samedi 8 avril 2017

[Trump et la Syrie] Les crises du monde multipolaire, par Jacques Sapir

[Trump et la Syrie] Les crises du monde multipolaire, par Jacques Sapir

Source : Jacques Sapir, Russeurope, 7/4/17

Il est aujourd'hui clair que l'érosion de l'hyperpuissance américaine a permis l'émergence d'un monde multipolaire, ce monde multipolaire que le Général de Gaulle appelait de ses vœux. Il est aussi clair que cette émergence n'implique nullement que les Etats-Unis aient perdu toute capacité d'intervention militaire dans le monde. La frappe sur la Syrie qui a eu lieu dans la nuit du 6 au 7 avril le démontre. Elle démontre aussi les impasses de l'unilatéralisme américain.

Cette émergence n'est pas le fruit du hasard mais de changements importants qui ont pris place dans l'ordre des nations depuis maintenant une trentaine d'années, de la rencontre de projets politiques convergents, et en particulier ceux de la Russie, de la Chine, de l'Inde, mais aussi de l'Iran et de puissances régionales, tout comme elle résulte d'erreurs qui ont été commises dans la politique américaine, que ce soit lors de la Présidence Clinton ou de celle de George W. Bush. J'avais montré, dans un ouvrage de 2009, la logique de ce processus[1]. Les événements de ces dernières heures nécessitent de revenir sur ces points.

La dégénérescence de l'hyperpuissance américaine

La forme prise par cette émergence du monde multipolaire doit donc aussi beaucoup à l'entêtement des Etats-Unis qui se sont refusés avec constance à ce que cette émergence se fasse de manière consensuelle et coordonnée. C'est l'origine de l'idéologie que l'on nomme le « néo-conservatisme », une idéologie qui trouve son origine dans le ralliement d'une partie de la « gauche » américaine à des positions traditionnelles de la « droite impérialiste », mais qui leur a données une autre présentation[2]. Le « néo-conservatisme » ou « néocon » est en réalité une manière de justifier les pires positions impérialistes au nom des « droits de l'homme ». En fait, toutes les conditions pour l'émergence d'un « siècle américain », sur le modèle de ce que l'on a appelé le « siècle britannique », de la fin des guerres Napoléoniennes au début du XXème siècle semblaient réunies dans la première moitié des années 1990. Les élites européennes en avaient pris acte dans leur grande majorité et se plaçaient délibérément au sein du cadre idéologique développé par l'hyperpuissance, un terme qui avait été créé par Hubert Védrine[3]. La rapide et facile victoire dans la guerre du Golfe de 1991, en réponse à l'invasion du Koweït par l'Irak, avait eu immédiatement des effets sur les représentations américaines. Le président de l'époque, George H. Bush, l'avait bien compris qui aurait déclaré : « Par Jupiter, nous avons balancé le Syndrome du Vietnam cette fois pour toujours[4]. »

Pourtant, en quelques années, ce « siècle américain » qui s'annonçait s'est défait. L'une des raisons a été bien entendu les problèmes internes aux Etats-Unis, et les différentes crises économiques que ce pays a connu, de celle des caisses d'épargne américaines (qui coûta sa réélection au père de George Bush) à celles qui ont marqué les deux présidence de son fils (éclatement de la « bulle » internet et crise des « subprimes »). Nous avons désormais sous les yeux une puissance épuisée, une puissance où le problème de la mortalité de la classe moyenne « blanche » de 50 ans se pose tragiquement[5]. Cette puissance a, et on vient de le voir avec la frappe par missiles de croisière en Syrie, toujours des capacités militaires importantes, mais elle a perdu une large part de sa capacité d'influence.

L'une des raisons de cette perte d'influence a été l'instrumentalisation de la question des « droits de l'homme », en particulier en Bosnie, une instrumentalisation qui a largement contribué à créer une nouvelle idéologie dite « droit-de-l'hommiste » qui est en réalité l'exact contraire de la notion des « Droits de l'Homme » telle qu'elle avait émergée de la seconde guerre mondiale et du Tribunal de Nuremberg.

La folie de l'action « humanitaire » armée

Si les conditions d'engagement de la force sont souvent douteuses, et l'on se souvient de comment les Etats-Unis se sont ridiculisés aux Nations Unies avec le discours de M. Colin Powell sur les « armes de destruction massive » en Irak, son efficacité à long terme est tout autant douteuse. L'exemple de la Bosnie mais surtout du Kosovo doit ici être mentionné comme l'un des exemples de ce qu'il convient de ne pas faire. Notons aussi qu'en 2013, le centre d'analyse des armes de destruction massive du MIT avait mis en cause, sans être réfuté, le discours officiel qui faisait du pouvoir Syrien le responsable de l'attaque au gaz de combat dans la banlieue de Damas[6].

La capacité de la « communauté internationale » à intervenir pour des motifs humanitaires, en particulier dans le cas du Kosovo, et à résorber le politique dans l'humanitaire tourna à cette occasion au désastre[7]. L'objectif affirmé initialement, qui était de prévenir des politiques actives de ségrégation ethnique (ce que l'on appelle le « nettoyage ethnique »), et auquel on ne peut naturellement que souscrire, ne fut pas atteint. En réalité, l'intervention de l'OTAN, loin de mettre un terme au nettoyage ethnique que l'on dénonçait, s'est contentée de remplacer celui que les forces serbes étaient censées mener par celui des milices albanophones. De cette vérité, si impropre à la « propagande » médiatique qu'elle fut en France soigneusement cachée, il existe néanmoins de nombreuses preuves irréfutables.

