mardi 2 août 2016

Adama Traoré, 24 ans, est mort par asphyxie, écrasé par 3 gendarmes...

Adama Traoré, 24 ans, est mort par asphyxie, écrasé par 3 gendarmes...

Le procureur a tout fait pour ne pas dire les faits, pire il a parlé pour les cacher, et n’a pas utilisé le mot « asphyxie » alors que le médecin légiste en faisait état dès son premier rapport. Telle est la vérité telle qu’elle est apparue en dépit de la dissimulation volontaire et scandaleuse des faits, des deux autopsies des 21 et 26 juillet, par le Procureur de la république de Pontoise.

Voilà le récit du Monde :

« A trois dessus pour le maîtriser »

Le 19 juillet à 17 h 15, à Beaumont-sur-Oise, des gendarmes ont d’abord interpellé le frère et la compagne du frère d’Adama Traoré dans le cadre d’une enquête sur une extorsion de fonds. Présent lors de la scène, Adama Traoré a pris la fuite. Un appel radio est alors passé, sollicitant des renforts pour le retrouver.

Grâce à un signalement, trois gendarmes le localisent. Ils pénètrent alors dans l’appartement où Adama Traoré se cache. Un sous-officier présent explique que le jeune homme « résiste à son interpellation ». « Nous contrôlons avec le poids de notre corps l’homme afin de l’immobiliser », dit-il aussi. Un autre gendarme présent corrobore cette déclaration : « Il a commencé à se débattre et je lui ai fait une petite torsion de sa cheville gauche. Il a commencé à nous dire qu’il avait du mal à respirer. On se trouvait à trois dessus pour le maîtriser. » Ce même gendarme précise : « J’étais sur ses jambes. Mes deux autres collègues contrôlaient chacun un bras. » Cette technique correspond à un plaquage ventral.

Dans un rapport paru en mars, l’ONG française de défense des droits de l’homme Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT) appelle à son interdiction car elle « entrave fortement les mouvements respiratoires et peut provoquer une asphyxie », un risque accentué par l’agitation dont peut faire preuve la personne interpellée lorsqu’elle suffoque et que les personnes renforcent la pression exercée sur elle. D’après l’ACAT, plusieurs morts ont été provoquées ces dernières années par cette technique.

Et l’enquête de la journaliste du Monde (Julia Pascual) ajoute :

« Tel que le rapporte le sous-officier présent ce jour-là, Adama Traoré a bien signalé « avoir des difficultés à respirer ». Mais, au lieu d’appeler les secours, les trois gendarmes embarquent le jeune homme dans leur voiture et le conduisent à la gendarmerie, toute proche, pour « lui signifier sa garde à vue ». En y arrivant, Adama Traoré « s’assoupit et a comme une perte de connaissance », déclare un des gendarmes. « Quand on l’a sorti du véhicule, il était inconscient », confirme son collègue, qui explique aussi que, craignant qu’il simule, ils l’ont laissé menotté. Les secours sont dépêchés sur place, en vain. Le décès est déclaré peu après 19 heures.

Un examen plus poussé du cœur, dit « anatomopathologique », fait le 26 juillet, a permis de déceler un « ensemble lésionnel compatible avec une cardiomyopathie hypertrophique » chez Adama Traoré, c’est-à-dire une maladie du cœur pouvant être « potentiellement la cause directe de la mort ». A ce stade, rien ne permet cependant d’en être certain. Cette maladie a pu provoquer un arrêt cardiaque puis l’asphyxie d’Adama. Mais elle peut aussi y être totalement étrangère.

Elle peut encore expliquer une fragilité chez Adama Traoré, qui ne se serait pas révélée fatale si les gendarmes n’avaient pas plaqué le jeune homme au sol. Sa famille veut aujourd’hui obtenir des réponses. Dans un éditorial du 29 juillet consacré à cette affaire, le quotidien The New York Times met en garde : « Black lives matter in France, too ».

« Adama Traoré a-t-il manqué d’oxygène parce qu’il souffrait d’une pathologie cardiaque ? A-t-il manqué d’oxygène parce que trois gendarmes l’ont plaqué au sol, en usant d’une technique dangereuse ? Est-ce la conjonction de sa probable maladie et de son immobilisation qui a précipité sa mort ? »

Il faut arrêter de manipuler la vérité, de mentir et dissimuler, la maladie est « probable », l’« asphyxie » est certaine.

