvais chiffres de suicide.

Ce n’était pas si compliqué que ça : il suffisait de modifier quelques mots clés dans les rapports d’essais cliniques.

Après correction, les patients n’avaient plus de « pensées suicidaires » : le mot a été remplacé par celui, plus neutre « d’accès de dépression ».

Les termes de « tentatives de suicide », eux, ont été transformés en « surdose de médicament ».

Attention : ne croyez pas que ce type de « truquage » est un fait isolé, ou réservé à Lilly. Le laboratoire GSK a fait exactement la même chose des années plus tard pour son antidépresseur Paxil/Deroxat (pour obtenir l’autorisation de le prescrire à des enfants et adolescents, GSK a parlé de « labilité émotionnelle » plutôt que de « pensées suicidaires »).

Quant aux patients qui avaient dû arrêter l’étude clinique pour cause d’agitation (akathisie), ils ont simplement été qualifiés de « non-observants », comme s’ils avaient décidé de leur propre chef de ne plus suivre leur traitement. [5]

Voilà pour l’acte 3… Mais attention les yeux, car c’est l’acte 4 le plus spectaculaire… de loin !

Et c’est l’ancien PDG d’Elil Lilly de Suède lui-même qui l’a raconté en détail, dans un livre confession publié en 2010, au titre évocateur : Effets secondaires : la mort.

Acte 4 : Acheter les autorités de santé

Nous voilà donc en Suède, au milieu des années 1980. Comme en Allemagne, et comme aux Etats-Unis, il paraît très difficile de convaincre les autorités de santé de l’intérêt du Prozac contre la dépression. Comme le raconte John Virapen, l’ancien chef de Lilly en Suède, les premiers retours sont très négatifs :

« Pour évaluer les chances de la fluoxétine (Prozac) dans la procédure d’autorisation, nous avons montré certaines de nos données à titre de test à des psychiatres suédois pour voir leur réaction. Ils ont ri et secoué la tête lorsqu’ils ont appris notre intention de demander l’autorisation pour la Suède. Cela ne leur paraissait pas sérieux ».

Pour Virapen, pourtant, l’enjeu est énorme, car la psychiatrie suédoise a une excellente réputation.

Si jamais il réussissait à convaincre les autorités suédoises de l’intérêt du Prozac, cela ferait tâche d’huile et faciliterait son autorisation partout ailleurs, et en particulier aux Etats-Unis.

Dévoré par l’ambition, Virapen est prêt à tout. Il se voit déjà PDG de la zone Europe s’il réussit ce gros coup !

D’abord, il cherche à identifier l’expert suédois « indépendant » missionné pour rendre un rapport officiel sur le Prozac (pour l’autorisation d’un médicament, les autorités de santé confient toujours à un spécialiste le soin d’éplucher la totalité des études, d’en faire une synthèse et de donner son opinion).

Grâce à une discrète enquête, Virapen finit par découvrir son identité : c’est le Professeur Z.

Et John Virapen était prêt à tout pour « convaincre » ce fameux Professeur Z. de donner un avis favorable sur le Prozac.

Il commença par l’inviter à dîner. Après cette première prise de contact, ils se revoient une deuxième fois, et cette fois, Virapen met carte sur table. Il raconte la scène :

« ‘Ne le prenez pas mal, mais je sais que vous êtes chargé de notre dossier à la Commission de santé’. Le Pr Z. n’en fut pas choqué. Il se contenta de sourire et de commander un autre verre de vin. (…) »

Puis, Virapen lui demanda, en des termes à peine voilés, ce qu’il faudrait faire pour accélérer le processus d’autorisation du Prozac et accroître les chances de réponse positive.

« Le Pr Z. reposa son verre, s’essuya les lèvres avec sa serviette, puis parla posément : ‘l’argent est toujours utile’. Après un temps de réflexion, il cita un chiffre ».

Virapen se réjouit intérieurement : il n’attendait que cela.