Les massacres intercommunautaires ne se sont pas arrêtés avec le départ des troupes serbes, mais ont continué après le 12 juin 1999, preuve que ces massacres n'étaient pas le seul produit de la présence militaire serbe. En l'espace d'un mois, plus d'un millier de Serbes et de Roms ont ainsi « disparu » dans le territoire pourtant sous contrôle des forces de l'ONU[8], et devant les yeux horrifiés des militaires des pays qui avaient constitué le contingent de l'ONU (la KFOR). Les enlèvements, assassinats et de manière générale les actes de violence en bandes organisées commis par les milices de l'UCK, la principale milice albanophone, se sont étendus à d'autres populations pendant l'été 1999. Ont ainsi été visés les musulmans parlant d'autres langues que l'albanais, les minorités croate et turque présentes au Kosovo. Ces exactions ont conduit plus de 150 000 personnes à fuir soit vers la Serbie soit vers la Macédoine dans les six semaines qui suivirent le déploiement des troupes de la KFOR au Kosovo[9]. Outre ces déplacements, on estime qu'environ 100 000 autres personnes se sont réfugiées dans les enclaves serbes du nord du Kosovo dans la même période. Ainsi, on a assisté à un véritable nettoyage ethnique mené par les milices de l'UCK, alors que la KFOR était supposée contrôler le territoire pour assurer la « paix ethnique ».

Ces exactions ne se sont, hélas, pas limitées aux quelques semaines qui ont suivi le départ des troupes serbes et le déploiement de la KFOR internationale. Alors que les combattants de l'UCK entraient massivement dans le Kosovo Protection Corps qui avait été établi sous l'égide de l'ONU, les attaques ethniques ont pris une autre tournure, celle de viols collectifs visant prioritairement les femmes de la communauté rom[10]. L'organisation Human Rights Watch, qui a accumulé de très nombreux témoignages sur ce point, note aussi que ces exactions ont pu prendre pour cible des albanophones dont les positions plus modérées étaient contraires à celles de l'UCK[11].

Loin de conduire à une situation de « paix ethnique », qui était l'objectif affiché, l'intervention de l'OTAN n'a donc fait qu'amplifier et déplacer vers d'autres cibles le mouvement d'épuration ethnique et de massacres de populations civiles. Le Kosovo est resté, sous administration de l'ONU, une zone de non-droit. On peut ici, à bien des égards, parler de « contre-modèle » en ce qui concerne l'appui militaire apporté à une cause dite humanitaire. Les conditions de gestion par l'ONU du Kosovo, en particulier sous le mandat exercé par Bernard Kouchner dont la responsabilité est ici directement engagée, se sont révélées problématiques. Si l'on en croit les témoignages et le reportage publié dans un grand quotidien britannique en mars 2000, l'engagement connu de Kouchner en faveur de l'UCK a probablement facilité les dérives, observées et dénoncées par un rapport des Nations unies, du comportement de la force de police, la KPC, établie par le mandat de l'ONU au Kosovo.

Les bases de la position russe

De 1997 au discours tenu par Vladimir Poutine lors de la conférence de Munich sur la sécurité internationale le 10 février 2007[12], discours qui marque de manière claire l'affirmation de ce monde multipolaire c'est à l'échec du monde tel qu'il semblait logiquement devoir sortir de 1991 que l'on a assisté.

Il faut rappeler que la politique de Vladimir Poutine par rapport aux États-Unis au début de son premier mandat présidentiel (2000-2004) n'était pas une politique de confrontation[13]. Cette politique a été une prise de risques calculés. Le choix du président russe, alors que la Russie était isolée après son opposition à l'intervention de l'OTAN au Kosovo, n'était pas simple. D'un autre côté, les États-Unis, à partir de 2001, démantelaient unilatéralement un certain nombre d'accords qui avaient garanti la stabilité durant la guerre froide et en particulier le traité ABM, dont l'importance pour la Russie ne doit pas être sous-estimée[14]. Dans le même temps, ils menaient une politique pour le moins complaisante vis-à-vis du régime des Talibans en Afghanistan, en dépit des informations qui permettaient de prouver que ce pays était devenu une des bases arrière du terrorisme islamiste et de la déstabilisation de l'Asie centrale. Cette complaisance était largement dictée par la volonté des États-Unis de pénétrer vers les régions pétrolières d'Asie centrale.

Vladimir Poutine avait, pour sa part, immédiatement compris que le choc, symbolique et émotionnel, du 11 septembre 2001 pouvait amener les États-Unis à réviser leur politique. Son soutien immédiat à la réaction américaine visait à les convaincre de s'engager dans une démarche multinationale de lutte contre le terrorisme et ses racines, tout en permettant à la Russie de sortir de son isolement. En favorisant l'implantation de forces militaires américaines en Asie centrale, point sur lequel il s'opposait à ses propres responsables militaires dont les réticences étaient publiques, Vladimir Poutine a cherché à créer les conditions d'une action conjuguée et coordonnée pour stabiliser cette partie du monde, en soulignant la communauté d'intérêts entre les différents acteurs, y compris la Chine et l'Europe, sur ce point. La réponse américaine à cette main tendue a été décevante. Loin de comprendre l'importance d'une action multilatérale coordonnée, insérée dans la légitimité de résolutions à l'ONU, le président américain s'est engagé dans une voie inquiétante du point de vue russe, celle d'un aventurisme militaire. Les actions américaines ouvertement hostiles à la Russie, que ce soit en Ukraine ou dans le Caucase, se sont multipliées. À la main tendue de Vladimir Poutine, les États-Unis ont répondu, à partir de 2003, par des pratiques de guerre froide. Ce faisant, ils ont confirmé les dirigeants russes dans leurs craintes initiales et ils se sont montrés incapables de s'adapter au nouveau monde[15].