Et il faut permettre à la famille d’organiser la mobilisation et de porter plainte, pas la faire taire, ni elle, ni les manifestations, « nassées », encore, l’autre soir, Gare du Nord.

Comme le dit Philippe Marliére : « Adama Traoré, Zyed Benna, Bouna Traore, Wissam El-Yamni, Lamine Dieng, Hakim Ajimi, Amadou Koumé, Ali Ziri : la liste continue de s’allonger. C’est curieux, quand la police ‘interpelle’ les minorités ethniques en France, cela se termine souvent en ‘bavures’… c’est surtout le refus d’accepter que ces jeunes sont morts du fait de leur origine ethnique. Le logiciel républicain français ne permet pas à une certaine gauche une telle lecture.

Jean-Christophe Greletty réagit :  « Absolument. La différence, c’est qu’aux USA beaucoup ont compris qu’ils étaient victimes d’une chasse à l’homme, style far-west raciste. Et que dans quelques cas, rares mais réels, les flics criminels sont en prison. En France, on impute ces morts à pas de chance mais pas à une volonté. Et l’impunité judiciaire et étatique est totale. Enfin, les élites en France restent majoritairement blanches et anti populaires. Aussi ces morts leur sont largement indifférentes. Celles et ceux qui veulent défendre les discriminés des quartiers sont taxés de communautarisme. »

 

 

Source : Filoche.net

Revue de presse du jour comprenant l’actualité nationale et internationale de ce mardi 2 août 2016

Revue de presse du jour comprenant l'actualité nationale et internationale de ce mardi 2 août 2016

Bonjour, effectivement il semblerait que certains d'entre vous soient de retour ; ))))). Petit pic de visites hier avec presque 1600 personnes, ça nous fait chaud au coeur. Au moins on ne se décarcasse pas pour rien. Pour info, mon départ en vacances risque d'être compromis, eh oui, les finance, les factures, etc. Bref je ne vous fais pas de dessin, mais je prendrai quand même quelques jours à partir de jeudi, et pendant une semaine, on n'assurera que la Revue de presse du matin (Merci de votre compréhension).

Amicalement,

f.

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Actualités françaises :

02.08.2016

Aides au logement, plus le loyer est haut moins on touche (L'Humanité.fr)

Air France. Malgré la grève, le PDG maintient son cap  (L'Humanité.fr)

Attentat de Nice : un homme en relation avec le tueur mis en examen et écroué (France 24.com)

Adama Traoré, 24 ans, est mort par asphyxie, écrasé par 3 gendarmes (Gérard Filoche)

Prison : toujours plus de surpopulation (France Tv Info.fr)

01.08.2016

Saint-Étienne-du-Rouvray : le cousin d'un des tueurs était au courant du projet d'attentat (France 24.com)

À la messe dominicale, des musulmans venus dire leur solidarité (Le Figaro.fr)

Impôt sur le revenu : l'article à lire pour comprendre le prélèvement à la source (France Tv Info)

Pourquoi le passe Navigo augmente, l’électricité baisse et le taux du livret A ne bouge pas (Le Monde.fr)


Divers :


Moment détente :


Actualités internationales :

02.08.2016

Venezuela : première étape franchie pour un vote de révocation du président Maduro (Le Monde.fr)

MH 370 : l'hypothèse d'un amerrissage contrôlé fait surface (Libération.fr)

Syrie : 28 civils tués par des bombardements rebelles sur Alep (Le Point.fr)

Brésil : pagaille absolue à quatre jours des Jeux olympiques de Rio (Marianne.fr)

Pas l’Otan mais une alliance franco-russe servira les intérêts des Français (Sputniknews.com)

01.08.2016

Terrorisme : le rapport d'Human Rights Watch qui accuse le FBI de pousser et financer des attentats islamistes (Atlantico.fr)

En Turquie, une base aérienne utilisée par l’Otan encerclée par l’armée (Sputniknews.com) via les Brindherbes engagés

Pourquoi veut-on abolir l’argent liquide ? (Olivier Demeulenaere)

Mondialisme vs Pangermanisme : Crise grecque - le rapport interne qui accable le FMI ! (Avec Note du Lupus) (Le Blog à lupus)


High-Tech :

02.08.2016

Google s'allie à un grand groupe pharmaceutique pour faire de la médecine bioélectronique (Atlantico.fr)


Sciences :


Informatique :


20 Minutes par jour :

02.08.2016

Quand l'e-sport soulève les foules (l'Express.fr)


Sécurité :


Blackbox :


Twilligth Zone :


Cinéma :


 

Le complément de la Revue de presse du jour comprenant les informations de ce qui fait l'actualité française et internationale vues par notre Contributeur anonyme.

