samedi 1 octobre 2016
Grèce : la défaite d’un peuple, de l’Europe et d’une forme d’alternative
Michel Sapin va devoir rembourser des indemnités indûment perçues
Michel Sapin va devoir rembourser des indemnités indûment perçues
Quand on vous parle de la corruption qui gangrène notre pays et en est la source de tout ses maux...

Le ministre plaide une "erreur purement administrative et involontaire".
Le genre de nouvelle qui fait mauvais genre. Michel Sapin, ministre de l'Économie et des Finances, pourrait devoir rembourser une indemnité d'élu municipal indûment perçue dans le passé, a décidé le tribunal administratif (TA) de Limoges, enjoignant à la commune d'Argenton-sur-Creuse (Indre) de recouvrer cette indemnité.
Et il ne s'agit pas d'un simple dépassement : le montant de ces indemnités indues, perçues par l'ancienne équipe municipale, est estimé au total entre 80.000 à 100.000 euros pour tous les élus concernés.
A compter de 2009, période durant laquelle les socialistes Michel Sapin (jusqu'en juin 2012), puis Michel Quinet (jusqu'en mars 2014) étaient maires de la ville (5.300 habitants), une majoration de 25% de l'indemnité municipale avait été attribuée aux élus. Cette majoration s'appuyait sur des dispositions prévues au titre des villes dites "touristiques". Un label qui avait donc permis aux deux édiles de s'augmenter en toute légalité.
Sauf qu'en 2014, le chef de file de l'opposition municipale, Ludovic Livernette (DVD), avait découvert que ce statut de ville touristique n'avait pas été confirmé par un arrêté préfectoral pour Argenton-sur-Creuse. Il avait donc demandé au nouveau maire, Vincent Millan (divers gauche), de régulariser la situation en demandant à Michel Sapin, Michel Quinet et aux autres élus concernés de rembourser le trop-perçu à la commune.
Source : Tempsreel.nouvelobs.com
Informations complémentaires :
Crashdebug.fr : Quelques raisons pour lesquelles le Danemark est le plus pays le plus heureux du monde
Revue de presse du jour comprenant l’actualité nationale et internationale de ce samedi 1er octobre 2016
Revue de presse du jour comprenant l'actualité nationale et internationale de ce samedi 1er octobre 2016
Bonjour, enfin samedi, alors j’aime autant vous dire que ça se ressent dans l’actualité, mais on a quand même trouvé quelques infos intéressante.
Bon week end !
Amicalement,
f.
Actualités françaises :
01.10.2016
POUR INFO : Douce France – Sapin condamné à rembourser des indemnités indument perçues (Le Blog à Lupus)
Distilbène : le laboratoire condamné à indemniser une victime de 3e génération à hauteur de 600 000 euros (Marianne.net)
Les Français sont attachés à la démocratie, mais veulent la rénover : voici comment (We Demain.fr)
30.09.2016
Non-revalorisation des retraites au 1er octobre : ils ont osé (L'Humanité.fr)
Attentat de Nice : la version des autorités contestée par un document d'enquête (Libération.fr)
Emploi, investissement, exportations : mais où sont passés les milliards du CICE ? (L'Express.fr)
L'État va cesser de financer les régions (L'Express.fr)
Divers :
30.09.2016
Philippe Béchade VS Hubert Tassin BFMTV Intégrale Placement 28 Septembre 2016 : « On est dans une économie de marché sans marché » (BFMTV) via Contributeur anonyme
28.09.2016
Politique et Éco n° 105 - TV Libertés 26 septembre 2016 - Pierre Jovanovic : les dernières nouvelles de nos amis banquiers (Contributeur anonyme)
Moment détente :
Actualités internationales :
01.10.2016
Deutsche Bank en passe de payer 5,4 milliards de dollars, au lieu de 14 (Le Figaro.fr)
« Devez-vous redouter la faillite de la Deutsche Bank et vous précipiter aux abris ? » L’édito de Charles SANNAT (Insolentiae)
La Bulgarie interdit le port du voile intégral dans les lieux publics (Le Monde.fr)
30.09.2016
Quelques raisons pour lesquelles le Danemark est le plus pays le plus heureux du monde (Atlantico.fr)
Deutsche Bank : les départs de « hedge funds » provoquent une nouvelle poussée de fièvre (Les Echos.fr)
Syrie : Washington et Moscou au bord de la rupture (L'Express.fr)
Proche-Orient : les colonies contre la paix ? (France Info)
Émouvant : L’homme qui sauve les chats d’Alep (Les Brindherbes Engagés)
High-Tech :
30.09.2016
Intelligence artificielle : coup de com' des géants du Web contre Terminator (L'Express.fr)
28.09.2016
Amendes, formation, sécurité : ce qui va changer pour les drones civils (Le Parisien.fr)
Sciences :
01.10.2016
Les dernières images de Rosetta avant le crash (Le Figaro.fr)
30.09.2016
Hydrogène : la voiture de demain (France Info)
29.09.2016
La voiture autonome sur le périphérique (Le Parisien.fr)
28.09.2016
Première naissance d’un bébé « à trois parents » (Le Monde.fr)
Astronomie : de l’eau sur Europe ? (Le Monde.fr)
26.09.2016
Le plus grand radiotélescope du monde entre en service en Chine (France Tv Info.fr)
Informatique :
20 Minutes par jour :
Les mondiaux de « League of Legends », la grand-messe de l’e-sport (Le Monde.fr)
Sécurité :
29.09.2016
Les objets connectés, nouveaux relais des attaques informatiques (L'Express.fr)
26.09.2016
Les Suisses disent oui à la surveillance électronique par les services secrets (Libération.fr)
Dossiers :
30.09.2016
L’islam en France : la République en échec (Dossier Tabou)
24.09.2016
Thorium, la face gâchée du nucléaire (Arte)
18.09.2016
Cash Investigation : « Industrie agro-alimentaire : business contre santé » (France 2)
Livres :
28.09.2016
Douce France : Pourquoi écrire sur la guerre civile ? Par Laurent Obertone (Le Blog à Lupus)
Twilligth Zone :
Cinéma :
04.09.2016
Mr. Robot - Saison 1, épisode 1/09 : Hellofriend
Le complément de la Revue de presse du jour comprenant les informations de ce qui fait l'actualité française et internationale du 30 septembre vues par notre Contributeur anonyme.