Les fondements de l'opposition entre la Russie et les Etats-Unis

L'arrivée de Primakov au pouvoir en 1998 puis celle de Poutine en 2000 avaient relancé aux États-Unis le débat sur la « perte de la Russie[16] ». Le retour à une rhétorique et à des actions dignes de la guerre froide, comme on le voit aujourd'hui avec le projet d'installation de systèmes antimissiles américains dans des pays comme la Pologne et la République tchèque, signe la fin des tentatives d'intégration. La création de l'Organisation de coopération de Shanghai en 2001 et surtout son élargissement avec l'accession au statut d'observateur de la Mongolie en 2004, puis de l'Inde, de l'Iran et du Pakistan en 2005, furent ici des tournants importants[17]. Les manœuvres militaires sino-russes de 2005, qui ont vu des unités de chaque pays opérer depuis le territoire du partenaire pour tester ce que l'on appelle l'interopérabilité, manœuvres marquées par la présence des observateurs indiens et iraniens, ont été une manifestation très significative de la montée en puissance de cette institution. L'OSC s'est affirmée comme la colonne vertébrale des BRICS, et elle a vu son rôle s'élargir à la coopération politique et économique. Elle est aujourd'hui l'expression la plus tangible de l'affirmation d'un monde multipolaire.

Les principes de gestion d'un monde multipolaire

Dès lors, ce monde multipolaire pourrait être géré dans un esprit de coopération entre les diverses puissances, si les Etats-Unis consentaient à abandonner leurs prétentions d'imposer à la place du droit international le droit des Etats Unis. Il convient donc de relire avec attention le discours prononcé en 2007 par Vladimir Poutine. Il constitue une définition précise de la représentation russe des relations internationales. Deux points importants s'en dégagent, la constatation de l'échec d'un monde unipolaire et la condamnation de la tentative de soumettre le droit international au droit anglo-américain : « J'estime que le modèle unipolaire n'est pas seulement inadmissible pour le monde contemporain, mais qu'il est même tout à fait impossible. Non seulement parce que, dans les conditions d'un leader unique, le monde contemporain (je tiens à le souligner : contemporain) manquera de ressources militaro-politiques et économiques. Mais, et c'est encore plus important, ce modèle est inefficace, car il ne peut en aucun cas reposer sur une base morale et éthique de la civilisation contemporaine »[18].

Ce passage montre que la position russe articule deux éléments distincts mais liés. Le premier est un doute quant aux capacités d'un pays (ici, les États-Unis sont clairement visés) à rassembler les moyens pour exercer de manière efficace son hégémonie. C'est un argument de réalisme. Même le pays le plus puissant et le plus riche ne peut à lui seul assurer la stabilité du monde. Le projet américain dépasse les forces américaines. C'est un constat sur lequel il y a peu à redire. Mais, il y a un second argument qui n'est pas moins important et qui se situe au niveau des principes du droit.

Vladimir Poutine affirme qu'il n'existe pas de normes qui pourraient fonder l'unipolarité. Dans son ouvrage de 2002, Evgueni Primakov ne disait pas, en réalité, autre chose[19]. Le « discours de Munich » de 2007 s'inscrit ainsi dans la continuité de la pensée du monde par les dirigeants russes. Cela ne veut pas dire que les différents pays ne puissent définir des intérêts communs. Cela ne veut même pas dire qu'il n'y ait des valeurs communes. Le discours de Poutine n'est pas « relativiste ». Il constate simplement que ces valeurs (ce qu'il appelle la « base morale et éthique ») ne peuvent fonder l'unipolarité, car l'exercice du pouvoir, politique ou économique, ne peut être défini en valeur mais doit l'être aussi en intérêts. Ceci revient à refuser la thèse d'une dépolitisation des relations internationales, qui devraient se réduire, dans l'esprit de ceux qui soutiennent cette dépolitisation, aux droits de l'homme et aux « lois » de l'économie. Si les relations internationales ne sont pas de la « technique » (la simple mise en œuvre de normes communes) mais de la politique (la gestion d'intérêts différents et potentiellement conflictuels) y compris dans les relations économiques, alors toute aspiration à l'hégémonie devient immorale. Le second point se trouve donc exprimé dans le paragraphe suivant : « Nous sommes témoins d'un mépris de plus en plus grand des principes fondamentaux du droit international. Bien plus, certaines normes et, en fait, presque tout le système du droit d'un seul État, avant tout, bien entendu, des États-Unis, a débordé de ses frontières nationales dans tous les domaines, dans l'économie, la politique et dans la sphère humanitaire, et est imposé à d'autres États[20]. »

L'argument suit ici celui que l'on a évoqué ci-dessus. Faute d'une base morale et éthique permettant de faire disparaître le politique des relations internationales, ces dernières ne peuvent être gérées que par le principe fondamental du droit international, soit la règle d'unanimité et de respect des souverainetés nationales. Or, constate le président russe, les États-Unis tendent à transformer leur droit interne en droit international alternatif. C'est ce qui rend l'affrontement inévitable.

C'est donc la raison qui explique largement que, pour l'instant, la confrontation l'emporte sur la coopération. Notons que, dans cette confrontation, la Russie peut compter sur l'appui de la Chine, une puissance dont le PIB a dépassé il y a peu celui des Etats-Unis. Dans cet affrontement, le « camp occidental », expression typique de la guerre froide, apparaît à la fois fracturé, mais aussi en perdition face à la montée des nouvelles puissances. Mais, si les Etats-Unis revenait vers une philosophie plus « westphalienne » des relations internationales, alors rien n'empêcherait la coopération de prendre le pas sur la confrontation.

Notes

[1] Sapir J., Le Nouveau XXIè Siècle, le Seuil, Paris, 2008.

[2] Fukuyama F., After the Neocons. America at the Crossroads, New Haven, Conn., Yale University Press, 2006 ; trad. fr. de Denis-Armand Canal, D'où viennent les néoconservateurs ?, Paris, Grasset, 2006.