 


 

RUSSIE : ... faillite de la 99e banque

http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2016/07/27/97002-20160727FILWWW00102-russie-faillite-de-la-99e-banque-du-pays.php

BANK : ... FMI & G20 veulent s'attaquer au stock de dette via une clause d'action collective, une restructuration de dette imposée à tous

http://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/0211169780609-faillite-des-etats-fmi-et-g20-veulent-sattaquer-a-lenorme-stock-de-dette-2017771.php

GRECE : ... 127.000 salariés à 100€/mois

https://fr.express.live/2016/07/29/127-000-salaries-grecs-payes-100-euros-mois/

 

VIDEO DU JOUR

Nouvelle taxe foncière 2017

http://bfmbusiness.bfmtv.com/mediaplayer/video/marie-coeurderoy-la-nouvelle-taxe-pour-les-proprietaires-entrera-en-vigueur-des-2017-1807-843973.html

 

A chaque fois que vous vous retrouvez du côté de la majorité, il est temps de commencer à réfléchir. Mark Twain

 

SIGNE DES TEMPS :

TERRE : ... peau artificielle ... Nibiru

http://rue89.nouvelobs.com/2016/07/27/chercheurs-inventent-deuxieme-peau-artificielle-264782

http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/systeme-solaire-neuvieme-planete-aurait-fait-basculer-orbites-systeme-solaire-63636/

 


 

FAIT DU JOUR : ... CNP veut une baisse du taux de l'assurance-vie

http://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/0211166841708-cnp-anticipe-une-nouvelle-baisse-des-taux-de-lassurance-vie-2017517.php

TV REALITY : ... M6 lance la rue des allocs (entre réalité de la misère et moquerie, fraudeurs)

http://www.huffingtonpost.fr/2016/07/27/rue-des-allocs_n_11213200.html

 


 

1. VERS UN NOUVEL ORDRE MONDIAL FINANCIER

FRANCE : ... croissance zéro au 2eT ... impasses budgétaires après 2017 ... les résultats des banques s'essouflent...

http://www.lesechos.fr/economie-france/conjoncture/0211169421474-la-france-en-croissance-zero-au-deuxieme-trimestre-2017702.php

http://www.lesechos.fr/economie-france/budget-fiscalite/0211165971734-les-impasses-budgetaires-saccumulent-pour-lapres-2017-2017581.php

http://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/0211167481585-les-resultats-des-banques-francaises-sessoufflent-2017540.php

MARCHES-FINANCIERS : ... ruée vers l'or ... banques européennes vers la tourmente ... 4 risques selon Credit Suisse

https://www.goldbroker.fr/actualites/banques-centrales-vont-creer-ruee-vers-or-historique-989

http://www.insolentiae.com/les-banques-europeennes-se-preparent-a-une-onde-de-choc-possible-a-partir-des-resultats-des-tests-de-resistance/

http://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/0211166712335-quatre-evenements-qui-pourraient-relancer-la-crise-en-europe-2017847.php

CANADA : ... 80.000 fonctionnaires sans paie à cause d'un bug informatique

http://www.tvanouvelles.ca/2016/07/27/80-000-fonctionnaires-federaux-nont-pas-recu-leurs-paies

ALLEMAGNE : ... les réfugiés n'ont pas fait augmenter le chômage disent les autorités ... Merkel défend sa politique migratoire (logique, elle obéit à la main invisible et sait qu'elle va partir)

http://www.lesechos.fr/monde/europe/0211165952654-en-allemagne-les-refugies-nont-pas-fait-augmenter-le-chomage-2017450.php

http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/angela-merkel-defend-sa-politique-migratoire-malgre-les-attentats-589509.html

