samedi 4 mars 2017

Le WashPost est généreusement récompensé pour ses fausses nouvelles sur la menace russe, alors que le public est trompé, par Glenn Greenwald

Le WashPost est généreusement récompensé pour ses fausses nouvelles sur la menace russe, alors que le public est trompé, par Glenn Greenwald

Source : The Intercept, le 04/01/2017

Source : The Intercept, le 04/01/2017

Photo: Paul J. Richards/AFP/Getty Images

Durant les six semaines passées, le Washington Post a publié deux histoires à succès devenue virales sur la menace russe : une sur comment la Russie est derrière une explosion massive de “fausses nouvelles”, l’autre sur comment elle a envahi le réseau électrique des USA. Les deux articles étaient fondamentalement faux. Chacune présente maintenant une note humiliante, écrite à contrecœur par un rédacteur admettant que les déclarations fondamentales de l’histoire étaient de la fiction : la première note a été publiée deux semaines complètes après, à l’en-tête de l’article original ; l’autre a été enterrée le jour suivant tout en bas de l’article.

La seconde histoire sur le réseau électrique est devenue de loin pire que je ne le réalisais quand j’ai écrit sur le sujet samedi, quand il devint clair qu’il n’y a eu aucune “pénétration dans le réseau électrique des USA”, comme le Post l’a prétendu. En plus de la note du rédacteur, l’histoire “la-Russie-a-piraté-notre-réseau-électrique” est maintenant complètement escamotée sous la forme d’un article séparé admettant que “l’incident n’est pas lié à une tentative du gouvernement russe de viser ou pirater le service” et qu’il n’y a même pas eu de malwares du tout sur cet ordinateur portable.

Mais pendant que ces débâcles embarrassaient le journal, il a aussi été généreusement récompensé. Cela parce que les journalistes – y compris ceux du Post – ont fait un tel battage agressif et ont promu les fausses nouvelles sensationnelles et originales, s’assurant qu’elles deviennent virales, générant un trafic massif vers le Post (Marty Baron, l’éditeur exécutif du journal, s’est récemment  vanté sur la soudaine lucrativité du journal).

Après avoir répandu des mensonges en long et en large, élevant le niveau de peur et manipulant le discours politiques des USA dans la foulée, (les deux histoires sur la Russie ont été largement rabâchée sur le câble), les journalistes qui ont répandu ces fausses allégations ont par la suite écrit une note de rétractation ou de correction seulement de la manière la plus silencieuse possible, et souvent même, ne l’on pas fait du tout. Comme résultat, seule une petite fraction des gens qui ont été exposés à la fausse histoire originale ont finalement lu les rétractations.

Baron lui-même, l’éditeur en chef du Post, est un cas parfait d’étude de ces tactiques irresponsables. C’est Baron qui est allé poster sur Twitter le soir du 24 novembre pour annoncer que l’exposé du Post sur l’énorme portée de l’opération de fausses nouvelles russes, basées sur ce qu’il a clamé comme étant les trouvailles de “chercheurs indépendants”. Le tweet de Baron s’est répandu partout ; jusqu’à aujourd’hui, il a été re-posté plus de 3000 fois, y compris par beaucoup de journalistes avec leur grand nombre de suiveurs :

La tentative de propagande russe a aidé à répandre des fausses nouvelles durant les élections, d’après des chercheurs indépendants

Mais après que cette histoire ait dû faire face à un barrage de critiques intense – de la part d’Adrian Chen dans le New Yorker (“la propagande sur la propagande russe”), Matt Taibbi dans Rolling Stone (“honteux, dégoutant”), mon propre article et beaucoup d’autres – y compris les menaces légales de sites calomniés comme propagandistes pour la Russie par les “chercheurs indépendants” du Post – le Post a finalement ajouté une note plus longue de l’éditeur se distançant lui-même du groupe anonyme qui a fourni les principales revendications de son histoire (“le Post… ne valide pas lui-même les conclusions de PropOrNot” et “depuis la publication de l’histoire dans le Post, PropOrNot a retiré certains sites de la liste.”)

Qu’est-ce que Baron a raconté à ses suiveurs sur la note de ce rédacteur dégoûté de ces principales allégations dont il a lui-même fait grand battage ? Rien. Pas un mot. Jusqu’à aujourd’hui, il a été publiquement silencieux sur ces révisions. Il avait répandu les allégations originales au sein de dizaines de milliers de personnes, sinon plus, il n’a pris aucune mesure pour s’assurer qu’ils entendent parler de la marche arrière majeure sur les allégations les plus inflammatoires et significatives de l’article. Cependant, ironiquement, il trouva le temps de promouvoir une histoire différente sur le Post sur l’effet terrible et dommageable des fausses nouvelles :

“Pizzagate” montre comment les fausses nouvelles blessent les vrais gens

Savoir si les fausses histoires du Post ici peuvent être distinguées de ce qui est communément appelé “fausses nouvelles” est, à ce niveau, une dispute sémantique, particulièrement parce que l’expression “fausses nouvelles” n’a pas de sens convaincant. Les défenseurs des fausses nouvelles en tant que catégorie distincte [de nouvelles] mettent typiquement l’accent sur l’intention, pour se différencier du mauvais journalisme. C’est vraiment juste un moyen de définir les fausses nouvelles de telle façon qu’il est impossible par définition à des médias grand public comme le Post de s’en rendre jamais coupable (de façon très semblable le terrorisme est défini pour qu’il soit sûr que le gouvernement des USA et ses alliés ne puissent en aucun cas, par définition, le commettre).

Mais quelle était la motivation du Post pour publier deux fausses nouvelles sur la Russie, qui, de façon très prévisible, ont généré une attention massive, trafic, et impact politique ? Est-ce que c’était idéologique et politique – à savoir, un dévouement au projet de D.C. [Washington, NdT] d’élever la Russie au statut de grave menace pour la sécurité des USA ? Etait-ce pour plaire à son public – sachant que ses lecteurs, au matin de la victoire de Trump, voulaient se gaver d’histoires sur la trahison russe ? Etait-ce une servitude envers les sources – prouvant ainsi qu’il servira, loyalement et sans critique, de dépôt pour n’importe quelle propagande que les agents du renseignement veulent disséminer ? Etait-ce par cupidité – pour obtenir un revenu par les unes sensationnelles et génératrices de clics avec un mépris imprudent pour la véracité de l’histoire ? Dans une institution aussi grande que le Post, avec un grand nombre de reporters et de rédacteurs participants à ces histoires, il est impossible d’identifier un motif définitif.

