vendredi 1 juillet 2016

Juppé : “On peut craindre un Frexit, c’est la raison pour laquelle je suis hostile à un référendum.”

Juppé : "On peut craindre un Frexit, c'est la raison pour laquelle je suis hostile à un référendum."

Fascinant…

 

Alain Juppé: “On peut craindre un Frexit, je suis hostile à un référendum”

Source : BFM TV, 27-06-2016

“Le terme solution de continuité signifie « rupture, interruption qui se présente dans la continuité de quelque chose de concret ou d'abstrait »1 Cette expression vient du vocabulaire de la chirurgie : la solution de continuité, par exemple pour une fracture : il n'y a plus de continuité dans l'os, dans le sens, il est rompu.”

Voir : Solution de continuité

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Un référendum sur l’Europe en France ? “Totalement irresponsable”, pour Juppé

Source : Sud-Ouest, 27-06-2016

Alain Juppé :

Alain Juppé : “Les peuples européens ont le sentiment que la construction européenne s’est faite sans eux”. © ARCHIVES F. C.

Pour Alain Juppé, le maire de Bordeaux candidat à la primaire de droite, la priorité doit passer par un accord franco-allemand

Concernant le Brexit et ses conséquences, Alain Juppé, candidat (Les Républicains) à la primaire pour 2017, affirme, ce lundi, dans une interview au Monde :  

“Organiser un référendum en France aujourd’hui serait totalement irresponsable”.

Si d’autres candidats déclarés ou probables à la primaire de la droite, comme Bruno Le Maire ou Nicolas Sarkozy, n’excluent pas eux un recours au référendum, le maire de Bordeaux précise :

“En revanche, les peuples européens ont le sentiment que la construction européenne s’est faite sans eux. Ce sentiment fait partie du rejet actuel. Il faudra un référendum, non pas seulement en France, mais dans tous les pays concernés, à un certain stade de la reconstruction de l’Europe”.

“Si la France et l’Allemagne se mettent d’accord sur un accord de reconstruction de l’UE, et que des partenaires y sont associés, on pourra alors proposer aux peuples de l’approuver.”

Il ajoute :

“Je ne suis pas contre un référendum – ce serait paradoxal pour un gaulliste – mais je pense qu’une telle consultation populaire se prépare”.

“Il y a des moments historiques où les hommes d’Etat ne sont pas faits pour suivre l’opinion. Ils sont là pour la guider : voilà ce que nous pensons et ce que nous proposons à nos peuples et, à ce moment-là, il est possible d’organiser un référendum. Pas avant.”

“Cinq objectifs”

Pour y parvenir, Alain Juppé a listé cinq objectifs :

– “Dire stop à l’élargissement”.

– “Redéfinir les périmètres des compétences”.

– “Relancer la zone euro”.

– “Renégocier un accord sur les frontières”.

– “Mutualiser nos moyens et coopérer avec cinq ou six pays européens dans le secteur de la défense”.

Source : Sud-Ouest, 27-06-2016

 

Bonus :

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Voir : Alain Juppé : “Le référendum de 2005 n’a pas été ignoré”

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Fouad Al-Ghaffari : notre mobilisation au Yémen pour la Nouvelle route de la soie

Fouad Al-Ghaffari : notre mobilisation au Yémen pour la Nouvelle route de la soie

Voici la transcription du message de Fouad Al-Ghaffari, Président de l'Office consultatif pour la coordination avec les BRICS au Yémen, lors de la conférence internationale de l'Institut Schiller des 25 et 26 juin 2016 à Berlin.
Retour à toute la conférence
Message de l'Office consultatif pour la coordination avec les BRICS au Yémen
Cher Mme Helga Zepp-LaRouche, Présidente internationale de l'Institut Schiller et « Dame de la Route de la soie »
Cher M. Hussein Askary, coordinateur de l'Institut (...)