OUZBEKISTAN : ... chaîne de Ponzi (que dire en Occident, lol)

http://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/0211166404481-chaine-de-ponzi-louzbekistan-a-desormais-son-bernard-madoff-2017482.php

ITALIE : ... banques en danger

https://fr.sputniknews.com/economie/201607281027060324-pourrissement-banques-italiennes-coup-europe/

http://www.boursorama.com/actualites/febrilite-autour-de-bmps-dans-l-attente-de-son-plan-de-sauvetage-76b7074285f85950b0bbccaa6f932733

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/banque/la-banque-monte-paschi-s-envole-en-bourse-portee-par-l-espoir-d-un-plan-de-sauvetage-alternatif-589651.html

TURQUIE : ... la purge se poursuit

http://www.leparisien.fr/politique/en-turquie-la-purge-sans-fin-30-07-2016-6004855.php#xtor=AD-32280599

GRECE : ... rapport accablant sur le FMI

http://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/0211170331732-crise-grecque-le-rapport-interne-qui-accable-le-fmi-2017792.php

 

2. VERS UN NOUVEL ORDRE MONDIAL SOCIETAL

FRANCE : ... garde nationale ... France flirte avec l'auto-censure

http://www.leparisien.fr/politique/la-reserve-fait-un-tabac-29-07-2016-6002439.php

http://www.ledevoir.com/societe/medias/476441/attentats-terroristes-certains-medias-francais-optent-pour-l-autocensure?

 

3. VERS UN NOUVEL ORDRE MONDIAL SPIRITUEL

VATICAN : ... rébellion ?

http://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/0211166471717-le-pape-appelle-les-jeunes-a-se-rebeller-contre-ceux-qui-refusent-le-changement-2017545.php

GRECE : ... première mosquée

https://fr.express.live/2016/07/28/athenes-construction-premiere-mosquee/

 

 

Merci à notre Contributeur anonyme ; )

 


 

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l'Amourfou...

Mondialisme vs Pangermanisme : Crise grecque-le rapport interne qui accable le FMI ! (Avec Note du Lupus)

Mondialisme vs Pangermanisme : Crise grecque-le rapport interne qui accable le FMI ! (Avec Note du Lupus)

Update 01.08.2016 : 127.000 salariés grecs sont payés 100 euros par mois (L'Express)

La gestion calamiteuse crise grecque Fonds Monétaire International mise évidence rapport d’évaluation publié 28 juillet. 

Le bureau indépendant d’évaluation du FMI a publié un rapport très sévère. Décisions hâtives, pression politique, règles contournées, le FMI a perdu pied en Grèce.

C’est un rapport qui, au milieu de l’été, a au moins fait réagir une personne : Yanis Varoufakis, l’ancien ministre des Finances grec. Après la parution des 80 pages rédigées par le bureau indépendant d’évaluation du FMI sur la gestion de la crise de la zone euro, l’ex- star de la politique a demandé sur Twitter la démission de Poul Thomsen, l’homme du Fonds en charge des programmes pour la Grèce et le Portugal.

« Le FMI confesse avoir immolé la Grèce pour le compte de l’Eurogroupe », résume Yanis Varoufakis, après avoir pris connaissance de ce rapport accablant.

Le travail d’investigation du bureau indépendant n’a manifestement pas été facile. Il est écrit que les enquêteurs ont eu du mal à obtenir les documents confidentiels qui étaient nécessaires à leur analyse. On comprend pourquoi. Ils accusent le FMI d’avoir pris des décisions hâtives, en contradiction avec ses propres règles au sujet de la Grèce.

Le FMI déclenche un plan d’aide à la Grèce sans restructuration de dette préventive

Ainsi, en mai 2010, le comité de direction du Fonds donne son feu vert à un plan de sauvetage du pays. Des fonds vont être débloqués pour permettre à Athènes de faire face à la tourmente, alors que le pays perd l’accès aux marchés financiers. Or, le « board » a approuvé cette décision « sans chercher à effectuer une restructuration de dette préventive », soulignent les experts, « alors même que la dette souveraine n’était pas jugée soutenable avec une forte probabilité ». Et d’enfoncer le clou : le cadre pour les sauvetages exceptionnels a été respecté de « manière superficielle ». Pour coller à la situation, le FMI a même formellement modifié ses règles, mais sans mener de débats approfondis.