FRANCE : ... empruntera 185 milliards en 2017 ... hausse de la dette
UE : ... tourmente bancaire, 1 centime l'action d'une banque portugaise
http://or-argent.eu/les-banques-europeennes-plus-que-jamais-dans-la-tourmente/
VIDEO DU JOUR
Dette hors de contrôle si les taux remontent dit le PDG de Société Générale
A chaque fois que vous vous retrouvez du côté de la majorité, il est temps de commencer à réfléchir. Mark Twain
SIGNE DES TEMPS :
R. TCHÈQUE : ... après l'Australie, essor des implants RFID pour payer
http://sciencepost.fr/2016/09/plus-dune-vingtaine-de-tcheques-sest-deja-faite-implanter-puces-payer/
FRANCE : ... la durée du chèque sera peut-être rétablie à un an
http://www.20minutes.fr/economie/1933031-20160929-duree-validite-cheques-retablie-an
1. VERS UN NOUVEL ORDRE MONDIAL FINANCIER
FRANCE : ... une part de la TVA financera les régions = hausse à prévoir ... échec du CICE ... Ex-Pages Jaunes dépecé ... fin du monople pôle emploi
http://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-160930-pole-emploi-la-fin-dun-monopole-2030914.php
MARCHÉS-FINANCIERS : ... effondrement dit Celente ... bulle immobilière
http://www.businessbourse.com/2016/09/28/gerald-celente-la-realite-est-bien-plus-quinquietante/
ALLEMAGNE : ... Air Berlin supprime 1200 emplois ... Deutsche Bank ... pas de plan dit Berlin ... des fonds retirent leur argent
CHINE : ... Lenovo supprime 1100 emplois ... trucage du PIB (copie sur l'Occident)
http://www.clubic.com/pro/emploi-informatique/actualite-816971-lenovo-motorola.html
GRÈCE : ... privatisations ... une loterie pour faire demander des factures
CANADA : ... une banque supprime 300 postes et fusionne 500 succursales
FIN DE L'EURO : ... Varoufakis : “Des forces très puissantes voudront rapidement exclure la Grèce ou le Portugal de l’euro”
https://fr.express.live/2016/09/29/varoufakis-forces-exclure-grece-portugal-zone-euro/
2. VERS UN NOUVEL ORDRE MONDIAL SOCIÉTAL
FRANCE : ... le robo advisor français attire 1500 clients
POLITIQUE : ... Fleur Pellerin lève 100 millions pour son fonds d'investissement ... Olivier Sarkozy quitte Carlile pour créer son fonds ... Sapin condamné à rembourser 100.000€ d'indemnités de maire
3. VERS UN NOUVEL ORDRE MONDIAL SPIRITUEL
ISLANDE : ... aurores boréales
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(Si vous venez de découvrir notre petit site voici une vidéo qui vous en expliquera rapidement le mode de fonctionnement)
Amicalement,
l'Amourfou...
L’islam en France : la République en échec (Dossier Tabou)
L'islam en France : la République en échec (Dossier Tabou)
J’ai vu ce doc chez les moutons, et en fait je l’ai trouvé pas mal, pour comprendre un peu mieux les musulmans et les forces en actions, donc je vous le soumets.
Du reste, je tiens à témoigner du fait que j'ai pour voisins immediat (depuis plus de 15 ans), une famille musulmane et je n'ai AUCUN problème avec eux, ils respecte ma religion et je respecte la leur, il y a même des thèmes sur lequels nos religions s'accorde, d'ailleurs n'oubliez pas que les 3 principales religions au monde ont Abraham en commun.
Après il faut rester réaliste, l'Islam est une religion prosélyte...
Amicalement,
f.
Source : Lesmoutonsenrages.fr
Information complémentaire :
Quelques raisons pour lesquelles le Danemark est le plus pays le plus heureux du monde
Quelques raisons pour lesquelles le Danemark est le plus pays le plus heureux du monde
Le pays scandinave a été élu pays le plus heureux du monde, selon le rapport du World Happiness Report publié en mars 2016. Voici quelques raisons de ce bonheur national.
La nouvelle est arrivée en mars 2016, avec la publication du dernier rapport du World Happiness Report. En passant devant la Suisse au classement, le Danemark se retrouve alors élu pays le plus heureux du monde.
Le pays scandinave est en effet connu pour sa prospérité économique et sociale, que les analystes expliquent par son modèle de "flexisécurité", autrement appelé "triangle d'or", modèle social qui s'articule autour de trois piliers : une grande flexibilité du marché du travail, un système d'indemnisation généreux pour les personnes au chômage et enfin une politique active de l'emploi visant à éviter le chômage de longue durée.
PIB par habitant et solidarité sociale
Mais en y regardant d'un peu plus près, on se rend compte que le Danemark compte bien d'autres atouts qui lui valent cette couronne de lauriers. En plus de bénéficier d'un système de réglementation du travail qui veille à la protection des salariés, les Danois possèdent l'un des PIB par habitant les plus élevés au monde, qui s'élève en moyenne à un peu plus de 54.000 euros par an. En contrepartie, le salaire minimum est situé à un peu plus de 18 euros de l'heure, indique le site Tech Insider. Confortable, et de quoi faire entrer le pays dans le club très réservé des dix pays dont les habitants sont les mieux rémunérés. Et si les impôts sont conséquents, l'État le leur rend bien : les Danois profitent d'un excellent système de protection sociale garantissant un accès universel à la santé et de généreuses pensions de retraites. Une manière de transformer la richesse en bien-être national.