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Roundup : l’UE crache à la figure des peuples européens

Roundup : l'UE crache à la figure des peuples européens




Tout ce qu'on déteste dans cette Europe

Bien sûr, certains remettent en cause la dangerosité du Roundup, mais après la mise en garde sévère de l'OMS, et étant donné le très lourd passif de Monsanto, il est difficile d'y être indifférent, d'autant plus que souvent, ceux qui défendent le glyphosate semblent avoir des liens avec les industriels qui vendent ces produits, comme même le Monde l'avait souligné il y a peu, avec la seconde étude contradictoire issue de l'OMS, qui émanait d'un groupe que l'on peut qualifier de biaisé. En outre, l'obstination des instances de UE à tout faire pour imposer la commercialisation des productions de Monsanto est très suspecte et permet de douter de leur objectivité. Après des mois de négociations infructueuses avec les Etats, la Commission a tristement logiquement d'aller dans le sens de Monsanto.

Pourtant, il y avait une autre issue à l'absence d'accord avec les Etats européens, surtout après le choix des britanniques de tirer leur révérence de l'UE. Une issue toute simple : laisser le choix aux Etats de continuer, ou pas la commercialisation du glyphosate. Ainsi, l'UE aurait pu placer les Etats devant leurs responsabilités et considérer que le principe de subsidiarité pouvait signifier de ne pas toujours vouloir imposer une solution unique à des pays aussi différents, y compris dans leurs opinions sur une telle question. Pourquoi donc faut-il que le choix ne puisse jamais revenir aux pays dans cette construction européenne aussi bureaucratique qu'uniformisatrice et trop sensible aux intérêts des grandes multinationales ? Une nouvelle décision qui démontre tout ce qui ne va pas dans cette UE.


Le cas de l'autorisation de la commercialisation du glyphosate démontre bien qu'il n'y a strictement rien à attendre de cette construction européenne, incapable d'écouter une seconde les peuples européennes. Merci de donner une nouvelle raison à vouloir sortir de l'UE

Actualités Brexit (et Gros Gros Bonus Jean-Claude Juncker à ne pas manquer)

Actualités Brexit (et Gros Gros Bonus Jean-Claude Juncker à ne pas manquer)

Petite sélection “le meilleur du pire” des 2 derniers jours contre le Brexit, ou de bonnes analyses :

Frédéric Lordon : Le Brexit, le leftxit, le frexit

Source : Youtube, 28-06-2016

Source : Youtube, 28-06-2016

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La presse mainstream a beaucoup parlé de Juncker et de Farage, mais surtout comme ça :

Jean-Claude Juncker mouche l’apôtre du Brexit Nigel Farage au Parlement européen

Source : Le Huffington Post,  

Source : Le Huffington Post,  

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ou comme ça :

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Regardez-le (il n’est pas à jeun, clairement) :

Sérieusement, le chef de l’exécutif ne vient pas de demander en public pourquoi un député vient-il au Parlement ?????

Ben, parce que l’Angleterre est à ce jour toujours membre de l’UE, stupid !

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En revanche, la presse a peu parlé de l’intervention de Farage, et n’a rarement diffusée – là voici :

Nigel Farage : il y a 17 ans vous vous moquiez de moi, aujourd’hui vous ne riez plus

Source : Youtube, 28-06-2016Capture d'écran 2016-06-30 à 05.22.56

Premier discours post-BREXIT pour Nigel Farage dans un parlement européen surchauffé. L’heure de la revanche a sonné pour Nigel Farge, moqué il y a 17 ans et respecté aujourd’hui.

Source : Youtube, 28-06-2016

Je n’ai guère vue reprise dans nos médias cette phrase du type soi-disant “d’extrême-droite” : “Nous serons vos meilleurs amis au monde”

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Lire aussiBrexit: Juncker reçoit la première ministre écossaise Nicola Sturgeon

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Sérieusement, le type n’est quand même pas en train de pousser à la scission du UK, là ????

