samedi 18 juin 2016

La Grande-Bretagne sortira-t-elle de l’UE ?

La Grande-Bretagne sortira-t-elle de l'UE ?




Une issue devenue inévitable ?

Même si j'y suis favorable (tout comme à celle de la France), je n'y croyais pas trop, ne pensant pas qu'à la première occasion, les citoyens en profiteraient pour tirer leur révérence à cette construction monstrueuse. Mais, comme le note Elie Arié dans Marianne, la campagne des opposants au Brexit semblait encore plus mal partie que celle des soutiens au TCE en 2005. Non seulement la plupart des ténors des grands partis soutiennent le maintien, mais ils le font avec la même suffisance et utilisation de la peur pour convaincre, sauf qu'il assez ridicule de pointer un risque pour la croissance étant donné le niveau de la croissance de l'UE depuis de longues années. On retrouve la même opposition entre les élites et le peuple, et le même renversement des sondages pendant la campagne.


Et avec la mauvaise image de la plupart des dirigeants politiques (il leur suffit désormais d'être le moins mal-aimé pour l'emporter) et assez largement des élites, le relatif unanimisme de la Grande-Bretagne du haut était sans doute devenu un facteur clé de succès pour le Brexit. Après tout, les pays qui ne sont pas dans l'UE ne s'en portent pas plus mal en Europe et cela permettrait à Londres d'échapper aux règles ubuesques, à une contribution budgétaire significative, tout en regagnant une plus grande liberté encore pour décider de son destin à l'abri de toutes les camisoles juridiques mises en place dans les traités, même si le pays s'en est déjà protégé d'une bonne partie. Tout semblait réuni pour que le début de la fin de l'Union Européenne commence dès le 23 juin, un prélude à sa disparition.


D'ailleurs, avant l'assassinat de Jo Cox, un vent de panique soufflait sur les eurobéats. Les bourses de la planète s'émouvaient de la perspective d'une victoire du Brexit. Jeudi prochain, espérons malgré tout que les britanniques choisiront de ne pas voter comme les marchés financiers, et choisiront la voie de la liberté et de cette pleine démocratie, chères à tous ceux pour qui le 18 juin est important…

Newsflash vendredi 17 juin 2016 : « Appel aux dons mensuels pour la location du serveur semi-dédié et services associés »

Newsflash vendredi 17 juin 2016 : « Appel aux dons mensuels pour la location du serveur semi-dédié et services associés »

Bonsoir chères lectrices et chers lecteurs. 

Depuis 7 ans, nous vous fournissons une veille informative complète tout au long de la journée, de la Revue de presse du matin, aux principaux faits de l'actualité en pleine page, en passant par des traductions exclusives et une synthèse avec des perspectives uniques, qui peuvent vous permettre d'anticiper les événements et de réagir en amont, à la fois pour notre pays et pour VOS intérêts personnels.

Certes, cela est chronophage, mais je vous offre mon temps : Par contre,  même si je fais face aux dépenses courantes, il est évident que sans vos dons, le blog ne pourra pas perdurer...

En ce mois de juin 2016, nous accusons un déficit de - 580€. Car en trois mois, nous n'avons eu que deux dons pour un montant total de 40€, pourtant vous êtes plus de 1700 visiteurs uniques à nous rendre visite chaque jour.

La location du serveur coûte 191€ par mois, et le Clouds (accélération du temps de chargement des pages et protection contre les attaques quotidiennes) coûte 56€ par mois, le module de vocalisation des articles (texte vers voix) quant à lui coûte 9,80€ par mois (aussi n'hésitez pas à vous en servir :  Icône « Écoutez » en haut des articles, sauf page de garde).

Nous arrivons donc à un total de 256,80€ de charges mensuelles. comme vous le voyez le confort que nous vous offrons, avec des infrastructures de qualité a un prix... D'ailleurs je me permets de vous rapppeler que Crashdebug.fr est totalement sécurisé (à savoir encrypté avec la norme bancaire HTTPS/SSL) afin d'assurer la confidentialité de vos connexions, de plus il est situé hors de l'Union Européene à cause des lois liberticides qui caractérisent cette dernière.

Alors ces charges, c'est peu au regard du rapport poids / puissance de Crashdebug.fr, mais c'est beaucoup pour un seul homme, et mes  moyens ne sont pas extensibles, aussi, comprenez bien qu'une contribution même de 5 ou 10 € (ou  plus si vous le pouvez), nous aiderait à continuer notre action citoyenne.

