mercredi 23 novembre 2016
Pourquoi Fillon ?
François Asselineau la France face au désastre en 2017
François Asselineau la France face au désastre en 2017
Le titre se suffit à lui même ; ) Plus de détails sur la sortie de de l'€uro et de l'Europe dans la conférence « Le jour d’après »
Source : Marc-candelier.com
Informations complémentaires :
Crashdebug.fr : La France vend son patrimoine à des états plus endettés...
Crashdebug.fr : Information sous contrôle. Presse française : qui possède quoi…
Jacques Sapir : « François Fillon prétend parler comme de Gaulle mais il pense comme Jean Monnet »
Jacques Sapir : « François Fillon prétend parler comme de Gaulle mais il pense comme Jean Monnet »
François Fillon ou la fausse surprise. François Fillon est cet ancien bras droit du gaulliste Philippe Séguin qui a porté, cinq années durant, le costume de premier ministre de “Sarko l’Américain”. A son bilan : la forfaiture du traité de Lisbonne, la réintégration de la France dans l’OTAN, la destruction de la Libye, l’explosion de la dette et la forte montée du chômage. Liste bien sûr non exhaustive. Aujourd’hui, il se dit l’héritier de Margaret Thatcher et de Gerhard Schröder et nous propose un programme néo-libéral en tout point conforme aux volontés du club Bilderberg… OD
L’un des faits marquants de la campagne pour les « primaires » de la Droite et du Centre, dont le premier tour se déroulait le dimanche 20 novembre a été la spectaculaire remontée de François Fillon. Cette remontée s’est soldé par un résultat imprévu : François Fillon enregistre plus de 44% des 4 millions d’électeurs qui se sont déplacés pour cette primaire, devançant de loin Alain Juppé (28%) et Nicolas Sarkozy (environ 20%).
L’une des raisons qui explique ce résultat est certainement la volonté de nombreux électeurs de droite d’échapper à l’alternative Juppé-Sarkozy. Il est vrai qu’entre la momie, transformé par la presse en clone de François Hollande, et l’Excité-Chef, le choix ne soit guère appétissant. En un sens, la victoire au premier tour de François Fillon est aussi une défaite de la presse et de la tentative d’imposer un candidat des médias.
Une autre raison a pu être le programme de François Fillon. Ce candidat a produit un véritable programme, fort détaillé. C’est un de ses points forts, comparé au vide intersidéral de personnes comme Copé, Le Maire ou « NKM » ; mais c’est aussi un point faible car la précision même du programme attire logiquement un œil critique. Et, si l’on peut partager certaines des propositions de François Fillon, d’autres sont incontestablement inquiétantes.
L’homme d’un programme
François Fillon a dit et écrit des choses assez justes sur plusieurs thématiques. Qu’il s’agisse de l’éducation, où il entend faire la chasse aux « pédagogistes », ou sur la sécurité publique, ou il dit fort justement que les lois et règlements permettant d’assurer la sécurité des français face au terrorismes existent déjà et que la véritable question posée est celle de la volonté de l’Etat à appliquer ses lois, on ne peut être que d’accord. Rien n’est pire pour l’autorité de l’Etat que la multiplication de lois et de mesures qui ne sont pas appliquées. On peut penser que les prestations de François Fillon sur le terrorisme, en particulier son débat avec le juge Trevidic sur France-2, n’ont pas été étrangères à sa percée spectaculaire lors du premier tour de la primaire de la Droite et du Centre.
De même, en politique étrangère, il entend rééquilibrer la position de la France, en particulier au Moyen-Orient, et rouvrir le dialogue avec la Russie. Ces mesures s’imposent à l’évidence. Le fait que dans sa tournée d’adieux le Président des Etats-Unis, M. Barack Obama, n’ait pas souhaité se rendre à Paris, alors qu’il fit un voyage remarqué à Berlin et à Athènes (quoi que pas pour les mêmes raisons) devraient faire réfléchir tous ceux qui pensent que la politique étrangère est chose importante. La France est, provisoirement, sortie de l’Histoire du fait de son alignement inconditionnel sur l’Allemagne et les Etats-Unis. Barack Obama, en homme occupé, n‘avait pas de temps à perdre. Il a « zappé » Paris et son insignifiant Président.