Et ce bien-être mène à la bienveillance. Les Danois expliquent leur épanouissement par la solidarité sociale qui règne dans leur pays. La famille a une importance capitale. Pour cette raison, peu nombreux sont les Danois à travailler le week-end ou après 17h30, qui préfèrent généralement passer du temps avec leurs proches et leur famille, explique l'expert en bonheur Meik Wikings à Business Insider. Un altruisme qui s'étend également aux étrangers, puisque selon le World Giving Index, 67% des Danois sondés ont fait acte de charité durant le mois dernier, et 20% ont fait des dons à une fondation.
Liberté et tolérance
Également, dans la vie de tous les jours, un sentiment de liberté et de tolérance plane au Danemark. "Les habitants ne se jugent pas entre eux", estime l'économiste Christian Bjornskov. De plus, les Danois se réjouissent de se sentir libre de faire des choix et de mener la vie qui leur plait. Cela passe notamment par leur gouvernement, que les habitants perçoivent comme plutôt transparent. Le pays scandinave est considéré comme l'un des pays où les politiques sont les moins corrompus au monde. Pour comparaison, la France est 23e, à égalité avec les Émirats arabes unis, comme en atteste cette carte :

Une certaine idée du bonheur
Enfin, les Danois ont une certaine appétence à rendre les choses belles, chaleureuses, et ainsi à en tirer du plaisir. Peut-être que le bonheur est une histoire de volonté, après tout. Les Danois sont en quête de hygge (le mot est intraduisible en français), quelque chose de chaleureux, de réjouissant. Et parfois, le hygge (prononcer hou-gah) tient à peu de choses. Par exemple, il est très courant, voire habituel, d'allumer quelques bougies en rentrant chez soi. Selon le Happiness Research Institute, 85% des Danois associent les bougies à ce sentiment de confort grisant, et 28% des habitants interrogés en allument tous les jours.
Se faire plaisir est en quelque sorte le leitmotiv des Danois. Pour cette raison, ils consomment beaucoup de viande, de sucreries et de café, des aliments que l'on conseille habituellement de consommer avec modération. Pareillement, les habitants investissent sans trop compter dans leur maison. Leur lieu de vie se doit de répondre à leurs attentes, de jouer son rôle de cocon protecteur et accueillant. Ainsi, les Danois sont également les Européens qui possèdent les habitations les plus vastes, en moyenne.
Enfin, le Danemark réalise un doublé gagnant, puisque sa capitale Copenhague a été élue ville la plus heureuse au monde, devant Melbourne en Australie. Alors on a bien tenté de trouver quelque chose qui n'allait pas dans ce pays : ses détracteurs ont pointé du doigt le fait que pour un pays dont les habitants nagent dans le bonheur, il était étrange de constater que la consommation nationale d'antidépresseurs est la deuxième plus forte parmi les pays de l'OCDE, derrière l'Islande. À cela, Mark Wiking répond dans une interview accordée à Business Insider que si cette consommation d'antidépresseurs est élevée chez les Danois, c'est surtout la preuve que les malades mentaux ne sont pas négligés par le système de santé national, et que leurs pathologies mentales sont reconnues et considérées, plutôt que raillées et ignorées.
Décidément, les Danois ont beaucoup de choses à nous apprendre...
Source : Atlantico.fr
Informations complémentaires :
Et maintenant, l’islamophobie est un argument publicitaire…
Et maintenant, l'islamophobie est un argument publicitaire…
Nouveauté : publicité hier dans Le Figaro pour le dernier Zemmour :
Donc le sale éditeur Albin Michel ne trouve rien de mieux comme argument publicitaire de vanter le fait qu’il est qualifié de “Délire Islamophobe” – j’imagine qu’il ferait la même chose pour un pamphlet antisémite, l’argent n’ayant pas d’odeur… ?
On notera toujours la paranoïa ambiante “ennemi public n°1” pour un type accueilli partout à bras ouverts par ses amis journalistes et soutenu dans le silence par les politiques, ça fait bien rire – je me demande ce que pensent Soral ou Dieudonné d’avoir été ainsi “détrônés”…
Quand je pense aussi que certains ont hurlé à la comparaison avec les années 30, eh bien il faut être bien ignorants de cette période pour ne pas voir certains parallèles étonnants – sans dire, évidemment, que c’est exactement la même chose, fort heureusement.
Mais c’est ainsi qu’on réveille, petit à petit, pas à pas, extrémistes d’un bord répondant aux extrémistes de l’autre bord, la bête immonde de la haine – et on verra qu’elle est bien dure à rendormir…
J’en profite également pour ré-expliquer ma position.
À aucun moment je n’ai parlé de propos en lien avec les problèmes réels posés par des pratiques islamistes extrémistes dans certains quartiers. Ces pratiques existent, je le reconnais volontiers – est-ce assez clair pour que le sujet ne revienne plus en commentaire ?
Après, non, on n’en parlera pas sur ce blog, tout simplement parce que je n’en suis pas spécialiste, et il n’y a qu’à aller lire ce qu’en disent les vrais professionnels (et non pas les clowns à la Zemmour, minable jorunaleux, simple marchand de haine et de peur, sans solution pacifique, comme en a beaucoup vomi l’Histoire dans les années 1930 et 1940), souvent en désaccord, les Olivier Roy, les Gilles Kepel (qui intéressera les pro-Zemmour), les Pierre Conesa, les Marc Trevidic, les David Thompson ou qui sais-je encore – est-ce assez clair pour que le sujet ne revienne plus en commentaire ?
