jeudi 2 juin 2016

Cantona, Benzema et Debbouze et entre mauvaise foi et bêtise

Cantona, Benzema et Debbouze et entre mauvaise foi et bêtise




Une forme de racisme « anti-raciste » ?

Je suis loin d'être toujours d'accord avec Ivan Rioufol, mais il n'a pas tort quand il dénonce « le racisme des antiracistes ». Il faut dire que Cantona est allé loin en disant « Deschamps a un nom très français. Peut-être qu'il est le seul en France à avoir un nom vraiment français. Personne dans sa famille n'est mélangé avec quelqu'un vous savez. Comme les Mormons en Amérique ». D'abord, cela est ridicule et caricatural. Ensuite, passons sur cette ardente obligation implicite de mélanger les origines, qui peut être un choix, mais dont on ne voit pas pourquoi elle devrait être une norme obligatoire, révélant les penchants totalitaires d'une certaine gauche. Enfin, qu'aurait-on dit si quelqu'un avait fait une telle réflexion pour une personne d'origine juive ou d'origine étrangère ? Cantona n'aurait-il pas été le premier à réagir ?

Il y a des personnes qui pratiquent un deux poids deux mesures effarants, au point où ils ne se rendent pas compte qu'ils finissent pas tenir des propos qui sont finalement de la même nature que ceux tenus parfois par Jean-Marie Le Pen, dans une forme de racisme exercé à l'encontre de ceux qui ne sont pas d'accord avec eux ou qui ne suivent pas leur mode de vie. Laurent Bouvet a dénoncé justement « la dérive identitaire des antiracistes », notant également « que l'équipe de France ne manque de pas de talents issus d'origines différentes ». On peut aussi imaginer que Karim Benzema y trouve peut-être aussi un moyen de détourner le débat des affaires peu glorieuses auquelles son nom est associé. On peut remercier Malek Boutih d'avoir dénoncé vivement ses mauvais procès faits à Didier Deschamps.

En réduisant Benzema et Ben Arfa à leurs origines, et pour Cantona, Deschamps aussi, ils se comportent tout comme l'extrême-droite identitaire la plus raciste, d'autant plus que leurs accusations sont absolument ridicules, révélant soit une grave légèreté intellectuelle, ou un enfermement maladif. 

[2011] Robert Baer : “On va vers une guerre de cent ans”

[2011] Robert Baer : "On va vers une guerre de cent ans"

Une interview de 2011 – qui n’a pas pris une ride – de Robert Baer, l’ancien responsable Moyen-Orient à la CIA…

Source : La Libre, Christophe Lamfalussy2, 24-12-2011

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INTERNATIONAL

Le “Printemps arabe” pourrait accoucher au Moyen Orient d'une sorte de califat, où les Frères musulmans joueraient dans un premier temps un rôle central, suivis par des salafistes, “plus cohérents et plus engagés”. C'est l'une des prédictions que fait l'Américain Robert Baer dans cette interview accordée à “La Libre Belgique”, par téléphone, depuis New York.

Robert Baer, vous avez été agent de la CIA pendant vingt et un ans, principalement au Moyen-Orient. Que pensez-vous de ce qui se passe en Syrie ?

J'ai vécu à Damas pendant les années quatre-vingts et y suis revenu par la suite. Je comprends la famille al Assad et les alaouites jusqu'à un certain point. Ils vivent retranchés dans une forteresse et ne peuvent pas se rendre. Il y aura inévitablement une sorte de guerre civile. Il n'y a pas de porte de sortie, plus moyen de revenir en arrière avec ce niveau de violence. Si les alaouites devaient battre en retraite avec leurs armes et leur argent, il y aurait d'énormes déplacements de population de Homs et de Damas. Ce serait vraiment une situation révolutionnaire s'ils étaient forcés de partir. C'est un conflit sectaire.

Sectaire ?

Sunnites, chrétiens et alaouites… ces divisions alimentent le conflit. Le vrai problème est que les sunnites des grandes villes voient les alaouites comme des intrus. Un peu comme les sunnites de Bagdad ont vu les chiites comme des intrus. La plupart des Syriens sunnites voient les alaouites comme des apostats qui ne respectent pas le vrai islam, et ils ne peuvent le tolérer. Ensuite, il y a cette corruption rampante en Syrie qui est devenue pire avec Bachar. Quand je vivais en Syrie, c'était un Etat totalitaire ; vous ne pouviez pas comme étranger donner un pot-de-vin. La dernière fois que j'y suis allé, les gens du ministère de l'Information sollicitaient les pots-de-vin. Ce fut un choc pour moi.

A Damas, les gens se plaignent d'être les otages d'un conflit beaucoup plus large, qui implique l'Arabie saoudite, la Turquie et le Qatar. Ont-ils raison ?