Dans les jours qui suivirent, il obtient facilement que Lilly fasse un virement au Professeur Z, en passant par Genève pour l’anonymat.

Rapidement, tout fut plus facile. Le Pr Z se mit au travail et s’appliqua à ne retenir dans son rapport que les formulations les plus favorables au Prozac :

« En jouant avec les statistiques, la mort finit par disparaître, pour ne plus figurer que dans les notes de bas de page. Voici un exemple de ce qu’on pouvait lire :

‘Sur 10 personnes ayant pris le principe actif, 5 eurent des hallucinations et firent une tentative de suicide, dont 4 avec succès’.

En lieu et place, on trouvait :

‘Dans le cas d’un des sujets de cet essai, tout s’est passé comme prévu, une perte de poids a été relevée chez les 4 autres. Les 5 derniers ont présenté divers effets secondaires’.

L’horrible mot suicide ne se trouvait plus nulle part dans le texte. »
Et le résultat ne s’est pas fait attendre : quelques mois plus tard, Virapen reçut un appel des autorités de santé suédoises, signe que l’autorisation de mise sur le marché était imminente. Il ne restait plus qu’à négocier le prix !
Et voilà ce qui s’est passé la Suède. Mais aux Etats-Unis ?
On ne sait pas exactement. Mais il est troublant d’observer qu’en 1987, deux ans après son avis négatif, la FDA autorisa la mise sur le marché américain du Prozac.
Qui a dîné avec qui ? Impossible à dire.
Mais le fait est que les statistiques restaient dramatiquement défavorables au Prozac :
D’abord, 6 études sur 7 avaient montré que l’antidépresseur de référence de l’époque (imipramine) était plus efficace que le Prozac.
Mais surtout, malgré les efforts de Lilly pour maquiller ses études cliniques, le Prozac ne montrait globalement pas plus d’efficacité qu’un placebo !
Cela a été amplement démontré depuis [6], mais la FDA avait toutes les cartes en main pour le savoir dès cette époque. Car sur les 14 essais cliniques qu’elle avait entre les mains, 10 d’entre eux concluaient que le Prozac n’avait pas plus d’effet qu’un simple placebo !
Et pourtant, la FDA américaine a bien autorisé le Prozac.
Et en Allemagne ?
Là bas non plus, on ne sait pas très bien ce qui s’est passé.
Mais les autorités allemandes ont elles aussi fini par autoriser le Prozac, malgré l’avis très négatif rendu en 1984 (la seule condition qu’ils ont exigée était que le risque de suicide figure sur la notice).
Elil Lilly avait gagné la bataille « juridique » : le Prozac était désormais autorisé.
Mais il restait le plus important : gagner la guerre commerciale… auprès des médecins et du grand public.
 
Acte 5 : Manipuler les médecins et le grand public

D’un point de vue marketing, les « vieux » antidépresseurs comme l’imipramine avaient un grave « défaut » : ils faisaient gagner très peu d’argent aux laboratoires.

Pourquoi ? Parce qu’ils étaient réservés aux patients victimes de dépression sévère, et que seuls les psychiatres pouvaient les prescrire.

Il faut dire que leurs effets secondaires étaient graves et bien connus : surpoids et risque accru de diabète, notamment.

Le Prozac, lui, ne présentait pas les mêmes risques de surpoids et de diabète. Pour le laboratoire Eli Lilly, il y avait donc un vrai coup marketing à jouer.

Le moment était d’autant plus propice qu’une autre classe de médicaments très populaire venait de tomber en disgrâce.

Il s’agissait des médicaments contre l’anxiété, les tranquilisants (benzodiazépines) comme le Valium. Au début des années 1980, le grand public a commencé à réaliser qu’ils étaient addictifs. Quand les patients essayaient de les arrêter, ils subissaient d’affreux effets de manque.

Si Lilly parvenait à présenter le Prozac comme « efficace », « sans effet secondaire majeur » et « non addictif », le succès pouvait être fulgurant !