Bien.
Non mais, sérieux, c’est vraiment clair à ce stade ?
Bien.
Si ce blog s’appelle Les-Crises, c’est que je m’intéresse… aux crises à venir.
Mon anticipation – totalement subjective et discutable, mais c’est la mienne – est que Zemmour alimente ainsi la prochaine crise, ou, qu’il en est, dans tous les cas, au moins un révélateur (ce n’est évidemment pas le diable à lui seul).
Éric Zemmour est une énorme caricature de Mahomet ambulante, qui s’agite partout pour provoquer les extrémistes islamistes.
Je rappelle ce que disaient les autorités à l’époque de la publication des caricatures :
« Je condamne toutes les provocations manifestes, susceptibles d'attiser dangereusement les passions. » [Jacques Chirac, 08/02/2006]
« C'est le pire exemple d'extrémistes provoquant des extrémistes. » [Vygaudas Usackas, représentant spécial de l'Union européenne pour l'Afghanistan, JDD, 19/09/2012]
Le bon vieux Chirac avait bien compris le problème (quelques mois à peine après les émeutes en banlieue !), assez simple, posé par cette action des néocons : des extrémistes provoquent d’autres extrémistes et attisent les passions, donc augmentent les risques et le danger pour tout le monde. D’autant qu’avec la Mondialisation, le village global toussatoussa, ce qu’on fait à Paris se sait dans l’heure en Arabie…
La suite a hélas montré que ces protestations n’avaient pas suffit (mais au moins, elles existaient), et on a vu les affreuses conséquences de tout ceci (exécution des malheureux de Charlie Hebdo par une poignée de barbares, passions attisées, millions de personnes soutenant le blasphème gratuit de Mahomet, radicalisations d’islamistes, propagande formidable pour Daech, bombardements, cycle d’attentats en retour, etc.)… Il ne s’agit pas de tout interdire, mais de montrer que le peuple français n’approuve pas, c’est tout – c’est ce que font les Américains.
Après, je peux comprendre que certaines personnes adhérents à certains propos de Zemmour – mais retrouvez-les alors chez des gens plus sérieux. Car le souci c’est bien les appels à la haine, voire à la violence, induits par les paroles inacceptables de Zemmour, qui ne sont en rien “un détail”.
Certains voudraient qu’on “réponde”à Éric Zemmour, mais on ne peut pas débattre avec quelqu’un qui dit qu’il n’y a “aucun musulman qui vive en paix en France”, il faut juste appeler du soutien psychologique… Quand à “ne pas lui répondre pour ne pas lui faire de pub”, on rêve, le type est n°1 des ventes…
Mais comment crier à l’atteinte à la “Liberté d’expression”, alors que Zemmour s’est exprimé, et beaucoup (trop) exprimé, et que je demande simplement aux Juges de bien vouloir dire le Droit, de bien vouloir indiquer si Zemmour a ou non respecté la Loi ? Éric Zemmour bénéficierait-t-il d’un privilège voulant que la loi ne s’applique pas à lui quand il tient ce genre de propos ? Quand on commence à ne plus appliquer les Lois aux extrémistes, ça commence à sentir vraiment très mauvais…
Les gens pestent et compliquent une sitaution simple : 1/ Zemmour n’a très probablement pas respecté la loi (quoi qu’on pense de la loi en question) 2/ Le gouvernement s’est déclaré pointilleux sur le respect de cette loi par d’autres, mais il ne fait rien contre Zemmour. Point final. Tout le reste est hors de propos – mais les fanatiques veulent toujours parler du reste…
Que diraient d’ailleurs les défenseurs de cette “Liberté d’expression” s’il entendaient un Imam venir dire sur RTL, France 5, LCI, BFM que l’athéisme est incompatible avec la France, et que les Français doivent se convertir à l’Islam ou quitter le pays où ils sont nés ? Je parie que ça ne leur plairait pas beaucoup, et que bien peu défendraient la “liberté d’expression” de cet imam… (quelque chose me dit même que beaucoup de ces Tartuffe de la Liberté d’Expression trouveraient normal qu’il soit expulsé dans l’heure…)
Bref, on a ainsi assisté à l’étape 1 : “Il est possible de tenir à plusieurs reprises sur les grandes chaînes des propos islamophobes, sous l’œil bienveillant des journalistes – qui auraient étranglé Dieudonné s’il avait dit ça sur les Juifs” (si si, genre “Le Judaïsme est incompatible avec la République, les Juifs doivent choisir entre leur religion et la France…”)
L’étape 2 a été : “tiens, il ne passe rien avec les diffuseurs, dont certains, comme RTL, soutiennent même carrément Zemmour”
L’étape 3 a été : “tiens, le gouvernement, qui a réuni en 1 heure le Conseil d’État pur empêcher Dieudonné de faire un spectacle devant quelques centaines de personnes, et a poussé des cris d’orfraie, n’a rien à dire sur Zemmour vomissant dans tous les médias sur des millions de Français”
L’étape 4 est donc : “tiens, l’islamophobie, c’est un argument publicitaire dans les journaux maintenant”.
Alors bien sûr, tous ça scandalise grandement les musulmans – ainsi que les non-musulmans avec du coeur -, et fait donc monter la tension, les crispations, la haine des extrémistes. Évidemment, cela ne peut que pousser à la radicalisation d’une poignée – mais une poignée qui peut faire beaucoup de dégâts. A-t-on vraiment besoin de ça ? – tout comme avait-on besoin de ces fichues caricatures, dont 200 autres pays se sont fort bien passé ?