Quelques soient les motifs, les effets de ces fausses histoires sont exactement les mêmes que ceux que l’on considère comme de fausses nouvelles. Les fausses allégations voyagent sur internet, trompant un nombre énorme de gens qui veulent y croire. Les propagateurs de mensonges reçoivent un large profit de leurs fausses “infos” virales. Et personne ne sera tenu responsable, de sorte qu’il n’y aura aucune dissuasion de répéter ce comportement. (Le fait que finalement le Post a corrigé ces fausses histoires ne les distingue pas d’un site classique de “fausses nouvelles”, qui aussi parfois fait de même.)

Et alors qu’il est vrai que les médias font des erreurs, et que même le journaliste le plus prudent parfois s’égare, ces faits n’atténuent pas, même de loin, le comportement du Post ici. Dans ces cas, ils ne font pas des erreurs de bonne foi, après s’être engagés dans un journalisme prudent. Avec ces deux histoires, ils ont été imprudents (au mieux) depuis le début, et les déficiences criantes du reportage se révélaient d’emblée évidentes (ce qui est la raison pour laquelle les deux histoires ont été largement attaquées après publication).

Cette excellente chronologie documentée par Kalev Leetaru montre que le Post ne s’est même pas soucié de contacter les sociétés de service en question – étape la plus élémentaire de la responsabilité journalistique – jusqu’après la publication de l’histoire. Les agents du renseignement insistant sur l’anonymat – pour s’assurer ainsi qu’ils ne pourraient être tenus pour responsables – leur ont chuchoté que cela était arrivé, et malgré l’importance des conséquences possibles, ils se sont empressés de l’éditer sans aucune vérification. Ce n’est pas un cas de mauvais journalisme produisant des rapports inexacts ; c’est un cas de la publication par un média d’une histoire dont ce média connaissait la production massive de bénéfices et de conséquences sans la plus petite vérification ou le moindre soin attendus.

L’aspect le plus ironique de tout cela est que les journalistes grand public – les mêmes personnes qui sont devenues obsédées par la croisade contre les fausses nouvelles – sont ceux qui jouent un rôle clé en permettant et en approvisionnant la dissémination de fausses histoires. Ils le font non seulement en les répandant sans discussion, mais aussi en ne prenant que peu ou pas de mesures pour avertir le public de leur fausseté.

La débâcle épique du Post ce week-end à propos de cette fiction du réseau électrique illustre brillamment cette dynamique. Comme je le remarquais samedi, beaucoup de journalistes ont réagi à cette histoire de la même façon qu’ils le font pour toute histoire concernant la Russie : ils cliquent instantanément et re-postent et partagent l’histoire sans le moindre examen minutieux. Le fait que ces allégations soient constamment basées sur les chuchotements d’agents anonymes et accompagnées d’aucune preuve que ce soit ne laisse à ces journalistes aucun temps mort ; n’importe quelle déclaration officielle que la Russie et Poutine sont derrière un quelconque mal universel est instantanément traitée comme la Vérité. C’est une raison importante pour que des journaux comme le Post soient incités à publier imprudemment des histoires de ce genre. Ils savent qu’ils seront louangés et récompensés, peu importe la justesse ou la fiabilité de ces informations, parce que leur Cause – le plan – est celui qui est juste.

Vendredi soir, immédiatement après que l’histoire du Post fut publiée, une des déclarations des plus dramatiques vint du rédacteur éditorial Brent Staples du New York Times, qui dit ceci :

“Notre “ami” russe Poutine attaque le réseau électrique.”

Maintenant que cette histoire s’est effondrée et a été complètement retirée, qu’a fait Staples pour noter que ce tweet était faux ? Juste comme Baron, absolument rien. En fait, ce n’est pas tout-à-fait vrai, car il fit quelque chose : à un certain moment, après vendredi soir, il a tranquillement supprimé son tweet sans commentaire. Il n’a pas soufflé un mot sur le fait que l’histoire qu’il promouvait s’était écroulée et s’est révélée totalement fausse sous tous ses aspects, et que c’est ce qu’il avait raconté à ses 16 000 et plus suiveurs – avec en plus un nombre incalculable de gens qui re-postent la déclaration spectaculaire de cet éminent journaliste.

Encore plus instructif est le cas de Kyle Griffin de MSNBC, un utilisateur avisé et prolifique des médias sociaux  qui a vu son nombre de suiveurs exploser cette année avec un flot constant de contenu anti-Trump. Vendredi soir, quand le Post a publié l’histoire, Griffin l’a gonflée avec une série de tweets destinés à faire paraître l’histoire comme menaçante et lourde de conséquences. Ce qui comprenait des déclarations hystériques de fonctionnaires du Vermont – qui croyaient dans les fausses déclarations du Post- ce qui rétrospectivement est incroyablement embarrassant.

Le gouverneur du Vermont Peter Shumlin sur la tentative de piratage : “Un des voyous en chef mondiaux, Poutine, a tenté de hacker notre réseau électrique.”

Ce tweet de Griffin – convainquant les gens que Poutine mettait en danger la santé et la sécurité des vermontois – a été re-posté plus de 1000 fois. Ses autres tweets similaires – comme celui qui fait figurer l’avertissement du Sénateur du Vermont Patrick Leahy sur la tentative de Poutine de “fermer le réseau en plein hiver” – ont aussi été largement répandus.

Mais le lendemain, le nœud de l’histoire s’est écroulé – dans sa note, le rédacteur du Post admit “qu’il n’y avait pas de signes” que “des hackers russes aient infiltré le réseau électrique” – et Griffin n’a rien dit. En fait, il n’a rien ajouté là-dessus jusqu’à hier – quatre jours après sa série de tweets largement partagés – dans laquelle il a simplement re-posté le reporter du Post citant une “mise à jour”, que l’histoire était fausse sans fournir de commentaires personnels :

En contraste avec les tweets enflammés originaux de Griffin sur la menace russe, qui ont été largement diffusés avec enthousiasme, cette correction après les faits a été re-postée seulement 289 minables fois. Aussi, une petite fraction de ceux qui furent exposés à la sensationnelle histoire a fini par être informée que cela était faux.