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Quelques nouvelles : (ils savent négocier les Anglais, il n’y a pas à dire…)

David Cameron veut prendre son temps pour préparer le Brexit

Source : Challenges, William James, 27-06-2016

Le Premier ministre britannique, David Cameron, a déclaré lundi devant la chambre des Communes que Londres n'invoquerait pas à ce stade l'article 50 du Traité européen de Lisbonne, qui enclenche le processus de négociations de retrait d'un pays de l'UE. /Photo prise le 27 juin 2016/REUTERS/Toby Melville (c) Reuters

Le Premier ministre britannique, David Cameron, a déclaré lundi devant la chambre des Communes que Londres n’invoquerait pas à ce stade l’article 50 du Traité européen de Lisbonne, qui enclenche le processus de négociations de retrait d’un pays de l’UE. /Photo prise le 27 juin 2016/REUTERS/Toby Melville (c) Reuters

Par William James

LONDRES (Reuters) – David Cameron a ignoré lundi les appels de ses partenaires européens favorables à des négociations rapides sur le divorce entre la Grande-Bretagne et l’Union européenne, affirmant qu’il n’entendait pas, à ce stade, invoquer l’article 50 du traité de Lisbonne après le référendum sur le Brexit.

Le Premier ministre britannique, s’exprimant devant les députés à la chambre des Communes, a expliqué que le lancement de la procédure de sortie de l’Union européenne relevait d’une “décision souveraine” de la Grande-Bretagne et “d’elle seule”.

Tout en affirmant que le résultat du scrutin de jeudi dernier devait être accepté, David Cameron a confirmé qu’il entendait prendre son temps, souhaitant que les relations économiques avec les Vingt-Sept restent les plus fortes possibles.

Cette clarification intervient alors que les dirigeants européens multiplient les rencontres pour tenter de dégager une position commune sur le calendrier que Londres souhaite observer pour gérer sa séparation de l’UE.

Le président français, François Hollande, retrouve ce lundi soir à Berlin la chancelière allemande, Angela Merkel, et le chef du gouvernement italien, Matteo Renzi.

David Cameron doit participer mardi à un Conseil européen au cours duquel il devra exposer la position de son gouvernement.

La déclaration devant la chambre des Communes prolonge celle faite juste après la publication des résultats du référendum lorsqu’il avait signifié son intention de démissionner d’ici octobre et de laisser à son successeur le soin de mener les négociations de retrait.

Le nom du prochain Premier ministre britannique pourrait être connu au plus tard le 2 septembre, a indiqué Graham Grady, président d’une commission parlementaire fixant les règles de fonctionnement du Particonservateur.

La procédure de sélection du prochain chef du gouvernement, qui pourrait être Boris Johnson, ex-maire de Londres et figure de proue du camp du “Leave”, pourrait débuter la semaine prochaine, selon les recommandations de cette commission.

L’ÉCONOMIE BRITANNIQUE ASSEZ SOLIDE

Un porte-parole de David Cameron a expliqué qu’une équipe de hauts fonctionnaires a été constituée afin d’aider le futur Premier ministre dans la tâche qui l’attend face aux autres pays européens. “C’est un travail de réflexion préalable. Il ne s’agit pas de prendre de décisions car il convient que la décision soit prise par le Premier ministre du nouveau gouvernement”, a commenté Oliver Letwin, parlementaire et ami de David Cameron, qui fera partie de cette équipe.

Selon le ministre des Finances britannique, George Osborne, l’économie du Royaume-Uni est suffisamment solide pour assumer la volatilité née du vote favorable à la sortie de l’Union européenne.

S’exprimant pour la première fois depuis le référendum, George Osborne a dit qu’il était en contact étroit avec la Banque d’Angleterre et avec des responsables économiques et financiers internationaux pour assurer la stabilité pendant les négociations avec l’UE.

“Notre économie est aussi solide que possible pour faire face aux défis auxquels notre pays est dorénavant exposé”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. “Il est inévitable qu’à l’issue du vote de jeudi, l’économie britannique devra s’adapter à la nouvelle situation”.

Le ministre a reconnu que les finances publiques du pays souffriraient du Brexit mais a ajouté que de nouvelles mesures budgétaires ne seraient pas proposées avant l’automne, quand un nouveau Premier ministre sera choisi.