Mais, ces choses justes ne sont pas suffisantes. François Fillon se présente à nos yeux comme un homme neuf. Nous n’oublions pas cependant qu’il fut pendant cinq ans le Premier-ministre de Nicolas Sarkozy et qu’à ce titre il doit en embrasser le bilan. Nous n’oublions pas que des mesures désastreuses, comme l’implication de la France dans le drame libyen et la conversion de la politique française à l’atlantisme et à l’idéologie « néoconservatrice », ou la fameuse réforme Chatel, du nom de cet ancien DRH de L’Oréal passé à l’Education National, qui entendait supprimer l’enseignement de l’Histoire en classes de terminales scientifiques furent prises alors qu’il était Premier-ministre. Il est bien temps aujourd’hui de dire que la politique étrangère de la France est désastreuse ou qu’il faut reconstruire un récit (et non un « roman ») national ; quelle crédibilité peut-on avoir quand on n’a pas fait une profonde autocritique sur son action passée ? Mais surtout, on ne peut oublier que François Fillon fut à l’origine, par sa politique, de la forte hausse du chômage que la France a connue à partir de l’été 2011.
Graphique 1
Le chômage et la politique de François Fillon
(nombre de demandeurs d’emploi des catégories A, B et D de la Dares)
Source: Chiffres de la DARES
Le père du chômage ?
C’est donc sur le versant économique que le projet politique de François Fillon pêche le plus. Il n’y a eu aucune autocritique sur les politiques qu’il a conduites en tant que Premier-ministre, si ce n’est pour exprimer des regrets de ne pas avoir fait plus d’austérité. Pire, son programme nous annonce un renforcement de ces mesures néfastes. Prenons ainsi les 5 premières mesures de son programme :
- 100 milliards d’euros d’économies en 5 ans sur les dépenses publiques.
- 40 milliards de baisse des charges pour les entreprises et 10 milliards d’allégements sociaux et fiscaux pour les ménages.
- Fin des 35 heures dans le secteur privé et retour aux 39 heures dans la fonction publique.
- Suppression de l’ISF pour aider au financement des entreprises,
- Recul de l’âge de la retraite à 65 ans et unifier tous les régimes de retraite pour maintenir le pouvoir d’achat des retraites
La première de ces mesures pose la question de la croissance. De telles réductions des dépenses publiques, environ 1% du PIB par an en moyenne, cela est maintenant admis par une majorité des économistes, y compris les économistes du Fond Monétaire International[1], auront un impact très négatif sur la croissance, et donc sur l’emploi. On ne demande certes pas à un homme politique de lire des travaux d’économistes. Mais, à tout le moins, ceci prouve qu’il est fort mal conseillé, et surtout qu’il n’a tiré nulle leçon de sa précédente expérience du pouvoir. D’ailleurs, le programme de François Fillon est en complet décalage avec ce que proposent les conservateurs anglais avec Mme Theresa May, ou ce que promet Donald Trump. Et cela, pour le coup, on est bien fondé à le lui reprocher. Non qu’il ne faille réviser l’orientation des dépenses. Le budget de l’Etat délaisse l’investissement de compétitivité du territoire au profit de dépenses clientélistes. Il faut donc réallouer une partie des dépenses publiques et non supprimer.
La « baisse des charges », qui est la deuxième mesure, est en réalité une baisse des cotisations. Il faudra donc baisser d’un même chiffre les prestations sociales OU faire payer aux salariés (ou aux contribuables) ce qui ne le sera plus par les entreprises. Ce qui exercera, là encore, un effet profondément dépressif sur la croissance et l’emploi. L’effet dépressif de ce choc fiscal, que François Fillon veut faire passer par la TVA, l’emportera sur les aspects positifs d’une baisse de la contribution des entreprises. Ici encore, c’est l’investissement qui sera la première victime, car les entreprises, pour construire leurs prévisions d’investissements, se fondent sur les perspectives de la consommation.
La troisième mesure est la fin des 35 heures, ce qui représente une des « vaches sacrées » de la Droite en France. Mais, faire travailler à 39h dans toutes les professions, cela se traduira par une diminution des heures supplémentaires et donc une baisse du revenu des ménages, avec par conséquence une baisse de la croissance et de l’emploi.
La quatrième mesure, la suppression de l’ISF, est elle aussi une des « vaches sacrées » de la Droite. Non que ce dernier impôt soit parfait. Il est évident qu’il nécessite des modifications. Mais, là aussi, Fillon jette le bébé avec l’eau du bain.