Sincèrement, ce n’est pas mon intention de mépriser publiquement ces journalistes. Ils montrent juste une dynamique très ordinaire : toute histoire qui renforce la théorie orthodoxe de D.C. [Washington, NdT] sur la menace russe, peu importe à quel point elle est douteuse, est répandu en long et en large. Et ensuite, comme il arrive si souvent, quand l’histoire se révèle fausse ou trompeuse, peu ou rien du tout est fait pour corriger les effets pervers. Et le plus incroyable de tout cela, ce sont les mêmes gens qui décrient constamment les menaces générées par les Fausses Nouvelles.

Une dynamique très commune conduit à ceci : une pensée de groupe des médias, totalement exacerbée (comme je l’ai décrit samedi) par le système d’incitation de Twitter. Comme l’échec géant des médias en 2002 l’a démontré, les journalistes américains sont hautement susceptibles d’attiser et de mener la parade de diabolisation d’un nouvel ennemi étranger plutôt que de se restreindre et d’être sceptiques sur l’évaluation de la vraie nature de cette menace.

Ce n’est pas une coïncidence que beaucoup des plus embarrassantes débâcles journalistiques de cette année impliquent la Menace russe, et elles sont toutes impliquées dans la même dynamique. La pire d’entre elles peut-être, fut la ridicule et fallacieuse histoire pré-électorale de Slate – qui a été proposée à de multiple publications (y compris The Intercept) – prétendant que Trump avait créé un serveur secret pour communiquer avec une banque russe ; cette histoire fut si largement partagée que même la campagne de Clinton a fini par en faire un battage – un tweet, qui a lui-même été re-posté presque 12 000 fois.

Des informaticiens ont apparemment découvert un serveur caché liant la Trump Organization à une banque russe.

Mais seulement un petit pourcentage de ceux qui ont entendu cette histoire a finalement entendu parler de la marche arrière majeure et de la démystification venant d’autres publications. La même chose est vraie sur l’histoire du Guardian de la semaine dernière sur WikiLeaks et Poutine qui est devenue virale, seulement  finalement la rétractation a été à peine remarquée parce que la plupart des journalistes qui ont répandu cette histoire ne se sont pas soucier de la noter.

Au-delà de la tendance des journalistes à faire écho aux propos de fonctionnaires anonymes sur n’importe quoi concernant les Affreuses Menaces Etrangères à la mode du moment, il y a une intention incitative indépendante qui sous-tend le tout. Que la Russie soit une grave menace attaquant les USA est devenu, pour des raisons évidentes, une histoire cruciale pour les Démocrates et les autres opposants de Trump qui dominent les élites des cercles médiatiques dans les réseaux sociaux et partout ailleurs. Ils récompensent et font la publicité de quiconque soutient cette histoire, et en même temps attaquent vicieusement tous ceux qui la mettent en question.

Bien sûr, durant mes 10 ans et plus d’écriture sur la politique et sur un nombre infini de problèmes clivants – y compris le rapport Snowden – rien n’est comparable, et de loin, à la campagne de calomnie qui a été lancée après que j’ai travaillé à questionner et défier les allégations sur le piratage russe et la menace posée par ce pays en général. Cela a été manigancé, non pas par des comptes au hasard ou marginaux, mais par les experts les plus éminents du Parti démocrate et l’appui massif des médias.

J’ai été transformé en l’espace d’une nuit en adhérent de la première heure de l’idéologie de la droite alternative, un fan absolu de Breitbart, un supporter de Trump enthousiaste, et, inutile de le dire, un agent du Kremlin. C’est littéralement le script explicite qu’ils utilisent maintenant, qui fabrique carrément ce que je dis (voir ici un exemple particulièrement criant).

Bien sûr, ils savent que tout est faux. En dix ans de journalisme, j’ai porté un intérêt primordial à la défense des libertés civiles des musulmans. J’ai écrit un livre entier sur le racisme et l’inégalité inhérents au système judiciaire des USA. Ma carrière de juriste implique de nombreuses représentations de victimes de discrimination raciale. J’étais l’un des premiers journalistes à condamner l’approche “neutre” et mensongère des rapports sur Trump, et à appeler à plus de condamnations explicites des extrémismes et des mensonges. J’étais l’un des rares à défendre Jorge Ramos contre les attaques des médias largement répandues quand il a défié Trump sur ses positions extrêmes sur l’immigration. Avec beaucoup d’autres, j’ai essayé d’avertir les démocrates que la nomination d’une candidate aussi impopulaire qu’Hillary Clinton faisait courir le risque d’une victoire de Trump. Et en tant que personne très ouvertement en faveur du mariage entre personnes du même sexe et du mariage mixte, et avec quelqu’un qui vient juste d’être élu sur un poste de fonctionnaire en tant que socialiste, je fais un bien improbable leader de la droite alternative, pour parler gentiment.

La malveillance de cette campagne dépasse sa stupidité évidente. Même d’avoir à lui donner une défense digne, c’est déprimant, bien qu’une fois répandu largement comme ça, il n’y a pas beaucoup de choix.

Mais c’est le climat que les démocrates ont cultivé avec succès, alors que tout le monde conteste ou même simplement exprime du scepticisme au sujet de leur propre intéressement, l’histoire russe est la cible de calomnies coordonnées et puissantes : comme James Carden de The Nation l’a documenté hier, le scepticisme équivaut à une trahison. Et le contraire est vrai également : ceux qui disséminent des allégations qui appuient cette histoire, peu importe à quel point elles sont dissociées de la raison et de l’évidence, reçoivent un étalage de bénéfices et de récompenses.

Que l’histoire soit finalement complètement discréditée n’a que peu d’importance. Le mal est fait, et les bénéfices encaissés. Les fausses nouvelles au sens restrictif sont certainement quelque chose qui mérite qu’on s’en inquiète. Mais peu importe comment on veut appeler ce genre de comportement de la part du Post, c’est une bien plus grande menace étant donné la portée que cela a sur les institutions qui s’y engagent.