La question essentielle, a souligné de son côté David Cameron aux Communes, est de garantir le meilleur accès possible de la Grande-Bretagne au marché unique afin de ne pas pénaliser l’économie britannique.

Alors que la France souhaite que la procédure de séparation soit entamée sans attendre, la chancelière Merkel estime que la Grande-Bretagne doit se voir accorder le temps nécessaire à la préparation de cette sortie.

Cette position est soutenue par la Pologne dont le ministre des Affaires étrangères, Witold Waszczykowski, a souligné lundi la “nécessité d’une période de réflexion plus longue”.

“Cela ne peut pas être une procédure hâtive consistant à forcer la sortie de la Grande-Bretagne aussi vite que possible”, a-t-il dit avant de se rendre à Prague pour une rencontre avec ses homologues tchèque, slovaque, hongrois, allemand et français.

PAS DE PRÉ-NÉGOCIATIONS

La Slovaquie, qui assurera la présidence tournante de l’UE à partir du 1er juillet, est elle aussi favorable à un rythme lent. “Il n’est pas nécessaire de se presser. Il n’y a pas de vide juridique”, a commenté Miroslav Lajcak, ministre slovaque des Affaires étrangères.

“Bien sûr, il faut que les Britanniques règlent le problème de qui les représente”, a admis le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault.

Son collègue des Finances, Michel Sapin, estime pour sa part que Paris et Berlin sont d’accord pour que les choses aillent vite et qu’il n’y a pas de divergence au sein du couple franco-allemand sur cette question.

Cette patience des Européens tient compte des conséquences induites par la victoire des partisans du Brexit et notamment un éventuel blocage de la part du parlement britannique.

David Cameron a prévenu qu’il ne devait pas y avoir d’initiative en ce sens. “Le résultat (du référendum) ne laisse aucune place au doute (…). Il est clair à mes yeux, et le gouvernement a rendu le même avis ce matin, que la décision doit être acceptée”, a-t-il dit devant les Commmunes.

L’autre question concerne le Royaume-Uni, et notamment les velléités d’indépendance réaffirmées par l’Ecosse qui entend ne pas se laisser imposer une sortie du bloc européen dont elle ne veut pas.

David Cameron a promis d’associer pleinement les instances dirigeantes écossaise, irlandaise et galloise aux préparatifs avant le début des négociations.

Malgré des divergences, les Vingt-Sept semblent s’accorder sur un point : pas question de procéder à des pré-négociations, ni d’entamer des tractations avant que l’article 50 du traité de Lisbonne soit officiellement invoqué.

De source française, on indiquait lundi que les “sherpas” des partenaires européens du Royaume-Uni étaient d’accord pour que les négociations débutent après le déclenchement de la procédure communautaire.

(Avec les rédactions de Reuters en Europe, Wilfrid Exbrayat et Pierre Sérisier pour le service français, édité par Marc Angrand)

Source : Challenges, William James, 27-06-2016

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Enfin de “l’information” :

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Source : Slate

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A lire ici

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Non mais, on rêve en effet – et on voit bien qu’ils n’en ont rien à foutre de nos intérêts et de nos emplois – autant envoyer des types de l’OAS négocier avec le FLN en 1962 :

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Brexit : le Parlement européen envoie des cadors pour négocier.