Quant à la cinquième mesure, elle porte non seulement sur le recul de l’âge de la retraite à 65 ans mais aussi sur l’unification des régimes de retraites, et donc la fin des régimes spéciaux. Cette dernière mesure à l’apparence de la « justice » pour elle ; mais l’apparence seulement. En effet, dans les régimes spéciaux, on a des fonctionnaires dont les conditions de travail se sont profondément aggravées depuis une vingtaine d’années, et en particulier les fonctionnaires qui sont « au contact du public » comme on dit, et qui sont constamment en buttes aux incivilités, quand ce n’est pire. Retirer les droits particuliers dont ils bénéficient aujourd’hui ne peut que conduire à une profonde démotivation de ces fonctionnaires, que ce soit les policiers, les personnels de santé ou les enseignants, au moment même où ces fonctionnaires donnent des signes inquiétants d’épuisement. Soit on remontera de manière très significative (au moins 30%) leurs rémunérations, et l’on s’engagera à embaucher plus dans ces secteurs, soit il faut s’attendre à un effondrement de ces services fondamentaux, sur lesquels l’Etat et la République s’appuient. Ces mesures, en apparence dictée par la « justice » contiennent en réalité une injustice si criante qu’elles pourraient bien aboutir à une crise majeure de l’Etat. François Fillon prend ici, et l’on pèse ces mots, le risque d’être – s’il est en mesure d’appliquer son programme – l’homme qui aura détruit la République et l’Etat.
Un européisme fondamental
Fondamentalement, François Fillon est conscient du déficit de compétitivité qui s’est établi entre la France et ses principaux partenaires. Mais il raisonne « comme si » on pouvait parler de cette question sans aborder le problème des parités de change, c’est à dire le problème de l’Euro. La cécité dont il fait preuve à cet égard est assez étonnante. Il le fait parce qu’il ne veut sous aucun prétexte remettre en cause la monnaie unique. Or, l’existence d’un écart lié à la fois à la sous-évaluation de la monnaie allemande dans le cadre de l’Euro et à la surévaluation de la monnaie française est indéniable. Une étude du FMI, encore lui, l’évalue à 21%[2]. On peut considérer cette évaluation comme juste, tout comme on peut considérer qu’elle tend à sous-estimer l’ampleur du problème.
En fait, sans un écart du taux de change d’au moins 25% entre l’Allemagne et la France (et sans doute plus, de l’ordre de 30%), la France n’est pas compétitive. Mais, comment peut on obtenir un tel écart dans un régime qui fixe les parités monétaires, tout comme l’étalon-Or des années vingt et trente du vingtième siècle le faisait ?
Alors cet écart peut, bien sûr, être obtenu en faisant baisser les salaires en France et en espérant que ces mêmes salaires augmentent en Allemagne. Mais, même en espérant, ce qui est en réalité illusoire, une hausse réelle de 10% en Allemagne, cela implique une baisse de 15% en France, avec les effets dévastateurs qu’aura une telle politique sur l’économie française, et ce d’autant plus que nous sommes, et selon les propres mots de François Fillon, dans une situation grave, avec un très fort chômage et une baisse de l’investissement.
L’autre solution, qui serait non seulement incontestablement moins coûteuse, mais aussi dont la garantie de succès est considérablement plus élevée, consisterait à sortir de l’Euro, à laisser le « nouveau » Franc se déprécier d’environ 10% tandis que l’Euro allemand (et plus certainement encore le DM, car une sortie de la France ferait exploser la zone Euro) se réapprécierait d’environ 20%. Cette solution est en réalité la seule qui permette à la fois de résorber une partie du chômage de masse que nous connaissons (entre 1,5 et 2,0 millions à court terme), et de rééquilibrer nos comptes sociaux (moins de chômage signifiant plus de cotisations et moins de prestations) mais aussi nos comptes publics.
On a donc le sentiment que François Fillon promet à la France une politique qui va s’avérer extrêmement douloureuse et ceci sans aucune garantie de succès, alors qu’il pourrait proposer une autre politique dont le succès, lui, est garanti. On est bien ici en présence d’un aveuglement idéologique, d’une clôture autistique, qu’il partage – il faut l’ajouter – avec ses adversaires de la primaire de la Droite et du Centre, mais aussi avec les candidats potentiels de la gauche traditionnelles.