Source : The Intercept, le 04/01/2017

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

URL: http://www.les-crises.fr/le-washpost-est-genereusement-recompense-pour-ses-fausses-nouvelles-sur-la-menace-russe-alors-que-le-public-est-trompe-par-glenn-greenwald/

Sciences et Avenir se met en quatre pour Emmanuel Macron, par Laurent Dauré

Sciences et Avenir se met en quatre pour Emmanuel Macron, par Laurent Dauré

Source : ACRIMED, Laurent Dauré, 02-03-2017

Emmanuel Macron est-il « le candidat des médias [1] » ? On se bornera ici à montrer modestement qu'il est au moins le candidat privilégié par Sciences et Avenir, deuxième magazine de vulgarisation scientifique le plus diffusé [2]. Histoire d'un cas de « synergie » dans le domaine de la presse…

Le moins que l'on puisse dire c'est que Sciences et Avenir a mis les petits plats dans les grands pour rendre compte de « l'événement », à savoir un entretien de deux heures organisé par le magazine entre Emmanuel Macron et cinq scientifiques (Jean-Claude Ameisen, Claudine Hermann, Axel Khan, Hubert Reeves et Cédric Villani [3]).

Quatre pages dans l'édition de mars 2017, avec le nom du candidat en (très) grand sur la couverture, et sur le site du mensuel dédié à « l'actualité des sciences », six articles et… vingt-neuf vidéos [4] !

Dans Sciences et Avenir (et Macron), les autres candidats sont marrons

Il ne nous appartient pas de commenter ici le contenu des échanges dont le thème général était « Quelle place pour la science en France ? » Toutefois, sans sortir du rôle d'Acrimed, on peut constater que le « débat »annoncé sur la couverture du magazine ressemble plutôt à une audience accordée par Emmanuel Macron à cinq scientifiques de renom : une audience qui met le candidat et ses idées en valeur, les plaçant au centre de l'attention. Cette promotion est rehaussée par la configuration de la rencontre : « cinq grands scientifiques », transformés pour l'occasion en panélistes (bienveillants), lui posent des questions pour s'enquérir de ses positions sur les différents sujets abordés.

Le mensuel justifie ainsi l'initiative : « À moins de trois mois de l'élection présidentielle, grâce à la médiation de Sciences et Avenir, les cinq éminents scientifiques […] ont pu librement s'entretenir pendant deux heures avec Emmanuel Macron, candidat qui nous avait directement fait savoir son souhait de s'exprimer sur ces sujets d'avenir . » D'où l'on comprend que c'est le fondateur d'« En marche ! » qui a demandé à la rédaction du magazine d'être reçu dans ses pages, celle-ci, manifestement soucieuse de lui donner satisfaction, se contentant de déterminer les modalités.

Sans doute consciente de l'impression que risque de produire l'accueil royal réservé à Emmanuel Macron, la rédaction précise : «  Sciences et Avenir a fait parvenir la série des questions abordées lors de cet entretien aux autres candidats à l'élection présidentielle. Leurs réponses seront publiées dans une prochaine édition du magazine ainsi que sur notre site Internet [5]. » Comme la seule édition du magazine avant le scrutin sera celle du mois d'avril (alors que le premier tour de l'élection présidentielle doit se tenir le 23 de ce mois-là), il est donc d'ores et déjà clair que les autres candidats ne bénéficieront pas du même traitement qu'Emmanuel Macron, à la fois qualitativement et quantitativement. Toutes leurs réponses seront réunies dans une même édition – on doute qu'il leur soit accordé quatre pages chacun… – et ils ne seront ni filmés ni photographiés en train de tenir en haleine des scientifiques connus.

Un internaute déclarant être un abonné de Sciences et Avenir exprime bien sur le site du magazine le mécontentement que la « préférence Macron » peut légitimement susciter chez les lecteurs d'une publication dédiée à la vulgarisation scientifique :

Le seul mathématicien médiatique de France est… pro-Macron

Il y aurait un travail spécifique à faire sur la médiatisation de Cédric Villani, l'un des cinq membres du panel de scientifiques sélectionnés par Sciences et Avenir (voir quelques réflexions à ce sujet en annexe). Ce mathématicien est un soutien officiel de l'ancien locataire de Bercy. Il le dit très explicitement dans cette intervention lors du meeting d'Emmanuel Macron à Lyon (4 février 2017) ou dans cet entretienaccordé à Mediapart (24 février 2017). Pourquoi la rédaction de Sciences et Avenir n'a-t-elle pas informé les lecteurs de cet élément d'appréciation important ? Cela leur aurait permis de comprendre pourquoi le mathématicien n'a cessé de tendre des perches fraternelles à son candidat lors de l'échange avec les cinq scientifiques, comme celle-ci par exemple : « Les grandes universités se plaignent de ne pas avoir vraiment d'autonomie, de rester contraintes face à la puissance publique concernant l'utilisation de leur budget [6]. »

Une étonnante « synergie » entre Sciences et Avenir et Challenges

Le « débat » publié par Sciences et Avenir n'a pas été sans écho, du moins au sein du groupe Perdriel, détenu à 93 % par l'industriel [7] et homme de presse Claude Perdriel, cofondateur – avec Jean Daniel – du Nouvel Observateur et fondateur du Matin de Paris [8]. Celui-ci possède également l'hebdomadaire économique Challenges [9].

On comprend immédiatement le concept de « synergie » dans un groupe de presse en prenant connaissance de l'article de Challenges.frqui rend compte de « l'entretien événement » de Sciences et Avenir ; la rédaction du site le présente complaisamment ainsi : « Alors que ses adversaires lui tirent leurs meilleures flèches, brocardant son absence de programme (dont la présentation détaillée est prévue début mars), ironisant sur ses sorties de route (la colonisation ; la manif pour tous), Emmanuel Macron s'intéresse au temps long, voire très long, celui de la recherche scientifique, de la transition écologique, de l'avenir de la planète dans les colonnes de Sciences et Avenir ».

Et l'on est d'autant moins surpris par cette synergie qu'Emmanuel Macron a fait la Une de Challenges sept fois, entre août 2012 et février 2017. [10]

On sera d'autant moins stupéfait par cette prévenance que Challenges.frpubliait le 16 octobre 2016 un très long entretien en trois parties du marcheur en chef, alors qu'aucune autre personnalité politique n'a bénéficié d'un tel privilège. Et, pour couronner le tout, dans un éditorial paru le 30 janvier dernier sur le site de l'hebdomadaire, l'éditorialiste Maurice Szafran entend démontrer – c'est le titre – « Pourquoi Emmanuel Macron n'est pas le candidat des médias, ainsi que nous l'avions relevé dans cet article : « À Challenges, une voix s'élève contre le Macron-bashing médiatique ».