Face à une situation aussi inédite que le Brexit, qui verra pour la toute première fois un pays membre quitter de l’Union, il était normal que le Parlement européen, haut lieu de la démocratie et de la représentativité communautaire, désigne des hommes neufs pour négocier avec Londres.
L’incertitude, le nécessaire pragmatisme dont il faudra faire preuve pour gérer le départ anglais interdisait en effet que l’on mandate des responsables de ce qu’il faut bien appeler, si l’on est un minimum lucide, le fiasco de l’Europe telle qu’elle est.
C’est pourquoi l’équipe dédiée devrait en principe se composer des eurodéputés suivants :
– Guy Verhofstadt, le président du groupe ALDE (Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe). Pour un Brexit, il fallait bien ça : un fédéraliste. En 2001, l’homme a en effet présidé le Conseil européen de Leaken qui a lui même lancé la Convention sur l’avenir de l’Europe. Laquelle convention a rédigé le projet de Traité constitution européenne (TCE). Bref, l’homme de la situation.
Elmar Brok. Il était quant à lui président du groupe PPE au sein de la même Convention sur l’avenir de l’Europe. Après le rejet de projet de Constitution par la France et les Pays-Bas en 2005 et alors qu’il fallait rédiger un nouveau traité pour le remplacer, Elmar Brok fut des eurodéputés membres de la CIG (Conférence intergouvernementale)chargée de rédiger ledit nouveau traité. En même temps, c’est un peu normal qu’il ait tout fait, puisqu’il est député européen depuis…. juin 1980. Ce qui ne nous rajeunit pas.
– Roberto Gualtieri, le président de la Commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen. Comme l’économie et la monnaie sont précisément les choses qui marchent le mieux en Europe, ça tombe plutôt bien.
A noter que les trois eurodéputés, Verhofstadt, Brok et Gualtieri ont l’habitude de travailler ensemble. En effet, il s’agit précisément de l’équipe qui a œuvré à concocter le Pacte budgétaire européen (ou TSCG). Celui qui invite les pays membres de l’UE à inscrire une « régle d’or budgétaire » au frontispice de leurs principes constitutionnels.
Ça s’invente pas, tout ça, quand même. 
On ne change pas une équipe qui perd. 

Source : Coralie Delaume

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Mais on a vraiment affaire à des génies !

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A lire ici.

Pacte de stabilité : Bruxelles envisage de sanctionner Madrid et Lisbonne

Source : Le Monde, Cécile Ducourtieux, 27, 06, 2016

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, à Bruxelles, le 24 juin. | THIERRY MONASSE/AP

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, à Bruxelles, le 24 juin. | THIERRY MONASSE/AP

En pleine crise du « Brexit », la Commission a un autre dilemme. Selon nos informations, l'institution communautaire a prévu de rendre son verdict le 5 juillet concernant le respect – ou non – par l'Espagne et le Portugal du pacte de stabilité et de croissance pour leurs budgets 2015. La Commission devrait recommander au Conseil européen de sanctionner les deux pays en leur imposant une amende (pouvant aller jusqu'à 0,2 % de leur produit intérieur brut) et une suspension temporaire des fonds structurels européens.

La Commission doit respecter les textes européens. Et les chiffres parlent d'eux-mêmes. Madrid et Lisbonne ont largement raté leurs objectifs de déficit public pour 2015 : 5,1 % du produit intérieur brut au lieu des 4,2 % attendus dans le cas espagnol ; 4,4 % au lieu des 2,7 % prévus pour le Portugal. Mi-mai, la Commission avait fermé les yeux, en pleine campagne électorale, alors qu'elle était pourtant censée prendre une décision, conformément au calendrier de surveillance budgétaire de l'Union européenne (UE).

UNE MANSUÉTUDE CRITIQUÉE

À l'époque, la Commission a assumé une décision « politique ». Impossible, selon son président, Jean-Claude Juncker, de sanctionner un Etat, l'Espagne, sans gouvernement stable à un mois d'élections législatives déterminantes. Les opinions publiques n'auraient pas compris. Impossible d'être intransigeant avec Lisbonne, au risque d'être accusé de vouloir « punir » un gouvernement de gauche pas tout à fait aligné sur les priorités bruxelloises, et d'augmenter l'inquiétude des marchés concernant ce pays, tout juste sorti du programme d'assistance financière de l'UE.