François Fillon, de Gaulle et Jean Monnet
La raison en est que François Fillon n’arrive pas à couper les ponts avec l’européisme, qu’il a pourtant critiqué que ce soit aujourd’hui ou dans le passé. Il reste soumis à cette idéologie et incapable de voir qu’elle détruit non seulement la France mais aussi l’Europe toute entière. L’aveuglement de François Fillon sur ce point a des conséquences extrêmement profondes et graves sur le reste de son programme. Il ôte toute cohérence à l’effort qu’il veut faire pour restaurer la souveraineté de la France, et assurer les conditions de sa véritable indépendance. François Fillon prétend parler comme de Gaulle, mais il pense comme Jean Monnet.
Derrière le discours gaullien qu’il affectionne et derrière la posture d’héritier qu’il se donne, il faut reconnaître la réalité de la soumission aux règles européennes, une soumission qui, en définitive, détruira ce que la coopération avec les autres nations a pu construire de positif. Car, la coopération ne se construit jamais dans la soumission, et cette vérité historique, François Fillon semble l’avoir décidément oubliée.
[1] Blanchard O. and Daniel Leigh, Growth Forecast Errors and Fiscal Multipliers, IMF Working Paper, Janvier 2013, Washington DC. Voir aussi, Baum A., Marcos Poplawski-Ribeiro, and Anke Weber, Fiscal Multipliers and the State of the Economy, IMF Working Paper, décembre 2012, Washington DC.
[2] IMF, 2016 EXTERNAL SECTOR REPORT, International Monetary Fund, juillet 2016, Washington DC, téléchargeable à : http://www.imf.org/external/pp/ppindex.aspx
Source(s) : Russeurope via Olivier Demeulenaere
Informations complémentaires :
« La fille de Brest » Irène Frachon dénonce : « Servier biberonne toujours le corps médical français » depuis le Mediator
« La fille de Brest » Irène Frachon dénonce : « Servier biberonne toujours le corps médical français » depuis le Mediator
À l'occasion de la sortie au cinéma ce mercredi 23 novembre de "La fille de Brest", le film d'Emmanuelle Bercot retraçant l'histoire du scandale du Mediator, la pneumologue brestoise Irène Frachon, à l'origine des révélations, dénonce les relations toujours aussi malsaines entre les laboratoires pharmaceutiques et le corps médical français.

Depuis 2007, elle dénonce sans relâche la dangerosité du Mediator, ce médicament commercialisé par les laboratoires Servier et prescrit comme coupe-faim pendant plus de trois décennies. Mais selon Irène Frachon - sujet du film "la fille de Brest", réalisé par Emmanuelle Bercot et qui sort ce mercredi 23 novembre au cinéma -, la reconnaissance du bien-fondé de son combat par les pouvoirs publics et le retrait du marché du Mediator en novembre 2009 n'ont rien changé de fondamental dans les relations incestueuses entre corps médical et industrie pharmaceutique. Pas plus que les 2.000 morts officiellement attribués au Mediator en France.
Neuf ans après votre dénonciation du scandale du Mediator, qu'est-ce qui a changé dans le milieu médical français ?
Irène Frachon : Pas grand-chose. Le laboratoire Servier, qui produisait ce médicament, est toujours bien accueilli à peu près partout. Les liens d'intérêts financiers, amicaux, intellectuels, entre les médecins et les laboratoires ont une telle force que rien n'a changé ou presque. Servier biberonne le corps médical français depuis des décennies. Ces liens sont consubstantiels et ce genre de choses ne se délie pas comme ça. Les racines sont profondes, sociétales et historiques. Dans cette affaire, on peut dire que les journalistes ont fait leur boulot, et les politiques aussi. Ils ont entendu la souffrance des victimes, bien mieux que de nombreux médecins en charge de celle-ci.
Concrètement, comment cela se traduit-il ?
Il y a une chape de plomb qui s'abat dès que l'on parle du Mediator, drame favorisé par de lourds conflits d’intérêts existant entre les experts de l’Agence du médicament (ANSM, l'ex-Afssaps) et le laboratoire Servier. Plusieurs hauts responsables de l’agence ont été mis en examen pour trafic d’influence et prise illégale d’intérêts mais aucun procès pénal n’est encore audiencé. Témoigner de ce cas d’école, qui oblige forcément à s’interroger sur les possibles risques sanitaires inhérents à ce mode de fonctionnement, m’a valu d’être écartée du réseau professionnel dans lequel je travaillais, sur des maladies dont je suis pourtant spécialiste. Une sorte d’excommunication d'une partie de la communauté médicale, parce qu'on me reproche de m’inquiéter des dérives du complexe médico-pharmaceutique. Ainsi, des collègues avec qui j'ai travaillé étroitement ont dénoncé en 2015 "le poison du 'tous pourri'" dans une tribune du Quotidien du médecin. Or, ce journal est un puissant relais de l'industrie pharmaceutique ; il avait publié en 2010 un communiqué de Servier niant tout lien de causalité entre le Mediator et la survenue de problèmes cardiaques…
Il est impossible en France de remettre en question les liens entre la médecine et les laboratoires ?