[3] Voir H. Védrine, Les Cartes de la France à l'heure de la mondialisation, Paris, Fayard, 2000.

[4] « By Jove, we've kicked the Vietnam syndrome once and for all » : propos rapportés in Michael R. Gordon et Bernard E. Trainor, The General's War : the Inside Story of the Conflict in the Gulf, Boston, Little, Brown, 1995.

[5] Burke A., « Working class white Americans are now dying in middle age at faster rates than minority groups », Brookings Institution, 23 mars 2017 et Case A et Deaton A., Mortality and morbidity in the 21st century , Brookings Papers on economic activity, 23 mars 2017, https://www.brookings.edu/wp-content/uploads/2017/03/6_casedeaton.pdf

[6] Lloyd R. et Postol T., Possible Implications of Faulty US Technical Intelligence in the Damascus Nerve Agent Attack of August 21, 2013, MIT, Cambridge (Mass.), Janvier 2014.

[7] Pekmez, Juan, The Intervention by the International Community and the Rehabilitation of Kosovo, rapport commandité par le projet « The Rehabilitation of War-Torn Societies », étude coordonnée par le CASIN (Centre for Applied Studies in International Negotiations), Genève, janvier 2001.

[8] Human Rights Watch, Under Orders – War Crimes in Kosovo, Genève, 2001, (rapport consultable et téléchargeable sur http://www.hrw.org/reports/2001/Kosovo ) chap. 17. Human Rights Watch note que les pratiques criminelles de l'UCK envers la population civile sont patentes depuis 1998.

[9] Human Rights Watch, ibid. Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) considère que 150 000 personnes ont fui ver la Serbie et 30 000 vers la Macédoine après le 12 juin 1999 (UNHCR Refugees Daily, 23 mai 2000).

[10] European Roma Rights Center, « Press statement : The current situation of Roma in Kosovo », 9 juillet 1999 ; UNHCR-OSCE Ad Hoc Task Force on Minorities, « Update on the situation of ethnic minorities in Kosovo », Genève, 31 mai 2000.

[11] Outre les rapports cités, on renvoie ici le lecteur au roman-témoignage écrit par un officier supérieur de l'armée française à partir de son expérience au Kosovo : Julie Armen, Dernière danse à Pristina, Paris, Ramsay, 2007. Cette officier fut mon étudiante et m'alimenta en sources sur ce qui se passait alors au Kosovo.

[12].On trouvera une traduction complète et fidèle de ce discours dans la revue La Lettre Sentinel, n° 43-44, janvier-février 2007, p. 24-29.

[13] Sapir J., « L'évolution des relations américano-russes », Les Cahiers du CHEAR, n° 42, printemps 1999, p. 27-44.

[14] Leur intention d'installer des systèmes antimissiles en Pologne et en République tchèque, soi-disant pour protéger ces pays contre une menace iranienne – argument dépourvu de fondements –, participe de la même démarche délibérément provocatrice.

[15] Primakov E., Le Monde après le 11 septembre et la Guerre en Irak, Paris, Presses de la Renaissance, 2003.

[16] En référence à l'important débat des années 1949-1950 sur la Chine (« Who lost China ? »), ce débat a été utilisé par les fractions néoconservatrices pour décrédibiliser la politique de l'administration Clinton et des démocrates.

[17] L'OCS comprend la Chine, la Russie, le Kazakhstan, la Kirghizie, l'Ouzbékistan et le Tadjikistan. Elle dispose d'un secrétariat à Pékin et d'une structure antiterroriste régionale située à Tachkent.

[18] Voir la revue La Lettre Sentinel, n° 43-44, janvier-février 2007, p. 25.

[19] E. Primakov, Mir posle 11 Sentjabrja, op. cit., p. 138-151.

[20] La Lettre Sentinel, n° 43-44, janvier-février 2007, p. 25 sq.

Source : Jacques Sapir, Russeurope, 7/4/17

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Image OB :

 

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URL: https://www.les-crises.fr/les-crises-du-monde-multipolaire-par-jacques-sapir/

[Les Décodeurs] L’Orwellisation du Journalisme 4/4 : Les CRS de la Pensée

[Les Décodeurs] L'Orwellisation du Journalisme 4/4 : Les CRS de la Pensée

Nous avons vu de quoi était capable la Police de la Pensée quand le Ministère de la Vérité s’occupe de corriger une véritable erreur.

Bien plus éloquent va être l’étude de ses méthodes quand le Ministère a tort…

Revue de la masse de calomnies contre ce blog depuis 3 mois…

Excellente nouvelle, ce sera le dernier billet de cette bien trop longue série Décodex…. (Totalement indépendante de ma volonté)

2e partie : quand les Décodeurs ont “tort”

I. 15/12/16 Hallucinations sur Alep…

Comme nous avons traité plusieurs fois de ce sujet (ici par exemple) je n’y reviens pas en détail. Je mets juste un lien vers l’article des Décodeurs (qui contient mon Droit de Réponse) et mon explication ici, vu que j’ai réalisé sans arrière-pensée un simple fact-checking. Voici le fond de leur “pensée” :

et quelques-unes de leurs amabilités sur Twitter :

Afficher les Tweets

.

hopital

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II. 01/02/17 Le Décodex

Je n’y reviens guère : les Décodeurs citent la fake news Bruno Zeni comme source à ce scandaleux classement :

Et ils inventent même le “conspirationnisme sur l’Ukraine” maintenant…

III. 09/02/17 Des voix se posent des questions…

Du coup, des voix puissantes commencent à se poser de sérieuses questions sur cet arbitraire nuisant à la Liberté d’expression.