Cette mansuétude a été fermement critiquée par les Allemands et par le président de l'eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, qui se sont fait fort de rappeler à la Commission l'impérieuse nécessité de respecter le pacte de stabilité (avec comme objectif un déficit public sous la barre des 3 % de PIB), sur lequel repose la confiance des marchés dans l'eurozone. La Commission le sait : difficile de s'en sortir avec une autre pirouette début juillet…

Mais quelle sera la réaction des pays concernés et de leurs populations ? D'autant que, « Brexit » oblige, le débat sur les « erreurs » de l'UE bat son plein. Comment la Commission justifiera-t-elle sa décision de recommander une sanction pour l'Espagne, un pays sans gouvernement, étant donné qu'à l'issue des élections législatives du 26 juin aucune majorité claire ne se dessine ?

Les Espagnols, qui ne se sont pas encore remis de la politique d'austérité mise en œuvre durant la crise, auront déjà du mal à accepter de nouvelles coupes budgétaires, chiffrées à 8 milliards d'euros pour rentrerdans les clous.

Pour minimiser les tensions, la Commission peut toujours prononcer des sanctions symboliques. Le ministre de l'économie espagnol, Luis de Guindos, s'est dit persuadé que la sanction sera de « zéro euro ». Le Conseil, qui doit statuer en dernier ressort, peut aussi s'opposer à la sanction. Ce qui serait un moyen de sortir par le haut d'une crise potentielle.

Source : Le Monde, Cécile Ducourtieux, 27, 06, 2016

En revanche, il n’y a pas de génies au PS ayant compris ce qu’est l’UE :

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Bon, pour le génie de l’opposition, c’est fait :

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En tous cas, le Gouvernement anglais semble démocrate, lui :

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Bon, après, comment dire, on nous regarde !

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BFM a une bonne explication :

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Bon, après, il parle juste couramment anglais, français, allemand et Luxembourgeois sa langue maternelle – mais aussi latin. Il a effectué ses études secondaires auprès des pères du Sacré-Cœur à l’école apostolique de Clairefontaine (commune d’Arlon) en Belgique (Wallonie) avant de passer son baccalauréat classique-littéraire au lycée Michel-Rodange à Luxembourg. Titulaire d’une maîtrise en droit de l’université de Strasbourg en 1979, il est assermenté comme avocat en février 1980.

Donc j’ai pour ma part une autre explication (hélas, sérieuse, et soutenue par la rumeur bruxelloise…). Trouvez-là vous-même en analysant la cohérence du discours :

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Et là, pour finir, je ne commente même pas, faute de compétences en clowns :

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(j’ai honte)

Prosélytisme journalistique, par Bruno Donnet

Prosélytisme journalistique, par Bruno Donnet

Enfin un peu d’autocritique – et encore, le type trouve normal de se définir comme “européen”…

Source : Youtube, France Inter, 27-06-2016

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Le Brexit a servi de révélateur à un problème évident des médias en France : le prosélytisme. Si les gens qui fabriquent l’information sont majoritairement pro-européen, ce n’est pas forcément le cas de ceux qui les écoutent. Il est temps de questionner urgemment le principe de la représentativité dans les médias.

Source : Youtube, France Inter, 27-06-2016

Après le Brexit, en finir avec le référendum ? Par Matthieu Croissandeau

Après le Brexit, en finir avec le référendum ? Par Matthieu Croissandeau

Fantastique…

C’est vraiment pour vous, les plus jeunes, afin que vous perceviez dans quel monde on vit vraiment – et qu’on a oublié de vous décrire…

Source : Le Nouvel Obs, Matthieu Croissandeau, 29-06-2016

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L'exemple du vote sur le Brexit nous a offert en quelques mois un condensé de perversion démocratique, une extravagante illustration de ce qu'il ne faut pas faire.

C'est l'autre leçon du Brexit. Elle ne porte pas sur la nature du projet européen que rappelle cette semaine Jean Daniel dans son éditorial, mais sur la procédure choisie par le Royaume-Uni pour permettre à son peuple souverain de s'exprimer : le référendum.

Entendons-nous, il ne s'agit pas, bien évidemment, de dénier aux électeurs le droit de se prononcer sur les grands enjeux qui les concernent dès lors que le résultat de leur vote risquerait de décevoir ceux qui les gouvernent.