J'ai conscience que la période est difficile, mais en 7 ans vous nous avez toujours soutenu, aussi je suis sûr qu'ensemble nous pourrons continuer à mener le combat, et à vous fournir quotidiennement une information de qualité et sans concessions (pour ce faire, le formulaire de dons est à droite sur la page de garde).

data_center_10_02_2015.jpg

Nous comptons sur votre compréhension.

Cordialement,

Folamour / Chalouette / Le Contributeur anonyme.

Grèce : la BCE, bras armé des créanciers, par Romaric Godin

Grèce : la BCE, bras armé des créanciers, par Romaric Godin

Source : La Tribune, Romaric Godin, 02-06-2016

Euclide Tsakalotos, ministre des Finances grec, n'a pas réussi à décider la BCE à aider son pays. (Crédits : Reuters)

Euclide Tsakalotos, ministre des Finances grec, n’a pas réussi à décider la BCE à aider son pays. (Crédits : Reuters)

En refusant de rétablir la dérogation sur le refinancement des banques grecques, la BCE a, ce jeudi, sanctionné une nouvelle volonté de résistance du gouvernement grec. Une décision logique au regard de l’attitude de la BCE depuis le début de la crise hellénique.

Rien n’aura décidément été épargné à Alexis Tsipras. Ce jeudi 2 juin 2016, la BCE a refusé de rétablir la dérogation levée le 4 février 2015 permettant aux banques grecques d’utiliser les bons d’Etat helléniques comme collatéral pour se refinancer auprès de la banque centrale. Pourtant, mercredi soir, le gouvernement grec avait soumis en urgence à la Vouli, le parlement, un ensemble de textes pour mettre en place les dernières conditions réclamées par les créanciers. Mais Mario Draghi n’a pas été convaincu : il a demandé à voir la « mise en œuvre des mesures préliminaires du nouvel accord » avant de rétablir cette dérogation.

Il faudra donc encore attendre une décision du directoire du Mécanisme européen de stabilité (MES) avant d’agir. Or, les prochaines réunions du conseil des gouverneurs (pour la politique non monétaire) de la BCE sont prévues les 22 juin et 6 juillet. A moins que la BCE ne préfère attendre la prochaine réunion de politique monétaire, prévue le 21 juillet. Les banques grecques pourraient donc encore devoir attendre un mois et demi.

L’importance de la dérogation

Or, cette dérogation est importante pour elles. Actuellement et depuis février 2015, les banques grecques se refinancent principalement, à hauteur de 9,3 milliards d’euros par l’aide à la liquidité d’urgence, le fameux programme ELA. Cette aide, théoriquement provisoire et exceptionnelle, coûte 1,5 point d’intérêt en plus que le refinancement normal de la BCE qui est actuellement gratuit. Pour les banques grecques, la dérogation permettrait de se refinancer gratuitement à hauteur de 5,1 milliards d’euros, selon le site Macropolis, ce qui permettrait, par contrecoup, d’améliorer leurs résultats et de baisser leurs taux proposés à l’économie grecque. Surtout, Alexis Tsipras espère que ce retour de la dérogation permettra d’envoyer un signal positif à des agents économiques qui en ont bien besoin. Il pourrait être perçu comme la première étape vers une autre dérogation permettant d’inclure la dette grecque le programme de rachat de la BCE.

Pourquoi la BCE a refusé

La BCE a justifié son refus par le besoin de « voir ». Mais le rétablissement de cette dérogation semblait acquis en début de semaine. Seulement, entretemps, le gouvernement grec a voulu montrer, comme à son habitude, des signes de résistance. Le ministre des Finances, Euclide Tsakalotos, avait prévenu que « toutes les mesures ne pourraient pas être mises en œuvre ». Cette résistance a un usage interne à la Grèce : elle est la mise en scène de l’utilité du gouvernement face aux créanciers, alors que la réaction à l’accord du 25 mai a été très négative en Grèce. Pour faire comprendre au gouvernement grec qu’il n’avait guère son mot à dire, les créanciers ont donc une nouvelle fois utilisé la BCE en reportant la levée de la dérogation.

Panique à Athènes

Le gouvernement grec a alors clairement paniqué mercredi en déposant en hâte des mesures complémentaires. Euclide Tsakalotos a tout fait pour obtenir ce vote en précisant que « ceux qui avaient voté la dernière loi n’ont aucune raison de ne pas voter ces mesures. » Au programme, on trouve le programme des privatisations et la suppression de la retraite complémentaire pour les plus fragiles, l’EKAS, entre autres. Mais cette manœuvre désespérée destinée à convaincre au dernier moment la BCE aura été inutile. La Grèce va devoir encore attendre. Une fois de plus, il aura été prouvé que l’autonomie du gouvernement grec n’existe pas. Le gouvernement grec va donc devoir encore courber l’échine et oublier ses velléités de résistance, comme le prouve la volte-face d’Euclide Tsakalotos. Une fois les mesures complémentaires votées, on attend le versement de la nouvelle tranche de « l’aide » le 13 juin. La BCE décidera donc ensuite.