Les équipes du Fonds sujettes à une pression politique dans la gestion de la crise de la zone euro

Le second grief est lié au premier : le Fonds n’a pas su garder son indépendance. « Le fonctionnement de la Troïka (BCE, Commission européenne, FMI) a pu exercer une pression politique sur les équipes techniques ». Dans ce cadre, le bureau d’évaluation critique les projections de croissance « excessivement optimistes » produites par le FMI. « Les leçons des précédentes crises n’ont pas toujours servi », déplorent les experts.

Et de conclure : « la gestion de la crise de la zone euro par le FMI pose la question de la responsabilité et de la transparence, qui entretient l’idée que le Fonds a accordé un traitement spécial à l’Europe ». Un coup dur pour l’institution. Les auteurs du rapport invitent le FMI à prendre un certain nombre de mesures pour renforcer son indépendance et sa crédibilité. Le Fonds immolé sur l’autel de la zone euro ?

http://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/0211170331732-crise-grecque-le-rapport-interne-qui-accable-le-fmi-2017792.php?b7QAymrGfoFLmU44.99

Grèce : la responsabilité du FMI mise au jour, mais tout continue comme avant

Romaric Godin www.latribune.fr  juillet 29, 2016

Un peu plus de six ans après le début de la crise grecque, la narration officielle, le « storytelling » qui a été élaboré par les gouvernements et les institutions qui ont géré cette crise, tombe chaque jour un peu plus en lambeaux. Alors que la malheureuse Grèce, soumise à un troisième mémorandum signé voici un an avec ses créanciers, n’en finit pas de s’effondrer économiquement, le FMI, membre de la troïka qui a supervisé la gestion de cette crise, n’en finit pas de procéder à des mea culpa tardifs, mais sans appels.

Absence de discussions internes

Après avoir reconnu qu’elle avait sous-estimé les « multiplicateurs budgétaires », autrement dit l’impact de la consolidation budgétaire sur la croissance, pour la Grèce, l’institution de Washington avait récemment, dans un article de recherche reconnu les effets négatifs des politiques d’austérité imposées à Athènes. Ce jeudi 28 juillet, un nouveau rapport est venu critiquer le rôle pris par le FMI dans sa gestion de la crise grecque. Et il est sévère. Le Bureau indépendant d’évaluation du FMI (IEO) a publié un long rapport sur le « FMI et les crises en Grèce, au Portugal et en Irlande » qui dresse un constat : le FMI a agi sous la pression des intérêts de certains pays de la zone euro, contre ses propres intérêts et a cherché pour cela à court-circuiter le conseil d’administration. Cette procédure a clairement conduit à des erreurs d’appréciations majeures de la situation, notamment en Grèce.

Dans son rapport, l’IEO confirme notamment ce que, entre autres, la Commission de Vérité sur la dette grecque, établie au printemps 2015 par le parlement hellénique, avait pointé du doigt : pour faire passer le soutien financier à la Grèce du FMI malgré le caractère insoutenable de la dette grecque, la direction de l’institution a fait adopter discrètement une modification des critères d’accès à l’aide du FMI. « Le conseil d’administration n’a pas été consulté sur cette question. En fait, les directeurs ne furent pas même informés des doutes des équipes sur la soutenabilité de la dette grecque », estime l’IEO. Et de poursuivre : « ni la direction du FMI, ni les équipes n’ont cherché à porter l’attention du Conseil sur la décision proposée de modifier les critères ou sur le fait qu’un critère d’accès exceptionnel serait modifié en approuvant le programme grec ». En clair : il y a eu clairement une volonté de tromper le Conseil, en incluant cette modification cruciale, qui plaçait le FMI dans la position de s’exposer à un pays insolvable. L’IEO renforce cette idée en précisant que le Conseil a été pressé par le temps, et n’a pas eu la possibilité de regarder le programme en détail.