Oui, entendons-nous bien…

Poussé à l'absurde, ce genre de raisonnement conduirait en effet à dissoudre le peuple pour en élire un autre comme l'avait magnifiquement dénoncé Bertolt Brecht !

Non, non, ce n’est nullement “poussé à l’absurde”, c’est le sens même de ce raisonnement..

Mais tout de même,

ahhhhhh…

l'exemple britannique nous a offert en quelques mois un condensé de perversion démocratique, une extravagante illustration de ce qu'il ne faut pas faire : d'abord une manœuvre bassement politicienne de David Cameron pour rallier les suffrages eurosceptiques avant des élections à la Chambre des communes,

eh oui, c’est bassement politique de donner la parole au peuple.

Mais il suffit de créer un référendum d’initiative populaire pour résoudre ce problème, non ?

puis une campagne démagogique

parce que sinon, c’est jamais démagogique une campagne….

faisant le jeu des

“faire le jeu de” : expression frappant toute personne disant des trucs dérangeants pour le pouvoir. Généralement suivi des expression “extrême-droite”, “populistes”, “nazis”, …

populistes de tout poil, des vainqueurs, enfin, qui reconnaissent dès le lendemain du scrutin avoir menti au pays

quelle blague, bientôt ils vont expliquer que le Royaume-Uni était bénéficiaire net de l’UE tu vas voir…

et – plus accablant encore – paraissent aujourd'hui bien démunis pour appliquer le verdict…

Pas compliqué pourtant :

1/ prendre les accords Suisse / UE

2/ remplacer Suisse par UK

3/ renvoyer le tout à Bruxelles

Tyrannie de la majorité

Quel naufrage, et quelle ironie, de voir les inventeurs du régime parlementaire sombrer sous les coups de boutoir de la démocratie directe !

Hein ?

Le référendum, ça blesse, ça brûle, ça divise“, a justement rappelé au lendemain du scrutin le commissaire européen Pierre Moscovici devant la tentation exprimée par quelques populistes français d'imiter nos voisins britanniques.

Alors que le PS, ça rassemble…

On connaît depuis longtemps en effet les limites de l'exercice. Le caractère binaire de la question posée ne permet pas une campagne sereine. Il ouvre grand la porte à la caricature, aux mensonges et aux raccourcis. Plus le sujet est complexe, plus la réponse est décalée.

Hein ? Ben c’était clair non ?

Car sa portée, alors dévoyée, se transforme souvent en plébiscite ou en rejet de son initiateur.

L’initiateur, c’est bien le type qui a gagné les élections l’année dernière ?

Quant à son résultat, forcément aussi manichéen que son intitulé, il revient à exercer une forme de tyrannie de la majorité faisant bien peu de cas des avis contraires.

Alors que si le Remain avait gagné, on aurait tenu compte des minoriatires, comme on l’a vu.

Mais bon, depuis 2005, on a la tyrannie de la minorité, c’est pire.

Il suffit, pour s'en convaincre, de voir aujourd'hui le désespoir de la jeunesse anglaise.

862 suicides de jeunes en une semaine, en effet.

Arme de frustration massive

Enfin et surtout, en matière d'affaires européennes, le référendum peut devenir une arme de frustration massive si son verdict se révèle trop compliqué à appliquer. On l'a vu en 2005 à propos du traité constitutionnel européen, en 2015 avec Aléxis Tsípras en Grèce et demain – qui sait ? – avec le Brexit.

Où ai-je rangé ma batte de base-ball ?

L'Europe n'est pas exempte de critiques, loin de là. Elle est même clairement responsable du divorce à bas bruit qui couve entre ses élites et les opinions publiques. Elle a besoin de se réformer, bien sûr, de manière urgente et profonde, pour devenir plus efficace, plus transparente et plus démocratique.

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Mais ce changement doit être conduit par des représentants élus sur la base de programmes clairs. On n'a pas attendu le Brexit pour découvrir que la somme des intérêts particuliers ne dessine jamais l'intérêt général. Ni qu'un référendum – notre passé bonapartiste l'a montré – pouvait parfois se révéler liberticide !