Non. Ces divisions remontent à bien plus loin. Il est évident que la télévision Al Jazeera, du Qatar, a mis de l'huile sur le feu, mais les ingrédients étaient déjà là. Quant à la Turquie, elle ne comprend pas ce qui se passe en Syrie. S'il y a une influence étrangère, elle vient de Tripoli (NdlR : la grande ville du Nord Liban, le fief sunnite de Saad Hariri). La Turquie pourrait bénéficier économiquement de la chute du régime Al Assad et de l'influence décroissante de l'Iran, mais ne peut pas alimenter à elle seule l'insurrection. Et pas plus le Qatar. Le pays n'a même pas un service de renseignement. Le sheikh Karadawi se trouve au Qatar et alimente la révolte arabe. Mais les divisions syriennes existent depuis longtemps.

Pour l'Iran, la Syrie est un chaînon vital ?

Oui, c'est vital parce qu'ils croient que la révolution iranienne est le moteur du monde arabe et qu'ils ne peuvent pas perdre. Mais l'Iran ne peut pas influencer réellement la Syrie. Ils peuvent donner de l'équipement via l'Irak et de l'aide économique. Mais ce n'est pas décisif. Le Hezbollah (NdlR, pro-iranien) soutient le régime d'Assad mais ne veut pas être impliqué dans une guerre civile au Liban. La situation est imprévisible.

Etes-vous favorable à une intervention militaire occidentale en Syrie ?

Non, car chaque fois que l'Ouest s'implique dans une guerre, il multiplie les dommages. L'invasion de l'Irak en 2003 est une des catastrophes majeures du XXIe siècle. Ils ont détrôné un tyran. Et ils ont rouvert les divisions ethniques. Une intervention militaire en Syrie affecterait toute la région, y compris la Jordanie et le Liban. Il y aura une division plus profonde entre la Turquie et l'Iran. La situation deviendra hors contrôle, et l'on verra une guerre régionale. Vous ne pouvez pas voir dans cette région des guerres civiles locales se multiplier sans déboucher sur une guerre régionale.

On s'inquiète en Europe de voir que le printemps arabe a débouché sur l'arrivée au pouvoir des islamistes. Faut-il s'en inquiéter ?

C'était totalement prévisible ! On a parlé de révolution “Twitter” ou “Facebook”, mais il y a une totale incompréhension de cette partie du monde de la part des Etats-Unis.

Nous sommes en train de voir l'émergence d'une sorte de califat. La force dominante dans ces pays sont les Frères musulmans. Ils sont organisés. Ils promettent de combattre la corruption, une promesse qui n'a pas encore été testée.

Les Frères musulmans sont comme Alexandre Kerensky, lors de la révolution russe. Ils disent tout ce qu'il faut dire. L'étape suivante risque de voir émerger les salafistes, les plus cohérents et les plus engagés (NdlR, Kerensky fut l'un des avocats de la lutte contre le régime tsariste, mais fut balayé ensuite par les bolcheviques).

Pour en revenir à la Syrie, est-ce que les Russes peuvent trouver un dénouement diplomatique ?

Non. Tout ce qu'ils peuvent faire, c'est postposer une décision des Nations unies. Mais il n'y a rien que puisse faire l'Onu. C'est comme en Libye. On a pu précipiter la chute de Kadhafi, mais je ne vois pas d'autre solution en Libye que les Frères musulmans. Et même avec eux au pouvoir, il y aura des divisions entre Tripoli et Benghazi. Vous pouvez détruire un pouvoir centralisé, mais au bout du compte, vous vous retrouverez avec les mêmes divisions ethniques qui existaient auparavant. Ce sera la même chose en Syrie.

L'Egypte reste-t-elle un pays central dans le monde arabe ?

Oui, ce qui s'y passe est important. L'Egypte pourrait être un modèle. Les militaires vont tenter de se maintenir au pouvoir le plus longtemps possible, mais finalement, ils devront céder. Par ailleurs, je ne vois pas comment la monarchie jordanienne pourra se maintenir si nous avons une vraie révolution dans une Egypte dirigée par les Frères musulmans, en Syrie et avec un Irak divisé.

Sommes-nous en train d'assister à une révolution ?

Oui. Il suffit que l'un de ces pays réussisse. Mais, pour le moment, c'est plus vers une guerre civile régionale que l'on tend, comme la guerre de cent ans. Les frontières de la région ont été fixées arbitrairement. Et au milieu de tout cela, vous avez cette chose étrange qu'est Israël. On l'ignore pour le moment. Mais si j'étais israélien, je serais terrifié.

Source : La Libre, Christophe Lamfalussy, 24-12-2011

Classe ! Camille Senon une femme debout

Classe ! Camille Senon une femme debout

Cette info a pas mal été reprise, mais au cas où elle vous aurait échappé, c'est avec plaisir que je la publie ici.