Conséquences désastreuses

Les conséquences de cette pratique ont été désastreuses pour la Grèce. Ce pays s’est en effet retrouvé dans la situation de devoir gérer une dette insoutenable et croissante. L’issue de cette impasse était une autre impasse : demander toujours plus d’aides pour rembourser la dette. Créer donc un schéma de Ponzi, avec la complicité du FMI et des pays de la zone euro désireux de maintenir la fiction de la « soutenabilité » de la dette grecque. C’est ce montage qui a obligé la Grèce à aller toujours plus loin dans la politique d’austérité puisque ses créanciers continuaient à vouloir faire croire qu’une purge budgétaire et des « réformes structurelles » suffiraient à rendre la dette soutenable. Cette « tromperie » du FMI est donc une des sources des maux grecs. En passant, on remarquera que l’IEO estime que ceci pose un problème de « légitimité » pour le FMI. Une question de légitimité qui se pose aussi pour la dette du FMI alors contractée par la Grèce et qui, en 2015, a pesé si lourd dans le sort du pays.

Soumission à la zone euro

Si le FMI avait appliqué ses critères habituels, il aurait imposé une restructuration de la dette dès 2010. C’est la procédure habituelle du Fonds : faire de l’austérité contre une coupe dans la dette. Selon une étude parue en 2015 aux Etats-Unis, les équipes avaient proposé cette possibilité au directeur général d’alors du FMI, Dominique Strauss-Kahn. Ce dernier l’aurait cependant rejeté et aurait refusé de le proposer aux Européens. Et ceci pose un autre problème majeur posé par l’étude de l’IEO : les amours coupables entre le FMI et la zone euro. Car les causes de ce refus de la restructuration de la dette en 2010 sont connues : c’est la protection des banques européennes, principalement françaises et allemandes, exposées à la dette grecque. Il fallait rapidement venir à la rescousse de ces créanciers, pour leur donner le temps de vendre les titres à des investisseurs rassurés par l’implication du FMI.

Le rapport de l’IEO ne va pas jusqu’à cette conclusion, désormais cependant bien connue, mais il pointe les relations très étroites entre la direction du FMI et la zone euro. Il critique ainsi la « faiblesse de la surveillance de la zone euro » fondée sur l’idée que « l’Europe est une chose différente ». Cette faiblesse a conduit à l’absence d’analyse des déséquilibres de la zone euro, notamment sur les comptes courants. Elle a ensuite conduit à un « oubli » des « leçons des crises passées ». Ces leçons « ne furent jamais appliquées », estime l’IEO. De fait, le FMI est largement apparu comme suiviste des décisions de l’Eurogroupe puisque les décisions de la zone euro « ont toujours précédé les réunions du conseil du FMI ». « Le FMI a perdu sa souplesse et son agilité en tant que gestionnaire de crise compte tenu des multiples couches de décisions dans la zone euro », explique l’IEO qui déplore aussi le poids de l’Eurogroupe qui a conduit «les jugements des équipes techniques du FMI à des pressions politiques ». C’est donc bien une soumission du FMI à la zone euro qu’implicitement dénonce l’IEO. Du reste, le rapport souligne la très forte « asymétrie de l’information » au sein du FMI puisque « des directeurs représentant les pays de la zone euro ont pu avoir accès à des informations qui n’étaient pas à la disposition des autres ».

L’IEO ne cache donc pas la soumission du FMI aux instances de la zone euro. Ceci pose, pour l’institution, la question de la nationalité de ses directeurs généraux. Le fait que le FMI ait été dirigé par un Français et l’est encore apparaît clairement comme une entrave à son bon fonctionnement, mais aussi à l’efficacité de ses politiques. Il est sans doute temps de donner aux pays dits émergents leur chance au sein du Fonds.

Destruction de la narration officielle

En attendant, cette soumission à la zone euro a eu des conséquences majeures pour la Grèce : nul ne s’est opposé aux décisions prises par Paris et Berlin pour « sauver la zone euro » et nul n’a vraiment apporté un esprit critique sur ses plans d’aide. Cette soumission du FMI a permis le développement du storytelling officiel : la faute est grecque. La Grèce aurait fait des excès et elle serait « sauvée » et « aidée » par les Européens. Plus tard, lorsque l’échec de ces politiques était devenu évident, le problème a encore été porté sur les Grecs qui auraient refusé de «s’approprier les programmes ». Or, là aussi l’IEO souligne que l’aveuglement du FMI a été total et qu’il a bien été commis des erreurs de politiques économiques majeures, notamment, comme on l’a vu par l’oubli du passé. « Les programmes du FMI pour la Grèce et le Portugal ont inclus des projections de croissance largement trop optimistes », indique le rapport qui ajoute des « projections plus réalistes auraient rendu évidents les impacts sur la croissance et la dynamique de la dette de la consolidation budgétaire ». L’IEO indique que ceci aurait conduit à laisser « jouer les stabilisateurs automatiques », ce qui n’a pas été fait et a conduit à l’effondrement de 25 % du PIB grec sur 6 ans en plongeant l’économie hellénique dans un cercle vicieux. En refusant la réalité par sa soumission politique, le FMI a donc été une des causes de la crise grecque. C’est une destruction en règle de la narration officielle.