Une coïncidence troublante : un propriétaire macronphile

Évidemment, il n'est nul besoin d'imaginer une intervention directe du propriétaire sur les deux organes de presse, et notamment sur Sciences et Avenir, dont il est le président et directeur de la publication, bien qu'il ait la réputation d'être particulièrement interventionniste, comme on le voit dans le documentaire de Raymond Depardon sur les débuts du Matin de Paris – Numéros zéro (1980) [11] – et comme le confirme le rôle qu'il a joué dans le licenciement d'Aude Lancelin de la rédaction de L'Obs. [12]

Ce serait donc – peut-être ou sans doute ? – en toute « indépendance » (puisque c'est le mot qui lui conviendrait) que la rédaction de Sciences et Avenir a choisi de privilégier Emmanuel Macron. Et Claude Perdriel a alors tout lieu de se réjouir de cette coïncidence bienvenue. En effet, ce dernier, aujourd'hui âgé de 90 ans, soutient très officiellement la candidature d'Emmanuel Macron à l'élection présidentielle. Il retrouve chez celui-ci « quelque chose de Mendès France », le considère comme « un homme libre qui dit ce qu'il pense et qui réfléchit »« très cultivé » et allant « au fond des choses » [13].

Pourtant, Claude Perdriel a souhaité nuancer son soutien. Il déclarait ainsi au Figaro (24 octobre 2016) : « Soyons précis : je n'ai pas dit que je "soutenais" Emmanuel Macron. Ses idées sont salutaires. Elles apportent une perspective de changements qui manquait dans le débat politique et idéologique. Jamais la bataille droite-gauche n'a été aussi violente. Dans ce contexte, j'apprécie qu'Emmanuel Macron "parle vrai", qu'il cherche des solutions novatrices. J'écoute Macron et j'entends la musique, les paroles de Mendès France, de Mauroy, de Rocard ou de Delors – ceux qui incarnent cette gauche à laquelle je me suis toujours référé. » Et il ajoutait : « Ces réflexions, cet éventuel engagement, n'engagent que moi et non pas Challenges. »

Dans la même interview, il affirmait qu'il n'exerce aucune pression pro-Macron : « Notre journal s'est doté d'une charte et nous tenons à ce qu'elle soit respectée […]. À l'intérieur d'un journal règne un pluralisme d'opinions, c'est cela qui est merveilleux. »

À en juger par le merveilleux pluralisme d'opinions qui règne dans les magazines que Claude Perdriel dirige, on est en droit de se demander à quoi sert la charte éthique dont il semble si fier ? Et qui est chargé de la faire respecter ?

* * *
Challenges a évidemment le droit de soutenir Emmanuel Macron si c'est le souhait de la rédaction, et pas seulement du propriétaire. Mais autant le dire clairement, nier l'évidence de ce soutien serait une insulte à l'intelligence des lecteurs (trois couvertures en trois mois…).

Mais le cas de Sciences et Avenir est différent compte tenu de l'objet du magazine. Nous peinons à croire que la rédaction d'un mensuel dédié à l'actualité des sciences approuve collectivement d'être mise au service du candidat préféré de l'actionnaire du titre. La directrice de la rédaction, Dominique Leglu, et le rédacteur en chef du pôle digital, Olivier Lascar, semblent consentants, mais qu'en est-il du reste de l'équipe [14] ? À cette heure nous ignorons s'il y a eu des protestations en interne [15].

Quoi qu'il en soit, élection présidentielle oblige, la chefferie éditoriale de Sciences et Avenir s'assoit sur la déontologie la plus élémentaire pour favoriser le candidat qui a la préférence du propriétaire. Avec Claude Perdriel, le pluralisme est en effet « merveilleux », c'est-à-dire imaginaire.

Laurent Dauré

* * *
Annexe : 
À propos de Cédric Villani, le très médiatique mathématicien pro-Macron

Les médias dominants semblent considérer que Cédric Villani est l'unique mathématicien français digne d'intérêt [16]. Nous ne nous prononcerons évidemment pas sur les travaux qu'il a produits dans sa discipline, nous n'en avons ni la compétence ni la vocation. En dehors de l'effet de notoriété généré par les distinctions académiques reçues et les nombreuses responsabilités exercées [17], il nous semble que cette exposition médiatique exceptionnelle pour un mathématicien s'explique par trois facteurs qui se renforcent mutuellement :  
– (1) la prédilection des journalistes pour la figure romanesque du scientifique original et un brin excentrique [18] ; 
– (2) les aptitudes de Cédric Villani à l'autopromotion ; 
– (3) sa proximité avec certains cercles de pouvoir.

Le mathématicien est par exemple l'un des sept membres du conseil scientifique de la Commission européenne [19], administrateur du think tank EuropaNova et « Young Leader » de la French-American Foundation [20], comme Emmanuel Macron, pour ne citer qu'un autre « élu » [21].

Cédric Villani a officialisé son soutien à ce dernier en février 2017. Et à qui Sciences et Avenir consacrait la couverture de son édition ce mois-là [22] ?…

URL: http://www.les-crises.fr/sciences-et-avenir-se-met-en-quatre-pour-emmanuel-macron-par-laurent-daure/

Le Conseil Constitutionnel serait-il en train de truander l’élection présidentielle?

Le Conseil Constitutionnel serait-il en train de truander l'élection présidentielle?

Je peut vous dire que nous allons rester, très, très , très vigilant....

Ce 3 mars 2017 à midi, François Asselineau, candidat à l’élection présidentielle, a tenté de joindre par téléphone M. Laurent Fabius, Président du Conseil Constitutionnel, afin d’obtenir des explications sur le nombre de parrainages publiés une heure avant par la haute institution, qui ne faisait apparaître aucun parrainage supplémentaire en sa faveur depuis la 1ère publication.
 
Le secrétariat de M. Fabius a transmis cet appel à M. Laurent Vallée, Secrétaire général du Conseil Constitutionnel, avec lequel François Asselineau s’est longuement entretenu, à deux reprises.
François Asselineau a fait valoir qu’il était strictement impossible qu’aucun parrainage en sa faveur n’ait été reçu par le Conseil Constitutionnel lors des courriers des mardi 28 février, mercredi 1er mars et jeudi 2 mars.
 
Nos équipes tiennent en effet un compte précis du nombre des parrainages adressés par des maires en faveur de François Asselineau dont nous avons connaissance, sans compter les parrainages spontanés qui échappent à notre comptabilité. C’est ainsi que nous savons que nettement plus de 200 formulaires officiels ont été envoyés – depuis la date de réception des formulaires – et qu’ils ne sont toujours pas comptabilisés à ce jour, alors que certains d’entre eux sont certainement arrivés depuis plusieurs jours.
 