La critique des liens entre l'industrie et la médecine est insupportable pour certains. Le corps médical serait comme une ruche qu’on risquerait de détruire en la secouant un peu. Pourtant, je ne nie absolument pas l’intérêt de travailler avec l’industrie pharmaceutique ! C’est important pour permettre de progresser en thérapeutique, sous réserve d’une grande transparence dans la réalisation des essais cliniques et d’une gestion rigoureuse des liens d’intérêts. Chacun à sa place. Sans oublier que l’on devrait favoriser aussi dans ce domaine la recherche publique.
Outre les dotations financières, quels sont les artifices utilisés par les laboratoires pour obliger les médecins ?
Prenons quelques exemples récents pour ce seul mois de novembre 2016 : l’Institut Servier, dont le conseil scientifique est constitué pour un tiers d’académiciens de médecine, organisait les 12 et 13 novembre dernier un grand colloque à la Maison de la Chimie, à Paris. La publicité de ce colloque a été assurée par la Société française de médecine interne, dont certains membres participaient comme intervenants aux débats. Autre exemple : l'association humanitaire "La chaîne de l'espoir", créée par un chirurgien cardiaque pour opérer des enfants malades dans les pays sous-développés, a signé un partenariat de mécénat avec Servier le 8 novembre. Ceci afin d'ouvrir un centre de cardiopédiatrie au Sénégal, pays dans lequel Servier a commercialisé son Mediator pendant plus de 30 ans ! Alors que ces mêmes chirurgiens cardiaques français ont opéré, en France, des victimes de Servier pendant des décennies, sans s’en apercevoir !
Toutes les victimes du Mediator ont-elles été indemnisées ?
Loin de là, et pour celles indemnisées, les montants sont souvent de l’ordre de l’aumône… Les procédures au civil (à l’ONIAM, office national d’indemnisation des accidents médicaux), continuent et c'est pour ces victimes que je continue de me battre. Car il faut savoir que, malgré l’évidence de la responsabilité du laboratoire, les avocats de Servier s'acharnent à contester pour chaque victime le lien de causalité comme le montant des indemnisations, pratiquant sans vergogne un négationnisme scientifique sidérant ! Et ils font tout pour faire craquer des patients déjà très fragilisés par la maladie. Des gens continuent de mourir à cause de ce médicament, qui plus est dans une grande détresse matérielle.
Le Mediator a-t-il définitivement disparu de la circulation ?
Oui, à ma connaissance, mais plus tardivement dans certains pays qu’en France. On a écoulé les stocks…. après avoir distribué du Mediator en Afrique, en Asie, en Amérique du Sud. Dans tous ces pays, aucune procédure n'existe contre Servier et ne serait même envisageable, vu la disproportion des forces en présence.
Que faudrait-il faire ?
Le monde médical, notamment hospitalier et hospitalo-universitaire, est durablement aliéné. Si pour ceux de l'ancienne génération, c'est foutu, je veux participer à l'éducation des futurs médecins. Ce sont eux qui peuvent faire évoluer les mentalités et les pratiques, en se formant à l’esprit critique dans ce domaine. Je suis sollicitée aujourd’hui par des représentants d'étudiants en médecine, notamment l’ANEMF (Association nationale de étudiants en médecine de France), qui souhaitent s’emparer de ces thématiques. Ce genre d’initiative est amené à se multiplier et à favoriser l’introduction d’un enseignement sur les liens entre l'industrie et nos métiers dans le cursus des études médicales.
La loi est-elle adaptée ?
Sur le plan législatif, la loi Bertrand votée en 2011 à la suite du scandale du Mediator permet de savoir qui fricote avec qui mais elle a ses limites en termes de transparence : on ne connaît pas par exemple le montant des conventions (contrats de collaborations entre médecins et industrie, consultanat, conseil marketing, etc) qui transforment certains médecins en véritables VRP des laboratoires pour arrondir leurs fins de mois. À ma connaissance un décret est dans les tuyaux pour remédier à cette importante lacune.