Le rapport de l’IEO confirme donc ce que la Commission sur la dette grecque de 2015 avait établi sur 2010 : un déni de réalité a dominé les décisions d’alors, alimenté par des intérêts politiques dans les grands pays de la zone euro. Ce déni de réalité est devenu une vision officielle qu’il a fallu maintenir à tout prix et a conduit à l’effondrement de la Grèce. Le FMI a contribué à cette situation. C’est ce que la crise du premier semestre 2015 a prouvé : le nouveau gouvernement grec a réclamé la fin de ce cercle vicieux et a demandé la construction d’un compromis qui lui a toujours été refusé. Les créanciers ont préféré une nouvelle fois briser l’économie grecque plutôt que de reconnaître les erreurs que l’IEO met en avant aujourd’hui.

La réponse de Christine Lagarde

La question reste désormais de savoir quel sera l’impact réel de ce rapport. L’IEO rappelle que dès 2011, elle avait mis en garde contre l’aveuglement vis-à-vis de la zone euro, sans succès. La réponse, vendredi 29 juillet, de l’actuelle directrice générale Christine Lagarde n’est guère encourageante de ce point de vue : elle a repris la critique de la Grèce, de son manque « d’appropriation » des programmes, de l’instabilité politique du pays et a finalement rappelé que la Grèce est restée dans la zone euro, ce qui était « un objectif majeur ». Bref, le mea culpa au sein des instances agissantes du FMI n’est pas à l’ordre du jour. Rappelons que, de 2010 à 2015, la Grèce n’a connu qu’un mois d’instabilité politique après les élections de mai 2012. Le reste du temps, la majorité parlementaire en faveur de la troïka a été stable et les gouvernements ont pu appliquer les programmes. Certes, tout n’a pas été appliqué, mais ne serait-ce pas le signe que tout n’était pas applicable ? Selon une étude de l’OCDE datée de 2015, la Grèce a été le pays le plus « réformateur » de l’organisation. Dire que la Grèce n’a rien fait n’a pas de sens : l’effondrement de l’économie et le redressement des finances publiques sont les preuves de cette action. La réalité est bien que c’est la politique menée qui était insensée. Le maintien dans la zone euro est, de ce point de vue, une consolation bien maigre et une façon d’éviter le cœur du problème, ce qui semble le plus urgent pour Christine Lagarde.

La logique actuelle continue de dominer

En réalité, rien n’a changé. La politique du troisième mémorandum et du troisième mémorandum « et demi » imposée à la Grèce en août 2015 et encore en juin 2016 viennent le confirmer. Aucune critique n’a été réalisée au sein de la zone euro sur les politiques menées. L’Eurogroupe continue de dominer le jeu et d’imposer sa logique de consolidation budgétaire et de réformes structurelles à une économie exsangue. Cet Eurogroupe refuse toute remise en cause de la narration officielle et continue à réclamer du gouvernement grec un « engagement » dans le programme. La mise en place de coupes automatiques dans les dépenses pour atteindre l’objectif d’excédent primaire de 2018 est le nec plus ultra de cette logique. Et la preuve que rien n’a réellement changé. Aujourd’hui, la narration officielle fait toujours porter la faute de l’échec des programmes est toujours reporté sur les Grecs et sur son gouvernement qui a osé refuser au premier semestre 2015 ces politiques imposées par les créanciers. Or, cette critique qui était fort modérée et davantage un appel au compromis, se révèle chaque jour désormais plus pertinente.