Après, il est vrai que le fond du problème n’est pas Zemmour. Des Zemmour, il y en a tout le temps. Mais d’habitude, ils parlent dans des caves à 4 crânes rasés, pas sur RTL… Le problème, c’est cette banalisation du mal, mais bon, Zemmour peut en être une illustration…
Qu’il est triste de voir qu’on n’a tiré aucune leçon de Charlie Hebdo… Et donc, ça recommencera probablement. J’imagine bien la suite. On pourrait avoir, qui sait, aux prochains propos de Zemmour, quelques extrémistes en banlieue commençant à bouger fortement ; ou au prochain attentat, un incendie d’une mosquée ; ou, et ça me semble probable, la communication de Daech qui va surfer là-dessus (“Après les manifestations pour les caricatures de Mahomet, les appels à traiter les banlieues comme Gaza, rejoignez-nous avant qu’il soit trop tard !”) et finira par lancer une fatwa contre Zemmour, qui viendra se plaindre le p’tit chou (qui, au passage, est déjà protégé avec nos impôts, pendant qu’il encaisse des centaines de milliers d’euros avec ses torchons) – pour gagner du temps, je précise d’avance, au cas où, que non, je n’irai pas non plus manifester, car les provocateurs extrémistes qui manipulent les gens me gavent désormais… Ce ne sera donc pas pour moi ça non plus :
Mais comment peut-on être assez bête pour tomber dans les pièges évidents – et annoncés – de Daech et d’al-Qaïda ? Mais les gens se demandent-ils 2 minutes ce qu’ils attendent de NOUS quand ils commettent un attentat ? Quelle est LEUR stratégie, afin qu’on la combatte par NOTRE CONTRE-stratégie ?
Ben-Laden l’a bien expliqué : leur but est de semer la haine, pour que les Français se comportent mal envers les musulmans, et que ceux-ci se mettent à se révolter, et qu’il y ait des troubles profonds. Est-ce si dur à comprendre que Zemmour joue exactement le jeu de Daech ? Et qu’il nous suffit de faire le contraire ? Comme l’a fait le Premier-Ministre norvégien en 2011 :
C’est pareil ici, après un attentat on devrait tous dire aux français musulmans “Surtout ne vous désolidarisez-pas de ces barbares, on sait bien qu’ils sont de très mauvais musulmans sans lien avec vous, et que nous sommes très heureux d’avoir une aussi grande communauté musulmane qui enrichit le pays, et que ce triste évènement nous donne envie d’être encore plus fraternels avec vous – et c’est le contraire de ce que veulent nos ennemis.”
Voilà comment ils nous faudrait réagir, par un “Tous Français !”
Et pour ceux qui me trouvent ceci benêt, je précise aussi que, la bonne réaction au prochain attentat tuant 5 Français, serait aussi d’aller “droner” 10 émirs saoudiens ayant financé Daech – les autres comprendront bien le bon message à faire passer à leur cousins, vu qu’ils préfèrent les 2 ou 3 vierges ici-bas plutôt que les 72 là-haut…
Voilà une bonne façon de lutter contre le terrorisme, et de protéger les Français – plutôt que de diviser les Français, ou de faire ça :
Interview du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov
Interview du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov
Traduction pour avoir le point de vue russe – qui je le rappelle, n’est pas non plus la Vérité, tous les Ministres des Affaires Étrangères pipotant… Mais ça peut aider à mieux la percevoir…
Source : Emission “Les Nouvelles du samedi”, New York, 24 septembre 2016
Question: Je voudrais revenir à la réunion de mardi (20 septembre) sur la Syrie. Avant cette rencontre, vous vous étiez entretenu avec le Secrétaire d'État américain John Kerry à huis clos. Si ce n’est pas un secret, que lui avez-vous dit: “John, qu’est que tu as fais, nous avions un accord mais les USA ont quand même attaqué les forces gouvernementales syriennes”?
Sergueï Lavrov: Les Américains ne s’en cachent pas. Ils disent que c’est une erreur et présentent aux Syriens leurs excuses par notre intermédiaire.
Question: Ils ont tout de même présenté leurs excuses au Président syrien Bachar al-Assad? Le New York Times a écrit qu’ils l’avaient fait.
Sergueï Lavrov: Oui, ils ont présenté leurs excuses. La situation est assez étrange. J’ai dit au Secrétaire d'État américain John Kerry, puis à la réunion du Groupe international de soutien à la Syrie (GISS), que la situation à Deir ez-Zor, contrairement à Alep où la ligne de démarcation change constamment, était statique depuis plus de deux ans. Les forces syriennes y sont encerclées par Daech.
Nous larguons régulièrement de l’aide humanitaire et d’autres produits vitaux par avion. L’Onu procède également à des parachutages d’aide humanitaire. Ce sont des faits connus. Il est très difficile de croire que les équipes de reconnaissance de la coalition menée par les États-Unis contre Daech sur tout le territoire syrien (c’est Daech qui a encerclé les forces gouvernementales) ait pu oublier la position des différentes parties. Je ne veux accuser personne.