Quel est le prochain scandale du Mediator ?
Je crains que l'utilisation de dispositifs médicaux implantés dans le corps prédispose à de nombreux problèmes. Il s’agit par exemple des prothèses orthopédiques, endovasculaires, etc. Il y a à mon sens de grosses inquiétudes à avoir de ce côté-là car donner l'alerte sur d’éventuels problèmes peut s’avérer délicat pour des médecins ou chirurgiens travaillant étroitement avec les concepteurs industriels de tels dispositifs. Là encore, une proximité labos-médecins peut être nécessaire pour certains aspects techniques et scientifiques. Mais elle doit s'accompagner d'une totale transparence des techniques de marketing pratiquées par les commerçants de ces produits.
Source : Atlantico.fr
Revue de presse du jour comprenant l’actualité nationale et internationale de ce mercredi 23 novembre 2016
Revue de presse du jour comprenant l'actualité nationale et internationale de ce mercredi 23 novembre 2016
Bonjour, pour information j'ai payé les 68€ d'abonement mensuel à RSS Include pour la page Defcon Room.
Amicalement,
f.
Actualités françaises :
23.11.2016
"La fille de Brest" Irène Frachon dénonce : "Servier biberonne toujours le corps médical français" depuis le Mediator (Marianne.net)
Jacques Sapir : « François Fillon prétend parler comme de Gaulle mais il pense comme Jean Monnet » (Olivier Demeulenaere)
En lui inspirant une guerre frontale avec Fillon, l'entourage d'Alain Juppé va l'entraîner dans le mur… (Atlantico.fr)
François Asselineau la France face au désastre en 2017 (UPR)
Nucléaire : les réacteurs arrêtés d'EDF pourraient redémarrer d'ici à un mois (Les Echos.fr)
France : 12 millions de personnes en situation de précarité énergétique (France Tv Info.fr)
22.11.2016
Hollande et le secret défense : enquête préliminaire du parquet de Paris (Les Echos.fr)
Fillon gagnant, les sondages à nouveau sur la sellette... (Sputniknews.com)
Le second tour des primaires de la droite se jouera entre deux Bilderbergers (Fawkes)
Le Parti socialiste se rassemble pour critiquer le programme de François Fillon (France Tv Info.fr)
Emmanuel Macron chahuté à Metz (Le Point.fr)
« Quand la SNCF découvre qu’en automne les feuilles ça tombe, qu’en hiver il y a de la neige et que même l’eau ça mouille !! » L’édito de Charles SANNAT (Insolentiae.fr)
Divers :
22.11.2016
Olivier Delamarche VS VS Emmanuel Lechypre BFMTV Intégrale Placement 21 novembre 2016 : « Qu'est-ce qui anime les mouvements des marchés en cette rentrée ? » (Bfmbusiness.bfmtv.com)
Moment détente :
23.11.2016
Les europhobes de Ukip financés par le Parlement européen? (France Tv Info.fr)
22.11.2016
L'ex-ambassadeur Boris Boillon renvoyé devant la justice (Le Figaro.fr)
21.11.2016
Buckingham Palace : les Britanniques veulent faire payer les travaux à la famille royale (Le Point.fr)
Ça se passe en Europe : Bruxelles perd son super-héros (Les Echos.fr)
Actualités internationales :
23.11.2016
Le Parlement européen veut geler l'adhésion de la Turquie à l'UE (France 24.com)
États-Unis : Donald Trump continue de revenir sur ses promesses de campagne (Le Point.fr)
22.11.2016
Chypre : fin du cycle de négociations sans accord ni nouvelle date de discussions (ONU) (L'Express.fr)
Japon. Un tsunami qui rappelle Fukushima (Courrierinternational.com)
Retrait du traité transpacifique, immigration, énergie... Toutes les annonces de Donald Trump (20 Minutes)
Législatives allemandes : "Sans Merkel, la CDU n'est plus rien" (France 24.com)
C'est comment ailleurs ? Les élections primaires en Europe (France Info.fr)
Brexit : Theresa May veut rassurer les patrons britanniques (Les Echos.fr)