Quant au FMI, il affirme avoir changé : il demande désormais une restructuration de la dette avant d’entrer dans le programme. C’est une avancée importante. Mais le FMI a néanmoins accepté le plan de juin 2016 et le report de l’essentiel de la restructuration de la dette à après 2018. A l’été 2015, il a tout fait pour faire échouer le gouvernement grec et le conduire à accepter un troisième mémorandum. Et, on l’a vu, l’analyse de Christine Lagarde demeure très proche de celle de l’Eurogroupe. Au final, le rapport de l’IEO est un élément important pour écrire l’histoire. Mais certainement pas pour la changer.

http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-la-responsabilite-du-fmi-mise-a-jour-mais-tout-continue-comme-avant-589667.html

NOTE DU LUPUS

Ce nouveau rapport brulot du comité de surveillance du FMI ne surprendra pas tous ceux qui suivent nos analyses tant il illustre à merveille la guerre pour le pouvoir et la domination planétaire que se livre Mondialistes et Néocons, illustrée ici et en Europe par la rivalité entre le FMI et l’Allemagne…Sur le dossier grec c’est évidement l’Allemagne qui a emporté le bout de gras agissant envers et contre tout pour protéger ses Banques mouillées jusqu’au coup dans le système financier grec…  A l’époque ce fut le bail out qui reçut les faveurs de l’élite allemande et de son sinistre Docteur Schauble  puisqu’il s’agissait par là même de protéger au mieux les investisseurs allemands impécunieux égarés dans les méandres du système grec…Pire encore les Teutons usèrent de toute leurs roueries pour impliquer financièrement le FMI et surtout le BCE afin cette fois d’éviter une addition trop lourde aux contribuables allemands et plomber du même coup leurs encombrants alliés mondialistes de circonstance…

Rien d’étonnant alors à ce que Varoufakis l’encombrant  ministre mondialiste de l’économie de l’époque ait gardé une rancune tenace de s’être ainsi fait rouler dans la farine par ceux-là même qu’il croyait ses amis…

Le mea culpa apparent du FMI n’en est donc pas un mais consiste plutôt en un véritable règlement de compte avec les Allemands dont les options choisies n’eurent guère le succès escompté quant au règlement de la crise grecque sauf si comme nous bien sûr on se place du côté du résultat de la prédation systématique organisée par le néo colonisateur allemand sur les avoirs grecques…

Aujourd’hui l’agenda à changer de péninsule et les meilleures choses ayant une fin, et l’Italie n’étant pas la Grèce c’est dès lors clairement un avertissement que lance le FMI à l’Allemagne : oublier vos rêves de Bail in sur les épargnants italiens et laissez faire à la BCE son Bail out  si vous voulez pas périr à votre tour  pieds et poings liés sous le poids de votre Deutsch Bank…   Affaire à suivre…

 

Source : Le Blog à Lupus

Informations complémentaires :

Crashdebug.fr : Grèce, année zéro

 

 

 

 

Terrorisme : le rapport d'Human Rights Watch qui accuse le FBI de pousser et financer des attentats islamistes...

Terrorisme : le rapport d'Human Rights Watch qui accuse le FBI de pousser et financer des attentats islamistes...

Si même les sites mainstream commencent à le révéler... (informations complémentaires)

Le rapport de plus de 200 pages intitulé "Illusion de Justice" de l'ONG Human Rights Watch a été rendu public fin juillet. Portant sur les quelques 500 arrestations effectuées par le FBI après le 11 septembre, celui-ci dénonce les excès de l'agence américaine. Celle-ci aurait poussé des musulmans à commettre des attentats, voire les auraient financés, afin de gonfler le nombre d'arrestations et justifier les lois anti-terroristes. La défense du FBI serait, selon l'organisme, que "ces individus sont des terroristes en puissance et que s'il ne les avait pas poussé à commettre des actes terroristes, Al-Qaeda l'aurait fait".

Ce sont 27 affaires litigieuses qui ont interpellé l'ONG. Pour eux, la moitié des condamnations sont les fruits de coups montés. Et 30% des cas impliquent le rôle d'un agent infiltré du FBI. "Dans certains cas, le FBI pourrait avoir créé des terroristes chez des individus respectueux de la loi en leur suggérant l'idée de commettre un acte terroriste" résume le communiqué. 

Un des cas les plus litigieux est celui des quatre de Newburgh, où les accusés avaient été clairement épaulés et transformés par des hommes "dont la bouffonnerie était shakespearienne".

Le FBI a poussé des musulmans à commettre des attentats selon une ONG by Redaction_GER on Scribd

Source(s) : L'Express.fr via Atlantico.fr

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