Nos collègues des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) pensent qu’il ne faut pas tirer de conclusions hâtives concernant les causes de la tragédie du convoi humanitaire ayant quitté la Turquie le 19 septembre, qui a été attaqué. J’ai déjà entendu des accusations contre l’aviation russe ou syrienne. Nous en avons parlé avec le Secrétaire d'État américain John Kerry, à qui j’ai répété que l’aviation russe ne se trouvait pas dans cette zone au moment de l’attaque. L’aviation syrienne ne pouvait pas y être non plus car l’attaque a eu lieu de nuit, or l’armée de l’air syrienne n’a pas la possibilité de voler dans ces conditions. L’attaque a eu lieu quand le convoi était en cours de déchargement à l’Est d’Alep. Nos spécialistes militaires ont également fait plusieurs déclarations concernant notre suivi du passage de ce convoi depuis un drone. Comme nous l’avons noté, une camionnette disposant d’un lance-roquettes se déplaçait avec le convoi – on ignore comment un dispositif si faible permet de protéger un convoi humanitaire. Tout cela a été déclaré par nos militaires. Nous avons diffusé ces données à l’Onu afin que tout le monde reçoive l’information de première main, et non d’un observatoire à Londres auquel on se réfère constamment comme étant la vérité de dernière instance. Nous avons rappelé à nos collègues que quand il fut pour la première fois question d’utiliser la route de Castello pour acheminer l’aide humanitaire (le 26 août lors de notre avant-dernière rencontre avec John Kerry à Genève), ce jour-là l’Onu avait annoncé qu’un convoi humanitaire déjà chargé était prêt à partir vers Alep. Le gouvernement syrien a confirmé sa volonté de coopérer avec les Nations unies en la matière. Mais le même jour, les hommes qui contrôlent l’Est d’Alep et se font appeler “conseil local” ont déclaré qu’ils attaqueraient ce convoi s’il empruntait la route de Castello. L’Onu a alors marqué une pause pour tenter de les persuader pendant quelques jours, mais en vain – ni fin août ni début septembre. Je n’affirme rien. Je dis simplement que les convois humanitaires qui passent par la route de Castello font l’objet de menaces claires et directes. Il faut mener une enquête. La première démarche à engager est probablement de présenter les obus qui ont touché ce convoi. On a d’abord annoncé qu’il s’agissait de pièces d’artillerie puis cette information a rapidement disparu. Ensuite on a parlé hélicoptères. Je pense que les munitions permettront de tout comprendre. Comme dans toute autre situation, c’est élémentaire et cela doit être la première phase de l’enquête. Cette étape avait déjà été omise par ceux qui enquêtaient sur la catastrophe du Boeing dans le Donbass en Ukraine. Aujourd’hui, je n’ai entendu personne accuser l’aviation russe ou syrienne.
Nous avons principalement évoqué la nécessité de sauver le cessez-le-feu. Nous avons publié le texte de l’interview détaillée accordée lundi par Sergueï Roudskoï, chef de la Direction générale opérationnelle d'État-major des Forces armées russes, qui est désormais un document officiel du Conseil de sécurité des Nations unies expliquant clairement les démarches que nous avons entreprises et comment nous avons travaillé avec le gouvernement syrien pour qu’il respecte le cessez-le-feu. Le document souligne également qui ne le respecte pas. Plusieurs groupes d’opposition ont déclaré qu’ils respecteraient la trêve mais plusieurs dizaines de groupes l’ont rejetée et ont annoncé qu’ils ne coopéreraient pas.
J’ai cité cet exemple à plusieurs reprises: nous insistions pour inscrire le groupe Ahrar al-Sham sur la liste des organisations terroristes. Il y a un an les Américains le prônaient également. Certains pays de la région ont dit qu’ils ne considéraient pas ce groupe comme terroriste car ils n’en avaient pas la preuve. Au final, pour avancer plus vite dans le processus de paix nous avons laissé Ahrar al-Sham en dehors de la liste, en y maintenant seulement le Front al-Nosra et Daech. Quand l’accord russo-américain a été annoncé, Ahrar al-Sham a déclaré qu’il ne le soutiendrait pas car le Front al-Nosra y est désigné comme un groupe terroriste et “qu’en réalité le Front al-Nosra est une organisation d’opposition normale” avec laquelle Ahrar al-Sham coopère activement. Aujourd’hui à la réunion du GISS, j’ai rappelé nos propositions d’il y a un an et souligné que les déclarations actuelles des leaders de ce groupe nous poussaient à revenir sur la question de son inscription sur la liste terroriste.
Question: A peine aviez-vous conclu un accord avec le Secrétaire d'État américain John Kerry que le chef du Pentagone Ashton Carter annonçait s’y opposer.
Sergueï Lavrov: Vous savez que nous ne nous ingérons pas dans les affaires intérieures d’autres pays.
Question: Mais même dans un journal aussi libéral et pas du tout pro-russe comme le New York Times, ce fait a été mentionné. D’autres observateurs admettent que les USA auraient pu frapper sciemment les forces gouvernementales syriennes, qu’il s’agirait d’une “fraction du parti de la guerre”.
Sergueï Lavrov: Il y a probablement des individus qui appliqueront aux événements la “théorie du complot”.
Question: Autrement dit, John Kerry est un “pigeon” et le Pentagone est un “faucon”.
Sergueï Lavrov: Je constate également qu’il n’y pas beaucoup d’entente entre eux. Nous ne nous ingérons pas dans leurs relations intérieures et nous partons seulement du fait que ce qui a été obtenu le 9 septembre à Genève, ce qui a été convenu avec John Kerry avec la participation de nos militaires et représentants des services de renseignements a été fait en parfaite conformité avec les accords du Président russe Vladimir Poutine et de son homologue américain Barack Obama conclus trois jours plus tôt en Chine, quand ils s’étaient entretenus pendant deux heures avec nous et d’autres conseillers pour convenir des principes de base de l’entente. À Genève il nous restait seulement à tout rédiger par écrit, même si ce n’était pas simple – cela a pris plus de 16 heures. Néanmoins, cela a été fait sur directive directe de nos deux présidents, dont le chef des armées US Barack Obama. Je pars du principe que tous ceux qui, au sein des structures officielles, sont concernés par les questions militaires aux États-Unis, doivent obéir aux ordres du chef des armées.
Question: Peut-on craindre qu’après le départ de Barack Obama (il lui reste peu de temps) tous ces accords tombent en poussière?
Sergueï Lavrov: Nous n’en avons pas parlé. Nous ne lisons pas dans le marc de café mais discutons de choses concrètes. Il y a des accords entre deux présidents et il faut les remplir.
Question: Dans l’ensemble, le cessez-le-feu a échoué. Peut-on relancer le décompte?