La réponse fournie par M. Vallée est que le nombre de parrainages publié par le Conseil Constitutionnel n’est pas celui de la totalité des parrainages « reçus » par tous les candidats à une date et à une heure précises. Il ne s’agit que du nombre des seuls parrainages que les fonctionnaires du Conseil Constitutionnel ont eu le temps matériel de « valider ».
 
M. Vallée a précisé qu’en ce moment même, il reste plusieurs centaines de parrainages qui n’ont pas encore été examinés. Parmi ceux-ci, il y en a certainement nettement plus de 200 en faveur de François Asselineau.
 
François Asselineau a par ailleurs souligné auprès du Secrétaire général du Conseil Constitutionnel l’incohérence qu’il y avait à avancer l’heure de publication, ce vendredi 3 mars, de 17h00 à 11h00, tout en expliquant que le temps manque pour valider tous les parrainages.
 
M. Vallée n’a pas répondu à cette remarque.
 
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Commentaires
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La publicité par le Conseil Constitutionnel du nombre de parrainages obtenus présente de graves anomalies qui mettent en cause l’égalité de traitement des candidats.
 
1°) L’ordre selon lequel les parrainages sont examinés et validés reste très flou et demeure, semble-t-il, à la discrétion du Conseil Constitutionnel.
 
1.1.- Il ne peut en effet pas s’agir d’un strict ordre chronologique, puisqu’il est statistiquement impossible que les plus de 200 parrainages de François Asselineau actuellement en instance de validation soient tous arrivés les derniers au cours de la période sous revue.
 
1.2.- Il ne peut pas s’agir non plus d’un ordre alphabétique, puisque les comptes de MM. Cheminade, Dupont-Aignan, Faudot, Fillon, etc., ont été mis à jour ce 3 mars.
 
1.3. – Il ne s’agit pas davantage d’un ordre en fonction des parrainages déjà obtenus, puisque François Asselineau se classait, selon ce critère, à la 7e position parmi les 26 candidats listés lors de la 1e publication.
 
1.4. – Enfin, il ne s’agit pas non plus d’un ordre fondé sur l’utilité puisque, le Conseil Constitutionnel ayant déjà validé 738 parrainages pour M. Fillon émanant de plus de 30 départements, le qualifiant ainsi comme candidat officiel, il n’y avait aucune raison de donner la priorité à la validation de 417 nouveaux parrainages à son profit plutôt qu’à celle des parrainages des candidats non encore qualifiés.
 
2°) La publication du nombre de parrainages « validés » n’est pas assortie de la mise en garde nécessaire sur son interprétation
 
Alors que la publication de ce nombre a une visibilité politique majeure, la quasi-totalité des observateurs, et notamment des médias, l’interprètent faussement comme étant le total des parrainages reçus par chacun des candidats.
 
Ils confondent ainsi parrainages « reçus » et parrainages « validés ».
 
Le tableau diffusé sur le site Internet du Conseil Constitutionnel entretient cette ambiguïté puisqu’il a pour titre « Les parrainages par candidat », sans préciser nulle part que des centaines de parrainages sont en attente de validation.
 
Pire même, l’indication du chiffre « 0 » dans la colonne des parrainages le 3 mars 2017 pour François Asselineau donne à penser que ce candidat n’aurait reçu aucun parrainage nouveau depuis la 1e publication.
 
3°) La procédure laisse toute latitude à des interprétations politiques erronées
 
Cette procédure ambiguë donne ainsi à penser à tort que certains candidats bénéficieraient d’une forte dynamique politique, tandis que d’autres plafonneraient. Alors que la différence entre les premiers et les seconds peut, comme c’est très précisément le cas pour François Asselineau, n’être due qu’à un ordre de priorité peu clair dans le traitement des candidats.
 
Nous avons la conviction que, si tous les parrainages reçus en faveur de François Asselineau avaient été validés, il aurait été classé à un rang supérieur encore à celui apparu lors de la 1ère publication. Cela aurait fait apparaître une dynamique politique inverse à celle suggérée par la publication du Conseil Constitutionnel.
 
4°) Une situation qui bafoue l’égalité de traitement des candidats
 
Cette situation est d’autant moins acceptable que nous sommes en période de collecte de parrainages et que des maires, au vu de ces données chiffrées, pourraient mal les interpréter et être dissuadés de parrainer François Asselineau. Il en résulte ainsi une inégalité de traitement flagrante entre les candidats, ce qui indigne des milliers de nos adhérents et sympathisants.
 
Cette situation est tellement anormale qu’elle a conduit l’Association des Maires Ruraux de France (AMRF) à publier un communiqué de presse sans précédent, par lequel elle demande officiellement au Conseil Constitutionnel « la publication intégrale du nombre de formulaires envoyés par les élus ».
 
L’association – qui distingue ainsi à juste titre les « formulaires envoyés » et les « formulaires validés » – précise que « la rétention de noms de candidats n’est pas acceptable » et qu’il « n’appartient pas au Conseil Constitutionnel d’apprécier le bien-fondé ou non d’un parrainage mais seulement sa validité formelle. Il y va du respect et de la considération élémentaire dus aux élus de la République. […] Il serait impensable que la forme de présentation des parrainages soit sujette à influence qui impacterait les élus et l’opinion publique.»
 
Conclusion
 
Le Secrétaire général du Conseil constitutionnel a formellement promis à François Asselineau que le retard dans la validation des parrainages reçus en sa faveur serait totalement résorbé pour la 3e publication, prévue le mardi 7 mars.
 
Nous appelons tous les adhérents et sympathisants de l’UPR, et tous ceux qui s’apprêtent à voter pour François Asselineau à l’élection présidentielle, à ne pas se laisser décourager par cette situation anormale, mais qui devrait être corrigée dès mardi prochain.
 