Tout comme des socialistes votant les pleins pouvoir à Pétain, en effet, il faut se méfier.

Matthieu Croissandeau

Source : Le Nouvel Obs, Matthieu Croissandeau, 29-06-2016

Cadeau :

« Le Général me répète, avec encore plus d'énergie, ce qu'il m'a dit déjà plusieurs fois au sujet des journalistes: « Peyrefitte, je vous supplie de ne pas traiter les journalistes avec trop de considération. Quand une difficulté surgit, il faut absolument que cette faune prenne le parti de l'étranger, contre le parti de la nation dont ils se prétendent pourtant les porte-parole. Impossible d'imaginer une pareille bassesse – et en même temps une pareille inconscience de la bassesse.
Vos journalistes ont en commun avec la bourgeoisie française d'avoir perdu tout sentiment de fierté nationale.
Pour pouvoir continuer à dîner en ville, la bourgeoisie accepterait n'importe quel abaissement de la nation. Déjà en 40, elle était derrière Pétain, car il lui permettait de continuer à dîner en ville malgré le désastre national. Quel émerveillement ! Pétain était un grand homme. Pas besoin d'austérité ni d'effort ! Pétain avait trouvé l'arrangement. Tout allait se combiner à merveille avec les Allemands. Les bonnes affaires allaient reprendre.
Bien sûr, cela représente 5% de la nation, mais 5% qui, jusqu'à moi, ont dominé. La Révolution française n'a pas appelé au pouvoir le peuple français, mais cette classe artificielle qu'est la bourgeoisie. Cette classe qui s'est de plus en plus abâtardie, jusqu'à devenir traîtresse à son propre pays. Bien entendu, le populo ne partage pas du tout ce sentiment. Le populo a des réflexes sains. Le populo sent où est l'intérêt du pays. Il ne s'y trompe pas souvent.
En réalité, il y a deux bourgeoisies. La bourgeoisie d'argent, celle qui lit Le Figaro, et la bourgeoisie intellectuelle, qui lit Le Monde. Les deux font la paire. Elles s'entendent pour se partager le pouvoir. Cela m'est complètement égal que vos journalistes soient contre moi. Cela m'ennuierait même qu'ils ne le soient pas. J'en serais navré, vous m'entendez ! Le jour où Le Figaro et l'Immonde me soutiendraient, je considérerais que c'est une catastrophe nationale ! »
Extrait de C'était De Gaulle, par Alain Peyrefitte

Michel Raimbaud : en Syrie ou ailleurs, contre le parti de la guerre et la loi de la jungle, rebâtir la paix dans le respect du droit international

Michel Raimbaud : en Syrie ou ailleurs, contre le parti de la guerre et la loi de la jungle, rebâtir la paix dans le respect du droit international

Voici la transcription de l'intervention de Michel Raimbaud, lors de la conférence internationale de l'Institut Schiller des 25 et 26 juin 2016 à Berlin.
S.E. Michel Raimbaud a été ambassadeur de France dans le monde arabe, en Afrique et en Amérique latine. Professeur et conférencier en relations internationales, il a également été le directeur de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA). Il est l'auteur de plusieurs livres dont : Le Soudan dans tous ses États (2012), Tempête (...)

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A Berlin, la conférence internationale de l'Institut Schiller offre une alternative globale au chaos

A Berlin, la conférence internationale de l'Institut Schiller offre une alternative globale au chaos

Créer un avenir commun pour l'humanité et une renaissance de la culture classique
La conférence internationale de l'Institut Schiller à Berlin les 25 et 26 juin, a rassemblé plus de 300 personnes, sur le thème « Créer un avenir commun pour l'humanité et une renaissance de la culture classique ».
Des représentants politiques, militaires, experts et académiques, sont venus des quatre continents pour témoigner du chaos et des horreurs de la guerre perpétuelle qui meurtrissent aujourd'hui les populations, (...)

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