La BCE, bras armé des créanciers de la Grèce

La BCE, de son côté, confirme qu’elle n’hésite pas à être le bras armé des créanciers. Le 4 février 2015, la dérogation avait été levée sur la conviction de la BCE que la Grèce ne voulait plus suivre le programme de la troïka. Cette décision était hautement contestable. Certes, l’usage des bons d’Etat n’est permis que lorsque ces États sont notés en catégories d’investissement par les agences de notation reconnues par la BCE. Lorsqu’un pays est « sous programme », la BCE accorde une dérogation en considérant que le pays est sur le chemin du retour à une meilleure notation.

Mais le 4 février 2015, la Grèce n’était pas hors du programme. Le gouvernement grec avait indiqué vouloir renégocier les termes du programme, mais ce dernier a été renouvelé le 20 février jusqu’au 30 juin 2015. La suppression de la dérogation était une décision politique qui visait à provoquer une panique bancaire et à faire plier le gouvernement grec. La BCE jouait donc clairement dans le camp des créanciers en faisant dépendre le système bancaire grec de l’ELA, fil fragile et remis en question chaque semaine. Après l’annonce du référendum le 29 juin, le gel de l’ELA a provoqué la fermeture des banques et le menace explicite de la BCE d’exclure la Grèce de la zone euro. In fine, c’est bien cette action qui a fait céder Alexis Tsipras.

Maintenir le « nœud coulant »

Après la décision de ce dernier le 13 juillet 2015 d’accepter les conditions des créanciers et la signature d’un troisième mémorandum en août, la BCE a décidé d’attendre pour rétablir cette dérogation, ce qui repoussait encore davantage l’inclusion de la Grèce dans le programme de rachat de titres. C’était évidemment s’appuyer sur une méfiance entretenue par l’Eurogroupe pour faire accepter toujours plus de mesures au gouvernement grec. La BCE, en ne bougeant pas, maintenait le « nœud coulant » en place depuis le 4 février 2015. Cette stratégie d’appui aux créanciers de la BCE vient d’être confirmée ce jeudi 2 juin par Mario Draghi.

Attitude contestable

L’attitude de l’institution de Francfort demeure cependant problématique. Au niveau de la zone euro, la BCE tente avec raison de dynamiser la croissance et de lutter contre la déflation. Or, la Grèce est un pays en récession et en déflation. L’exclure du QE et placer des conditions de politiques déflationnistes à l’accès des banques au taux normal de refinancement n’a économiquement aucun sens. C’est donc que la raison de ce comportement n’est pas économique, mais politique et qu’une telle attitude serait impensable avec un pays d’une plus grande taille de la zone euro. La BCE sanctionne donc, sous couvert d’un respect prétendu des règles, la Grèce pour l’exemple et établit, elle, si fière d’être la seule institution « fédérale » de la zone euro, un « deux poids, deux mesures » qui pose problème en terme d’égalité des États membres de l’Union monétaire.

Source : La Tribune, Romaric Godin, 02-06-2016

Intervention de Jacques Sapir à l’ESSEC (Critique de la Raison Européenne)

Intervention de Jacques Sapir à l'ESSEC (Critique de la Raison Européenne)

Source : Youtube, Jacques Sapir, 09-06-2016

Capture d'écran 2016-06-16 à 15.22.47

Le 9 juin 2016, Jacques Sapir était l’invité de CRE ESSEC et intervenait sur le campus de l’école sur le thème “Souveraineté monétaire et Euro : l’économie peut-elle aboutir à une remise en cause de la démocratie ?”

Source : Youtube, Jacques Sapir, 09-06-2016

Quitter l'OTAN ? Ce que répondent nos élus

Quitter l'OTAN ? Ce que répondent nos élus

Parmi nos lecteurs, signataires de la pétition À Varsovie, ils préparent la guerre. Sortons de l'OTAN !, plusieurs ont pris la peine d'informer leurs députés et sénateurs de leur décision de signer cet appel.
Alors qu'en Belgique, un sénateur socialiste a signé un texte identique, à ce jour, en France, bien que plusieurs maires l'ont fait, aucun député ou sénateur n'a encore eu le courage de signer ce texte. En attendant ce sursaut, voici quelques réponses qui démontrent néanmoins un intérêt indéniable de (...)

- Actualité / , , , , , ,