 
Source(s):  UPR via Fawkes.fr
 

Voici la liste des parrainages validés en date d'aujourd'hui:

 

Informations complémentaires :

 

URL: https://www.crashdebug.fr/actualites-france/13310-le-conseil-constitutionnel-serait-il-en-train-de-truander-l-election-presidentielle

Revue de presse du jour comprenant l’actualité nationale et internationale de ce samedi 4 mars 2017

Revue de presse du jour comprenant l'actualité nationale et internationale de ce samedi 4 mars 2017

Chers ami(e)s, bonjour, désolé pour le retard, je continue à souffir le martir aussi je n'ai pas creusé beaucoup pour cette Revue de presse, la nouvelle du jour est plus sur le plan développement, après avoir encore essuyé des platres sur le code sources d'un bouquin d'animation 2D sur Windows, j'ai découvert le moteur 3D Cry Engine !, et a priori ils vous le DONNE clef en main ! Rahhhhhhhhhhhhhh !!!! Si vous ne savez pas de quoi je veux parler jeter un coup d'oeil à ces captures d'écran.

Je suis donc en train de faire mumuse avec, mais je ne peut pas passer beaucoup de temps sur le PC, alors c'est assez frustrant, surtout que l'application semble gourmande et mon remote desktop est sur les genoux, je risque donc en plus d'avoir a monter dans mon bureau.

En attendant, je vous remercie de votre fidélité et voici les nouvelles du jour. ; )

Amicalement, ; )

f.

revue_de_presse_02_12_2015.png

Actualités françaises :

04.03.2017

Le Conseil Constitutionnel serait-il en train de truander l’élection présidentielle? (Fawkes.fr)

Affaire des assistants parlementaires : Marine Le Pen convoquée par les juges en vue d'une possible mise en examen (Atlantico.fr)

Démission de Patrick Stefanini, directeur de campagne de François Fillon (Libération.fr)

Manipulation : Google oriente la campagne électorale française… (Les Moutons Enragés.fr)

Le Drian annonce une commande de près de 200 hélicoptères à Airbus (Le Monde.fr)

03.03.2017

Dette publique : faut-il envisager le défaut ? (La Tribune.fr) via Contributeur anonyme

Présidentielle 2017 : défections en cascade dans la campagne de François Fillon (Atlantico.fr)

Affaire Fillon : les juppéistes quittent le navire (Le Point.fr)

Images de l'EI sur Twitter : les députés européens lèvent l'immunité parlementaire de Marine Le Pen (France 24.com)


Moment détente :

02.03.2017

Macron se prend un œuf au Salon de l'agriculture : «C'est le folklore» (Libération.fr)


Divers :


Moment détente :


Actualités internationales :

04.03.2017

Deutsche Bank prépare une éventuelle augmentation de capital  (L'Express.fr)

Quand Daesh menace de «verser des rivières de sang» en Chine (RT.com)

S’il y a une bataille entre Trump et la Réserve fédérale, qui va vraiment gagner ? (B. Smith) (Olivier Demeulenaere)

03.03.2017

Bruxelles menace de sanctions les pays de l'UE n'accueillant pas de réfugiés (RT Français)

Trump porte l’augmentation des dépenses militaires de 54 à 84 milliards de dollars (Olivier Demeulenaere)


High-Tech :

04.03.2017

Où faire voler son drone en plein air à Paris en mars (Le Parisien.fr)

03.03.2017

Heetch : l'entreprise condamnée à verser 532.000 euros aux taxis (France Tv Info.fr)

01.03.2017

Handle, le nouveau robot agile de Boston Dynamics (Le Monde.fr)


Sciences :

04.03.2017

Un pas vers le clonage humain: des scientifiques UK ont créé des embryons artificiels (Sputniknews.com)

02.03.2017

Italie : l'Etna en éruption pour la deuxième nuit consécutive (Le Parisien.fr)

01.03.2017

SpaceX : deux touristes en vacances autour de la Lune fin 2018 (Le Parisien.fr)


Informatique :


20 Minutes par jour :


Sécurité :

01.03.2017

Google et son commissariat politique chargé de la censure (Olivier Demeulenaere)


Dossiers :

01.03.2017

Colorants, édulcorants, conservateurs, que cachent-ils ? (France 5)

06.02.2017

Cholestérol : le grand bluff (Arte)

28.01.2017

Cash Investigation : « Razzia sur le bois, les promesses en kit des géants du meuble »  (France 2)


Livres :

La politique ? « Plus rien à faire, plus rien à foutre » (Le Monde.fr)


Twilligth Zone :


Cinéma :


Séries :

12.11.2016

Aftermath - Saison 1, épisode 9/12 : « Le Barbarous King »

10.01.2017

Mr. Robot - Saison 2, épisode 12/12 : pyth0n_p2.p7z


 

Le complément de la Revue de presse du jour comprenant les informations de ce qui fait l'actualité française et internationale du 02 au 03 mars 2017 vues par notre Contributeur anonyme.

 


 

FRANCE : ... la dette s'élève à 5200 milliards avec le hors bilan ... faut-il envisager le défaut ?

http://www.lefigaro.fr/vox/economie/2015/06/11/31007-20150611ARTFIG00140-3200-milliards-d-euros-la-dette-francaise-cachee-dont-on-ne-parle-pas.php

http://www.latribune.fr/economie/presidentielle-2017/dette-publique-faut-il-envisager-le-defaut-649730.html

http://la-chronique-agora.com/austerite-campagne-electorale/

 

FRANCE : ... le Japon se débarrasse de la dette française + Wall Street Journal accable la France pays surendetté du sud

https://leblogalupus.com/2017/03/01/marches-le-japon-cherche-a-se-defaire-de-la-dette-francaise/

http://www.bvoltaire.fr/marcrousset/dette-de-france-montree-doigt-wall-street-journal,316394

https://www.boursedirect.fr/fr/actualites/categorie/analystes-et-economistes/lundi-le-wall-street-journal-titrait-en-une-la-france-rejoint-la-liste-des-peripheriques-opcvm-360-e8a071576a068e734d29d025af0a7dbcb4f74057

 

ITALIE : ... créances douteuses à solder ... hausse des prêts aux familles

https://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/0211838142692-litalie-na-pas-fini-de-nettoyer-ses-banques-2068695.php

https://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/0211837857792-les-prets-aux-familles-italiennes-en-forte-hausse-2068715.php

 

VIDÉO DU JOUR

 

Benoit Hamon veut renégocier la dette française MDR (Hollande voulait aussi renégocier l'Europe avant son élection, on a vu le résultat, car tout simplement c'est impossible à renégocier)

http://www.francetvinfo.fr/economie/crise/crise-de-la-dette/renegocier-la-dette-la-proposition-sans-precedent-de-benoit-hamon_2075811.html

 