Sergueï Lavrov : Comme je l’ai déjà dit, nous avons diffusé le document de l'État-major des Forces armées russes décrivant en détail pourquoi la situation actuelle rendait ces accords inutiles.
Mais nous ne voulons pas qu’une véritable guerre civile éclate. Nous avons beaucoup de mal à la contenir dans certaines zones, à repousser les terroristes. Il ne serait pas correct de perdre tout cela.
Je l’ai répété aujourd’hui pendant la réunion du GISS: si, encore une fois, tout se résumait à des demandes de démarches unilatérales de la part de l’aviation russe et syrienne – par exemple accorder encore une pause de 3-4 jours pour convaincre tous les opposants que c’est sérieux, qu’ils doivent se distancer du Front al-Nosra – nous ne prendrons plus ces propos au sérieux. Au cours des derniers mois nous avons déjà accepté plusieurs concessions en annonçant une trêve autour d’Alep pour 48 et 72 heures, pour constater à chaque fois que ces trêves avaient été utilisées pour renforcer les combattants en effectifs, en nourriture et en armes – y compris pour le Front al-Nosra.
Aujourd’hui, le cessez-le-feu ne pourra être établi que sur une base collective. Nous ne devons rien prouver à personne à titre unilatéral mais on doit nous prouver qu’il s’agit d’une volonté sincère de distinguer les opposants qui coopèrent avec la coalition américaine du Front al-Nosra, puis éliminer ce dernier, et faire en sorte que les opposants rejoignent le processus de paix. Si on ne nous prouvait pas cela, nous soupçonnerions encore davantage que tout cela a été provoqué pour préserver le Front al-Nosra. Ces derniers jours, au lieu d’une séparation entre les groupes d’opposition et cette structure nous constatons, comme c’est dit dans le communiqué de l'État-major des Forces armées russes, une fusion des groupes d’opposition. J’ai déjà mentionné Ahrar al-Sham et beaucoup d’autres pensent également qu’ils sont plus proches de l’organisation terroriste.
L’unique solution pour moi serait seulement de mettre en œuvre les accords de cessez-le-feu par tous dans un travail conjoint honnête, au lieu d’avancer des exigences unilatérales de faire un “geste de bonne volonté” dans l’espoir que cela porte ses fruits à terme.
La Deutsche Bank peut entraîner un cataclysme financier et économique mondial
La Deutsche Bank peut entraîner un cataclysme financier et économique mondial
Je trouve ça drôle quand les types découvrent le problème de la DB – alors qu’elle n’est pas super différente de beaucoup de nos grosses banques…
Je me suis battu en vain en 2013, alors j’attends tristement inéluctable…
La Deutsche Bank, bombe à retardement au coeur de l’Europe
Source : Pascal Riché, pour L’Obs, le 27 septembre 2016.
Le cours boursier de la principale banque allemande s’est effondré. Angela Merkel aurait indiqué cet été qu’elle n’entendait pas la sauver, mais aurait-elle vraiment le choix en cas d’accident ?
Le 6 juillet dernier, un gourou des marchés obligataires Jeff Gundlach, fondateur de la société d'investissement DoubleLine Capital déclarait à l'agence Reuters, lugubre :
“Les banques sont en train de mourir et les décideurs politiques ne savent pas quoi faire… Attendez que l'action de la Deutsche Bank passe sous les 10 et les gens vont commencer à paniquer.”
On y est presque. Lundi, l'action, qui avait dépassé 100 euros en 2007, est tombée à 10,5 euros, après une chute de 6% dans la journée. Les Allemands, qui pendant des mois ont pointé du doigt la fragilité des banques italiennes, prennent conscience qu'ils sont assis sur une bombe à retardement made in Germany. Ce qui ne laisse pas de surprendre : l'Allemagne n'est-elle pas la patrie de la vertu financière et des comptes bien tenus ?
La Deutsche Bank, naguère considérée comme l'institution bancaire la plus solide d'Europe, pourtant, va tranquillement vers le mur, et les décideurs politiques ne savent toujours pas quoi faire. Les Etats-Unis lui ont donné le coup de pied de l'âne en exigeant d'elle une amende de près de 14 milliards de dollars (soit 85% de sa valeur boursière !), pour le rôle qu'elle a joué dans le scandale du financement immobilier de 2008. Mais son cours boursier n'a pas attendu cette terrible annonce pour chuter : il a été divisé par trois en un an. Le montant des actifs à risque de la banque est estimé à 400 milliards d'euros – pour un bilan de 1.500 milliards.
Merkel sur une ligne dure
En février, le patron de la Deutsche Bank John Cryan, un Britannique, avait annoncé que celle-ci était “aussi solide que le roc” (une sortie qui avait plutôt eu pour effet d'inquiéter les investisseurs), avant d'annoncer cinq mois plus tard une baisse du produit net bancaire et des profits. Entre-temps, en juin, le FMI avait déclaré que la Deutsche Bank représentait un risqué bien plus élevé que les autres, du fait de son imbrication dans le système financier global.
Ce week-end, le magazine “Focus” a ajouté une dose de chaos au chaos, en indiquant que, selon des sources proches du gouvernement, la chancelière ne comptait pas aider la banque dans ses négociations avec le Département de la justice américain, et excluait tout sauvetage gouvernemental de celle-ci. Comment pourrait-elle défendre le contraire, alors que l'Allemagne proteste à l'idée que le gouvernement italien puisse venir en aide à ses banques malades, à commencer par la Banca Monte dei Paschi di Siena ? Alors qu'elle a laissé les banques grecques dérailler –qu'on se souvienne des distributeurs automatiques de billets qui avaient été fermés en 2015 ?