Observons donc l’attitude de Samuel Laurent quand, le 9 février au matin, Paul Moreira, un des plus grands documentalistes français ayant réalisé un très beau reportage sur la face sombre du conflit en Ukraine se permet de lui demander quelques comptes sur le classement de ce site :

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Réponse : une référence au même article dérisoire sur Alep – c’est dire à quel point ils n’ont rien de bien sérieux… Et visent à dissuader, comme à chaque fois, toute remise en question de l’impartialité du Monde et de sa doxa sur ce sujet – sans succès, comme d’habitude.

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(La photo n’a rien à voir avec moi, il parle toujours de mon billet qui recense simplement de faux tweets sur Alep présentés comme tels)

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Toujours cette incroyable obsession d’Asselineau… (pour rire un peu)

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Samuel Laurent n’aimant apparemment pas qu’on s’interroge sur ses pratiques en public – ce qui est piquant :

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samuel-laurent

IV. … la meute est alors lâchée

En fait, c’est la veille, le 8 février qu’Aude Lancelin, que je ne connais pas, a tweeté un sympathique soutien, assez fortement relayé :

Ce qui est très intéressant est de voir la violente et rapide réaction des “Copains du blog”, qui réagissent très vite :

meute

Rudy Reichstadt, qui est immédiatement retweeté par Jacques Raillane “expert en terrorisme”  – normal quoi :
meute

Un vrai copain du blog lui (dont nous avons parlé dans ce précédent billet) :

meute

Puis arrive rapidement Bruno Tertrais (qui a été mentionné dans ce billet) :

meute

Une telle analyse se devant d’être retweetée par Frédéric Encel (dont nous avons parlé dans ce précédent billet) :

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et Nicolas Tenzer (dont nous avons parlé dans ce précédent billet) :

meute

et Marie Peltier a aimé :

meute

Nicolas Hénin (dont nous avons parlé dans ce précédent billet) y est alors allé de toute sa verve quasi-stendhalienne pour partager sa vision :

meute

Nicolas Tenzer, le même que précédemment, n’a pu lui non plus retenir sa brillante plume (je fais gaffe, comme mes billets ont l’air de le traumatiser…) :

meute

Il est retweeté par le compte de la revue du CERAP, Le Banquet :

meute

Normal, c’est son compte n°2, il en est le Directeur de la publication. Et un récidiviste :

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Mais il s’est aussi retweeté avec son compte n°3 du CERAP, qu’il préside :

meute

Heusreusement, il a son compte n°4, de l’IDEFIE dont il est président d’honneur :

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Eh, oui, tout va bien !  🙂

Quand je pense qu’ils passent leur temps à me suivre, alors que, pour ma part, ils m’indiffèrent totalement, c’est assez amusant.

Les circonstances font que donc je dois m'intéresser à leur cas. Car s'ils sont individuellement insignifiants, il est très intéressant de voir le réseau qui se dessine sous ces accusations confondantes et calomnieuses. Et de noter comment cette partie du réseau néoconservateur français fonctionne, à coups de tweets et retweets réciproques.

 

On a aussi un Canadien inconnu qui en rajoute une couche :

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et qui, magie, alors qu’il n’est suivi que par une poignée de personnes, sera endossé le lendemain par Samuel Laurent, qui le retweete à ses 100 000 abonnés :

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On note que, en pleine discussion avec Paul Moreira, Samuel Laurent en profite pour retweeter lui aussi la diffamation de Bruno Tertrais :

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V. 09/02/17 “L’orangisation” du blog

La discrète tentative du Monde d’euthanasier ce blog en le classant avec les sites de Reptiliens et d’Illuminatis a échoué grâce à la mobilisation de nombreux lecteurs et de quelques personnalités (merci à tous).

Devant cette mobilisation, les Décodeurs reculent le 9 au soir, et passent ce blog de rouge à orange – tout en gardant Bruno Zeni comme source.

Ce blog est donc depuis lors dans la même catégorie que Rivarol et Jean-Marc Morandini, sites professionnels condamnés par la Justice – youpiiiiiii  🙁

Cliquez pour agrandir…

Les Décodeurs écrivent alors ceci dans cet article :

Malgré notre attention et notre grille méthodologique, nous avons mal qualifié certaines sources. C'est le cas du blog « Les Crises », marqué comme non fiable, alors qu'il s'agit d'un blog d'opinion russophile qu'il faut prendre comme tel. Nous l'avons donc passé dans la catégorie « orange », qui appelle les lecteurs à la prudence, en raison de ses invités parfois douteux, aux frontières du conspirationnisme.

J’ai répondu à cette nouvelle couche de diffamation dans ce billet. On appréciera en creux le fait qu’ils semblent assumer leur russophobie.

VI. 13/02/17 Le mensonge L’erreur

Le 13 février, Samuel Laurent sort de ses vacances pour m’accuser de “mentir”, d’avoir “effacé les dates” et d’avoir fait passer un mail de réclamation que je lui avais adressé le 15 décembre pour un mail en lien avec le Décodex (Source) :

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alors que c’était parfaitement clair sur mon site comme vous le voyez – et comme d’autres l’ont vu…

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Ce tweet diffamatoire a été retweeté entre autres par les journalistes Paul Aveline (BuzzFeed), Olivier Bénis (France Inter), Olivier Laffargue (Le Monde) et Julien Cadot (“Rédacteur en chef Numérama”). Bravo, super pro, #MerciPourCeMoment. Twitter ce formidable outil à transformer les gens en “Langdepute”…

Pour mémoire, la Charte de Munich des Droits et Devoirs des Journalistes est consultable ici sur le site du SNJ… 🙂

VII. 17/02/17 Une couche de plus via le patrimoine de Macron

Le 17 février, Adrien Sénécat attaque bille en tête alors qu’il écrit simplement un article sur le patrimoine de M. Macron :

macron

Cette partie sera supprimée devant les protestations des lecteurs (lire mon article ici, et voir l’original des Décodeurs ici et la version en cours ici).