Car cette fois, on ne s’adressait plus à un public restreint de vrais « dépressifs »… mais à tous ceux qui ne « se sentent pas bien » à un moment de leur vie… donc à peu près tout le monde !

Et c’est ce qui s’est passé.

Une campagne médiatique sans précédent a été réalisé par la firme en faveur du Prozac.

Dès 1989, un grand journal comme le New York Magazine titrait « Au revoir, le blues – un nouveau médicament miracle contre la dépression ».

Et les autres médias suivirent.

En 1990, le journal Newsweek consacra sa couverture au nouveau médicament, avec ce titre : « Prozac : un médicament révolutionnaire contre la dépression ». A l’intérieur, on pouvait lire que d’innombrables patients se sentaient « mieux que bien » grâce au Prozac.

C’était la « pilule du bonheur », qui effaçait toutes les misères de l’existence.

Devant le succès commercial fulgurant du médicament, d’autres laboratoires pharmaceutiques ont rapidement commercialisé leur « équivalent » du Prozac.

A partir de là, Big Pharma dans son entier n’avait plus qu’un seul objectif : élargir la définition de la « dépression » pour permettre la prescription d’antidépresseurs à un public beaucoup plus large qu’auparavant.

Des associations de malade ont été créées et financées par les labos pour faire pression sur les autorités de santé. De grandes campagnes officielles d’information ont été lancées, financées par l’industrie pharmaceutique.

Il fallait dire et redire que la dépression était « sous-diagnostiquée » et « insuffisamment traitée ».

Cela a marché… au delà des espérances !

En 1992, les ventes du Prozac atteignirent le milliard de dollars. Une très bonne nouvelle pour les labos… mais beaucoup moins pour les patients.

Acte 6 : Stigmatiser les adversaires

Car les effets indésirables qui avaient été soigneusement « maquillés » dans les études devaient forcément ressortir un jour ou l’autre.

Dès 1990, un article rédigé par des chercheurs de l’Université de Harvard a révélé des cas d’akathisie provoqués par le Prozac. [7]

Je rappelle que l’akathisie est un état d’agitation extrême, propice au suicide et à la violence. Celui qui en est victime devient la proie d’impulsions violentes… qu’il met parfois à exécution, dans un état de désinhibition affective à peu près total.

Evidemment, sur la masse de patients qui a commencé à prendre des antidépresseurs, cela a commencé à faire des dégâts : beaucoup de suicides, et beaucoup de violences.

En 1990, on comptait déjà 44 procès intentés à Eli Lilly à ce sujet.

En septembre 1991, la FDA s’est sentie obligée d’organiser une grande audition publique, au cours de laquelle les parents de victimes décrirent de façon déchirante comment leurs proches avaient commis des actes de violence insensés et inexplicables… peu de temps après avoir pris du Prozac.

Mais Eli Lilly se défendit becs et ongles. Les « experts » du labo expliquèrent que ces comportements étaient la conséquence de la maladie, pas du médicament.

Il a fallu attendre encore 10 ans pour qu’une étude menée par le psychiatre britannique David Healy prouve le contraire… en montrant que ce type de médicament provoque des pensées suicidaires… chez des patients ne souffrant pas de dépression !

L’exemple de Traci Johnson est particulièrement éloquent. Cette patiente ne souffrait pas de dépression mais s’était portée volontaire pour tester le Prozac dans une autre indication que la dépression… On l’a retrouvée pendue, dans les locaux même de Eli Lilly.

Au total, le psychiatre David Healy a évalué à plus de 40 000 le nombre de suicides provoqués par le Prozac de 1987 à 2004, sur les 40 millions de personnes qui en avaient pris. [8]

Même chose pour les antidépresseurs de cette famille des ISRS [9] (Zoloft, Paxil, etc.). A la fin des années 2000, le Dr Healy a conclu que « dans les essais cliniques, le risque de suicide est 2 à 2,5 fois plus élevé avec ces antidépresseurs que sous placebo ». [10]

Mais dans les années 1990, on n’avait pas tous ces chiffres. Et savez-vous comment Eli Lilly a réussi à retourner la situation médiatique ?