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Comment Deutsche Bank a une nouvelle fois joué des tours aux marchés, par Vincent Branchet
Source : Investir, Vincent Branchet, 30-09-2016
Nouvel épisode de la saga Deutsche Bank. La banque aurait perdu, selon Bloomberg, certains clients hedge funds. D'abord affectés par la nouvelle, les marchés se sont repris dans la journée, grâce au pétrole et un nouveau rebondissement du côté de la banque allemande, et terminent en hausse.
Voilà maintenant une semaine que le feuilleton Deutsche Bank bat son plein. Mise en cause par la justice américaine dans une affaire qui remonte à la crise des subprimes, au sujet de la commercialisation de produits financiers adossés à des prêts immobiliers, la première banque allemande avait pour épée de Damoclès une amende de plus de 14 milliards de dollars. Craignant la faillite, ou tout du moins une augmentation de capital, de nombreux investisseurs ont pris la fuite, envoyant l'action sous ses planchers historiques à Francfort. Quand Bloomberg a publié, jeudi soir, une dépêche déclarant que plusieurs gros clients (hedge funds) de la banque avaient transféré leurs fonds chez la concurrence, la frayeur s'est propagée partout sur les marchés vendredi matin.
Deutsche Bank perdait ainsi 9% supplémentaires en début de séance, malgré la contre-attaque de son porte-parole, qui a affirmé que la « vaste majorité » des 200 clients continue d'avoir confiance « dans la stabilité financière, l'environnement économique, l'issue du litige avec le département américain de la Justice et les progrès en matière de stratégie ». Puis les choses se sont calmées, notamment avec la diffusion interne d'une lettre écrite par le directeur général, John Cryan, qui s’est voulu très rassurant. Les analystes de Goldman Sachs ont également volé au secours de l'institution en évoquant un recours possible auprès de la BCE. En cette fin de trimestre, certains analystes ont par ailleurs suggéré l'éventualité du rachat des positions vendeuses, par sécurité. En toute fin de séance, l'AFP a relayé une information selon laquelle un accord pourrait être trouvé aux Etats-Unis pour un montant réduit à 5,4 milliards de dollars. Le titre a effacé toutes ses pertes initiales et termine même en forte hausse, de 6,39% à Francfort.
Des pertes limitées grâce au pétrole, entre autres
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«La Deutsche Bank peut entraîner un cataclysme financier et économique mondial »
Source : Libération, Virrorio De Filippis, 30-09-2016
La Deutsche Bank, première banque allemande et l'un des géants bancaires mondiaux, fait l'objet depuis quelques jours d'une défiance accrue des marchés, qui a connu une aggravation ce vendredi. Dans l'Hydre mondiale, paru en mai 2015 (1) et dans lequel il fait parler des données chiffrées inédites, François Morin, professeur émérite de sciences économiques à l'université de Toulouse, montre comment cet établissement et la trentaine d'autres de taille mondiale constituent un oligopole qui est tout sauf d'intérêt public.
Le cours de Bourse de la Deutsche Bank, et du secteur bancaire en général, ne cesse de reculer. Au-delà de ces mouvements erratiques des cours, faut-il s'inquiéter ?
Oui, car la Deutsche Bank est non seulement une des toutes premières banques européennes, mais elle est surtout ce qu'on appelle une banque systémique au sens où l’a défini le G20 de Cannes ennovembre 2011, quelques années après la faillite de la banque américaine d'investissement Lehman Brothers. Nous sommes dans ce moment où, comme Lehman Brothers en son temps, la Deutsche Bank peut entraîner un cataclysme financier et économique mondial. C'est d'ailleurs ce G20 de Cannes qui dresse pour la première fois une typologie de ces banques systémiques. Et de ce point de vue, la Deutsche Bank correspond, hélas, parfaitement bien aux deux éléments qui caractérisent une banque qualifiée de systémique. Un a taille est énorme, et, deux, si elle venait à s'effondrer, elle ne manquerait pas d'entraîner avec elle d'autres banques, puisque ces banques sont toujours interconnectées.
Mais comment la Deutsche Bank en est-elle arrivée à une telle situation de vulnérabilité ?
Bien sûr, la raison invoquée le plus souvent depuis les dernières semaines est cette fameuse menace américaine qui lui serait infligée. On parle d'une amende de 14 milliards de dollars [12,5 milliards d'euros, ndlr]. De quoi s'agit-il au juste ? Revenons avant 2007, avant la faillite de Lehman Brothers. Depuis des années, la Deutsche Bank fait alors ce que font de nombreuses autres grandes banques, notamment aux Etats-Unis : elle achète à ceux qui les fabriquent des titres financiers représentatifs de ces fameux crédits subprimes [emprunts accordés à des ménages modestes, plus risqués pour le prêteur (et à meilleur rendement) que ceux accordé à la catégorie «prime»]. Elle les achète puis les revend. Or elle les a vendus en sachant pertinemment qu'ils étaient toxiques, même s'ils étaient notés triple A par les agences de notations. Et la justice américaine a prouvé aujourd'hui que cette banque revendait ces crédits, ces titres financiers, en sachant parfaitement qu'ils étaient toxiques, que les ménages américains à qui ces crédits avaient été accordés étaient en réalité insolvables.
Cette tromperie et l'amende qui en découle suffiraient-elles à vraiment fragiliser ce mastodonte bancaire qu'est la Deutsche Bank ?
Non, bien sûr. Certes l'amende est importante, mais elle n'est pas encore honorée par la Deutsche Bank. Et si d'aventure cette dernière devait payer, ce sera pour un montant nettement inférieur à ces 14 milliards de dollars. En fait, la Deutsche Bank est structurellement fragile. La part des créances douteuses, qu'il faut donc provisionner, ne cesse d'augmenter. On parle de près de 400 milliards d'euros, dont plus de 200 sont qualifiés de douteux.
Est-ce nouveau ?
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Ls interconnections de la Deutsche Bank (vous les voyez bien les banques françaises “super solides” ?)
Source : FMI