VIII. 21/02/17 Le DoctissimoGate

Le 21 février est le jour où tout bascule. Je mets en effet au jour dans un billet un évident (et attendu) conflit d’intérêts du Décodex du Monde à propos du site Doctissimo, reclassé de orange à vert le jour de l’annonce dans les Échos d’un partenariat entre ces deux sociétés – Les Décodeurs plaideront le hasard (pardon “effet de sens”).

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Mais la réaction de Samuel Laurent et d’Adrien Sénécat à mon article – parfaitement juste et factuel – en dit très long quand à leur rapport à la vérité et la capacité à reconnaître leurs erreurs…. Je n’y reviens pas sur le détail de l’échange, éloquent, qui est à la fin de ce billet qui explique tout.

Afficher les échanges

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De façon intéressante, Adrien Sénécat a aussi du mal à reconnaitre ses erreurs :

Alors que le changement de couleur date bien du 21 :

IX. 21/02/17 … et le début de la vengeance des Décodeurs

C’est véritablement à partir de ce moment-là que les Décodeurs sombrent dans la diffamation régulière – car ils n’ont clairement pas eu l’air d’aimer que je pointe le problème Doctissimo…

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(Je ne pense pas l’avoir injurié, alors encore moins d’en avoir envoyé des “tombereaux”)

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Ah, il faut donc remercier maintenant le type qui s’est ravisé de vous avoir placé avec les reptiliens et vous a “simplement” mis avec Rivarol ?

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Et hop, un petit coup de victimisation…

C’est là que je m'aperçois qu’ils se sont lancés dans leur délire sur les “articles supprimés” dont la plupart n’ont jamais été publiés ou sont en ligne… Voilà ce qui arrive quand on ne vérifie pas ses sources (ils n’ont même pas cherché à me contacter !). Leur article est ici et ma réponse est là.

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Des beaux cadeaux… (il est  pour info – cadeau)

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Comme je l’ai déjà expliqué, la “table des matières” a été supprimée car elle ne marchait pas du tout et trompait apparemment des journalistes peu scrupuleux qui ne vérifiaient pas leurs sources !

Ce tweet a été retweeté par Rudy Reichstadt.

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Mais bien sûr que j’avais expliqué à l’époque pour les miscellanées !!!

Ce qui est formidable, c’est qu’ils sont payés pour pourrir ma réputation auprès du public. Mais que ici, en plus, ils répondent à mon propos à une personne qu’ils ont classée eux-mêmes en rouge pour son site NouvelOrdreMondial. Va comprendre… (P.S. : ces articles sont en ligne, leur lien a juste été modifié par le passé)

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Aussi étonnant que le Monde qui a fait pareil – ma propriété intellectuelle n’est pas offerte gratuitement à la Terre entière…

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Bref :

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C’est bien de voir qu’ils ont sciemment classé ce blog en rouge sans prendre la peine de me contacter pour poser leurs questions…

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Après le conspirationnisme “sur l’Ukraine”, ils inventent le conspirationnisme “sur le vol MH17” ! Et puis savoir si ce vol a été abattu par accident par des Ukrainiens de l’Ouest ou par des  Ukrainiens de l’Est ne m’a jamais paru fondamental (ça l’est surtout pour les familles), ce que j’avais d’ailleurs expliqué à l’époque à Arrêts sur Images. Raison pour laquelle je n’ai jamais véritablement creusé le sujet MH17, j’ai dû reprendre une dizaine d'articles sur le traitement médiatique, c’est tout. J’en ai parlé incidemment pour illustrer le parti pris médiatique à un moment où on n’avais pas le résultat de l’enquête. Mais je n’ai rien creusé sur le fond. En comparaison, je creuse le sujet Décodeurs – je pense qu’ils voient la différence entre ces deux sujets. Comment pourrais-je d’ailleurs creuser le sujet MH17, je vais enquêter sur place en Ukraine ????

Ils rêvent…

Tout ceci montre qu’ils n’ont pas les capacités pour comprendre ce que nous faisons ici. C’est un site d’analyse des propagandes, pas un site d’information, je le dis clairement quand même :

Ici, on complète ce qu’il nous semble manquer dans les grands médias. Donc quand ils parlent du rapport final sur le MH17 pourquoi diable voudraient-ils que j’en parle et redise la même chose que les médias ? Ils sont extraordinaires :

  • j’indique clairement qu’on n’est évidemment pas sur un site d’information ;
  • ils arrivent en disant “Tiens, analysons ce site d’information” ;
  • puis concluent “Ah, il manque des choses, c’est donc un site d’information non fiable !”. Bientôt ils vont aussi me reprocher de ne pas parler du Nicaragua ou du Sri Lanka ?

On avait cependant traduit en français ici le rapport final de la commission technique d’enquête. Les intéressés liront la page Wikipedia consacrées à ces polémiques.

Ce qui est très intéressant, c’est qu’il reprend l’intox de Rudy Reichstadt sur les quelques vidéos et articles repris par Égalité et Réconciliation en 2014 (sur une page qui n’existe plus). Ce qui montre la probable source principale de Samuel Laurent :

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X. 22/02/17 “J’ai une super source pour vous aider”

Le 22 février, Antonin Grégoire, a priori “sociologue” lambda, vient donner un “petit coup de main” en donnant à Samuel Laurent les extraits diffamatoires du livre de Cécile Vaissié, qui cite Bruno Zéni.

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Comme on le voit, Samuel Laurent le retweete immédiatement à ses 100 000 followers – merci !