Jacques Sapir-vs-Bruno Fine du 28/02

http://bfmbusiness.bfmtv.com/mediaplayer/video/jacques-sapir-vs-bruno-fine-12-taux-de-croissance-inferieur-aux-previsions-en-2016-quels-impacts-sur-l-economie-francaise-2802-918859.html

http://bfmbusiness.bfmtv.com/mediaplayer/video/jacques-sapir-vs-bruno-fine-22-quid-du-moratoire-sur-la-dette-francaise-plaide-par-benoit-hamon-2802-918861.html

 

DECODEX par Pierre Jovanovic

https://www.youtube.com/watch?v=-0YIdGtmIeU

 

RSI J'AI UNE MISE EN DEMEURE DE 81.000€ (= vache à lait, la taxation ne disparaîtra jamais)

http://rmc.bfmtv.com/emission/rsi-j-ai-une-mise-endemeure-de-81-012-euros-et-je-ne-sais-pas-pourquoi-1111188.html

 

GRECE : ... toujours en austérité

https://www.youtube.com/watch?v=FrZ4rkQFZMw

 

Patrick Artus contre l'Euro

https://www.youtube.com/watch?v=fikp1GX__vk

 

Laurent LOUIS : « Protégez-vous de la faillite des banques et de la mort de l’Euro ! »

https://www.youtube.com/watch?v=RYFdb-VdR4U

 

A chaque fois que vous vous retrouvez du côté de la majorité, il est temps de commencer à réfléchir. Mark Twain

 

SIGNE DES TEMPS :

 

TERRE : ... fissure de 175km en Antarctique ... refroidissement Atlantique Nord

http://conscience-du-peuple.blogspot.fr/2017/02/antarctique-la-fissure-de-175-km.html

http://www.atlantico.fr/decryptage/scenario-inquietant-pour-scientifiques-qui-est-en-train-se-dessiner-en-atlantique-nord-giovanni-sgubin-2976604.html?

 

EGYPTE : ... rassemblement inter religieux islam-chrétien

http://fr.radiovaticana.va/news/2017/02/28/al-azhar_rassemble_musulmans_et_chr%C3%A9tiens_autour_de_la_libert%C3%A9_religieuse/1295669

 


 

FRANCE DE DEMAIN : ... Aviva veut des robots

https://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/0211837231947-aviva-offre-des-alternatives-a-ses-salaries-menaces-par-les-robots-2068483.php

https://fr.express.live/2017/02/28/robotisation-robert-went-economiste-sort-des-seniors-licencies/

 

BANK : ... paiements transfrontaliers SWIFT en 1 jour ... méga alliance bancaire dans le blockchain = la monnaie mondiale numérique se prépare bien

https://www.lesechos.fr/idees-debats/sciences-prospective/0211838143150-paiements-transfrontaliers-swift-accelere-sa-mue-2068660.php

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/jpmorgan-et-microsoft-forment-une-grande-alliance-dans-la-blockchain-649709.html

 


 

1. VERS UN NOUVEL ORDRE MONDIAL FINANCIER

 

FRANCE : ... les banques françaises sur le toit de l'Europe (mais pas un mot de l'endettement et produits dérivés)....

https://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/0211837189220-les-banques-francaises-sur-le-toit-de-leurope-2068639.php,

 

MARCHÉS FINANCIERS : ... endettement mondial ... ingrédients d'un nouveau krach rapport d'un sénateur

http://www.businessbourse.com/2017/03/01/cette-phase-dendettement-de-plus-d1-siecle-touche-a-sa-fin-preparez-vous-au-pire/

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/tous-les-ingredients-d-un-nouveau-krach-sont-reunis-650450.html

 

CHINE : ... les ouvriers chinois gagnent désormais autant que ceux portugais, pour dire si l'Europe s'est appauvrie ... détruit 500.000 emplois dans l'acier/charbon

https://fr.express.live/2017/02/28/salaire-horaire-ouvrier-chinois/

http://www.latribune.fr/economie/international/pourquoi-la-chine-va-supprimer-500-000-emplois-dans-l-industrie-lourde-en-2017-650719.html

 

GRECE : ... dépôts baissent

http://www.boursorama.com/actualites/les-depots-dans-les-banques-grecques-baissent-encore-97125de2c2ffba3cb4c761b8c60550e3

 

ITALIE : ... record de dette publique

http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2017/03/01/97002-20170301FILWWW00151-italie-09-de-croissance-en-2016.php

 

2. VERS UN NOUVEL ORDRE MONDIAL SOCIÉTAL

 

FRANCE : ... hausse du prix du jambon-beurre....

http://www.leparisien.fr/economie/le-prix-du-jambon-beurre-le-sandwich-prefere-des-francais-en-hausse-en-2016-02-03-2017-6724881.php

 

2017 : ... programme Macron, réforme des retraites, marché du travail, chômage

= programme Fillon = programme Bilderberg ... Macron veut un bac en contrôle continu

http://www.leparisien.fr/politique/exclusif-emmanuel-macron-devoile-son-programme-retraites-terrorisme-education-01-03-2017-6724542.php

http://www.leparisien.fr/politique/le-projet-detaille-d-emmanuel-macron-pour-la-presidentielle-02-03-2017-6724902.php

http://www.france24.com/fr/20170302-reforme-chomage-retraites-macron-presente-programme-presidentielle-bayrou

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2017/03/02/01016-20170302ARTFIG00143-macron-veut-reformer-le-bac-et-revenir-sur-la-reforme-du-college.php

 

JUSTICE : ... l'Etat propose 33.000 € d'indemnisation à la fille d'une victime d'attentat

http://www.ladepeche.fr/article/2017/02/27/2525335-fille-victime-conteste-montant-indemnisation-versee-etat.html

 

SANTE : ... chien renifleur de cancer

https://www.sciencesetavenir.fr/sciences/chiens-renifleurs-de-cancer-une-efficacite-a-100-sur-six-mois-de-tests_111001

 

 

3. VERS UN NOUVEL ORDRE MONDIAL SPIRITUEL

 

SUEDE : ... rétablir le service militaire obligatoire

http://www.lefigaro.fr/international/2017/03/02/01003-20170302ARTFIG00203-la-suede-retablit-le-service-militaire-obligatoire.php

 

 

 

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 Amicalement,

l'Amourfou...

URL: https://www.crashdebug.fr/revue-de-presse/13309-revue-de-presse-du-jour-comprenant-l-actualite-nationale-et-internationale-de-ce-samedi-4-mars-2017