D’abord, comme d’habitude, en trouvant suffisamment de médecins pour dire tout le bien qu’ils pensaient du Prozac : « efficace » et « sans danger », répétaient-ils sur tous les tons, sur tous les plateaux de télé.

Mais de façon beaucoup plus habile, ils réussirent à présenter les adversaires du Prozac comme de dangereux extrémistes !

Ils expliquèrent que les patients qui se plaignaient étaient manipulés par… la Scientologie !

Et oui, sous prétexte que cette secte américaine s’était prononcée contre le Prozac, tous ceux qui critiquaient ce médicament étaient forcément de dangereux farfelus, « anti-psychiatrie » !

Et pendant longtemps, on a assimilé tous ceux qui critiquaient les antidépresseurs à des ennemis de la science (un peu comme ceux qui critiquent les excès de la vaccination).

Dernier acte : Préserver les profits

D’un point de vue commercial, donc, le Prozac a été un succès éblouissant pour Eli Lilly.

Mais cela n’a toujours qu’un temps.

En 1999, le brevet que possédait Eli Lilly sur cette molécule tombait dans le domaine public… et n’importe qui allait pouvoir en faire un médicament « générique » !

Fini, donc les super-profits… à moins de trouver une astuce ! Et cette astuce, les « marketeurs » de Lilly n’ont pas tardé à la trouver.

Ils ont décidé de recycler la même molécule… sous un autre nom… et pour une autre maladie !

Et c’est ainsi que Lily a développé le Cymbalata, un nouveau médicament censé lutter contre une maladie inventée pour l’occasion, le « trouble dysphorique prémenstruel ».

Contrairement au Prozac, c’était une pilule couleur lavande, et non pas jaune… mais à l’intérieur, c’était exactement la même molécule !

Simplement, elle était vendue deux fois plus cher que le Prozac, et quatre fois plus cher que le générique. Avec comme cible des dizaines de millions de femmes, qui devraient prendre le médicament 8 jours par mois pendant des années.

Encore une belle arnaque, qui a fait gagner des milliards à la firme.

C’est une leçon à retenir car elle est tout à fait exemplaire des manœuvres dont sont capables les puissants éléments qui composent Big Pharma, en n’oubliant pas que, plus généralement, devant d’aussi monstrueuses puissances financières, que représentent les multi-nationales, il n’y a pas de morale, pas d’éthique qui résistent.  La seule règle est la course au profit maximum.

 

Source(s) : Lesbrindherbes.org via Lesmoutonsenrages.fr sur la piste de Marianne42 ; )

ARTICLE INTÉGRAL ET SOURCES DE L’ARTICLE :

https://www.sante-corps-esprit.com/prozac-histoire-secrete-casse-siecle/

Image à la Une : http://www.apreslapub.fr/2013/11/c-est-vendredi-c-est-le-bordel-179.html

 

Informations complémentaires :

URL: https://www.crashdebug.fr/sciencess/13510-big-pharma-l-histoire-terrifiante-du-prozac-la-pilule-du-bonheur

Le nombre de de demandeurs d'asile en France a bondi de 20 %

Le nombre de de demandeurs d'asile en France a bondi de 20 %

Pendant ce temps-là, les Américains, qui sont les vrais responsables de cette catastrophe humanitaire, ferment leur frontière aux réfugiés.


La marque américaine derrière les afflux de... par folamour_dailymotion

Entre les dossiers de l'Ofpra et ceux des préfectures, près de 100.000 migrants se sont pressés aux guichets.

Plus de 20 % d'augmentation des demandes d'asile en 2016. Les chiffres rendus publics par l'Office français de protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra) confirment les évolutions annoncées dès le 28 décembre parLe Figaro. Car aux quelque 86.000 demandeurs enregistrés par l'Ofpra en 2016 s'ajoutent les migrants qui déposent un dossier en préfecture. Ceux-là relèvent de la procédure de Dublin. Total: 97.300 demandes d'asile déposées en France l'an dernier. On arrive bien aux 100.000 demandeurs, chiffre un temps occulté par le gouvernement avant que Manuel Valls ne le confirme durant la campagne présidentielle.