On note aussi que cela ne l’empêche pas le même jour de s’occuper d’enseignants qui veulent recevoir des journalistes du Monde

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Non content de l’avoir fait, il recommence le 24 février, renforçant la diffamation :

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Le type qui pourrit ma réputation avec des fakes et qui se plaint que je réagisse…

Ce qui entraîne des réactions saines de son lectorat :

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Il poursuit :

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Oui !

Pour son obsession du “douteux”, on a sa réponse :

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Donc pour avoir repris sans le soutenir trois vidéos d’Asselineau, candidat à la présidentielle, on est “douteux”. De même j’ai publié quelques analyses en 2014 (donc avant les évènements Charlie Hebdo) de Paul Craig Roberts sur l’Ukraine et l’économie américaine, parfaitement intéressantes ; Paul Craig Roberts est ancien ministre du Trésor de Ronald Reagan, ancien journaliste ayant publié dans The New York Times, The Washington Post, Le Figaro… En 1992, il a reçu le Prix Warren Brookes d’excellence dans le journalisme, et Forbes l’a désigné en 1993 comme l’un des sept plus grands journalistes américains. En 1987, la France lui a accordé la Légion d’Honneur. Donc je vois mal pourquoi je n’aurais pas publié les analyses de ce monsieur – même s’il gâtouille maintenant (le papier sur ce blog dénonçant le conspirationnisme sur Charlie Hebdo est ici).  Je suis d’abord responsable de ce qui est publié sur mon blog, pas de ce que font des auteurs par ailleurs, surtout après publication.   #Logique.

XI. 22/02/17 Des sources solides…

Cerise sur le gâteau, il en profite aussi pour retweeter, entre deux, Marie Peltier :

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Précision :

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La “daube” en question, c’est la traduction d’un article de Nassim Nicholas Taleb

Mais bon, comme on a une experte pour nous éclairer de ses analyses :

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Ok. Je rappelle que c’est une experte “Le Monde” comme on l’a vu ici :

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Qui a plein d’autres bonnes analyses :

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Mélenchon, Fillon, antisémites et islamophobes, bien sûr…

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Merci pour eux – experte Le Monde !

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Donc Marie Peltier a fait ce magnifique tweet :

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Tweet d’une telle acuité qu’il a été “aimé” par Samuel Laurent.

Je précise juste que, outre que je ne suis pas journaliste, ces mots ne sont pas de moi, mais sont… la simple traduction d’un article d’Oliver Stone : une belle “fake news” de plus dans cette histoire qui n’en manque pas :

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Mais bon, pas grave, c’est apparemment aussi une amie de la maison Décodeurs

XII. 23/02/17 “On a évidemment pris le temps de vérifier Bruno Zéni”

Le 23 février, Gary Dagorn, un membre des Décodeurs, y va de sa prose, répondant à quelqu’un qui s’étonnait qu’ils aient pu s’appuyer sur le fake de Bruno Zéni :

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Cela va sans dire – merci de l’avoir dit alors. Suite :

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“Qu’il ait raison ou tort importe peu”.  Une phrase magnifique – qui a beaucoup été utilisée dans l’Histoire…

Euh, encore un qui n’a pas compris que la raison de ce site est de rééquilibrer les biais des médias, en mettant des informations et opinions importantes qui devraient y figurer. Ils s’imaginent que j’ai les moyens de faire “Le Monde 2” ou quoi ?

C’est tout… Enfin, on va voir, hein…

XIII. 24/02/17 “Un cran au dessous de l’enfer”

Mais il y a mieux, car Antonin Grégoire revient à la charge le 24 février, en écrivant dans Médium un article où il commence par dézinguer Lordon avec un style très fourestien :

En fait, pour montrer la rigueur, voici ce qu’a vraiment écrit Lordon :

Grégoire poursuit, avec une clarté remarquable :

Mais c’est là que ça devient intéressant…

Nous voici, nous, militants humanistes, rhabillés pour l’hiver….

Mais aucun souci, j’imagine que Samuel Laurent a enquêté, vu qu’il retweeté l’article à ses 100 000 followers…
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#Déontologie. Et réaction :

XIV. 26/02/17 Le Service Après-Vente de l’Index

Ceci est en fait le point qui m’a peut-être le plus stupéfié ; c’est celui qui illustre sans doute le mieux la dérive des Décodeurs.

Le Ministère de la Vérité ayant dit le Vrai – site orange ! – il s’est trouvé des gens pour contester ce classement, ou simplement demander des explications.

Et c’est là qu’on bascule, car les Décodeurs se sont mis à se transformer en véritable Bureau de Renseignement d’Internet, et à me diffamer allègrement auprès de dizaines de personnes. Quand une lectrice du blog m’a envoyé ce mail reçu de la part d’Adrien Sénécat, je me suis vraiment senti dans 1984 :

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Ils envoient désormais un”mail type” me calomniant à toute personne qui leur pose une question sur mon site !

Il n’y a rien de vraiment confidentiel, j’en ai reçu plein d’identiques, de différents lecteurs – ils arrosent !

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Du coup, je suis encore obligé de perdre du temps à répondre à ceci :

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C’est là qu’on voit qu’il y a un vrai souci. Comment ça “compilation trompeuse et erronée”, ce sont de vrais tweets que j’ai vérifiés, et n’ai fait aucun commentaire dans mon billet – relisez-le !!

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C’est là où cela confine au grandiose. Ils parlent de ce billet, où je critique le néoconservateur Nicolas Tenzer (voir plus haut, ce qui montre la connivence…) – notez bien, ce n’est pas innocent. C’était un simple petit billet “gouailleur”, sans prétention, face à des propos hallucinants diffusés sur France Info. Ce n’est en rien un billet d’analyses plus sérieuses qu’on trouve ailleurs sur ce blog.  Observez les propos de Tenzer et mes persiflages en blanc :

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Il est bien évident que je ne nie pas les terribles pertes du conflit (voir ci après), mais les singulières déformations de la propagande de M. Tenzer. Hélas, bien trop de civils ont été tués dans des bombardements (ce qui est assez évident), je contestais la présentation “les Russes ciblent exprès des civils dans des hôpitaux”, alors que ce sont en général soit des dégâts collatéraux, soit de vraies cibles, car les djihadistes les investissaient souvent pour avoir des boucliers humains.