Un projet de loi d’amnistie de certains crimes sexuels sur mineures provoque un tollé en Turquie (France 24.com)
High-Tech :
23.11.2016
Six choses que vous pouvez faire avec votre casque de réalité virtuelle (à part jouer) (France Tv Info.fr)
22.11.2016
Une technologie américaine secrète offerte par mégarde aux Russes ! (Le Point.fr)
EN IMAGES. Au Salon auto de Los Angeles, électriques et SUV partagent l'affiche (L'Express.fr)
Sciences :
23.11.2016
Les nouvelles thérapies contre le cancer vont coûter très cher à l'assurance-maladie (Les Echos.fr)
21.11.2016
ISS : Thomas Pesquet est arrivé (France Tv Info.fr)
Informatique :
20 Minutes par jour :
Sécurité :
22.11.2016
Surveillance : ce que contient la nouvelle loi sur le renseignement britannique (Le Monde.fr)
[NextINpact] Le CNNum demande la suspension du fichage de 60 millions de Français (LQDN)
Dossiers :
Livres :
21.11.2016
Twilligth Zone :
Cinéma :
Séries :
12.11.2016
Aftermath - Saison 1, épisode 3/10 : « Dans nos chambres vides »
04.11.2016
Mr. Robot - Saison 1, épisode 7/10 : c0d3_s0urc3.flv
Le complément de la Revue de presse du jour comprenant les informations de ce qui fait l'actualité française et internationale du 19 au 21 novembre vues par notre Contributeur anonyme.
INDE : ... économie à 90% en cash, sa suppression cause une paralysie totale
AUSTRALIE : ... Citybank supprime le cash dans ses agences + immolation
http://www.rtl.fr/actu/international/australie-il-s-immole-par-le-feu-dans-une-banque-7785860573
VIDEO DU JOUR
Pauvreté augmente
Des économistes allemands appellent à la création de l'euro-or
A chaque fois que vous vous retrouvez du côté de la majorité, il est temps de commencer à réfléchir. Mark Twain
SIGNE DES TEMPS :
ALLEMAGNE : ... 2019 maison de prière commune aux 3 grandes religions
http://www.saphirnews.com/House-of-One-synagogue-eglise-et-mosquee-sous-un-meme-toit_a22968.html
FRANCE DE LA FAILLITE : ... un bar-tabac en faillite en 9 MOIS à Reims ... Megabus en faillite
FRANCE : ... l'emprunteur-type immobilier s'endette plus et plus longtemps
1. VERS UN NOUVEL ORDRE MONDIAL FINANCIER
FRANCE : ... flambée des prix du poisson
MARCHÉS : ... les banques européennes ont la cote en Bourse
PORTUGAL : ... manifestation de fonctionnaires
ITALIE : ... grève dans le textile
PORTUGAL : ... un fonds chinois prend le contrôle de la banque BCP
CANADA : ... la RBC augmente ses taux hypothécaires résidentiels ... les Canadiens s'endettent
http://www.tvanouvelles.ca/2016/11/15/rbc-augmente-ses-taux-hypothecaires-residentiels
RUSSIE : ... achète 40 tonnes d'or en octobre
https://www.goldbroker.fr/actualites/reserves-or-russie-octobre-1043
2. VERS UN NOUVEL ORDRE MONDIAL SOCIÉTAL
FRANCE : .. 14 ans prostituée sur Vivastreet
http://rue89.nouvelobs.com/rue69/2016/11/18/14-ans-prostituee-cest-possible-site-vivastreet-265698
2017 : ... l'Allemagne a peur que la France bascule pour Marine Le Pen
ROYAUME-UNI : ... surveillance pour tous
3. VERS UN NOUVEL ORDRE MONDIAL SPIRITUEL
TURQUIE : ... discute avec la Russie d'un système anti-missiles S-400 (le même que l'Iran)
USA : ... NASA & FEMA se sont préparés pour un astéroide
http://conscience-du-peuple.blogspot.fr/2016/11/la-nasa-et-la-fema-se-sont-preparees.html
RUSSIE : ... nouvelles armes ... 4000 soldats de l'OTAN à la frontière russe
https://fr.sputniknews.com/trend/russie_armes/
https://www.youtube.com/watch?v=1WGww2zJSiE
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Et bien sûr l'ensemble des Revues de presse précédentes dans la section qui leur sont dédiées.
(Si vous venez de découvrir notre petit site voici une vidéo qui vous en expliquera rapidement le mode de fonctionnement)
Amicalement,
l'Amourfou...