Les «dublinés» - comme les qualifient certains technocrates - devraient en principe être transférés dans le premier pays européen par lequel on sait qu'ils sont entrés. Seulement voilà: le taux de renvoi vers l'Italie ou la Grèce, principales portes d'entrée pour ces migrants, ne dépasse pas 10 %. En clair: neuf étrangers relevant du statut Dublin sur dix restent dans l'Hexagone. Comme le font également les déboutés du droit d'asile traités par l'Ofpra et la Cour nationale du droit d'asile (CNDA), instance d'appel.

Le patron de l'Ofpra, Pascal Brice, n'a à répondre que des réfugiés qui déposent un dossier auprès de l'organisme qu'il dirige. Avec très exactement 85 .726 demandes enregistrées à ses guichets en 2016, il constate donc une hausse 7,1 % des dossiers par rapport à l'année précédente. «On est loin de l'afflux massif», souligne ce diplomate de carrière qui a eu à gérer l'an dernier une importante réforme visant à renforcer les moyens de son office et à raccourcir les délais d'instruction des dossiers.

Paris se rassure en comparant la situation française avec celle de l'Allemagne. La politique d'ouverture de la chancelière Merkel s'est traduite, il est vrai, par 722 .000 demandes de statut de réfugié dans son pays l'an dernier, soit 60 % des dossiers déposés au sein de l'Union européenne.

En 2016, près de quatre demandeurs d'asile sur dix en France ont pu obtenir une protection internationale, 38 % très précisément, en intégrant les décisions en appel. C'est «un record historique», se félicite Pascal Brice. Il affirme ainsi que le taux de protection tricolore est «désormais comparable à ceux des principaux pays d'accueil dans l'UE».

Sous-évaluation des aides allouées

Le nombre d'employés de l'Ofpra est passé de 475 à 800 ces dernières années. Les places en Centres d'accueil pour demandeurs d'asile (Cada) ont quasiment doublé sous le quinquennat Hollande, pour atteindre l'objectif fixé à 40 000. Mais l'administration continue de réorienter une grande partie des demandeurs vers l'hébergement d'urgence de droit commun. Des nuits d'hôtel payées au prix fort. Consolation: en 2016, le coût moyen journalier d'une place en Cada a baissé de presque 5 euros par personne et par jour. Il est passé sous la barre des 20 euros contre 24 euros en 2015.

Mais l'État continue de sous-évaluer le montant total des aides allouées aux demandeurs: en 2016, plus de 300 millions ont été engloutis, «soit plus du double de ce qui avait été budgété dans le projet de loi de finances», s'est indigné Éric Ciotti, député Républicain des Alpes-Maritimes et membre du conseil d'administration de l'Ofpra. Selon lui, le gouvernement se livre à une forme de «cavalerie budgétaire».

Cet élu a chiffré les coûts: «Largement plus d'un milliard d'euros par an», auxquels il faut ajouter un milliard d'euros pour les déboutés. «Deux milliards, c'était la facture dressée par la Cour des comptes pour 65.000 demandeurs en 2015. Comment voulez-vous qu'elle diminue avec un tiers de demandeurs en plus et davantage de déboutés non reconduits chaque année?», estime un juge de la CNDA.

Pour Éric Ciotti, «ce bilan 2016 traduit bien une dégradation, avec un nombre croissant de migrants économiques qui détournent une procédure qui fait l'honneur de la France». La fermeture de la «jungle» de Calais et l'incendie du camp de Grande-Synthe ont accentué la pression sur une machine de l'asile qui peine à retrouver son souffle.

 

Source : Le Figaro.fr

Informations complémentaires :

URL: https://www.crashdebug.fr/actualites-france/13508-le-nombre-de-de-demandeurs-d-asile-en-france-a-bondi-de-20