Mes respects, Madame.

Lesbrindherbes.org

Source : CGT 

Survivante d'Oradour-sur-Glane, elle refuse l'ordre du mérite !

Farouchement opposée à la loi travail, Camille Senon ne se voyait pas recevoir une décoration, surtout après une vie de militantisme acharné. Admirable.

Le 10 juin 1944, les soldats SS massacraient 642 hommes, femmes et enfants du village d'Oradour-sur-Glane, dans la Haute-Vienne. 72 ans plus tard, l'une des rares survivantes de cet abominable drame fait de nouveau l'actualité… et de la plus belle des manières.

Camille Senon avait onze ans quand les nazis ont tué ses parents, ses voisins et ses amis. Depuis, elle a connu toute une vie de militantisme et de syndicalisme et, aujourd'hui encore, rien ne lui ferait accepter ce qu'elle juge non conforme à ses convictions et à sa dignité.

La preuve, à 93 ans, elle vient carrément de refuser l'Ordre national du mérite que Manuel Vals souhaitait lui décerner !

Camille Senon s'est expliquée à l'AFP :

« Accepter cette distinction serait renier toute ma vie militante pour plus de justice et de solidarité, de liberté, de fraternité et de paix. »

Raison invoquée : la réforme du travail. Camille Senon y est farouchement opposée. Par conséquent, elle ne s'imagine pas recevoir les honneurs de celui qui porte ce projet.

 

Source(s) : Positivr.fr via Lesbrindherbes.org

Informations complémentaires :

 

Israël : les déclarations surréalistes d’Avigdor Lieberman

Israël : les déclarations surréalistes d'Avigdor Lieberman

ATTENTION !!!

Ont été décrété par les médias :

  • D’EXTRÊME DROITE : le candidat autrichien, le UKIP anglais, l’AFD Allemand, le gouvernement Polonais, le gouvernement hongrois, le gens contre l’euro, Donald Trump
  • PAS D’EXTRÊME DROITE : le gouvernement ukrainien, le gouvernement turc, le gouvernement saoudien, le gouvernement israélien. D’ailleurs leurs propos ne sont au pire que “surréalistes”

PARCE QUE !

Source : Le Nouvel Obs, 30-05-2016

L’ultranationaliste Avigdor Lieberman, l’homme qui vient de prendre ce lundi 30 mai la tête du ministère israélien de la Défense, compte à son actif un nombre impressionnant de déclarations racistes et populistes. En voici un triste florilège… Ici, une déclaration faite en 2015 à l’encontre des citoyens israéliens d’origine arabe : “Ceux qui sont contre nous méritent de se faire décapiter à la hache.”

Dans son numéro du 5 février 2009, “Le Point” rapporte ces propos tenus en 2004 et visant déjà la population arabe d’Israël : “Ils n’ont pas leur place ici. Ils peuvent prendre leurs baluchons et disparaître.”

À la fin des années 2000, Avigdor Lieberman appelle à la création de deux États israélien et palestinien “ethniquement homogènes“, au moyen d’échanges de territoires et de déplacements des Israéliens arabes.

En 2009, Avigdor Lieberman fait planer la menace atomique contre la Palestine : “Nous devons continuer à combattre le Hamas comme les Etats-Unis ont combattu les Japonais. Les Américains ont vaincu le Japon sans invasion terrestre, rendant une occupation militaire absolument superflue.”

En 2014, Avigdor Lieberman qualifie le président palestinien Mahmoud Abbas de “terroriste diplomate“.

En 2012, l’ultranationaliste accuse l’Europe contemporaine de mener une politique antisémite semblable “à celles des années 1930“.

En 2010, celui qui est alors ministre des Affaires étrangères déclare que la paix n’arrivera pas “avant des décennies“.

En 2003, parlant de prisonniers palestiniens remis en liberté, il appelle à ce que ceux-ci soient “transportés en autocars jusqu’à la mer Morte et qu’ils y soient noyés”.

En 2000, le patron du parti Israël Beiteinou (“Israël notre maison”) menace de bombarder le barrage d’Assouan en cas de soutien égyptien à l’intifada palestinienne.

[Vidéo] Olivier Berruyer : « Les gens pensent qu’il n’y a pas de propagande dans les démocraties »

[Vidéo] Olivier Berruyer : « Les gens pensent qu'il n'y a pas de propagande dans les démocraties »

Source : Youtube, Russia Today, 22-04-2016

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Blogueur, économiste, Olivier Berruyer confie à RT France sa vision concernant la liberté d’expression en France.

Inspiré par Noam Chomsky, il décrypte la façon dont les médias, sans tomber dans le complot, contribuent à « fabriquer du consentement ».

Source : Youtube, Russia Today, 22-04-2016