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Le plus fort – venant d’un ancien professeur à Sciences-Po – était ceci:

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Ce qui a, certes, apparemment déplu au Monde, pour crime de lèse-Tenzer,  mais enfin cela ne semble pas mériter un tel traitement.

Suite des accusations :

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J’y ai déjà répondu ici.

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De nouveau les obsédés d’Asselineau et Roberts.

Enfin, désolé si Le Monde n’aime pas que je publie des articles de Noam Chomsky sur Counterpunch, mais je continuerai. J’ai testé auprès d’Américains, “Counterpunch conspirationniste”, ça les fait plutôt rigoler.

Bref, je ne vois aucun article conspirationniste sur mon site à ce jour – signalez-les moi éventuellement que je les enlève, merci.

XV. 27/02/17 Un droit à l’impunité ?

Psychodrame le 27 février : le Syndicat National des Journalistes ose – oh crime de lèse-LeMonde – retweeter l’article de Lordon

Encore un journaliste qui pense que pointer les méthodes criticables de quelques journalistes, c’est taper sur TOUS les journalistes…

Samuel Laurent réagit donc :

Réponse du SNJ :

Conclusion magnifique :

Parce que le SNJ devrait bien entendu défendre les Décodeurs quoi qu’ils fassent en fait…

C’est d’ailleurs amusant, car Samuel Laurent en avait remis une couche ce jour-là, un peu plus tôt…

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XVI. 02/03/17 Quand Les Décodeurs diffament même en parlant avec d’autres

Le 1er mars, le site Reflets.info fait une brève humoristique comparant Télé 7 jours et Les Crises. Réaction le lendemain :

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Quel beau métier d’être payé à faire la police du web…

Voici un “panégyrique” pour Samuel Laurent :

Et il continue…

Ce micro billet devient donc de la “pub” pour Les Crises – qui serait donc en soi un “délire”… Les autres sites n’ont pas le droit de parler de nous sans voir la police du web surgir.

Notez la remarque judicieuse de Reflets – bien sûr que c’est le Décodex qui fait de la pub aux sites rouges… #EffetStreisand

De nouveau une diffamation de Samuel Laurent, merci.

Eh non, ce site n’est évidemment pas “bien”, pardi… Et du lourd pour finir :

Et la même après-midi :

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Eh oui, Les Crises, Meyssan, tout pareil comme on l’a vu sur cette série

XVII. 16/03/17 Rebelote sur l’intox des “erreurs planquées”

Les articles de ce blog étant lus par des dizaines de milliers de personnes, et étant largement repris, il faut avoir un drôle de raisonnement pour penser que je pourrais tenter de vouloir cacher des erreurs en supprimant des brouettes d’articles…

Mais ce n’est pas grave, rien n’arrête Les Décodeurs, et ils feront de ceci un incroyable article. Je vous renvoie vers ma réponse.

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Heureusement, il y a des lecteurs non complotistes :

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XVIII. 21/03/17 Et si on en profitait pour blanchir Fabius ?

Le 21 mars, Adrien Sénécat recours à la classique méthode d'amalgame :

Je ne redéveloppe pas, ma réponse à cette nouvelle attaque est dans ce billet. Disons qu’on est dans de la mauvaise foi, il n’y a aucune raison de citer mon billet, très tardif, peu repris et qui citait pratiquement mot pour mot l’article du Monde

Pour conclure

Que dire après tout ceci – si ce n’est que j’attaque évidemment chacune des affirmations calomnieuses des Décodeurs, merci à tous ceux qui m’ont aidé.

Vous pouvez d’ailleurs continuer à contribuer à l’effort judiciaire ici (dons non déductibles fiscalement dans ce cas) :

FAIRE UN DON :




Préférez vraiment la carte bleue svp.  Voici le mail de contact :

Après cette dure polémique, je continuerai en tout cas à donner la parole aux personnes de qualité pour améliorer le débat public, et lutter contre les bourrages de crânes, de la presse comme des “complotistes” 🙂

Je rappelle enfin cette citation qui est un beau résumé de cette histoire :

“On sait, en effet, que la propagande totalitaire n’a pas besoin de convaincre pour réussir et même que ce n’est pas là son but. Le but de la propagande est de produire le découragement des esprits, de persuader chacun de son impuissance à rétablir la vérité autour de soi et de l’inutilité de toute tentative de s’opposer à la diffusion du mensonge. Le but de la propagande est d’obtenir des individus qu’ils renoncent à la contredire, qu’ils n’y songent même plus. Cet intéressant résultat, l’abasourdissement médiatique l’obtient très naturellement par le moyen de ses mensonges incohérents, péremptoires et changeants, de ses révélations fracassantes et sans suite, de sa confusion bruyante de tous les instants. Cependant, si chacun, là où il se trouve, avec ses moyens et en temps utile, s’appliquait à faire valoir les droits de la vérité en dénonçant ce qu’il sait être une falsification, sans doute l’air du temps serait-il un peu plus respirable.” [Encyclopédie des Nuisances, George Orwell devant ses calomniateurs, Quelques observations.]

Pour conclure, laissons enfin la parole à Samuel Laurent, toujours plein de bons conseils :

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URL: https://www.les-crises.fr/les-decodeurs-lorwellisation-du-journalisme-44-les-crs-de-la-pensee/